Cours 10 : Écologie communautaire Flashcards
Communauté
Ensemble de populations d’espèces qui se regroupent ensemble et qui peuvent interagir
Écologie communautaire
Interactions entre les organismes et leur environnement dans des ensemble d’espèces coexistantes
Définir richesse, uniformité et diversité des espèces
Richesse : nombre d’espèces dans une communauté
Uniformité : abondance relative des espèces dans une communauté
Diversité : indice qui mesure la diversité au sein d’une communauté (comprend la richesse et l’uniformité)
Hypothèses expliquant ce qui donne naissance à la structure communautaire
Hypothèse individualiste : les espèces qui se rencontrent ont des besoins abiotiques similaires (fruit du hasard)
-surtout pour les végétaux
Hypothèse interactive : les communautés sont des unités d’espèces étroitement liées (ex : si une proie s’éteint, alors le prédateur va s’éteindre aussi)
-surtout pour les animaux
Définir allopatrie, sympatrie, parapatrie
Allo : deux aires de répartition ne se chevauchant pas abritant des espèces différentes (n’entreront jamais en contact)
Sym : les espèces vivent dans la même aire géographique (peuvent entrer en contact)
Para : deux espèces vivent dans des zones distinctes mais frontière commune permettant des interactions occasionnelles
Types d’interactions possibles de deux espèces sympatriques
-Interactions concurrentielles (mutuellement nuisibles)
-Prédateur-proie ou parasite-hôte (l’une profite au dépens de l’autre. ex : chimpanzés et colobes rouges
-Mutualisme
-Commensalisme
-Amensalisme (l’une est blessée et l’autre n’est pas affectée)
Définir niche écologique
Ensemble des exigences fondamentales d’une espèce
-Conditions climatiques
-Nourriture
-Habitat
-Prédateurs
Distinction entre niche fondamentale et niche réalisée
Niche fondamentale : ensemble des conditions dans lesquelles une espèce peut survivre et se reproduire
Niche réalisée : l’ensemble des conditions réellement utilisées par l’individu
Que se passe-t-il quand il y a chevauchement des niches
Si niches fondamentales d’espèces sympatriques se chevauchent -> compétition
Les plus faibles concurrents sont repoussés dans une niche réalisée
Vrai ou faux.
Deux espèces en concurrence pour la même ressource peuvent coexister à long terme
Faux
Quels sont les deux modes de compétition
- Scramble : ressource accessible à tout concurrent. La qté de nourriture par individu diminue avec la densité croissante
- Contest : il y a un gagnant et un perdant. La ressource est atteinte ou pas du tout (monopolisable).
-Implique des agressions et des déplacements
-Primates sympatriques forment parfois des hiérarchies de dominance interspécifiques
Comment sont basées les hiérarchies de dominance interspécifique
Souvent en fct de la taille du corps
ex : singes hurleurs > capucins > singes araignées
Effet de la concurrence interspécifique
Le concurrent qui réussit le moins subira une baisse de :
-Densité de population
-Répartition géographique
-Diversité alimentaire (ex : mangent plus de fruits car déjà monopolisés)
Comment des espèces similaires ont réussi à réduire la compétition
Diversification des niches écologiques
1. Différente utilisation de l’habitat/micro-habitat
-Différents endroits de la végétation (couche émergente, canopée, sous-bois, strate arbustive, sol)
2. Différents régimes alimentaires
-Même s’ils sont dans le même environnement, ne compétitionnent pas pour la même ressource
3. Différentes habitudes d’activités
-Diurnes/nocturnes
Interactions primate-plantes
- Pollinisation
-pollen se dépose sur le pelage du primate qui va se déplacer d’arbre en arbre - Dispersion de graines
-primates mangent les fruits et dispersent les graines par leurs excréments (ingénieurs écosystémiques) - Prédateur de plante
-Mangent et détruisent les feuilles (PS) et les fleurs sans les polliniser
Pourquoi il est rare d’observer la prédation sur les primates
-Prédateurs évitent les humains (n’attaquent donc pas quand ya des humains)
-Certains prédateurs chassent la nuit
-Espèces prédatrices moins abondantes
Facteurs qui augmentent le risque de prédation chez les primates (preuves de prédation directe)
- Terrestrialité : plus faciles à voir et chasser
- Plus petits groupes : moins d’yeux pour détecter les prédateurs et plus de chances d’être la proie
- Taille corporelle plus petite : bébés et juvéniles souvent ciblés
Preuves de prédation indirectes provenant des primates eux-mêmes (adaptations)
-Crypsis (capacité d’un animal à éviter la détection) et stratégies d’évasion spécifiques aux prédateurs chez les Strepsirrhiniens
-Niveaux élevés de vigilance
-Appels d’alarme
Principaux prédateurs des primates
Grands chats, rapaces, serpents, crocodiles
Les primates chassent-ils d’autres vertébrés
Oui.
ex : babouins mangent des petits cerfs et singes vervet
Différences de chasse des capucins vs chimpanzés
Capucins :
-chasse opportuniste et individualiste
-souvent lorsque la nourriture est rare
Chimpanzés :
-chasse coordonnée et planifiée
-même lorsque la nourriture est abondante
Quels sont les différents types de parasites
Ectoparasites : extérieur de l’animal (puces, tiques)
Endoparasites : à l’intérieur de l’animal (vers, virus, bactéries)
Parasites gastro-intestinaux : vivent dans le système digestif de l’hôte
Comment les parasites interagissent avec leur hôte
Ils ne tuent pas leur hôte mais l’utilise pour compléter une partie de leur cycle de vie
-Peut toutefois réduire la survie de l’hôte (moins aptes à fuir un prédateur par exemple)
Adaptations pour éviter les parasites
-Petits groupes sociaux
-Lieux de repos variés
-Réduction des contacts sociaux
-Automédication
Exemples d’automédication
Chimpanzés :
-Mangent des feuilles entières pour enlever physiquement les vers intestinaux
-Construisent leur nid dans des feuillages qui repoussent les moustiques
Capucins bruns :
-Frottent leurs poils sur des odeurs naturelles (plantes, fourmis, mille-pattes) qui aident à repousser les ectoparasites
Conditions environnementales favorisant le risque de parasites
-Humidité
-Empiètement humain peut mettre en contact avec des parasites humains
-Perturbations de l’habitat (amène les primates à se déplacer dans des zones où il y a des parasites contre lesquels ils ne sont pas adaptés)
Qu’est-ce qu’une association polyspécifique
Une modification du comportement d’une ou plusieurs espèces pour accompagner les membres d’une autre
-Mutualisme ou commensalisme
Avantages des associations polyspécifiques
- Avantages antiprédateurs :
-Diminue le risque de prédation car meilleure détection, plus grande dilution et meilleure défense
ex : colobe vert (vit dans la haute canopée et avertit des rapaces) et cercopithèque diane (vit dans la haute canopée et avertit des prédateurs terrestres comme les chimpanzés) - Avantages de la recherche de nourriture
-Réduction du comportement de vigilance rendant l’alimentation plus efficace sans concurrence (car niches écologiques différentes)
-Espèce folivore peut profiter d’une espèce forte qui défend un arbre fruitier (commensalisme) - Avantages sociaux :
-Toilettage interspecéfique
-Hybridation
ex : singe bleu et cercopithèque ascagne peuvent s’accoupler et former des hybrides viables et fertiles
-se nourrissent de la même nourriture mais à des hauteurs différentes de la canopée (avantages > coûts)
Pourquoi est-ce avantageux de former un plus grand groupe avec des espèces différentes
Moins de concurrence alimentaire car niches différentes
Définir ethnoprimatologie + exemple de recherche
Étude des interactions entre les humains et les primates non humains
ex : Le site d’Homo Erectus au Kenya indique l’abattage systématique des geladas géants
Modes de communication des primates
- Olfactive
- Visuelle
- Tactile
- Auditive/vocale
Comment fonctionne la communication olfactive
-Utilise des signaux chimiques, dispersés dans l’air ou déposé sur des substrats
-Transmet un message après le départ de l’expéditeur
-Pas d’activation/désactivation
-Le plus important mode de communication chez les primates solitaires et nocturnes, comme pour la plupart des strepsirrhiniens
Fonctions : marquer le territoire, attirer les partenaires, annoncer un statut de dominance
Comment fonctionne la communication visuelle
-Expressions faciales, postures du corps et de la queue, coloration
-Communication à courte distance sur les intentions, émotions, etc.
-Permet de coordonner les interactions sociales
-Limité chez les strepsirrhiniens
Postures : contextes de parades nuptiales et domination
Coloration (ex : dos argenté des gorilles) : communique l’âge, la virilité et la domination
-Pelage natal des petits : 3 hypothèses
1. Alloparentage (attire les alloparents)
2. Défense du nourrisson (encourage les membres du groupes à les défendre -> réduction de l’infanticide)
3. Cape de paternité (cache les marqueurs phénotypiques donc un mâle ne peut savoir si le bébé est le sien ou non -> réduction de l’infanticide)
Comment fonctionne la communication tactile
Interaction sociales intenses et intimes (ex : interactions mère-enfant, relations amoureuses)
Toilettage :
-Maintient les liens sociaux et réduit les tensions
-Élimine les parasites
-Apaise les nourrissons
-Prélude à l’accouplement
-Renforce les liens de parenté
Comment fonctionne la communication vocale
Les vocalisations attirent l’attention des récepteurs sans avoir besoin d’être vu
-Permet la communication longue distance
-Étudié à l’aide de spectrogrammes
Comment les primates réagissent aux appels d’alarme de prédateur
Stimulus spécifique qui fait que le destinataire répond comme s’il avait vécu le stimulus lui-même (ex : vu un léopard)