Cours 2 : Les outils actuariels Flashcards
Quel est l’évolution du taux d’infractions sexuelles Québec ?
Le taux d’infraction sexuelle demeure relativement constant
Pourquoi évaluer le risque de récidive sexuelle ou violente ?
Contribuer à la promotion de la sécurité du public
Bien cibler l’allocation des ressources (s’assurer que les délinquants qui présentent le plus haut risque sont ceux auprès de qui on intervient le plus : programme et surveillance) (modèle RNR)
l’imposition de mesure exceptionnelles
Ex : le statut de délinquant dangereux, de délinquant à contrôler, le maintien en incarcération.
Qui est responsable de toi grandes générations de méthodologies d’évaluation du risque ?
BONTA!
L’APPROCHE clinique non struturé : Que fait le clinicien ?
• Le clinicien évalue un individu et identifie ce qui lui apparaît être les facteurs
de risque chez celui-ci et formule une prédiction quant à la probabilité d’une
récidive dans un type de comportements X pour une période donnée.
L’approche clinique non structuré est basé sur quoi ?
Cette approche est basée sur l’expérience du clinicien et sa connaissance de
la littérature.
L’approche clinique non structuré : Quels sont les avantages ?
• Certains avantages de cette approche sont qu’elle est centrée sur l’individu
(du moins en théorie) et qu’elle permet des évaluations en fonction de
situations très précises.
Quels sont les inconvéninets de l’approche clinique non structuré ?
• différents cliniciens utilisent différents ensembles de facteurs de
risque (parfois au sein d’une même institution);
• plusieurs cliniciens ne nomment pas les facteurs qu’ils utilisent;
• les facteurs utilisés n’ont pas toujours des liens démontrés avec la
récidive;
• ils sont souvent définis de façon différente d’un clinicien à l’autre;
• les liens que les cliniciens font entre divers facteurs ne sont pas toujours
clairs (possibilités de chevauchement);
• De nombreux cliniciens ne connaissent pas le taux de base d’occurrence
du comportement cible (ou n’en tiennent pas compte).
Quels sont les deux résultats de l’approche clinique non structuré ?
• Globalement, l’approche clinique non structurée donne des
résultats qui se distinguent peu du hasard, du moins à moyen et
long terme
• Le jugement clinique non structuré montre une capacité à distinguer
les délinquants les plus à risque des délinquants les moins à risque
(Hanson, sous presse); cependant:
Le jugement des professionnels se distingue peu de celui de nonprofessionnels
(instituteurs) (Quinsey et Ambtman, 1979)
L’identification des délinquants les plus à risque se fait souvent au détriment
d’un nombre élevé de faux positifs (Monahan, 1981; Hood, Shute, Feilzer,
Wilcox, 2002)
Pourquoi l’approche clinique non structuré est Peu efficace dans l’évaluation du risque de récidive ?
Faust (1986) identifie 3 grandes sources d’erreurs dans le jugement
clinique (humain):
• 1) les biais émotionnels;
• 2) Les mauvaises stratégies cognitives:
• La sous-utilisation des taux de base
• L’évaluation de la covariance
• Les stratégies confirmatoires (et les corrélations illusoires)
• 3) Les limites cognitives humaines (la complexité de la tâche):
• Notre capacité à utiliser des informations additionnelles
• Notre capacité à faire des combinaisons complexes
Pourquoi l’approche clinique non structuré est Peu efficace dans l’évaluation du risque de récidive ? QU’est-ce que Kahnman identifie ?
• Kahneman (2011) identifie quelques autres sources d’erreurs:
• Les cliniciens d’expérience sont capables de prédire avec justesse plusieurs
événements (par exemple, la réaction d’un patient en entrevue). Il s’agit là
d’une prédiction à court terme dans un contexte connu.
• Cependant, l’évaluation du risque de récidive a généralement trait au moyen à
long terme, dans un contexte différent. C’est un domaine dans lequel il y aura
toujours un niveau significatif d’incertitude et d’imprévisibilité. Dans de telles
conditions, un manque de cohérence dans la procédure handicape toute
possibilité de développement d’une validité prédictive.
• De plus, les cliniciens sont privés de conditions essentielles à l’apprentissage:
une rétroaction systématique dans un temps opportun.
Quel est un autre problème dans l’évaluation du risque ?
La communication des résultats:
• Quand on dit qu’un individu présente un risque faible, modéré ou
élevé de risque de récidive (ce qui est notre mode préféré de
communication), c’est par rapport à qui, ou quoi?
• En termes absolus, que veut dire un risque faible, modéré ou élevé
dans le contexte où il est énoncé?
• Ce problème n’est pas exclusif à l’approche clinique non structurée.
Quels sont les 6 points/ Caractéristiques de l’évaluation actuarielle statique ?
L’instrument comporte une liste prédéfinie de facteurs liés empiriquement au type de
récidive à prédire (générale, violente, ou sexuelle).
• Ces facteurs sont de nature historique (i.e. statique, par ex., l’âge au moment de la remise
en liberté, le type de victimes antérieures). Certains items peuvent demander un jugement
clinique (par ex.: avoir, ou avoir déjà reçu, un diagnostic de trouble de la personnalité)
• Une définition opérationnelle de chacun des facteurs est fournie.
• Des cotes numériques sont associées à la présence de chacun des facteurs (par ex.: 0,
1, 2).
• Il y a une méthode explicite (mécanique) de combinaison des facteurs.
• Des estimations de probabilité de récidive sont associées à chacun des scores :
• Pourcentage de récidive (nouvelle arrestation ou condamnation) dans l’échantillon normatif (% de
récidives sur X années)
• Percentiles
• Catégories nominales (en rapport à un groupe identifié)
• On teste de nouveau la « formule » sur d’autres échantillons, pour vérifier sa validité prédictive.
Parle moi de la statique-99 (5 points) et des 4 points qui suivent le cependant
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un instrument purement statique.
• Elle est basée sur des facteurs empiriquement associés à la récidive sexuelle.
• Elle est relativement simple à coter, mais demande d’apprendre un certain nombre de
règles de cotation (bon accord inter-juge).
• Sa valeur prédictive est en partie tributaire de la qualité des informations sur le passé
judiciaire de l’individu évalué.
• C’est un des instruments les plus performants pour évaluer le risque de récidive
sexuelle (Hanson et Morton-Bourgon, 2009), c’est aussi le plus utilisé.
Cependant :
• Sa valeur prédictive demeure modérée;
• L’échelle nous dit peu sur ce qu’on devrait faire en traitement avec cet individu
• Par elle-même, elle est insensible aux changements ayant pu intervenir chez
l’individu.
• Elle n’est pas présentée comme étant en soi un instrument complet de
l’évaluation du risque de récidive sexuelle.
Parle moi des trois points de l’évaluation actuarielle dynamique ?
Mêmes caractéristiques que l’évaluation actuarielle statique
(facteurs présélectionnés, définis; règles de combinaison
explicites, tableaux de probabilités de récidive).
• Cependant les facteurs utilisés sont dynamiques, donc
susceptibles de changement suite à une intervention, ou au
passage du temps. Les facteurs ont été sélectionnés sur la base
d’un lien empirique avec la récidive (par ex.: hostilité, impulsivité,
la présence de paraphilie).
• La cotation de chacun des items est faite numériquement sur la
base du jugement clinique (comme pour le jugement clinique
structuré).
Facteurs dynamique : quels sont les deux catégories ?
Stable et aigu