Cours 11 : Prendre soins de la nature : le rapport nature-culture Flashcards

1
Q

Résumé le modèle de l’utilité : utilitarisme? (champ lexical + complet!)

A

UTILITARISME:

  • Anthropocentriste : transformer la nature et l’être humain si cela est utile pour l’Homme. Valeur principale = monétaire.
  • Utilité : maximisation de l’utilité (bien-être) pour le plus grand nombre (d’humains)
  • Économie néo-libérale : globalisation, consommation de masse, etc.
  • Gestion des risques et protection de l’environnement (parcs, réserves)
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2
Q

Résumé le modèle de la valeur intrinsèque de la nature? (champ lexical + complet!)

A
  • Biocentrique : la nature, les espèces, les écosystèmes ont une valeur en soi – intrinsèque – indépendamment de leur utilité pour l’Homme.
  • Ça mène à une redéfinition de la communauté morale.
  • Décroissance générale de la pop, de la production et de la consommation.
  • Épanouissement! : modèle comme référence morale. Le vivant possède un “droit à la vie”.
  • Promotion de la diversité biologique.
  • Économie locale, simplicité, troc, coop, complexité vs complication.
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3
Q

Résumé le modèle du développement durable? (champ lexical + complet!)

A
  • Position balancée et réaliste.
  • Économie libérale, balisée par des contraintes environnementales. Internalisation des coûts.
  • Protection de la diversité culturelle, commerce équitable, etc.
  • Responsabilité : envers les générations futures
  • Principe de précaution
  • Aide au développement dans le Sud (Justice Internationale).
  • Modèle économique: État social-démocrate, principe d’égalité, répond aux besoins de base de tous.
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4
Q

Quelle est la problématique philosophique vis-à-vis les 3 modèles?

A

Bien que nos sociétés s’éloignent du modèle de l’utilité, les deux autres modèles ont des lacunes importantes.

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5
Q

Quel est la problématique philosophique pour le modèle du développement durable?

A

Modèle d’abord fonctionnel à l’intérieur d’un certain
discours.
- Capitalisme + ou - réformable
—- Institutions internationales toujours dirigées par le Nord
- Forme de paternalisme occidental?
- Remet-on en question les sources du problème?

Promotion d’un système déjà en place où celui-ci a été conçu (pays socio-démocrates).

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6
Q

Quel est le problème philosophique pour le modèle de la valeur intrinsèque de la nature?

A
  • Difficilement applicable à court terme.

- Problèmes de réalisation politique

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7
Q

Pourquoi dit-on que le modèle de la valeur intrinsèque de la nature est difficilement applicable à court terme?

A
  • Réforme économique importante
    —- Remise en cause d’acquis importants
    —- Et la gouvernance ? Comment gouverne-t-on la valeur intrinsèque ?
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8
Q

Pourquoi dit-on que le modèle de la valeur intrinsèque de la nature a un problème de réalisation politique?

A
  • Porté par un courant diffus (Deep ecology) où se mêlent tout et rien à la fois: science, religion, pragmatisme, biocentrisme, anthropocentrisme faible, spiritualité, psychologie etc.
  • On en arrive à la protection de la Wilderness alors qu’on souhaite rétablir le contact avec la nature.
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9
Q

Quel est le modèle alternatif en construction?

A

Le milieu humain!

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10
Q

Le concept de “milieu humain” est inspiré de quoi?

A

Inspiré de la philosophie zen et de l’existentialisme occidental, ça repense le rapport de l’être humain à l’espace, à la nature et à la collectivité.

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11
Q

Qui travaillent désormais sur le concept du milieu humain?

A

—Ce concept est désormais travaillé par les philosophes et les géographes occidentaux.

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12
Q

La pensée relationnelle et l’unité du monde ambiant c’est de passer de la notion d’environnement à celle de milieu, qui inclut quoi? (4)

A
  • La présence humaine de manière fondamentale, la culture et ses effets.
    —- Une remise en question de la dichotomie sujet-objet de la modernité. Dépasser aussi le clivage écologie-anthropologie, nature-culture.
    —- Il s’agit donc d’un changement de paradigme
    —- On passe d’une conception objective à une conception relationnelle de la réalité.
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13
Q

Décrire l’exemple de “paysages”.

A

Pour apprécier un paysage, il est nécessaire de lui être lié par une expérience personnelle (physique, psychique), mais aussi d’y être sensibilisé par le langage (schème esthétique, mots pour dire le lieu et les sentiments, public).

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14
Q

Le paysage émerge de la rencontre entre quoi et quoi?

A

Le paysage émerge de la rencontre entre le sujet (l’observateur) et l’objet (un espace perçu). Il n’est ni
l’un, ni l’autre, mais il existe entre les deux, le temps d’être perçu.

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15
Q

Le milieu comme relation: le paysage dépend d’un espace déterminé par la nature, mais aussi _______ . (compléter)

A

…déterminé et vécu à travers la culture (symbolique, histoire).

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16
Q

Le milieu comme relation : Pk dit-on que la nature et la culture sont indissolubles?

A

Nature et culture sont indissolubles du point de vue du milieu. Le milieu est la présence de ces termes en relation.

17
Q

Décrire la culture.

A

—- La culture fait partie de l’ordre cosmologique, elle procède de la nature. Tant au plan macroscopique que microscopique. Le monde et le corps propre.
—- Cultures et sociétés n’existent pas indépendamment de la combinaison des lieux et espaces qui forment le milieu concret à la fois naturel, artificiel, matériel et idéel.

18
Q

Décrire la nature.

A
  • La nature est toujours construite (traduite et aménagée) en
    termes culturels, vécu par un sujet individuel et collectif.
  • La nature ne cesse d’irriguer la culture, elle apparaît continuellement dans les affaires humaines.
    —- Elle est une détermination, qui est elle-même déterminée, elle est une contingence, elle-même contingente. Elle est les deux à la fois.
    —- Elle a une existence propre, mais nous n’y avons accès que par notre culture.
19
Q

La différence entre le milieu et l’espace c’est quoi?

A
  • Le milieu : est conçu, perçu.

- L’espace, est le rapport entre les choses (idéelles, matérielles, concrètes ou abstraites)

20
Q

C’est quoi la spatialité de la société?

A

Le rapport culturellement défini des espaces concrets aux espaces abstraits qu’anime une société, c’est la spatialité de cette société

EX : Ici, dans la maison, et là-bas, a dehors.
- Lieux vs espace.

21
Q

Décrire l’exemple de théorisation du milieu : “Augustin Berque. Le sauvage et l’artifice, les japonais devant la nature.”

A
  • La culture est ce par quoi l’homme donne sens au monde.
  • Milieu: la relation d’une société à l’espace et à la nature.
  • C’est à la fois les écosystèmes et les systèmes sociaux. C’est la présence réelle d’un lieu mais aussi sa réalité représentée, généralisée par différents langages qui structurent l’imaginaire.
  • Le langage verbal est un bon exemple. Il traduit le milieu en système de signification. L’imaginaire intervient toujours dans la perception de la réalité.
  • La nature n’a de sens ni par, ni pour l’homme, mais a un sens dans l’homme et autour de l’homme.
22
Q

De où émerge le sens du milieu?

A

La Médiance : propriété des lieux et du corps. De là émerge le sens du milieu. À la fois objectif et subjectif de la relation d’une société à l’étendue terrestre.

23
Q

Le sens du milieu à 3 niveaux, quels sont-ils?

A
  1. L’en-soi des choses et de la nature (l’étendue du
    monde physique).
  2. Les relations écologiques liant l’espèce humaine à son environnement.
  3. Le paysage où se joue les relations symboliques par lesquelles une culture fonde en nature sa propre subjectivité.
24
Q

Chercher les traits de médiance, c’est identifier quoi?

A
  • les relations spécifiques entre nature et culture dans une société donnée au fil de l’histoire: « aller à la cabane à sucre en famille, par exemple ! »
  • C’est constater comment émerge le milieu, comment le sens de celui- ci peut être explicité et vécu individuellement et collectivement.
    —- C’est comprendre comment on « habite » l’étendue terrestre, comment on construit le paysage. Par exemple, le Plan Nord est-il un plan d’habitation du Nord, où alors est-il un plan d’exploitation des ressources ? Ces distinctions participe de la médiance car elles donnent sens au paysage en orientant l’activité des humains qui le construiront ensemble.
    —- C’est chercher la connaissance sensible, mais aussi objective à la fois: la nature s’analyse scientifiquement, mais se vit sensiblement.
25
Q

Penser une éthique du milieu implique des considérations différentes. Quelles sont-elles?

A
  • L’éthique du milieu est à la fois universelle et particulière: nous sommes tous dans des milieux particuliers selon les cultures et les lieux, mais le milieu procède d’une structure commune
  • Tous les milieux sont des ensembles relationnels dans lesquels l’activité humaine joue un rôle fondamental.
  • Elle agit comme détermination de la relation et son lieu d’émergence privilégié est le politique parce qu’il génère des mondes.
26
Q

Éthique et milieux humains : différentiation des milieux. Donner la définition d’Écoumène?

A

La relation écouménale est commune à toute l’humanité: à l’heure actuelle, elle est pleinement partagée (mondialisation des enjeux écologiques).

27
Q

Éthique et milieux humains : différentiation des milieux. Donner la définition d’un milieux.

A

Zones particularisées de l’occupation humaine: les milieux sont souvent des États, car ceux- ci établissent formellement des modalités de relation par les lois et les pratiques d’habitation.

28
Q

Éthique et milieux humains : différentiation des milieux. Donner la définition de ”Mondes”.

A

Le monde est le lieux idéel et physique de l’action, qui peut déterminer les strates précédentes.

29
Q

Une éthique des milieux humains s’appuie sur des valeurs. Nommez en 4.

A
  • Le pluralisme (principe de différentiation)
  • L’harmonie (équilibres au sein des milieux)
  • La liberté (nécessaire à l’action)
  • La Justice (nécessaire à l’universalisme)

Or, l’ensemble de ces valeurs demeure en tension, car les milieux sont des horizons de possibilité et de continuité.

30
Q

Au Québec, décrire en 3 points le sens d’un milieu.

A
  1. Caractéristiques et spécificité des lieux.
  2. Lien entre le langage et la nature: l’expression du milieu.
  3. Habiter le milieu
31
Q

Au Québec, le premier sens d’un milieu sont caractéristiques et spécificité des lieux. Décrire.

A

Géographie physique, potentiel naturel, mais aussi histoire humaine – trajectivité – relations spécifiques à la terre et à la nature.

32
Q

Au Québec, le deuxième sens d’un milieu est le lien entre le langage et la nature. Décrire.

A

Comment dit-on les lieux ? Quel sens ces expressions confèrent- elles aux lieux ? Rive-Nord, Rive-Sud, tout au Québec est exprimé en fonction de la direction du fleuve Saint-Laurent qui est l’artère principal du milieu.

33
Q

Au Québec, le troisième sens d’un milieu est d’habiter le milieu! Décrire.

A

C’est valoriser ces relations spécifiques, reconnaître un sens propre à celles-ci. Ceci mène à une forme de valorisation, non pas du vivant, mais de son contexte. Une valeur peut être donnée à des lieux.

34
Q

Pour relancer la relation nature-culture, pour habiter la Terre au lieu de l’exploiter, il faut faire quoi? (suite de la réponse à la dernière diapo!

A
  • Il faut creuser le lieu hypothétique où la nature métabolise la culture.
  • Redonner à la nature une place symbolique dans notre culture
  • Avoir différentes façons d’habiter la terre avec des idéaux de DD, de pérennité et d’égalité des êtres humains.
  • La pensée relationnelle se soucie d’équilibre, de partenariat, de continuité, mais aussi de spécificité, de relation sensible, de bien-être et de risques.
  • Elle donne aux aspects paradoxaux de l’existence humaine (détermination et contingence) un sens unifié duquel on peut tirer des valeurs.
35
Q

Quand on dit que pour relancer la relation nature-culture, il faut redonner à la nature une place symbolique dans notre culture. Expliquer!

A
  • Dans les villes (le technocosme existe-t-il vraiment?)
    —- Dans nos corps (sommes-nous seulement naturels ou
    culturels ou alors les deux ?)
    —- Dans nos campagnes (produire de la nourriture ou alors vivre où celle-ci pousse?)