Cours 2 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la culture ?

A

La culture est l’ensemble des connaissances, des savoir-faire, des traditions, des coutumes propres à un groupe humain, à une civilisation.

La culture englobe de très larges aspects de la vie en société : techniques utilisées, mœurs, morale, modes de vie, systèmes de valeurs, croyances, rites religieux, organisation de la famille et des communautés, etc.

Elle est à la fois dans le monde et dans l’individu.

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2
Q

Décris la vision d’Edgar Morin (sociologue et philosophe) sur le cerveau, l’esprit et la culture.

A

Selon Edgar Morin (sociologue et philosophe), il se formerait une boucle entre
cerveau - esprit (mind) - culture
où chacune de ces dimensions est nécessaire à chacune des autres.
L’esprit est ainsi une émergence du cerveau que suscite (motive) la culture, laquelle n’existerait pas sans le cerveau.

Selon Morin, il serait évident que le gros cerveau de Sapiens n’a pu advenir (se développer), réussir et triompher qu’après la formation d’une culture déjà complexe.

Ainsi (toujours selon Morin), l’hominisation biologique a été nécessaire à l’élaboration de la culture mais l’émergence de la culture (rôle de la complexité(?!)) fut également nécessaire à la continuation de l’hominisation…

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3
Q

Pourquoi est-ce qu’une perspective développementale pourrait être intéressante ?

A

Le développement psychologique de l’enfant est un processus qui commencerait au cours de la grossesse.

Tous les systèmes sensoriels, à l’exception de la vision, atteindraient ainsi leur maturité fonctionnelle avant la naissance.

Toutes les expériences sensorielles du fœtus constitueraient ainsi des prérequis, des premiers outils encore rudimentaires avec lesquels le nouveau-né appréhendera et commencera à s’orienter dans son environnement postnatal.

Il est donc ici possible d’envisager la construction progressive de la subjectivité (de l’individu) dans une perspective instrumentale (basée sur son utilité progressive).

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4
Q

Dans l’optique développementale, il serait également possible de tracer des parallèles avec certaines propositions de Piaget concernant l’activité psychique de l’être humain qui se déploierait en deux temps soient :

A

Temps 1: extraction d’invariants de redondances et de régularités (catégories?!) présents dans l’environnement.

Temps 2: invariants venant modifier les boucles cognitives de l’individu (liens cognitifs ou associations cognitives sur lesquels l’individu s’est appuyé pour extraire ces invariants)

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5
Q

Décris ce qu’est la noosphère (Morin).

A

Toute société humaine engendre sa Noosphère, sa sphère des choses de l’esprit (savoirs, croyances, mythes, légendes, idées) qui ont pris vie (se sont développées) à partir de la croyance et de la foi (pas uniquement dans leur sens religieux).

La Noosphère:
- nous fait communiquer avec le monde tout en faisant écran entre nous et le monde.
- ouvre la culture humaine au monde, tout en l’enfermant dans sa nuée (contexte, influence).
- extrêmement diverse d’une société à l’autre, elle emmaillote toutes les
sociétés (présente partout).

La Noosphère est un dédoublement transformateur (réalité) et transfigurateur (image) du réel qui se surimprime sur le réel et semble se confondre avec lui.

La Noosphère enveloppe les humains tout en faisant partie d’eux-mêmes.

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6
Q

Décrit la technosphère (Leroi-Gourhan).

A

Ici, le passage vers l’Humain repose d’abord sur un processus d’évolution neurologique puis sur des processus technologiques.

Le phénomène technique est ici une caractéristique première du phénomène humain par lequel les peuples se distinguent plus essentiellement que par leurs caractères raciaux et culturels.

Ainsi c’est l’évolution de la prothèse technique qui constitue le facteur dominant de l’évolution humaine.

De plus, Leroi-Gourhan (dans les années 1960) se demande si l’augmentation de plus en plus rapide des performances techniques et leur mondialisation ne feraient pas en sorte que l’enveloppe technique ne constituerait plus une interface protectrice entre les groupes humains mais, au contraire, mettrait en communication constante, directe et immédiate les milieux internes des groupes humains (donc les individus) les uns avec les autres, favorisant ainsi un affaiblissement des cohérences groupales.

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7
Q

Décrit la technologie de l’enchantement (Gell).

A

Selon Gell, l’approche ethnographique de l’art serait basé sur un postulat implicite voulant que la fonction première des œuvres soit de représenter, de symboliser quelque chose.

Toujours selon lui, il s’agit d’une approche trop réductive alors que l’œuvre présenterait une fonction performative, et elle est produite et utilisée pour agir sur le monde et en particulier sur les rapports entre les individus.

Autrement dit, en produisant du symbole (du sens, de la cohérence), l’art agit sur le monde et sur les rapports entre les personnes.

Dans ce contexte, l’art doit être compris dans sa capacité de mobiliser des principes esthétiques dans le développement des interactions sociales (comme un moyen pour développer la culture et l’identité par exemple).

Les objets d’art ont ainsi leur propre agentivité, une certaine autonomie d’action, un pouvoir d’agir sur le monde et en particulier sur les interactions sociales.

Les différentes formes d’art deviennent ainsi les composantes d’un système «technique» vaste et souvent méconnu, essentiel à la (re)production des sociétés humaines, et qu’il est possible d’appeler la Technologie de l’enchantement.

On parle de la Technologie de l’enchantement car l’objet d’art exerce un effet de fascination sur la personne qui le regarde ou qui est mise en contact avec lui.

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8
Q

La Noosphère (Morin, 2001), la Technosphère (Leroi-Gourhan, 1964-1965) et la Technologie de l’enchantement ((Gell, 1992) nous apportent d’autres concepts utiles pour penser le monde en ______. On observe ici, les mécanismes de l’évolution culturelle prendre le pas sur l’évolution biologique.

A

Soi (lien entre Culture et Soi)

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9
Q

Vrai ou faux

La Noosphère, la Technosphère et la Technologie de l’enchantement son complémentaires.

A

Vrai

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10
Q

Nommes les 2 paradoxes de l’identité.

A

1) La confrontation entre l’identique et l’altérité

2) Une double décentration

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11
Q

Qu’est-ce que la confrontation entre l’identique et l’altérité ?

A

Dès l’enfance, la personne se construit dans une incessante confrontation entre l’identique et l’altérité, la similitude et la différence (il faut ainsi parfois minimiser l’affirmation de soi et assumer les règles collectives pour faciliter sa propre intégration sociale (ce qui n’empêche pas les sentiments de soi)).
Chacun a besoin d’être original, de ne ressembler à aucun autre, mais aussi, pour être reconnu par les autres, intégré dans des groupes ou des communautés, de développer des objectifs communs, de croire ensemble, de développer des valeurs communes (être comme quelques uns, et, sans doute aussi, plus ou moins comme tout le monde dans une dynamique intégrative, plus ou moins assimilatrice).

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12
Q

Qu’est-ce qu’une double décentration.

A

Dans ce contexte, pour construire sa propre identité, l’enfant va devoir apprendre à se décentrer pour établir des relations de réciprocité avec les autres.

La notion de décentration telle qu’évoquée par Piaget est d’abord cognitive (dépasser l’égocentrisme pour accéder à la réversibilité opératoire et à la logique des propositions).

Piaget parle aussi de la décentration affective (dépasser les affects intuitifs fondés sur la contrainte et l’obéissance pour accéder aux affects normatifs développés à partir du respect mutuel, de la réciprocité et de la coopération).

Cette double décentration amène l’enfant à élargir ses perspectives identitaires et à construire sa personnalité.

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13
Q

Quel est le rôle du récit chez l’enfant?

A

Permet de mettre l’accent sur la dialectique (forme de discours qui détermine le rapport à la connaissance) qui vise la recherche de la vérité (ainsi opposée à la rhétorique qui vise la persuasion) par la mise en évidence des contradictions et des incohérences du discours du personnage (à la foi agissant et souffrant).

Grace au langage, l’enfant va différencier et individualiser les objets (et les personnes):
- l’attitude de dénomination (nommer (comme première étape de définition) les
éléments de l’environnement matériel et social)
- l’appropriation progressive des mots actualisant tout cela:
- l’expression verbale des émotions (désirs, etc.)
- les premières phrases
- le récit.

La société qui entoure l’enfant met en lui des désirs nombreux qu’il satisfait dans son jeu. Les écrivains, l’histoire, l’amour, la nature et les autres êtres humains en mettent d’autres en nous (adultes) tout au long de notre vie.

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14
Q

Qu’est-ce que la théorie d’identité personnelle et identité narrative ?

A

S’articule autour de la trilogie suivante:
réalité, fiction (perception) et récit (cohérence).

En termes identitaires, on met ici l’accent sur deux aspects:

 - L’importance du langage et de la communication, en particulier l’importance du 	récit dans la construction identitaire (donner du sens comme dans la 	construction d’un roman) 
 - Le soucis de soi qui peut être perçu négativement (narcissisme, besoin de 	notoriété,	 etc.) ou positivement (l’intérêt de la compréhension et de la connaissance de soi) 	et, grâce a cet intérêt, la décentration, l’intérêt porté aux autres (essentiel à la 	connaissance véritable de soi (entre autre en lien avec les processus de 	comparaison)).

Ici, l’identité se caractérise en termes dynamiques (en mouvement), par la présence simultanée et concurrentielle dans le récit d’une exigence de concordance, d’unité dans la mise en intrigue (donner du sens, un signification qui vient lier tout cela) et de discordance qui, jusqu’à la clôture du récit, mettent en péril cette identité.

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15
Q

Décris l’intégration.

A

On dira d’un système qu’il est intégré s’il y a de la souplesse, de la flexibilité dans l’articulation et interdépendance fonctionnelle entre les sous-systèmes. Chacun de ces sous-systèmes conservant une identité, une position et une fonction différenciées.
La véritable intégration ne peut donc être confondue ni avec l’assimilation (où les sous-systèmes ne seraient plus différentiés), ni avec la différenciation individualiste (sectaire) (où les sous-systèmes ne sont plus suffisamment articulés entre eux).
L’intégration est évidemment incompatible avec l’exclusion puisqu’elle implique la possibilité d’accueillir de nouveaux membres qui pourront tisser des liens et gérer des fonctions en relation avec les anciens.

Le terme d’intégration est utilisé à propos de l’accueil des personnes immigrantes mais il s’applique théoriquement à tout les groupes et institutions (famille, école, entreprise, quartier, etc.).

La flexibilité est donc l’une des caractéristiques d’un système intégratif. Au niveau individuel, elle peut être définie comme l’habileté de l’individu à développer de nouvelles stratégies, et à abandonner les anciennes si elles sont devenues inefficaces, non pertinentes ou dangereuses, ce qui va favoriser une bonne adaptation.

Cette souplesse adaptative implique la capacité de faire des concessions, de composer au mieux avec des exigences contradictoires (dans le partage de l’espace public par exemple)

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16
Q

Qu’est-ce qui joue un rôle majeur dans la perception d’exclusion ?

A

Il ne fait aucun doute que les conditions d’existence et les styles relationnels dont bénéficie ou que subit la personne dans ses différents milieux de vie, jouent un rôle majeur dans sa façon de percevoir, d’assumer, de dépasser ou de rejeter l’exclusion dont elle est victime (ou dont elle a le sentiment d’être victime).

17
Q

Il faut chercher à comprendre comment les individus vivent la situation d’exclusion (réelle ou perçue). De quelles ressources ils disposent et quelles stratégies ils développent (ou peuvent développer)? (2)

A

1) Vulnérabilité et résilience

Si l’individu peut lutter ou non efficacement contre l’exclusion dont il est victime, il importe de voir comment il se sert de ses ressources internes :
- résilience: capacité de contrôle et de réflexion critique de la situation; - coping : capacité de composer positivement avec son stress; etc.

2) Le soutien social face à l’exclusion

Il est aussi important pour ceux qui désirent aider de voir quel est l’effet de l’aide que reçoit l’individu ou qu’il peut recevoir (ressources externes).