Cours 11b- Peuples autochtones Flashcards
Que veut dire le terme peuple autochtone?
Terme collectif qui désigne tous les premiers habitants du Canada et leurs descendants.
Au Québec, onze nations autochtones cohabitent avec la nation québécoise.
Il existe aujourd’hui 34 réserves autochtones dans le sud du Québec et 14 communautés inuits dans le Nord.
En quoi consiste la population totale selon l’identité autochtone et le statut d’Indien?
En 2021, on dénombrait 205 010 Autochtones au Québec, ce qui représentait 2,47 % de la population.
La majorité de la population autochtone a déclaré avoir une seule identité autochtone, c’est-à-dire Premières Nations, Métis ou Inuk (Inuit).
Parmi les Autochtones au Québec, 56,9 % (116 550) étaient des Premières Nations, 29,76 % (61 010) étaient Métis et 7,7 % (15 800) étaient Inuit.
L’âge moyen de la population autochtone au Québec était de 38,4 ans versus 42 ans pour les non-autochtones.
Comment le TS réproduit-il la dynamique coloniale?
Plusieurs plans: éducation, théorie, pratique, recherche.
Notre profession, volontairement ou non, a contribué à marginaliser ou à opprimer les Autochtones.
DPJ: Trois fois plus de jeunes Auchtones sous la supervision des autorités
Qu’est-ce que sont des exemples de la décolonisation du TS?
Prendre en compte la perspective autochtone de l’histoire
Le vol des territoires autochtones – 1532 – Jacques Cartier; 1763 – Proclamation royale; 1867 – La Loi sur les Indiens
La perte de statut – pour obtenir la citoyenneté ou le droit de vote
Pensionnats, enlèvement d’enfants (Les enfants ont été retirés par les TS)
La stérilisation des femmes : traces d’un véritable génocide culturel
La colonisation moderne
Les tombes anonymes découvertes sur les sites de l’ancien pensionnat
Quelles sont les problématiques contemporaines des peuples Autochtones?
Problèmes de santé physique et santé mentale - Impactes psychologiques des pensionnats autochtones
Problèmes de violences fait aux femmes
Surreprésentation du nombre de jeunes Autochtones pris en charge par la DPJ
Problèmes de dépendance à des substances
Problèmes avec la justice – incarcération
Idées suicidaires et le suicide
Itinérance
Quelles sont les différences fondamentales dans la vision de l’individu chez les peuples Autochtones?
Le concept holistique – le principe d’interdépendance entre l’individu et les éléments de la vie.
La maladie / le problème – causé par des raisons naturelles (comportement irrespectueux envers les animaux ou la nature)
Rôle du chaman
Extirper la cause du corps
Retrouver l’esprit du malade
Dans le cercle de la vie, l’homme n’a pas de place privilégiée. La terre appartient à tous.
L’être humain fait partie intégrante de l’environnement.
Il n’existe aucune séparation entre le monde spirituel et le monde vivant.
La place de la spiritualité
Que faut-il retenir lors de l’intervention auprès des peuples Autochtones?
On a passé d’une intervention d’assimilation vers une intervention inspirée par l’approche interculturelle, mais dans ce cadre particulier, il s’agit non seulement d’une culture différente de la culture occidentale majoritaire, mais d’une culture qui a été soumise à la colonisation par cette dernière.
Une réflexion s’impose sur le positionnement et la contribution des professionnels de la santé et des services sociaux issus de la culture dominante.
Les Autochtones eux-mêmes souhaitent développer des pratiques qui répondent à leurs besoins et qui soient ancrés dans leur culture (chercheurs, formateurs, praticiens).
Des aidants autochtones utilisant des méthodes traditionnelles (la tradition orale) ne voudront pas voir leurs techniques répertoriées dans un manuel afin d’être enseignées et pratiquées par n’importe qui.
C’est nécessaire de reconnaître l’autonomie des peuples autochtones dans la gestion de leurs services sociaux.
En quoi consistent les aidants naturels (statégie d’intervention en milieu autochtone)?
Un réseau informel de personnes qui aident les individus en difficulté.
Elles apportent un soutien émotionnel, physique et spirituel.
Un aidant naturel est empathique, ferme et très affectueux – il ne juge pas autrui.
Il donne sans compter et sans rien espérer en retour.
Il ne reste pas chez lui à attendre qu’on vienne le consulter. Si quelqu’un a des difficultés, il va se déplacer.
Il est présent sur le terrain, visible, approchable et respectable. Garantissant la confidentialité.
En quoi consistent les interventions de la famille et de la collectivité (statégie d’intervention en milieu autochtone)?
« Ça prend un village pour élever un enfant ».
Les rôles et les relations se chevauchent au sein de la communauté.
L’éducation se façonne par l’ensemble des membres de la collectivité.
Dans la protection de la jeunesse – la mère, l’enfant, la grand-mère, la tante – avec la porte ouverte.
La question de la confidentialité.
Ce qui peut ressembler à de la négligence ne l’est pas toujours en contexte communautaire quand la famille élargie est présente et active dans la vie des enfants.
En quoi consistent les pratiques culturellement sensibles (statégie d’intervention en milieu autochtone)?
La conscience de la culture comme la reconnaissance de la différence. C’est la première étape pour comprendre les différences culturelles et ce processus implique l’observation de ces différences.
La sensibilité culturelle est définie comme la reconnaissance de la nécessité de respecter les différences culturelles.
La compétence culturelle est définie comme une série de comportements et d’attitudes qui permettent de travailler efficacement dans des situations interculturelles.
La sécurité culturelle – tient compte des contextes sociaux, politiques et historiques des soins de santé, des difficiles concepts du racisme, de la discrimination et du préjudice. les déséquilibres des pouvoirs, la discrimination institutionnelle, la colonisation et les relations coloniales appliqués aux soins de santé.
Comment est-il possible de rédéfinir la pratique du TS dans le contexte autochtone?
La pratique en contexte autochtone nécessite un changement de paradigme :
Ne cherchez pas à « régler » le problème des Autochtones pour les « sauver ».
Il faut travailler en vue de l’augmentation du pouvoir d’agir de nos clients ; la reconnaissance des forces et le respect du savoir du client; l’approche anti-oppressive, intersectionnelle, l’approche autodétermination
Prendre l’ individu dans une perspective holistique – dans ses dimensions physique, émotive, mentale et spirituelle et adoptez une approche multidisciplinaire pour les soins concernant tous ces aspects.
La pratique en contexte autochtone nécessite un changement de paradigme :
Il importe de passer d’une analyse individualiste à une analyse plus collective – le « soi » est davantage relationnel.
Reconnaissez l’importance de la communauté – une grande partie de la guérison autochtone se déroule dans la nature, en reconnaissance des liens étroits avec la Terre, les arbres, les oiseaux, les autres animaux et les eaux.
Identifiez des normes de communication qui sont différentes des vôtres (rire et taquiner).
Cherchez la supervision culturelle – développez la relation avec des personnes âgées - Créez des partenariats.
La pratique en contexte autochtone nécessite un changement de paradigme :
Sachez d’où vient la colère et donnez-lui une piste d’expression – s’attaquez aux racines de la colère, si possible.
Sachez d’où vient la méfiance et acceptez-la – le T.S. a une histoire négative. On fait partie du modèle du génocide culturel.
Soyez conscient de vos propres limites.
Acceptez que votre vie n’ait plus aucun caractère privé – il est nécessaire de tisser des liens à l’extérieur du bureau de travail social.
Passez à l’action – l’action communautaire, les gestes de solidarité