Cours 10 - Implication et surimplication émotive Flashcards
Pourquoi certains prennent soin? Qu’est-ce que cela a comme impact? (2)
• Les gens qui « prennent soin » de d’autres personnes s’en croient responsables et pensent qu’ils connaissent mieux qu’elles ce qu’il faut faire.
o Cette façon de faire rend le bénéficiaire dépendant du donneur, qui se veut alors indispensable. (= responsable de l’autre).
• Si l’aidant professionnel « prend soin » au lieu de « donner des soins », il peut nuire à l’autonomie de l’autre.
Qui sont les personnes qui donnent des soins?
o Les gens qui « donnent des soins » sont ceux qui s’occupent de ces personnes en les assistant quand elles en ont besoin, mais sans leur enlever leur capacité de s’occuper d’elles-mêmes ( = responsable vis-à-vis de l’autre, un agent de facilitation, un guide, un accompagnateur, un assistant).
*On est pas la personne qui prend en charge
o Le vrai spécialiste ne dépasse jamais le besoin de l’autre.
• Pourquoi nous arrive-t-il de « prendre soin »? (2)
o Des messages et des modes de comportement venant de l’enfance, des conflits non résolus ou des valeurs personnelles, peuvent se cacher derrière l’habitude de dépasser la mesure dans les soins qu’on prodigue.
o Peut aussi être utilisé pour camoufler sa propre souffrance. On peut accorder toute son attention aux autres pour ne pas affronter ses propres problèmes.
• Si c’est votre cas de prendre soin au lieu de donner des soins, comment pouvons nous passer d’un style d’action favorisant la dépendance à un style qui encourage l’autre à fonctionner de son propre chef ? (2)
o Demandez-vous si vous accomplissez pour les autres ce qu’ils pourraient faire eux-même et pour eux-même.
o Si oui, votre dévouement découle-t-il d’un besoin de vous sentir indispensable, de vous sentir important, ou d’un authentique désir d’aider les autres ?
Les effets de l’implication (4)
• 1. L’aidant devient davantage imprévisible :
o en se dégageant du caractère formel de ses techniques.
• 2.Produit un rapprochement et une augmentation de la confiance de l’aidé :
o en prenant l’initiative de s’impliquer personnellement, on se présente ainsi comme un humain face à un autre humain.
• 3.L’identification à une personne authentique est préférable à l’identification à un spécialiste du reflet.
• 4.Produit un changement de la perception de l’aidé par lui-même :
o « si l’aidant prend la peine de me révéler des choses aussi significatives sur lui-même, c’est peut-être que j’en vaux la peine. » Modification de l’image de soi.
Quelle est la définition de la surimplication de l’aidant?
o Perte de sens des frontières entre son vécu personnel et celui de son aidé
Surimplication de l’aidant : Deux possibilités
o Ceci survient lorsque l’aidant prend sur lui-même le problème qui lui est soumis. (il devient alors envahi par son aidé)
ou lorsque l’aidant veut modifier la vie de son aidé en dépit de ce que ce dernier pense, croit ou sent (c’est alors lui qui devient envahissant).
Quelles sont les 5 origines possibles de la surimplication?
• 1. Difficulté à accepter ses limites personnelles
- Difficulté à assumer sa propre souffrance :
- Difficulté à accepter sa solitude :
- Interférence des affaires non finies
- Difficulté à dire non : (à mettre des limites)
Origines possibles de la surimplication –> plus d’informations concernant : Difficulté à accepter ses limites personnelles :
o « sauveur » qui dort en chacun de nous
Origines possibles de la surimplication –> plus d’informations concernant : Difficulté à assumer sa propre souffrance :
o lorsqu’on a suffisamment progressé dans l’apprivoisement de sa propre souffrance, on cesse de trouver dramatique ou injuste le fait que les autres doivent souffrir eux aussi.
Origines possibles de la surimplication –> plus d’informations concernant : Difficulté à accepter sa solitude :
o nous sommes ultimement les seuls responsables de notre vie, donc à chacun sa responsabilité. S’occuper beaucoup des autres nous évite de faire face à cette réalité existentielle.
Origines possibles de la surimplication –> plus d’informations concernant : Interférence des affaires non finies :
les conflits non résolus amènent un débordement des frontières. Contre-transfert = réactivation de problèmes personnels de l’aidant au contact de l’aidé et de ses problèmes. C’est un phénomène paradoxal car il amène l’aidant à la fois à se surimpliquer dans la relation et à se désengager de la relation (devient défensif, évite de clarifier le vécu.)
Origines possibles de la surimplication –> plus d’informations concernant : Difficulté à dire non : (à mettre des limites)
o l’aidant peut avoir de la difficulté à refuser délicatement mais fermement les demandes de son aidé qu’il estime en dehors de son rôle. (argent, sorties, temps exagéré,…) Ref: Délégué social de l’ABI
Quelles sont les ressources de l’aidant? (4)
o 1. Sa personnalité propre :
Ce qu’il est en tant qu’individu; sa sensibilité, sa capacité empathique, ses valeurs, ses aptitudes, ses talents,
*Penser aux techniques dimpact, notre créativité, notre imaginaire. On peut encore développer notre personnalité, elle va se développer toute notre vie.
o 2.Son vécu :
Ses expériences personnelles, son passé, son histoire
o 3. Ses connaissances théoriques :
les cours suivis, les lectures, conférences, colloques, formation, …
o 4.Son bagage d’expériences professionnelles :
son expertise, les enseignements tirés de ses essais et erreurs, les techniques développées, …
*il ne faut pas rester au neutre et prendre des risques. Ð’important cest de rester alerte et de se connaitre.
*On peut tous simpliquer, mais on va le faire avec une couleur différente, de manière différente
Quelques conseils pour bien “donner des soins” aux autres : (6)
- Donner l’exemple en ayant une vie équilibrée
- Sachez tracer la ligne entre le oui et le non
- Fixer les limites de ce que vous pouvez faire
- Fixez des balises émotionnelles fondées sur le détachement
- Faites l’inventaire de ce qui a besoin d’être résolu dans votre vie
- Fixez des frontières plus saines
Quelques conseils pour bien “donner des soins” aux autres –> En quoi consiste • Donner l’exemple en ayant une vie équilibrée
o Accordez-vous autant de temps que vous en accordez aux autres. Il est important de bien faire la distinction entre prendre soin de soi et agir en égoîste.
Quelques conseils pour bien “donner des soins” aux autres –> En quoi consiste • Sachez tracer la ligne entre le oui et le non
o Quand vous êtes déjà surchargé(e) et que vous manquez de temps pour vous-mêmes, c’est un signe évident que vous n’êtes pas en mesure de vous engager à aider davantage les autres. Chaque fois que vous dites oui alors que vous devriez dire non, vous agissez à votre détriment et à celui de l’autre.
Quelques conseils pour bien “donner des soins” aux autres –> En quoi consiste • Fixez des frontières plus saines
o Ceux d’entre nous qui sommes des dévoués chroniques doivent commencer à se fixer des frontières plus saines et cesser de se sentir responsables de tout ce qui se produit autour d’eux
Quelques conseils pour bien “donner des soins” aux autres –> En quoi consiste• Fixer les limites de ce que vous pouvez faire
o Ayez une attitude saine vis-à-vis de ce qu’il vous est humainement possible de faire. Sachez qu’il vous est impossible de sauver le monde entier. Vous pouvez bien vous attaquer à certains problèmes mais jamais vous ne pourrez les aborder sans vous occuper de vous-mêmes d’abord.
Quelques conseils pour bien “donner des soins” aux autres –> En quoi consiste • Fixez des balises émotionnelles fondées sur le détachement
o Évitez d’adopter les sentiments d’autrui et d’apporter les problèmes des autres à la maison. Laissez-les à leur propriétaire. En vous détachant avec amour, vous arriverez à laisser les autres s’occuper de leurs affaires pendant que vous consacrerez plus de temps à compenser pour votre négligence passée vis-à-vis de votre propre vie. Ref: paire de souliers différentes
Quelques conseils pour bien “donner des soins” aux autres –> En quoi consiste • Faites l’inventaire de ce qui a besoin d’être résolu dans votre vie
o Demandez-vous si vous ne vous concentrez pas sur les problèmes d’autrui pour ne pas faire face à quelque chose qui n’a jamais été résolu ou guéri dans votre propre vie.
