Cours 1 Flashcards
Le sommeil est…
un état actif et structuré avec des caractéristiques physiologiques distinctives (tonus musculaire, mouvements oculaires, température, sécrétion d’hormones, activité gastro-intestinale et cardiorespiratoire), essentiel à la santé physiologique et cognitive et change avec l’âge (pas homogène)
vigilance
capacité de réagir face à l’environnement, une des composantes de l’attention
sommeil
état physiologique périodique et réversible pendant lequel la vigilance est suspendue
fatigue
capacité diminuée à fournir un effort physique ou cognitif
somnolence
capacité diminuée à maintenir l’éveil (goût de s’en dormir)
Mesures objectives du sommeil
le point de vue des somnologues
o L’équipement transcrira ce qu’il détecte, selon les paramètres qu’on a prévus (ondes cérébrales, réaction au toucher, fréquence cardiaque)
o Caractériser les fonctions et les pathologies
mesures subjectives du sommeil
le point de vue du dormeur, auto-rapportées
o La personne dira ce qu’elle ressent ou ne ressent plus, le patient dira ce qui ne va pas
o Obligatoire pour le diagnostic
o Autant valide que les mesures objectives
Trois grandes théories complémentaires sur pourquoi on dort
restauration, économie des ressources, maintien de la veille
Théorie de la restauration
Pour récupérer ou restaurer le corps, y compris le cerveau, par suite des exigences des activités de la veille
Protéger l’organisme des inconvénients de l’éveil prolongé
Théorie de l’économie des ressources (préservation de l’énergie)
Plus on dort, moins on dépense d’énergie : pour les espèces qui ne possèdent que de faibles réserves énergétiques, les dépenses sont moindres pendant le sommeil que pendant l’éveil (ex : moins d’alimentation)
ceux qui dorment beaucoup sont ceux qui dépensent beaucoup d’énergie
o Pourtant l’opossum dort 18h/j, soit plus que l’écureuil
C’est vrai pour les grands animaux qui peuvent en stocker beaucoup et dorment peu
Faux pour les plus petits comme la taupe
Théorie du maintien de la veille
Stratégie inverse : il est nécessaire de rester éveillé assez longtemps pour se nourrir et donc dormir peu pour survivre
Théories d’aujourd’hui
Récupération : restauration des niveaux de glycogène dans le cerveau et restauration de la performance cognitive
Préservation de notre énergie : diminution (10%) du métabolisme pendant le sommeil
Inactivité : diminution de l’exposition aux dangers
Plasticité cérébrale : consolidation de la mémoire (renforce les apprentissages importantes et préparé pour la nouveauté)
Nettoyage : élimination des déchets métaboliques du cerveau (système glymphatique)
Problèmes qui peuvent survenir si on dort mal :
Système immunitaire, fonctions cardiovasculaires, métabolisme, douleur, humeur, fonctions cognitives, plasticité, neurogénèse
Méthodes d’investigation du sommeil - enquêtes épidémiologiques
- Heures de lever et de coucher :
o En semaine : coucher à 22h06 et lever à 6h50 (disparités régionales et provinciales)
o 15% se couchent entre minuit et 3h
o 20% se lèvent entre 3h et 6h
o Fds et congés : coucher à 22h54 (+48 min) et lever à 8h02 (+72 min) - Perturbateurs du sommeil
o Bruits de la rue, bébés et enfants, aliments ingérés, animaux de compagnie
questionnaires personnels
Échelle visuelle analogique
SSS (Stanford Sleepiness Scale) : état subjectif present de 1 à 7
Échelle de somnolence de l’Institut Karolinska
Questionnaire d’Epworth (+ utilisé pour la somnolence)
Questionnaire des habitudes de sommeil (au cours du dernier mois…) -> autant en clinique qu’en recherche
À faire dans une étude ou avant une analyse ambulatoire
Agendas
Nombre d’heures de sommeil, heure de coucher, heure de lever, fréquence des éveils, niveau d’énergie après le sommeil, siestes
Efficacité du sommeil = (temps dormi/temps au lit) *100 OU (temps dormi/temps dormi+durée réveils nocturne) *100
Chez les insomniaques, on veut augmenter l’efficacité (change pensé sur le sommeil)
enregistrements vidéos
Moins utilisé aujourd’hui (+ dans les années 90 et 2000)
Somnambule : on peut voir ce qui se passe
actigraphie
Mesure rythme activité/repos, quelqu’un peut être immobile pas dormir (attention insomniaques)
Faible coût
Bonne accessibilité et tolérabilité
Enregistrement de longue-durée (voir les habitudes au fil du temps)
Signaux environnementaux (e.g. lumière)
la qualité du sommeil (ex : patient avec douleurs)
Patient avec traumatisme craniocérébral sévère à Sacré-Cœur
Polysomnographie : ambulatoire ou laboratoire
Seule méthode qui mesure le sommeil directement mais les autres nous donnent une idée de notre sommeil
La mesure objective du sommeil (GOLD STANDARD)
Requiert minimalement l’EEG, EOG, EMG
Utilisé pour identifier les stades de sommeil, pour le diagnostic des troubles de sommeil, pour identifier les anomalies de sommeil
Déroulement d’une nuit de sommeil
Polysomnographie :
o EOG : la rétine s’approche ou s’éloigne de l’électrode d’enregistrement
o EMG : mesure le tonus musculaire
o EEG : enregistrement des ondes cérébrales
Stade N1: sommeil lent/léger, petite partie de notre nuit
o Yeux : on a un roulement des yeux lors de l’endormissement
o Tonus : similaire à l’éveil
o Cerveau : disparition d’alpha au profil de l’apparition de thêta
Stade N2: sommeil lent/léger, environ la moitié de la nuit
o Yeux : pas de mouvement oculaire
o Tonus : un peu plus faible que N1
o Cerveau : fuseau de sommeil (bouffés d’ondes alpha, favorise la consolidation à la mémoire), complexe K (ondes lentes isolées (1-4 oscillations par seconde), neurones décharges de manière synchrone, généré pour garder la personne endormie)
Sommeil lent profond (N3)
o Yeux : pas de mouvement oculaire
o Tonus : encore présent
o Cerveau : plusieurs ondes lentes, activité delta, neurones synchrones
Sommeil paradoxal (REM)
o Mouvements des yeux abruptes, atonie musculaire, activité cérébrale ressemble à l’éveil
o Plus fortement associé au rêve (+ vif et riche en contenu)
o Lorsqu’on réveille un dormeur pendant son sommeil paradoxal, il y a de fortes chances qu’il rapporte un rêve
o Certains croient que des mesures EOG/EMG/EEG correspondent au contenu du rêve
différence entre événements toniques et phasiques
T: Désynchronisation EEG, atonie musculaire, érection et vasodilatation des organes pelviens
P: Mouvements rapides oculaires, contraction des muscles de l’oreille moyenne, irrégularité du pouls et de la respiration, clonies de la face et des extrémités
Évolution des stades de sommeil au courant de la nuit
Le premier 30-50% de la nuit est surtout fait de sommeil lent profond (stades 3 et 4 ou N3)
La fin de la nuit est surtout faite de sommeil paradoxal
Les cycles de sommeil lent/sommeil paradoxal se répètent à chaque 90 minutes (+/- 20 minutes)
latence au sommeil
temps requis pour s’endormir (entre le moment où on ferme la lumière et l’endormissement) -> plainte de l’insomnie (longue latence de sommeil)
période de sommeil
temps passé entre l’endormissement et le réveil final (sommeil et réveils inclus)
durée de sommeil
temps dormi passé entre l’endormissement et le réveil final
Somnotype
court ou long dormeur, adultes 7 heures recommandé, somnotype : spécifique par personne
Chronotype
matinal ou de soir, préférence d’heure libre de contraintes, lié à l’horloge circadienne
Fonctions du sommeil
Sommeil lent : fonctions somatiques et cognitives
o Sécrétion de l’hormone de croissance et autres, activation de la réponse immunitaire, sommeil de récupération, mémoire : rappel, préparation au sommeil paradoxal
o Plus d’éveil, plus d’accumulation de propension au sommeil, plus d’ondes lentes dans le sommeil lent profond
Sommeil paradoxal : fonctions neuro-cognitives
o Maturation du SNC, synaptogénèse, mémoire : encodage et rappel, réactivation d’informations vitales à la survie, support physiologique du rêve
Insomnie
difficulté à induire et maintenir le sommeil
o Si seulement induire -> insomnie d’initiation
parasomnie
manifestations comportementales épisodiques au cours du sommeil (on peut séparer entre lent et paradoxal)
hypersomnie
troubles de la somnolence excessive : il y en a des idiopathiques
dyschronies
troubles de l’horaire veille-sommeil : personnes aveugles, lié au chronotype/rythme circadien, adaptation horaire