Cours 3 Développement affectif et cognitif Flashcards

1
Q

Processus affectif

Théories de l’attachement (1969)

A
  • La tendance à établir des liens affectifs étroits est un élément essentiel à la survie de l’être humain
  • Le besoin primordial de l’enfant est d’établir un lien stable et sécurisant avec une figure de soins qui va répondre à ses besoins
  • Attachement : Un lien durable et émotionnellement significatif avec une figure d’attachement significative.
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2
Q

Fonction de la relation d’attachement

A
  • Fournir une base de sécurité à l’enfant à partir de laquelle il pourra se sentir en sécurité d’explorer son environnement.
  • La qualité des réponses que l’enfant recevra de la part de sa figure d’attachement lorsqu’il sollicitera son support ou son réconfort sont très variables : elles peuvent être très bonnes ou complètement inappropriées, parfois même absentes.
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3
Q

Modèles internes opérants(MIO)

A
  • La qualité des réponses et des échanges avec les figures d’attachement → construction graduelle des attentes quant à leur disponibilité et leurs types de comportements/réactions lorsqu’ils ont besoin de soutien.
  • Ces attentes influenceront le type de représentations mentales, conscientes ou inconscientes du monde extérieur (autre) et de soi à l’intérieur de ce monde, appelés modèles internes opérants (MIO) que l’enfant développera au fil des années.
  • Les MIO sont dichotomiques : représentations de soi et des autres positives ou négatives
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4
Q

Situation étrange (Mary Ainsworth, 1979)

A

Généralement :

  1. Enfant seul en présence de sa mère ;
  2. Entrée de l’étranger dans la pièce ;
  3. Mère quitte pour un court temps (séparation), étranger reste dans la pièce ;
  4. Retour de la mère (retrouvailles), l’étranger quitte la pièce

Établit 3 types d’attachement + 1 plus tard :

  1. Sécurisant (sécure, sécurisé)
  2. Insécurisant (insécure, insécurisé, anxieux) Évitant Ambivalent
  3. Et Main et Solomon (1990) ont ajouté : désorganisé (désorienté)
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5
Q

Attachement sécurisant (62%)

A

Avec la mère: L’enfant interagit facilement avec son parent. Exploration efficace et structuré.

Lors de la séparation : Détresse, pleure, cherche sa mère, se laisse prendre par d’autres mais n’a pas le même effet que la mère.

Retour: L’enfant est réconforté et peut revenir à un certain niveau d’exploration et de jeu.

Attitude parentale: Disponibilité de la figure d’attachement, conscience des signaux, les détecte Interprétation adéquate des signaux et réponses appropriées et rapides aux signaux

Comportements à l’enfance

  • Juste équilibre entre la dépendance et l’autonomie
  • Si détresse, va chercher du réconfort auprès de sa figure d’attachement
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6
Q

Attachement évitant (14%)

A

Avec la mère: L’enfant porte son attention principalement sur l’exploration, les jouets ou l’étrangère. Il n’engage que rarement des interactions avec son parent.

Lors de la séparation: Paraît peu préoccupé par le départ de la mère.

Retour: Il évite le parent de façon évidente

Attitude parentale Interactions intrusives ou rejetantes de la part de la figure d’attachement, surtout lorsque l’enfant présente une vulnérabilité émotionnelle

Comportements à l’enfance

  • Dépendance - -
  • Autonomie + +
  • Attitude défensive contre la dépendance, la déception traumatique
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7
Q

Attachement ambivalent (9%)

A

Avec la mère: Préoccupation constante à l’égard du parent. Comportements d’exploration peu organisés, l’enfant peut montrer une certaine crainte à l’égard de l’étrangère.

Lors de la séparation: En détresse

Retour: Difficilement consolables dans les épisodes de réunion. Ils ne retourneront pas au jeu de manière efficace.

Attitude parentale Incohérence des réponses maternelles, alternant entre la disponibilité et le rejet

Comportements à l’enfance…

  • Dépendance à l’autre +++ (pas de réassurance interne, le contact physique doit être maintenu)
  • Autonomie - -
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8
Q

Attachement désorganisé (15%)

A

Comportements contradictoires/incohérents (approche/évitement) : crainte envers le parent (p.ex. s’approcher avec la tête baissée, pleurer en se sauvant du parent).

Beaucoup de colère (p.ex. frapper le parent violemment), et de dépression

Comportements désorganisés: arrêter de bouger pendant une période prolongée, adopter une posture inconfortable, figer, se blottir au sol, etc.

Attitude parentale Réactions parentales effrayant l’enfant Parfois, cas de maltraitance

Comportements à l’enfance

  • Dépendance conflictuelle
  • Autonomie conflictuelle
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9
Q

Facteurs influençant l’attachement de l’enfant

A

Attitude parentale

  • Réceptivité du parent : sensibilité de la figure d’attachement aux signaux de l’enfant (les détecter).
  • Responsivité du parent : réponses rapides, adéquates, constantes, cohérentes du parent aux demandes de soutien de l’enfant.
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10
Q

Facteurs influençant l’attachement de l’enfant

Attitude parentale : Accordage affectif (re: mirroring, Winnicott)

A
  • Les bébés sont sensibles aux émotions des parents. Les enfants se fient aux parents pour identifier leurs émotions.
  • Voir le vidéo youtube le bébé est en détresse quand il n’a plus de réponse émotionnelles de la mère
  • Ex:La petite dans l’auto VS la mère qui transforme l’ennui de son enfant envers son père en peur De là l’importance d’aborder l’enfance et en thérapie…
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11
Q

Facteurs influençant l’attachement de l’enfant

Attitude parentale: Constance affective de l’objet (Mahler)

A
  • Implique l’intériorisation d’objets internes bienveillants et suffisamment bons (re: good-enough). (sait qu’il est présent intérieurement dans l’esprit de la figure d’attachement et la présence de la personne est sécure à l’intérieur)
  • Pas besoin de présence physique et concrète pour se sentir aimé. Ex: Le petit éléphant et ma patiente borderline suicidaire.
  • L’élaboration qui s’ensuit est à l’effet qu’en mon absence, elle semble me « perdre », c’est-à-dire que tout se passe comme si je n’existais plus à l’intérieur d’elle (Mahler : constance affective déficiente).
  • Elle nomme aussi une forte angoisse qui l’habite entre les séances à l’effet que je pourrais « changer». Elle dit : « Vous êtes trop fine, pour moi ça se peut pas que quelqu’un se préoccupe de moi comme ça. Je suis certaine que ça va juste arrêter et des fois, je pense que vous faites semblant de m’apprécier ».
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12
Q

Facteurs influençant l’attachement de l’enfant

A
  • Prédispositions de l’enfant (tempérament)
  • Interaction entre prédisposition de l’enfant et attitude parentale
  • Autres facteurs
    • Ressources psychologiques des parents
    • Événements de vie
    • Système familial
    • Environnement socio-culturel
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13
Q

Continuité des styles d’attachement dans le temps

A
  • Stabilité du patron d’attachement proéminent à l’enfance et au début de l’âge adulte : 70% (Waters et coll., 1995).
  • Rendus à l’âge adulte, ce sont les partenaires conjugaux qui assument le rôle de figure d’attachement principale.
  • Instabilité des patrons d’attachement serait due à l’interférence de certains facteurs dans la relation d’attachement (p.ex. maladie grave, des séparations ou des pertes de figures d’attachement, expérience relationnelle nouvelle pouvant avoir un effet « réparateur » ou « endommageant » sur le style d’attachement prédominant d’un individu, etc.).
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14
Q

Façon de vivre les relations à l’âge adulte Sécure → sécure (autonome)

A
  • Confiance dans les relations à l’âge adulte, confortable à être proche et intime avec une personne et n’est pas trop inquiet ni préoccupé par l’idée d’être rejeté
  • Être dépendant de qq’un d’autre et que qq’un dépende de lui (capable d’établir un lien d’attachement avec l’autre sans perte de soi)
  • Dévoilement de soi
  • Dignes de confiance, stable et engagé
  • Relation stable, satisfaisante, apaisante, soutenante
  • Affects positifs: pas de violence, manipulation ni jalousie
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15
Q

Évitant → Détaché

A

Les personnes deviennent anxieuses quand ils sont trop près ou trop intimes. Désactivation du système d’attachement. Tendance à se distancer émotionnellement de leur partenaire. Ils sont détachés et ne répondent pas aux besoins des autres. Ne sont pas confortables avec l’idée de dépendre des autres, sont méfiants si le partenaire souhaite devenir plus intime avec eux qu’ils le souhaiteraient. Isolement, pseudo-indépendance (illusion, car tout être humain a besoin de connexion) Même face à la menace de rupture, ils réussissent à rester loin de leurs émotions.

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16
Q

Anxieux- ambivalent → Préoccupé

A

Faim émotionnelle Besoin excessif d’approbation des autres Peur d’être abandonné, rejeté Cherchent à ce que leurs partenaires les sauve, « s’accrochent » à leur partenaire Hyperactivation du système d’attachement : Partenaires exigeants, collants, possessifs, jaloux

17
Q

Désorganisé → Craintif

A

La personne aimerait être aimée, mais ne croit pas qu’on puisse l’aimer. Elle se méfie des autres en général et ne fait pas confiance à son partenaire. Dynamiques relationnelles malsaines et imprévisibles (violence) Attitudes incohérentes et inconsistantes

18
Q

Processus cognitif: Mentalisation

A

Capacité à se représenter mentalement nos états internes et ceux des autres. Permet d’accéder à des relations: Intimes Stables Satisfaisantes

19
Q

Processus cognitif à L’enfance

Représentation du soi corporel (0 à 8 mois)

A
  • Appropriation du corps à partir des contingences. Étape fondamentale dans le développement de la mentalisation; appropriation des changements corporels.
20
Q

Processus cognitifs à l’enfance

Mode téléologique

A
  • 8 mois à 2e année : Début de l’attribution causale. Monde organisé en termes d’action/réaction L’enfant se voit comme un agent téléologique.
  • Les comportements on rapports avec qu’est ce qui se passe. Ex: je crie, maman arrive action réaction concentrée sur l’extérieur. En surface concentrée sur l’extérieur tangible
21
Q

Processus cognitifs à l’enfance

Équivalence psychique

A

2e à 3e année:

Début de l’intentionnalité. Pas de distinction entre ses propres états internes et ceux des autres. Pensées et émotions entières et « trop vraies ». Aucun doute.. Cela mène à des erreurs d’interprétation

(ex. 1) et un envahissement émotionnel
(ex. 2) Ex: mère qui enlève à l’enfant un objet avec lequel il joue

Ex: si l’enfant se réveille après un cauchemar et qu’il ressent de l’angoisse, c’est qu’il y a réellement quelque chose d’angoissant.

22
Q

Processus cognitifs à l’enfance

Comme si (pretend mode)

A

3e à 6e année: Développement pensée symbolique. À travers le jeu, l’enfant peut reproduire à l’extérieur sa réalité interne Distance possible avec l’affect. Risque de devenir « trop peu vraies ». Début des représentations

23
Q

Processus cognitifs à l’enfance

Activité réflexive (mentalisation)

A
  • 6e année et +
  • Résulte de l’intégration des modes d’équivalence psychique et « comme si ».
  • Développement de la capacité à contenir ses émotions et les réguler.
  • L’enfant comprend que son expérience affective est distincte de celle des autres et de la réalité externe.
  • Il se représente de façon réaliste les états internes des autres.
24
Q

Processus cognitifs à l’adulte

Mode téléologique

A

Activité somatique. Manque d’intériorité. Émotion est physique: (tension corporel,migraine, douleurs etc..ou doit faire une action pour se liberer de l’émotion boire, etc…) Compréhension du monde en actions/ réactions. Concrétude de la pensée : discours rapporté, utilisation de clichés, compréhension au 1er degré qui force l’autre à mentaliser. Émotion doit se manifester par action pour être « vraie ». Difficulté à identifier et exprimer ses émotions et celles des autres (c.-à-d. alexithymie).

25
Q

Processus cognitif à l’adulte

Équivalence psychique

A

Ce qui se passe à l’intérieur est le reflet de ce qui se passe à l’extérieur. Ce que je ressens = réalité. Il y a de l’intériorité, mais intérieur trop vraie, trop intense. Intensité émotionnelle excessive. Perspective unique, sans nuance. Certitude. Termes absolus. Induit une réaction intense chez l’autre https://www.youtube.com/watch?v=viIWZU40ZHw

26
Q

Processus cognitif à l’adulte

Comme si

A

Intérêt pour les états mentaux, mais de façon contre-productive; pas au service de la régulation émotionnelle.

  • Pseudomentalisation (mentaliser « à côté »)
  • Hypermentalisation (« trop » mentaliser).
27
Q

Processus cognitif à l’adulte

Activité réflexive (adulte)

A
  • Distance possible avec l’affect : aise à tolérer l’état mental + l’expérience affective « C’est une émotion difficile.
  • Elle est là, mais ce n’est pas la fin du monde, c’est n’est juste une émotion. »
  • Expériences incertaines, différenciées, pouvant être abordées selon plusieurs perspectives.
  • Complexité dans la compréhension.
  • Métacognition possible.
  • Contribue au sentiment de cohérence et continuité de soi, consolide l’identité.