Cours 13 Flashcards

1
Q

Nomme les 3 dimensions de l’aversion sexuelle

A
  • Aversion : Sentiement de peur et/ou dégoût extrême persistant face aux contacts génitaux (définition strict)
  • Évitement : Évitement récurrent des activités sexuelles
  • Détresse : L’aversion et l’évitement causent une détresse significative
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2
Q

Au courant de leur vie …% de la population adulte vont vivre des symptômes importants de peur et de dégout face à l’activité sexuelle

A

30%

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3
Q

Quelle est la prévalence de l’aversion sexuelle?

A

Dans les études, on s’entend pour dire que la prévalence tourne au tour de 10% annuellement

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4
Q

Quelles populations ont une plus grande prévalence d’aversion sexuelle?

A
  • Femmes cis (4.5-15%) = 2x plus que homme cis
  • T & NB (11-17%) = 3x plus que homme cis
  • Hommes cis (0.6-6.9%)
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5
Q

Vrai ou faux
Si une personne souffre d’aversion sexuelle, elle évitera TOUT ce qui concerne la sexualité?

A

FAUX
Parfois l’aversion sera spécifique
Ex. aversion des fluides corporels

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6
Q

L’aversion sexuelle a été retirée du DSM-5, pourquoi? (2)

A
  • À l’époque, peu d’étude sur la prévalence
  • Difficile à déterminer si l’aversion est la cause d’un trouble, le symptôme d’une autre trouble ou est un trouble sexuel spécifique distinct
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7
Q

Quelles sont les conclusions de l’étude de David Lafortune sur l’évaluation de l’aversion de sexuelle comme trouble distinct (2)

A
  • On constate 4 profils : sexuellement fonctionnel (74%), désir et réponse sexuels altérés (16%), aversion sexuelle (6%) et comorbidité de dysfonctions sexuelles (5%)
  • Il avait bel et bien un profil aversif!!
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8
Q

Quels sont les facteurs étiologiques individuels de l’aversion sexuelle? (7)

A
  • faible estime de soi
  • croyances négatives
  • anxiété de performance sexuelle
  • éducation à la sexualité (développemental)
  • expérience d’abus sexuel à l’enfance/ victimisation à l’âge adulte
  • attachement insécure
  • manque d’expérience sexuelle positive
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9
Q

Quels sont les facteurs étiologiques relationnels de l’aversion sexuelle? (6)

A
  • toutes formes de violences sexuelles
  • dynamique de coercition dans le couple
  • insistance du.de la partenaire
  • qualité de la relation dans le couple (si conflit ou infidélité, il peut avoir baisse du désir sexuel, dégoût ou répulsion)
  • vieillissement du partenaire ou de soi
  • hygiène du partenaire
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10
Q

Quelles sont les 3 trajectoires typiques de l’aversion sexuelle

A
  • Non-acquisition d’associations positives avec la sexualité
  • Expériences sexuelles traumatiques (et expérience négative médiocres)
  • Perception négative de son propre corps ou celui du partenaire
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11
Q

Comment se déroule l’appréhension anxieuse

A

1) Appréhension/peur envers les signes d’intérêt sexuel des partenaires
2) Catastrophisation: surestimer la probabilité de conséquences négatives des rencontres sexuelles
3) Activation du système sympathique maintenant une vigilance excessive et conduisant à l’évitement des contextes sexuels implicites ou explicites (envie par la peur)
4) Diminution de la capacité à se concentrer sur les stimuli érotiques, le plaisir et l’excitation. Cette diminution augmente le dégoût sexuel
5) L’évitement maintient l’AS en empêchant de vivre des expériences sexuelles positives qui pourraient contredire les croyances
6) Appréhension/peur envers les signes d’intérêt sexuel des partenaires

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12
Q

Étant que sexologue bacchelier.ère quelles interventions peut-on faire auprès des personnes qui vivent une aversion sexuelle (4)

A
  • Technique de gestion de stress (technique de respiration, présence attentive : tolérer le dégout et la honte)
  • Cibler concrètement ce qui est anxiogène
  • Éducation à la sexualité
  • Habileté de communication
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13
Q

Quels sont les traitements efficaces possibles pour l’aversion sexuelle (5)

A
  • Psychoéducation
  • Exposition
  • Contre-conditionnement (on combine des activités qui peuvent être désagréables avec qqch d’agréable)
  • Régulation émotionnelle (présence attentive)
  • Exercices sexologiques qui mettent l’emphase sur la découverte corporelle
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14
Q

Qu’est-ce l’exposition in vivio?

A

Exposition face à des stimuli réels ou à la représentation des stimuli (film, image)

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15
Q

Quelles sont les avantages d’utiliser la réalité virtuelle pour l’évaluation et le traitement (efficace) de l’aversion sexuelle? (4)

A
  • Vient palier les contraintes cliniques (explorer directement l’expérience, contextes évités/absents dans la vie sexuelle : 2/3 de la population n’ont jamais eu de partenaire sexuel)
  • Validité écologique et sécurité (L’expérience vécue en RV reflète les réactions de la vie réelle, absence de risques (victim. sexuelle, rejets), grande prévalence de victime de violence sexuelle: 44-65%)
  • Objectivité et contrôle (évaluation objective des progrès au long du traitement, ton rythme cardiaque était à 130 bpm maintenant, il est à 97 bpm, superviser l’exécution de l’exposition à un niveau approprié pour la personne)
  • Autonomie et accessibilité (Accès restreint à la thérapie conventionnelle, Auto-traitement)
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16
Q

Quelles sont les résultats de l’étude de David Lafortune (3)

A
  • Plus les stimuli augmentent en intensité plus l’anxiété augmente
  • Les personnes aversives touchaient moins longtemps les organes sexuels
  • Les personnes aversives regardaient autant les organes génitaux que les personnes non-aversives (eye tracking)
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17
Q

Quelle est la définition du trouble l’excitation génitale persistante féminine (TEGP)?

A

Sensation d’excitation physiologique persistante et non-désirée dans la zone génitale en l’absence de stimulation interne ou externe

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18
Q

Comment se nommait auparavant le trouble l’excitation génitale persistante féminine (TEGP)? Et pourquoi ce changement?

A

Trouble d’excitation sexuelle
On voulait retirer toutes les connotations au plaisir

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19
Q

Vrai ou faux
Le trouble de l’excitation génitale persistante a été recensé sur les personnes avec pénis

A

Faux

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20
Q

Nomme les critères du trouble l’excitation génitale persistante (TEDP) (6)

A

1- Symptômes génitaux d’excitation/sensibilité (souvent désagréables, parfois douloureux) qui persistent
2- Pas de soulagement définitif suite à un orgasme
3- Pas d’excitation sexuelle subjective
4- Peut être déclenché par stimuli non-sexuel
5- Perçu comme intrusifs, non-désirés, non-sollicités
6- Détresse

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21
Q

Donne 2 caractéristiques de la dépendance sexuelle

A
  • Expérience sexuelle est désirée, et comporte des sensations de plaisir
  • Niveau de désir sexuel excessif, mais pas d’excitation excessive
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22
Q

Donne 2 caractéristiques de l’excitation génitale persistante

A
  • Expérience sexuelle non désirée, et vécue comme déplaisante
  • Niveau de désir normatif, mais niveau d’excitation excessif
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23
Q

Qu’elle est la ressemblance potentielle entre la dépendance sexuelle et l’excitation génitale persistante

A

Masturbation répétée

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24
Q

Quelles est la prévalence des personnes qui vivent avec un trouble de l’excitation génitale persistante

A
  • Prévalence difficile à établir: autour de 1% rapporte TOUS les critères dans la population générale
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25
Q

Que peux-tu dire par rapport à la fréquence des sensations d’excitation persistante :

A

Les personnes rapportent vivre surtout occasionnellement (53%) et régulièrement (30%) les sensations

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26
Q

Quels sont les impacts rapportés par les personnes qui vivent avec un trouble de l’excitation génitale persistante (5)

A
  • Détresse psychologique (anxiété, dépression), pouvant inclure suicidalité
  • Retrait de la vie sexuelle et pertes relationnelles (je ne veux pas risquer de déclencher une crise qui dure 3 jours)
  • Diminution de la capacité à effectuer des tâches au quotidien (drainant pour le corps)
  • Honte et dégoût de soi
  • Stigmatisation et isolement
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27
Q

Quelles sont les étiologies physiologiques du trouble de l’excitation génitale (3)?

A

1) Neuropathie du nerf pudendal atypique : Peut impliquer une dysfonction du nerf pudendal du clitoris. Le nerf s’active spontanément (sans stimulation tactile) et produit de l’excitation locale : Intervention limitée, or c’est thérapeutique de comprendre la cause
2) Induction pharmacologique: Certains ISRS/ISRN et Trazodone (inhibiteur et antagoniste de la 5-HT) peuvent déclencher ou exacerber les symptômes durant leur prise ou durant leur sevrage :Pourquoi ça fait ça, on ne sait pas! Très rare
3) Symptômes de vessie hyperactive et syndrome des jambes sans repos (restless leg): Comorbidité avec le TEGP

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28
Q

Quels sont les 3 modèles expliquatifs du TEGP

A
  • Modèle de Leiblum et Chivers (2007) :
  • Rôle de la catastrophisation (Jackowich et al., 2024)
  • Comorbidité relative avec violence sexuelle
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29
Q

(Compréhension du TEGP) Comment s’installe un TEGP selon le modèle de Leiblum et Chivers (2007) ? (4)

A
  • Émergence de première sensation, il y a une explication pour la première sensation (kinda like 1ère attaque de panique)
  • TEGP associé à l’hypervigilance d’individus anxieux face à leur excitation génitale (la personne a peur que ça réarrive)
  • Comorbidité avec trouble panique (≈ 30%), stimuli = danger!
  • Appréhension de la sensation → + de sensibilité à la sensation
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30
Q

(Compréhension du TEGP) Comment s’installe un TEGP selon l’hypothèse qui se penche sur le rôle de la catastrophisation (Jackowich et al., 2024)?

A

La catastrophisation exacerbe l’anxiété et les sensations physiques, dont celles dans le nerf pudental
BREF, Dès qu’on commence à catastrophiser/panique = la sensation est plus intense et perdure

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31
Q

(Compréhension du TEGP) Comment s’installe un TEGP selon l’hypothèse qui se penche sur la comorbidité relative avec violence sexuelle? (3)

A
  • Association négative avec l’excitation génitale
  • Symptômes intrusifs liés à l’agression (p.ex., reviviscences incluant les sensations physiques)
  • N’explique pas entièrement, mais explique l’obstacle supplémentaire
32
Q

Dans l’évaluation d’un TEGP, quels éléments sont pertinents à explorer (9)

A
  • Dans quel contexte le TEGP est-il déclenché ? Déclencheurs?
  • Est-ce toujours avec le·la·les même partenaire·s ?
  • Quelles stimulations sexuelles ne déclenchent pas le TEGP ? (Pourquoi ça n’arrive pas dans ces contextes)
  • Si toute excitation sexuelle déclenche le TEGP, est-ce que la stimulation sexuelle du·de la·les partenaire·s déclenche aussi une hausse des symptômes ?
  • Quels moyens sont employés pour obtenir un soulagement? (masturbation -compulsive- , distraction, reassurance, sexualité avec partenaire, exercice, compresses froides, etc.)
  • Antécédents pharmacologiques?? (prise ISRS)
  • Réaction et attitude du·de la·les partenaire·s
  • Anxiété face aux sensations, hypervigilance et pensée catastrophique
  • Perception de soi et émotion de honte; présence de jugement?
33
Q

Quel élément est important à intégrer dans l’intervention d’un TEGP? À quoi cela pourrait consister?

A

*Importance du suivi médical (essentiel) :
- Examen gynécologique nécessaire
- Suivi pharmacologique (réévaluation d’une prise de ISRS, ajout benzodiazépine)
- Imagerie médicale dans certains cas
- Intervention médicale (p.ex., anneau vaginal) ET psychosociale

AUSSI, doit être entreprise par un·e professionnel·le familier·ère avec les dimensions psychosexuelles du trouble

34
Q

Comment est-ce qu’on intervient auprès d’un TEGP? (3)

A

Intervention similaire aux troubles de la douleur:
- Prise en charge de l’anxiété, l’hypervigilance et catastrophisation
- Présence attentive (non-réaction et non-jugement) : wise voice (lâche prise et ne pas donner d’importance aux pensées), pratique d’acceptation = tes sensations sont là
- Favoriser le soutien du·de la·les partenaire·s

35
Q

Vrai ou faux
Avant le TEGP était perçu comme un problème de compulsion?

A

VRAI, mais ensuite on a compris les facteurs biologiques!

36
Q

Vrai ou faux
Avant les années 1950, on a jamais parlé de trouble qui s’apparentait à une dépendance/compulsion sexuelle.

A

FAUX
Krafft-Ebbing (1886) et Havelock Ellis (1905) :
considéraient que certaines personnes avaient un “appétit sexuel insatiable” ou des “paraphilies” (tous comportements non-hétérosexuels et procréatifs)

37
Q

À quoi fait référence le terme de Don Juanisme?

A

Réservé aux hommes qui multiplient les conquêtes

38
Q

À quoi fait référence le terme de nymphomane?

A

Femmes nymphomanes: rapports sexuels avant le mariage, fantasmes, séduction, langage obscène et excitation orgasmique
BREF, des femmes qui ne répondent pas aux normes sexuelles de l’époque

39
Q

La sexualité excessive est un phénomène grandement subjectif et variable. Ainsi…

A

souvent on demande aux personnes de se définir par elleux-mêmes

40
Q

Sur quels paramètres les études sur la dépendance/compulsion sexuelle se base-t-on? (5)

A

Fréquence de masturbation + rapport sexuel, le nbre de partenaire, nbre d’orgasmes, entrave de la sexualité sur le quotidien et consommation de porno

41
Q

Lorsqu’on observe les statistiques de la sexualité excessive, quelle conclusion peut-on faire?

A

C’est nettement plus les hommes que les femmes qui souffrent de sexualité excessive

42
Q

Quel est le seuil clinique établi pour les comportements sexuels excessifs?

A

Kafka et al., 1997: Un nombre d’activités sexuelles hebdomadaire égal ou supérieur à 7 durant les 6 derniers mois
Vraiment sur des fréquences, car simple et objectif, mais manque bcp de place à la partie subjective (ex. pensées sexuelles envahissantes)

43
Q

Quelles critiques peut-on faire du seuil clinique établi pour les comportements sexuels excessif (nombre d’activités sexuelles hebdomadaire égal ou supérieur à 7 durant les 6 derniers mois)? (6)

A
  • Fondé exclusivement sur la fréquence des comportements sexuels
  • Représente un jugement moral
  • Ne prend pas en compte les différences religieuses ou culturelles
  • Ne prend pas en compte le facteur relationnel (p. ex., être en couple ou pas)
  • Ne prend pas en compte la subjectivité des individus (p. ex., perception d’avoir des comportements sexuels excessifs et détresse : Manque le critère de détresse!)
  • Ne prend pas en compte l’historique des individus (p. ex., traumas interpersonnels)
44
Q

On ne s’entend pas tjrs sur le terme que l’on doit utiliser pour parler de compulsion sexuelle. Cela dit, quelle expression est le souvent utilisée par les personnes qui consultent?

A

Dépendance sexuelle

45
Q

Est-ce que la dépendance sexuelle est dans le DSM? et pourquoi.

A

Pas un trouble dans DSM
Pas assez d’études qui prouvent que c’est véritablement une dépendance, mais il faudrait pouvoir se basé sur des critères fixes standards pour faire l’étude

46
Q

Quelles sont les difficultés auxquelles on fait face lorsqu’on se penche sur la dépendance/compulsion sexuelle? (3)

A
  • Aucune prévalence exacte
  • Difficultés quant à la conceptualisation (définition)
  • Différences entre les cultures
47
Q

Quelles sont les explications qui nous aident à comprendre pourquoi la dépendance/compulsion sexuelle est un phénomène complexe à étudier? (4)

A
  • Gêne et honte vécues par les individus
  • Manque d’éducation
  • Manque de sensibilisation
  • Aspects tabous de la sexualité
48
Q

Quels sont les 3 modèles explicatifs de la dépendance/compulsion sexuelle?

A
  1. Dépendance sexuelle (détresse et évitement) Patrick Carnes (1983) = automédication
  2. Modèle 2 : Compulsivité sexuelle (détresse et évitement) Quadland (1983) et Coleman (1986)
  3. Modèle 3 : Impulsivité sexuelle
49
Q

Selon le modèle de dépendance sexuelle (Patrick Carnes 1983), comment est-ce qu’on conceptualise la sexualité excessive?

A

Conceptualisation en tant que dépendance sans substance, avec recherche constante d’un effet euphorisant où il faut toujours plus d’excitation
BREF, Automédication (sexualité) = trajet destructeur et chronique

50
Q

Selon le modèle de dépendance sexuelle (Patrick Carnes 1983), quelles éléments retrouvent-on? (4)

A

On peut le penser comme une dépendance à l’alcool/drogue :
1) Prise en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu (perte de contrôle)

2) Désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler l’utilisation de la « substance » (tentatives qui n’ont pas fonctionnées)

3) Beaucoup de temps passé à des activités pour obtenir la « substance », à utiliser la « substance » ou à récupérer de ses effets = Bcp de planification, séduction, trouver LE porno, LE moment / Récupération (douleurs musculaires)

4) Activités sociales, professionnelles ou de loisirs importants réduites ou abandonnées à cause de l’utilisation de la « substance »

51
Q

Selon le modèle de dépendance sexuelle (Patrick Carnes 1983), comment la sexualité excessive s’installe-t-elle? (6)

A
  • Gestion des états affectifs négatifs par l’exaltation/euphorie sexuelle
  • Évitement psychologique par les comportements sexuels
  • Comportement sexuels (qui augmentent/s’intensifient à cause de l’effet de tolérance)
  • Diminution ou perte du contrôle
  • Répercussions psychologiques et sociales négatives (honte)
  • Les émotions négatives s’accumulent = ça s’empire!
52
Q

Quelles sont les 3 procédés présents dans le cercle vicieux de la modèle de dépendance sexuelle de Patrick Carnes (1983)

A

Culpabilité/Honte
Processus de renforcement négatif
Euphorie

53
Q

Quels sont les traitements recommandés dans le modèle de dépendance sexuelle (détresse et évitement) Patrick Carnes (1983)?

A

Cure fermée, désintoxication sexuelle, programme en 12 étapes (p. ex., AA)
Bref, pour addiction

54
Q

Selon le modèle de compulsivité sexuelle Quadland (1983) et Coleman (1986), comment est-ce qu’on conceptualise la sexualité excessive?

A

Conceptualisation en tant que trouble obsessionnel-compulsif (TOC)

55
Q

Selon le modèle de compulsivité sexuelle Quadland (1983) et Coleman (1986), comment la sexualité excessive s’installe-t-elle? (6)

A
  • Présence d’obsessions / pensées intrusives, répétées et associées à l’anxiété
  • Comportements sexuels sont initialement résistés, mais finalement effectués pour diminuer l’anxiété (évitement psychologique)
  • Suivis d’une auto-évaluation négative (sentiment de honte, culpabilité)
56
Q

Quels sont les traitements recommandés dans le modèle de compulsivité sexuelle Quadland (1983) et Coleman (1986)?

A

Traitement : ISRS (efficace pour le TOC) + psychothérapie

57
Q

Selon le modèle de l’impulsivité sexuelle Barth et Kinder (1987), comment est-ce qu’on conceptualise la sexualité excessive?

A
  • Conceptualisation comme un trouble du contrôle des impulsions
  • Ressemble plus à notre conception du TDAH, de l’absence de filtre (surmoi= voix du contrôle)
  • Désir de gratification immédiate, j’agis sur ma pulsion
58
Q

Quelles sont les caractéristiques de la sexualité excessive présentée par le modèle de l’impulsivité sexuelle Barth et Kinder (1987)? (5)

A
  • Tendance à s’engager sexuellement de façon précipitée, sans réfléchir aux conséquences (profil d’agresseur.e)
  • Incapacité à retenir/retarder le passage à l’acte, visent à maximiser la gratification immédiate
  • Pas de comportements ritualisés
  • Liée à la prise de risque (+ de partenaires, moins de protection, + d’ITSS)
  • Moins de sentiments de honte, détresse
59
Q

Quel est le nom du trouble la dépendance/compulsion sexuelle selon le CIM-11?

A

Trouble de comportement sexuel compulsif (sous la rubrique du Trouble du contrôle de l’impulsion)

60
Q

La dépendance/compulsion sexuelle n’existe pas dans le DSM-5. Sous quels diagnostics existants, on pourrait faire corroborer la problématique?

A
  • Trouble sexuel non spécifié (302.70 [F52.9])
  • Trouble du contrôle des impulsions non spécifié (lié aux impulsion sexuelles, type non-paraphilique ; 312.89 [F91.8])
  • Trouble obsessionnel compulsif (300.3 [F42])
61
Q

Quels sont les critères de la CIM (Classification internationale des maladies) pour le trouble compulsif du comportement sexuel? (5)

A

1) Activités sexuelles répétitives devenant un point central de la vie de la personne au point d’en négliger la santé ou les soins personnels ou autres centres d’intérêt, activités et responsabilités

2) Nombreux efforts vains de réduire significativement le comportement sexuel répétitif

3) Comportement sexuel répétitif continu malgré les conséquences négatives ou le fait d’en tirer peu ou pas de satisfaction

4) Se manifeste sur une longue période (p. ex., 6 mois ou plus)

5) Provoque une détresse marquée ou une altération significative dans les domaines personnel, familial, social, scolaire, professionnel ou d’autres domaines de fonctionnement importants*

*Si la détresse est entièrement associée à des jugements moraux et à la désapprobation vis-à-vis des comportements sexuels, ce n’est pas suffisant pour satisfaire le critère = On veut écarter les facteurs socioculturels de l’apprentissage à la sexualité

62
Q

Quels sont les facteurs de risque liés à la dépendance/compulsion sexuelle (6)

A
  • Être un homme
  • Être un HARSAH
  • Anxiété et troubles de la personnalité (cluster B = personnalité narcissiste, limite, anti-social, histrionique (gestion difficile de leur émotion))
  • Problèmes de consommation / Trouble du contrôle des impulsions (ex. problèmes de jeu, de vol, d’alcool, achats compulsifs, sport compulsif, etc. )
  • Traumas en enfance (Agressions sexuelles**, violence physique et psychologique ou Négligence: absence de supervision)
  • Déclencheurs liés à des humeurs spécifiques
63
Q

Suite à une agression sexuelle à l’enfance, une des trajectoires est celle de … et c’est une trajectoire surtout suivie par…

A

Suite à une agression sexuelle à l’enfance, une des trajectoires est celle de désinhibition de la sexualité et c’est une trajectoire surtout suivie par les hommes

64
Q

Un des facteurs de risque à la dépendance/compulsion sexuelle est les déclencheurs liés à des humeurs spécifiques. À quelles émotions fait-on référence?

A

Tristesse (67 %)
Joie (54 %)
Solitude (46 %)
La honte et culpabilité vécues post-comportement peut aussi être un déclencheur (cercle vicieux)

65
Q

Quels sont les triples A d’Internet?

A
  • Accessible (million de sites constamment accessibles)
  • Abordable (gratuit ou à bas prix sur plusieurs sites)
  • *Anonyme (invisible et sentiment d’être indétectable): On peut se désinhiber, car le tabou est mis sur pause
66
Q

Quels sont les types de comportements incluent dans la cybersexualité (3)

A
  • Excitation en solitaire (par ex., pornographie)
  • Excitation avec partenaire (par ex., chats sexuels)
  • *Activités non directement excitantes (par ex., chercher de l’information, surfer, choisir le contenu, chercher la bonne vidéo): Anticipation importante et difficulté à arrêter
67
Q

Quels sont les signes de cyberdépendance? (12)

A
  • Tension avant/soulagement par après
  • Sentiment de perte de contrôle
  • Effet de tolérance : besoin de + avec le temps pour avoir le même effet
  • Isolement (important) : est-ce que c’est le seul moyen de rentrer en contact avec les autres
  • Perte de désir avec le.la partenaire et sans la présence d’un écran
  • Diminution vie sexuelle à deux (surtout quand 1 sur 2 consomme)
  • Mensonges, vie secrète, infidélité
  • Conflits conjugaux/familiaux
  • Problèmes professionnels (souvent grande fatigue au travail ou comporte sexuel au travail)
  • Négligences des responsabilités quotidiennes (p.ex., ménage)
  • Problèmes de sommeil, fatigue
  • Irritabilité et intolérance à l’inconfort (sans les moments où la personne ne peut pas consommer = grincheux)
68
Q

Dans l’évaluation d’un cas de cyberpornographie et ou de compulsion sexuelle, quels éléments doit-on explorer pour avoir une évaluation psycho-sexo-relationnelle complète? (8)

A
  • **Présence d’une autre forme de consommation (p.ex., alcool)?
  • **ESSENTIEL de vérifier les antécédents de violence sexuelle à l’enfance et à l’adolescence (subie et perpétrée) ou autre expérience sexuelle négative en enfance/adolescence
  • Fréquence et durée de la consommation (souvent des mensonges = plus élevé de se qu’on nous rapporte)
  • Détresse et altération des fonctions
  • Mécanisme spécifique: quelle est la fonction des comportements?
  • Qu’est-ce qui amène la personne à faire ça
  • Intensité du sentiment de perte de contrôle
  • Présence de plaisir? (parfois aucun)
69
Q

Dans l’évaluation d’un cas de cyberpornographie et ou de compulsion sexuelle, à quoi consiste la création de la chaîne (2)

A
  • Identifier la séquence typique du comportement sexuel: quel comportement, pensées/images, émotions, sensations physiques ou envie précède la consommation? (évaluation)
  • Ainsi, il sera possible d’insérer des stratégies de tolérance à la détresse ou de résolution de problèmes à certains endroits de la chaîne pendant l’intervention (intervention)
  • Ex. si cybersexualité: dans quelle pièce? quelle plateforme? quels mots-clés? Quel type contenu (images, vidéos, thèmes)? Niveau de confort avec le contenu? Avec masturbation?
70
Q

Dans la prise en charge en pour un cas de cyberpornographie et ou de compulsion sexuelle, quel est l’objectif que l’on vise souvent?

A
  • Objectif complexe : DIMINUTION des comportements problématiques tout en préservant une sexualité satisfaisante, saine et fonctionnelle : Abstinence n’est pas réaliste
    Donc, approche à privilégier = RÉDUCTION DES MÉFAITS
71
Q

Quels traitements (à personnaliser) peuvent être utilisés pour pour un cas de cyberpornographie et ou de compulsion sexuelle? (4)

A
  • Thérapie de groupe à la AA (programme en 12 étapes) : Pas tjrs thérapeutique pour toustes : souvent il y a une dimension spirituel (pas compatible avec les convictions de toustes)
  • Thérapie cognitivo-comportementale individuelle et de groupe avec volet « prévention de la rechute »
  • Thérapie dialectique comportementale (DBT): TCC avec focus sur les émotions = diminuer l’intensité
  • Thérapie par les schémas (trouble de la personnalité) : Développemental, prend du temps
72
Q

En intervention (cyberpornographie/compulsion sexuelle) quelles sont les différentes étapes?

A

1) Stabiliser
2) Investir le moment présent
3) À développer à plus long terme

73
Q

En intervention (cyberpornographie/compulsion sexuelle) à quoi consiste l’étape de la stabilisation? (6)

A
  • Psychoéducation
  • Tolérance à la détresse
  • Seuil: en ce moment, c’est ça qu’on vise pour limiter les préjudices
  • Limiter l’accès au cybersexe : graduellement
  • Stratégies pour augmenter la sécurité: personne qui ont comportements de compulsion avec des partenaires (mettre condom
  • Deuils: ce fonctionnement là qui t’apaise, on va aller le bousculer
74
Q

En intervention (cyberpornographie/compulsion sexuelle) à quoi consiste l’étape d’investir le moment présent? (5)

A
  • Analyse en chaine des événements (identifier, comprendre et briser le cycle)
  • Diminuer les facteurs de stress
  • Stratégies ciblées (mini-contrats) : pour 3 prochains mois, on va faire une rencontre par semaine, tu visionnes de la pornographie seulement à l’extérieur de lit
  • Régulation des émotions : RA on peut diminuer l’intensité, réguler et changer les réactions émotionnelles = psychothérapie
  • Acceptation
75
Q

En intervention (cyberpornographie/compulsion sexuelle) à quoi consiste l’étape à développer à plus long terme? (3)

A
  • Explorer les dysfonctions familiales, les événements de vie et les 1ères expériences (expérience de trauma??)
  • Développer et consolider un soi sexuel solide
  • Signification de la sexualité
76
Q

Quelles stratégies peut-on mettre en place pour prévenir les chutes et les rechutes (cyberpornographie et compulsion sexuelle) (5)

A
  • Identifier et à reconnaître les situations à risque
  • Identifier les précurseurs d’une période de récidive (p.ex., isolement, abus de substances, motivation faible au travail) : Stress et relation conjugale moins satisfaisante
  • Implanter des habiletés de résolution de problème et de tolérance à la détresse (p.ex., relaxation, coûts/bénéfices)
  • Développer un réseau de relations significatives, ou réparation de relations dans des cas d’isolement marqué (là où la thérapie de groupe peut être aidante)
  • Donner des outils pour maintenir une bonne régulation des émotions au quotidien (p.ex., journal)
77
Q

Quelles sont les interventions spécifiques à la cybersexualité? (6)

A
  • Psychoéducation sur la pornographie et ses impacts (et le déni)
  • Balance des bénéfices et des coûts (p.ex., financier, relationnel, temps, sentiment de maitrise)
  • Limiter le pouvoir du système triple-A (surout limiter l’accessibilité)
  • Travailler la honte, la culpabilité et le secret qui maintiennent les difficultés
  • Arrêt (diminution) graduel de la pornographie, et reprise graduelle du plaisir dans la sexualité sans écran, puis avec autrui : par étapes
  • Approche de groupe est un atout: briser l’isolement