Cours 11: Mémoire sémantique Flashcards
Qu’est-ce que la connaissance?
• Information acquise et retenue : tout ce qu’une
personne apprend.
Comment et où est organisée la connaissance?
– La connaissance est organisée selon une certaine
structure en mémoire sémantique.
Sous quel forme peuvent-elles être emmagasinées les connaissances dans la mémoire sémantique?
– Concepts et catégories
– Scripts et schémas
Qu’est-ce qu’un concept?
Concept : représentation mentale abstraite qui nous
permet de catégoriser les éléments (objets et individus)
du monde qui nous entoure.
– Abstrait : ne représente pas d’objet spécifique concret.
– Unité fondamentale de la connaissance, joue un rôle central dans la cognition.
Qu’est-ce qu’une catégorie?
Catégorie : regroupement concret d’objets représentant
le concept.
Les notions de concept et de catégorie sont-elles reliées? Comment?
Les notions de concept et de catégorie sont très reliées.
– La formation d’un concept permet de catégoriser.
Quelles sont les fonctions des concepts et catégories?
- Permet d’identifier rapidement des objets
– Par exemple, on réfère à la catégorie oiseau afin
d’identifier les objets dans l’image ci-dessous. (Voir DIAPO 4) - Réduit la complexité de l’environnement
– Permet de regrouper les objets en classes (p. ex.,
oiseau), plutôt que d’y référer en fonction de leur singularité (p. ex., sarcelle à ailes vertes, serin de Burton). - Réduit le besoin d’apprendre continuellement
– Lorsqu’on rencontre un nouvel objet, on peut référer
aux objets de la même catégorie que l’on connaît déjà afin de connaître ses caractéristiques (permet de faire des inférences).
– Par exemple, si la sarcelle à ailes vertes est un oiseau, l’individu peut inférer qu’elle a des ailes, des plumes, etc., parce que ce sont des caractéristiques propres à un oiseau.
Comment a-t-on étudié la question : « Comment se forme un concept ? » (Formation de concepts « artificiels ») dans les premières recherches?
• Les premières recherches ont étudié cette question en
utilisant des concepts définis par des règles logiques.
– Règle logique : lien qui unit les attributs de 2 dimensions
– Par exemple, conjonction (et) / disjonction (ou)
Qu’est-ce que l’étude classique de Bourne (1970)?
– Les stimuli sont des formes géométriques qui varient selon différentes dimensions.
• Par exemple, forme / couleur
– Le participant doit apprendre la règle logique entre 2 attributs qui permet de catégoriser les stimuli.
Qu’est-ce qu’une règle conjonctive?
Règle de décision pour laquelle chacun des attributs considérés pour le choix est assorti d’une ou plusieurs conditions impératives. (par ex. rouge ET carré)
Qu’est-ce qu’une règle disjonctive?
Alternative entre deux éléments. (par ex. rouge OU carré)
Donnez un exemple de règle conditionnelle?
Si la figure est un carré, elle doit être rouge
Donnez un exemple de règle biconditionnelle?
Si la figure est un carré, elle doit être rouge; si la figure est rouge, elle doit être un carré
Quelle est la procédure de l’étude de Bourne?
• Le participant doit apprendre la règle afin d’identifier correctement les formes faisant partie de la catégorie.
– Le nombre d’essais nécessaires afin d’apprendre la
règle est calculé.
• Chaque règle est présentée dans 9 problèmes successifs.
– Seuls les attributs mis en relation changent (p. ex.,
Problème 1 : carré ET rouge, Problème 2 : rond ET blanc, Problème 3 : carré ET bleu, etc.) : la règle ne change pas.
Combien d’essai est nécessaire pour apprendre la règle dans l’étude de Bourne?
• Le nombre d’essais requis pour apprendre comment les objets sont catégorisés varie selon le type de règle.
– Au premier problème, le participant a besoin de plus d’essais pour apprendre la règle biconditionnelle que la règle conjonctive.
• Cependant, une fois apprises, les quatre règles semblent être appliquées avec la même facilité.
– À partir du troisième problème, le nombre d’essais nécessaires afin d’apprendre la règle est près de 0 et ce, peu importe le type de règle.
Quelles sont les limites de l’étude de Bourne?
• L’étude de Bourne (1970) est limitée par le fait qu’elle étudie le processus de catégorisation à l’aide de catégories artificielles définies par des attributs comme la forme et la couleur.
• En effet, ces concepts sont très différents des
« catégories naturelles » qui sont utilisées dans la vie courante.
Quelles sont les caractéristiques des catégories naturelles?
• Définies selon des dimensions continues plutôt que
discontinues
– Limites imprécises
• Organisées hiérarchiquement
– Organisation par niveau
• Tous les membres d’une catégorie ne sont pas égaux;
certains sont plus typiques que d’autres.
• Les caractéristiques ne sont pas nécessairement
indépendantes.
– Par exemple, le fait d’avoir des plumes est relié au fait d’avoir des ailes.
Quelles sont les limites des catégories naturelles?
• Contrairement aux catégories artificielles utilisées dans les premières recherches, les limites des catégories naturelles sont floues.
Qu’est-ce que l’étude de Labov (1973)?
– Question : les limites entre les catégories sont-elles claires ?
– Un objet très large est plus près du « bol typique » et un objet étroit est plus près de la « tasse typique ».
Quelle est la procédure de l’étude de Labov (1973)?
• À chaque essai, on présente l’image d’un objet au participant.
– Le participant doit indiquer si l’objet est un bol ou une tasse.
• Dans une condition, le participant doit imaginer de la nourriture dans l’objet présenté.
Quelles sont les résultats de l’étude de Labov (1973)?
• Le graphique présente le pourcentage de participants ayant identifié l’objet comme étant une tasse en fonction de la largeur de l’objet.
– N.B. Si 90 % des participants ont identifié l’objet comme étant une tasse, 10 % ont identifié un bol. (Voir DIAPO 16)
• Plus l’objet est large, plus le pourcentage de participants ayant identifié l’objet comme étant une tasse diminue : plus les participants identifient l’objet comme étant un bol.
• Il n’y a pas de dichotomie claire entre un bol et une tasse.
– La transition entre la tasse et le bol est graduelle.
• La classification des objets est influencée par le contexte de présentation.
– Le pourcentage d’identification d’un bol est plus élevé dans le contexte de nourriture que dans le contexte neutre.
Qu’est-ce qu’une organisation hiérarchique?
• Selon Rosch, il existe plusieurs niveaux de concepts : les concepts sont organisés en hiérarchie. Ex: • Être vivant • Animal • Mammifère • Chien • Labrador
Qu’est-ce que l’effet du niveau de base?
• Le niveau de base est le niveau représentatif courant, c’est-à-dire qu’il s’agit du niveau privilégié par l’individu.
– Niveau utilisé couramment dans la langue afin de référer aux objets.
Qu’est-ce que la cohérence selon Rosch?
– Cohérence : nombre d’attributs communs entre les
membres de la même catégori
Qu’est-ce que le caractère distinct selon Rosch?
– Caractère distinct : nombre d’attributs différents
entre les membres des catégories différentes
• Pourquoi le niveau de base est-il le niveau
privilégié ?
Le niveau de base est privilégié parce qu’à ce niveau, l’objet bénéficie d’un caractère distinct élevé qui permet de le différencier rapidement des autres catégories et d’une cohérence élevée qui met en évidence la similitude avec les membres de sa catégorie.
Comment sont la cohérence et le caractère distinctif au niveau supérieur?
Cohérence = Faible
Caractère distinct = Élevé
Comment sont la cohérence et le caractère distinctif au niveau de base?
Cohérence = Élevé
Caractère distinct = Élevé
Comment sont la cohérence et le caractère distinctif au niveau de subordonné?
Cohérence = Élevé
Caractère distinct = Faible
Des experts peuvent être très rapides à classifier des
objets de catégorie subordonnée dans leur domaine
d’expertise. Que montre, en lien avec ce fait, l’étude de Tanaka et Taylor (1991)?
– Des experts canins et des ornithologues doivent vérifier les phrases :
1) Est-ce un animal ?
2) Est-ce un chien/oiseau ?
3) Est-ce un beagle/cardinal ?
• Lorsque l’individu n’est pas expert dans un domaine, il est plus rapide pour catégoriser au niveau de base qu’aux autres niveaux.
– Par exemple, les experts canins sont plus rapides pour
catégoriser au niveau de base s’ils doivent catégoriser des oiseaux.
• Lorsque l’individu est expert dans un domaine, le niveau subordonné devient aussi rapide que le niveau de base.
– Par exemple, les experts canins sont aussi rapides pour
catégoriser au niveau de base qu’au niveau subordonné s’ils doivent catégoriser des chiens.
DONC
• L’expertise augmente le caractère distinct du niveau subordonné.
– L’activité de catégorisation est influencée par l’expérience.
• Certains membres d’une catégorie sont plus
typiques (représentatifs de leur catégorie) que
d’autres. Donnez des exemple de membres typiques et non-typiques.
Exemples de membres typiques :
• Chien (mammifère)
• Chaise (meuble)
• Diamant (pierre précieuse)
Exemples de membres non typiques :
• Chauve-souris (mammifère)
• Pingouin (oiseau)
• Tomate (fruit)
Quel est l’étude de Rosch (1973)?
Pour chacun des items suivants, on devait indiqué de 1 (très bon exemple de la catégorie) à 7 (très mauvais exemple de la catégorie), à quel point l’item représente bien la catégorie fruit.
• Pour chaque catégorie, les 5 objets les plus typiques et les 5 objets les moins typiques trouvés au début de l’étude sont sélectionnés et présentés au participant.
– Le participant doit lister les attributs de chaque objet.
– Le nombre d’attributs communs aux objets typiques et aux objets non typiques est calculé.
- Les membres typiques partagent plusieurs attributs avec les autres membres.
- Les membres atypiques partagent très peu d’attributs avec les autres membres.
DONC la représentativité des membres de catégories.
– Les membres d’une catégorie ne sont pas tous équivalents.
– Certains membres sont plus typiques.