Cours 13: intervention auprès des victimes Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la responsabilité civile ?

A

• Naît de la transgression d’un devoir ou d’une obligation envers autrui
• Elle est engagée quand une personne omet de se comporter de façon raisonnable, selon les principes d’une conduite prudente et diligente, et qu’elle cause ainsi un préjudice à un tiers
- Le juge se demandera donc si une autre personne aurait agit de cette manière
- L’obligation est alors de réparer le préjudice causé, quelque soit sa nature.

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2
Q

Le calcul de l’indemnité dépend de quoi?

A

Le tribunal.

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3
Q

Est-ce que ça vaut la peine d’enclencher des poursuites au civil ?

A

Oui, puisque c’est très payant pour un victime si on compare avec l’indemnité que LIVAC nous donne.

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4
Q

Quelles causes peuvent se rendre en procès civil ?

A
  • Dommages financiers: bris matériels et meubles endommagés, blessures ou décès des animaux de compagnie (bien dit meuble), pertes financières, frais médicaux…
  • Dommages personnels: blessures physiques, blessures morales, changements dans la manière de mener sa vie (inconvénients), mais également atteintes à l’honneur, à la réputation, à la vie privée, à la dignité…
  • En cas de deuil: les atteintes aux affections telles que dislocation de la famille, perte d’affection, privation de l’affection, perte de protection et de soin…
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5
Q

Quels sont les coûts que peuvent engendrer des procès civils ?

A
  1. Personne ne nous défend: nous devons «enclencher les procédures» nous-mêmes. Frais à notre charge.
  2. Nous sommes responsables de la preuve… et la preuve pénale ne sert à rien en droit civil ..
  3. Difficulté d’intenter pour autrui, ce qui pose la question de l’équité de la procédure civile: le crime n’est pas l’apanage des plus riches et des plus forts…
  4. Aucune possibilité de lier les deux actions civiles et pénales (contrairement à d’autres systèmes)
  5. La victime est perçue, et se perçoit, souvent comme vénale
  6. Mais surtout… L’auteur est la plupart du temps insolvable, et le peu qui lui reste sert souvent à défrayer les frais de procédure!
  7. Si on a la chance de travailler avec une victime qui s’est fait agressée par un milliardaire, allez immédiatement en procès civil pour amasser un bon montant.
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6
Q

Quels sont les défauts du système civil ?

A
  • Les coûts de la procédure

- Les conflits entre les autres régimes de compensation

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7
Q

VRAI ou FAUX. Le cumul des indemnité est toujours possible.

A

VRAI. C’est à nous de faire le bon calcul pour savoir à qui s’adresser afin d’être indemnisé.

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8
Q

Quelles sont les dispositions légales qui permettent de contourner le cumul ?

A
  • Accident de la route
  • Accident de travail
  • IVAC
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9
Q

Quel unique système prend en considération la victime lors des procédures ?

A

Le système de justice pénale pour adolescents.

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10
Q

La déclaration générale de principes encourage quoi dans la JP des adolescents ?

A
  • La réparation des dommages à la victime et à la communauté. Les ados sont rarement dangereux, ce pourquoi ils peuvent réparer eux-même la situation.
  • Le soin et l’attention accordés aux victimes
  • La participation de la victime et la possibilité d’être attendue
  • Les principes de la détermination de la peine
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11
Q

Lors de la détermination de la peine d’un adolescent, de quoi devons-nous tenir compte ?

A
  • Tenir compte des dommages causés à la victime

* Tenir compte des efforts de réparation fournis par l’adolescent à la victime

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12
Q

Que se passe-t-il lors d’une sanction extra-judiciaire pour un adolescent ?

A

• L’adolescent est reçu au Centre Jeunesse
• L’adolescent est évalué
• L’adolescent est orienté vers une SEJ
• PUIS…
• L’Organisme de Justice Alternative (OJA) reçoit l’adolescent
• Il prend contact avec la victime
• Il établit le programme adéquat
• Il veille à la bonne exécution de la mesure
• Il transmet son rapport
Si l’ado a échoué, on le judiciarise.

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13
Q

Combien il y a t-il d’organismes extra-judiciaires au Québec ?

A
  • 37 repartis en deux regroupements.
  • De 1980 à 2000: pro-adolescents
  • De 2000 à 2010: pro-victime
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14
Q

Quelles sont les conditions pour être suivie dans un centre jeunesse ?

A
  • Être évalué
  • Reconnaître sa responsabilité
  • Accepter de faire l’objet de la mesure: la SEJ est toujours volontaire! (a-t-on vraiment le choix?)
  • Avoir été avisé de son droit de consulter un avocat et avoir eu l’occasion d’entrer en contact avec lui
  • Divulgation à la Cour possible dans les deux ans: constitution d’un «dossier»!
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15
Q

Quelles sont les mesures que l’adolescent doit adopter auprès de la victime lors d’un processus extra-judiciaire ?

A
  • Médiation pénale
  • Lui donner un montant d’argent
  • S’excuser par écrit
  • Lui rendre les effets volés
  • Paiement d’une amende
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16
Q

Autre que les mesures prises envers la victime, qu’est-ce que l’adolescent doit faire en centre jeunesse pour réparer son crime ?

A
  • Des travaux communautaire

- Une mesure de développement des habiletés sociales ou une formation.

17
Q

Comment se passe l’intégration de la victime lors des procédures extra-judiciaire pour un adolescent ?

A
  1. Dès le «contact-victime»:
    • Victime appelée au jour 1
    • Victime entendue au sens large (parents…)
    • Informée et consultée à chaque stade
    • Doit d’agir ou de se retirer en tout temps
  2. Accès à une médiation pénale ou toute mesure demandée par la victime
    • Libre-arbitre et choix
    • Médiation n’est pas nécessairement un face-à-face
    • En tout temps, la victime est accompagnée, référée, informée de ses droits (IVAC, CAVAC etc.)
18
Q

En quoi consiste la médiation en SEJ (Service de l’enfance et de la jeunesse)

A
  • Une technique à l’épreuve de toute faille concernant la sécurité de la victime
  • Une médiation respectant en tout point les volontés réelles des victimes
  • Un rapport de médiation faisant état des informations concernant les volontés de la victime (conséquences, accord, garanties)
  • La médiation peut déboucher sur des mesures diverses d’une grande richesse (excuses, indemnités, garanties, travaux, etc.)
19
Q

Comment est la place de la victime si l’adolescent se fait finalement judiciarisé ?

A

Ses droits sont similaires à ceux d’une procédure criminelle pour adulte: un bête témoin.

20
Q

Comment l’adolescent peut-il être jugé lorsqu’il est judiciarisé ?

A
  • Assujetti à une peine pour adulte
  • Mis sous garde (ouverte ou fermée)
    • Adolescent condamné à une probation
    • Exécution de travaux bénévoles
    • Toute autre mesure
21
Q

En quelques lignes, comment décrire la justice réparatrice ?

A

• Tout programme permettant à une personne touchée par un drame, ou un conflit, de trouver, dans des conditions sécurisées et préparées, une réponse directe à trois questions : «pourquoi m’est-ce arrivé à moi», «comment puis-je m’en sortir», «que me réserve l’avenir au sein de ma communauté».

22
Q

Qu’est-ce que n’est pas la justice réparatrice ?

A

• Attention: de nombreux programmes se définissent comme réparateurs et n’en sont pas!
• Elle n’a pas pour objectif le pardon, la lutte contre la récidive, la rédaction à tout prix d’un accord, et ne sert pas à vérifier que «la victime va mieux» ni que l’auteur «est responsabilisé»!
• Il ne suffit pas que la victime, la communauté et l’auteur soient impliqués! (programmes de réinsertion, droit civil…)
- La justice réparatrice ne doit pas servir à «changer» les personnes ou changer leur vision du crime! (même si cela pourrait arriver en pratique)

23
Q

Quels sont les deux mythes en lien avec l’intervention auprès des victimes ?

A
  • L’intervention parfaite et efficace auprès des victimes d’actes criminel
  • Une ressource pour les victimes afin qu’elles puissent être considérée par tous comme étant unique, majeure et fiable
24
Q

Définissez qu’est-ce que l’intervention en victimologie.

A

Un ensemble d’activités d’aide psychosociale ou sociojudiciaire conduites par des professionnels et des bénévoles, pour des personnes victimes d’actes criminels, dans le cadre d’une mission communautaire ou prévue par la loi, afin de contribuer à l’actualisation de leurs droits, à la résolution de leurs problèmes ou à la prévention de leur revictimisation

25
Q

Quelles sont les conditions d’un intervenant en victimologie ?

A
  1. Le premier principe: d’abord, ne pas nuire!
  2. Connaître ses propres limites (professionnelles et personnelles)
  3. Connaître le contexte légal, éthique et comportemental en relation d’aide
  4. Savoir situer ses interventions dans le contexte global des services d’aide aux victimes
  5. Situer la victime dans le système judiciaire et administratif
  6. Savoir guider la victime vers des secteurs d’aide aptes à lui offrir les services dont elle a besoin
26
Q

Quels sont les facteurs qui déterminent l’intervention ?

A

Soi (être au courant de nos faiblesses) –> Contexte (connaître le lieu où on travail) -> Réseau (connaître nos collègues) –>Victime

27
Q

Quels sont les actions que nous devons poser en tant qu’intervenant après un crime ? (Apprendre quelques exemples)

A

exemples)

  1. Prise de contact et entrée en relation
  2. Sécurité et confort
  3. Stabilisation de la personne
  4. Collecte des informations
  5. Aide pratique
  6. Mise en lien avec le soutien social
  7. Information utile pour surmonter les difficultés
  8. Connaissance des protocoles à appliquer
  9. Référence à des ressources
28
Q

Comment se porte les services d’aide aux victimes dans la province ?

A
  • 17 Centres d’Aide aux victimes d’actes criminels
  • 35 Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel
  • Plus de 100 ressources et hébergement pour femmes violentées
  • 16 Centres jeunesse
  • Centres de réadaptation en dépendance
  • Une multitude de ressources autres pour toutes sortes de victimisations
29
Q

Qu’est-ce qu’une victime pour le CAVAC ?

A
  • Les victimes ont le statut de clients, ce qui n’oblige en rien l’État ou le Gouvernement à une quelconque responsabilité à leur égard
  • Les victimes ne sont donc pas récipiendaires de droits au sens juridique du terme, mais de services sociaux
  • La définition des victimes par les CAVAC est donc extrêmement large, car ne dépend pas de la définition juridique
  • Pour bénéficier de l’aide des CAVAC, il n’est pas nécessaire que le crime ait été dénoncé aux autorités ni que le criminel ait été arrêté, jugé et condamné
  • Toute personne quelle qu’elle soit qui a été victime d’un crime au Québec, par geste, menace ou omission, contre sa personne ou contre ses biens.
  • Les proches de la victime ou les personnes dont elle a la charge
  • Les témoins d’un crime
30
Q

Décrivez le CAVAC.

A
  • Organisme sans but lucratif
  • Créés par la loi de 1988 «Loi sur l’aide aux victimes d’actes criminels»
  • Il y a 17 CAVAC dans la province du Québec
  • Ce sont des organismes communautaires à but non- lucratif
  • Chaque CAVAC a un conseil d’administration autonome
  • Les valeurs et services sont pratiquement les mêmes d’un CAVAC à l’autre (mais chacun reste adapté à la demande locale)
31
Q

Comment fonctionne les CAVACS ?

A
  • Intervention de première ligne
  • Des services d’urgence: le service «24/7»? Lien avec la Police.
  • Des services offerts pour les victimes, fondés sur les valeurs suivantes: équité, courtoisie, compréhension, respect de la dignité, respect de la vie privée
  • Le financement des CAVAC provient du FAVAC, des produits de la criminalité et la suramende compensatoire, et par auto-financement.
32
Q

Quels sont les services dispensés par les CAVACS ? (5)

A
  1. L’intervention post-traumatique et « psychosociojudiciaire »
    2-L’information sur les droits et les recours
    3- L’assistance technique
    4- L’accompagnement
    5- L’orientation vers les services spécialisés: service «dispatch»
33
Q

Comment décrire les services offerts aux victimes au Canada ?

A
  • Offre diversifiée et non harmonisée
  • Répertoire des services (canadiens) aux victimes RSV – site du ministère
  • La plupart des gens qui travaillent dans ces services sont des bénévoles.
  • 22% des services exigent de leurs salariés des études collégiales et plus de 40% des études universitaires et plus de 90% exigent une formation supplémentaire
  • L’immense majorité de ces services travaillent en partenariat les uns avec les autres
34
Q

Qu’est-ce qui n’a jamais été prouvé scientifiquement en lien avec les services offerts aux victimes ?

A
  • Que les interventions professionnelles fonctionnaient mieux que les interventions bénévoles
  • Que les interventions affiliées à des approches officielles et scientifiques fonctionnaient mieux que des approches à caractère spirituel, religieux ou para-scientifiques…
  • Ce qui marche? Le lien…