Cours 09: Évaluation du risque et des besoins auprès de clients adultes Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que le cas Bastien (2000)?

A

Cas très médiatisé entourant l’enlèvement, l’agression sexuelle et le meurtre d’un jeu garçon

  • Lourd passé criminel (surtout des crimes contre les biens et un seul voie de faits simple ― vols, introduction par effraction, etc… mentionne être aux prises avec des images pédophiliques. Donc il dit qu’il souffre d’une envie sexuelle pour les enfants)
  • Suite à sa mention, on se demande si on peut traiter quelqu’un pour envie sexuelle pédophilique, alors qu’il n’y a pas eu de passages à l’acte (paraphilie)… il rencontre un psychologue (se passe au fédéral)
  • Après son entière sentence au fédéral, il est relâché et récidive (crime contre les biens)… sa récidive va lui devoir une sentence au provincial ― ICI LE PROVINCIAL N’EST PAS AU COURANT DE LA PARAPHILIE NI DE LA FANTAISIE SEXUELLE DÉVIANTE DE BASTIEN, donc il ne suivra pas de thérapie pour contrôler ses envies
  • Individu en libération conditionnelle au provincial parce que Bastien ne présente pas de risque pour la société… mais provincial n’est pas au courant de sa problématique de délinquance sexuelle…
  • Récidive dans les semaines suivant l’octroi de la libération conditionnelle (kidnappe/tue le petit garçon)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Qu’est-ce que le Rapport Corbo (2001)? Pourquoi a-t-il lieu?

A

Pour rendre plus sécuritaire un risque nécessaire (suite au cas Mario Bastien)

Enquête entourant les pratiques entourant la libération conditionnelle au Québec

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quels sont les recommandations suite au Rapport Corbo? Combien en a-t-il?

A

73 recommandations, voici quelques-unes:

  • Réaffirme l’importance de la réinsertion sociale (comme mission)
  • Que la réinsertion doit s’effectuer dans le respect de la sentence imposée et de la sécurité publique
  • Faire preuve de standards et de rigueur méthodologique dans les décisions prises (standardiser les décisions)
  • Lien plus étroit avec la recherche tout en favorisant la formation continue (faire de la recherche sur l’évaluation du risque et aussi la réinsertion sociale)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Que critique le rapport Corbo?

A

On critique l’absence de communication entre les instances fédérales et provinciales… des informations qui viennent documenter le dossier des judiciarisés

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Pourquoi a lieu le Plan d’action gouvernemental du Gouvernement du QC (2010-2013)?

A

Découle des recommandation du Rapport Corbo (2001)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

À quoi sert le Plan d’action gouvernemental du Gouvernement du QC (2010-2013)?

A

Implantation d’un plan d’action pour la réinsertion sociale

Accent mis sur la continuité des services entre le carcéral et la communauté ― les services offert à l’intérieur se transmettent aux services à l’extérieur

Meilleure coordination des services de différents ministères:
- Santé et services sociaux (toxicomanie et violence)
- Éducation, du loisir et du sport (formation scolaire)
- Emploi et solidarité sociale (employabilité)
Sécurité publique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Qui qui va implanter le LS/CMI au Québec? Pourquoi? Pour qui?

A

Ministère de la sécurité publique va implanter le LS/LCMI (donc au provincial) à partir de 2007

Parce que:

  • LSI déjà utilisé dans les pénitencier fédéraux au Québec
  • Devient l’outil d’évaluation dans les établissements de détention provinciaux

Pour les Services de probation ― pour les sentences de 6 mois et plus

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Les outils de la troisième et quatrième génération d’outils vont devenir un support à l’évaluation et la gestion du risque de récidive auprès de délinquants adultes mais…

A
  • Aussi auprès des jeunes et des adolescents (il va être adapté)
  • L’objectif n’est pas uniquement la prédiction
  • Il y a une évaluation des facteurs de risque et des besoins en matière d’intervention (service)
  • On parle alors d’outils d’évaluation du risque et de besoins
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Il y a eu un virage important vers le milieu des années 90, commentez.

A

Il y une réaffirmation de l’idéal de réhabilitation (Canada), donc…

  • Explosion des études psycho-criminologiques
  • Identification des facteurs dynamiques et besoins
  • Études évaluatives réalisées en milieu correctionnel
  • Résultats positifs de l’intervention axée sur les facteurs dynamiques
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Durant quelles années, y a-t-il une émergence d’outils d’évaluation du risque dans les SCC et québécois?

A

Dans les années 2000

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Définissez le LSI d’Andrews & Bonta (1998)?

A

Évaluation des risques et des besoins en traitements pour contrevenant adultes

Devient l’outil standard des pénitenciers canadiens, pour le travail des criminologues dans les SCC

Sert à guider le plan d’intervention correctionnel (PIC) durant la sentence

Outils qui met en valeur les principes de risque et des besoins de Andrews & Bonta

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quels sont les origines du LSI?

A

Travaux de recherche en Ontario

Observe beaucoup de différences marquées entre les agents de probation ― énorme variations entre les AP

Beaucoup de discrétion et de variations concernant:

  • Les facteurs pris en considération d’un AP à l’autre
  • La façon dont l’information est analysée et rapportée par les agents

Le lien entre les conclusions de l’agent de probation et la nature des conditions de supervision de la probation proposée ne sont pas toujours claires

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Le LSI est utile pour…

A

Outil qui met en valeur les principes de risques et de besoins d’Andrews & Bonta

Développer le plan d’intervention

Suivi du risque à travers la trajectoire pénale

Identifier les bons candidats pour les sanctions les moins restrictives

  • Maison de transition
  • Probation moins contraignante
  • Libération conditionnelle
  • Transfert dans un pénitencier moins sécuritaire
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Les informations servant à compléter le LSI-R proviennent…

A

Entrevues avec le client

Vérification avec les proches (familles immédiates, ami, famille élargit, employeur…)

Analyse des dossiers pertinents/antécédents ― avoir une bonne connaissance du dossier, ses antécédents, multiplier les sources d’informations afin de compléter les différents items de l’outil

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Les items de l’outil sont regroupés en combien de composantes et pourquoi?

A

10 composantes

Parce que:

  • Aide le criminologues à identifier rapidement les aspects du fonctionnement de l’individu qui requiert une attention particulière
  • La plupart de ces composantes sont composés d’items qui sont modifiables (facteurs de risques dynamiques) ― réévaluer le risque, suite à la participation de l’individu dans différents programmes
  • L’outil reconnait que le travail du criminologue ne se limite pas à la supervision mais également à l’intervention
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

LSI comprends combien d’items? Regroupé en combien de catégories, lesquelles?

A

54 items

10 catégories:
1 - Histoire criminelle
2 - Éducation et emploi 
3 - Finance 
4 - Famille et relation matrimoniale
5 - Résidence 
6 - Loisirs et activités routinières
7 - Réseau social
8 - Alcool et drogues
9 - Gestion des émotions
10 - Attitudes et orientation
17
Q

Pourquoi y a-t-il une valeur ajoutée des outils de la 3e génération?

A

Andrews & Bonta concluent à la supériorité des outils de 3e génération
PCQ:
- Guide l’identification des besoins en matière d’intervention afin de diminuer les risques de la récidive générale
- L’ajout des facteurs dynamiques augmente la valeur prédictive des outils à des fins de classement et de prédiction (pas une bonne conclusion)

18
Q

Est-ce que les facteurs dynamiques (besoins) améliorent la valeur prédictive des outils d’évaluation du risque?

A

Les études empiriques ne permettent pas de tirer de telles conclusions car les facteurs dynamiques plus difficiles à évaluer correctement et les facteurs dynamiques fluctuent

19
Q

Quand y a-t-il eu une modification importante du LSI? Que devient-il?

A

en 2004, il devient le LS/CMI

20
Q

Pour qui le LS/CMI a-t-il été développé?

A

Les psychologues et surtout les criminologues

21
Q

Le LS/CMI peut être utilisé dans différents contextes, lesquels?

A
  • Cadre présentenciel
  • Prisons/pénitencier
  • Probation
  • Maison de transition
  • Libération conditionnelle
22
Q

Quels sont les critiques du LS/CMI?

A
  • Il y a une valeur commerciale derrière l’outil… c’est une entrée d’argent pour certaines personnes
  • Peu de validité externe (peu d’équipes indépendantes qui ont examinés l’outil et qui en ont tirés des conclusions)
23
Q

Le LS/CMI est un objectif qui a pour objectif… mais… et…

A

…d’assister le professionnel dans l’évaluation correctionnelle des risques, des besoins et de la réceptivité

…il n’est pas recommandé de se baser uniquement au LS/CMI

… ne remplace pas le jugement professionnel/structuré qui repose sur plusieurs sources d’information

24
Q

Quels sont les critères et considérations générales du LS/CMI?

A
  • Clientèle judiciarisée
  • Autant pour les hommes que pour les femmes
  • 16 ans et +
  • Version adapté pour les adolescent (YLC/CMI)
25
Q

Quels sont les sections du LS/CMI?

A

Section 1 ― Facteurs de risque et besoins généraux

Section 2 ― Facteur de risque et besoins spécifiques

Section 3 ― Expérience en détention

Section 4 ― Autres facteurs pertinents pour l’individu, concerne sa délinquance et ses activités criminelles

Section 5 ― Réceptivité, prendre des éléments qui feront face à la réceptivité de l’individu

Section 6 ― Sommaire des risques/besoin et des modifications

Section 7 ― Profil

Sections 8 à 11 ― Gestion du risque, la trajectoire de l’individu, son parcours pénal (participation à des thérapies, libération conditionnelle, etc.)

26
Q

Quel est le format de l’instrument?

A

Section 1 portant sur les facteurs de risques/besoins
-Similaire à un outil actuariel traditionnel avec des items et des scores assignés à chacun des items

Sections 2 à 5 servent d’aide-mémoire ― dans la compréhension de la dynamique, comment et où intervenir?
- Guider et structurer le jugement clinique quant à la gestion du risque

Sections 6 et 7 se veulent un sommaire
- Niveau de risque et des besoins du client

Section 8 et suivantes sont plutôt d’ordre administrative ― le cheminement de l’individu à travers sa trajectoire pénale
-Pour objectif de rendre compte de l’historique de la gestion du risque durant la sentence

27
Q

Définissez la section 1 ― Facteurs de risque et besoins généraux

A

Fait référence aux facteurs de risque (et besoins) associés empiriquement à la récidive générale et sert de pont de départ à l’évaluation criminologique

8 catégories de facteurs qui comprend un total de 43 items:
1 Histoire criminelle
- Présence d’antécédents judiciaires (adolescents, âges adultes)? ― éléments de précocité
- Trois délits et plus (condamnation actuelle)? ― multirécidiviste???
- Antécédents judiciaires, à l’adolescence?
- Bris de conditions?

2 Éducation et travail

  • Sans emploi au moment du délit
  • n’a pas complété l’école secondaire
  • Faible motivation/participation école/travail
  • Difficulté avec l’autorité et les règlements

3 Famille et vie de couple

  • Relation intime conflictuelle (présente situation)
  • Paternité/maternité peu valorisante
  • Famille/conjoint(e) criminalisé(e)

4 Loisirs et temps libres

  • Pas d’activité organisé ― situation récente
  • Mauvaise utilisation de son temps libre

5 Compagnon

  • Liens avec individus criminalisés
  • Peu de lien avec des individus non-criminalisés

6 Alcool et problèmes de drogues

  • Problème de consommation d’alcool (récent)
  • Problème de consommation de drogues (récent)
  • Conséquences négatives sur le travail/école
  • Conséquences négatives sur les relations intimes/famille

7 Orientation et attitude pro-criminelle

  • Attitude pro-criminelles ― stratégie légitime
  • Attitude négative face aux conventions/normes sociales

8 Pattern antisocial

  • Comportements antisociaux précoces et diversifiés
  • Attitudes antisociale/criminelle
  • Régulièrement en situation difficile et problématique (logement, travail, finance, etc.)
28
Q

Définissez la section 2 ― Facteur de risque et besoins spécifiques

A

La Section 2 vient compléter la liste des facteurs associée à la récidive générale en incluant des facteurs de risque qui sont spécifique à une forme particulière de crime (viole, crimes sexuels…)

Comprends deux sections distinctes de facteurs:
1 Problèmes personnels associés au potentiel criminel
-Problèmes de conformité en contexte de supervision
-‘‘Diagnostiques’’ de psychopathie
-Trouble de la personnalité autre que psychopathie
- Problèmes de gestion de la colère
- Comportements sexuelles inadéquats
- Fréquentations régulières avec pairs hors de son groupe d’âge
- Racisme, sexisme
- Intimidation, harcèlement, contrôlant

2 Historique du passage à l’acte criminel (type de risque)
- Pas limité au délit actuel et pas limité aux condamnations

29
Q

Définissez la Section 3 ― Expérience en détention

A

Cette section est complété seulement pour les clients qui sont en détention:

(a) Historique de la détention (niveau de sécurité, participation à une émeute, problèmes de conduite, isolement, trafic, etc.)
(b) Barrières à la mise en liberté (peu conformiste, manque de support en communauté, notoriété publique ― devenir connu)

30
Q

Définissez la Section 4 ― Autres facteurs pertinents pour l’individu

A

Fait référence à des caractéristiques du client et sa situation pouvant affecter son comportement et la gestion du risque

Aide-mémoire ou liste de facteurs à considérer dans l’élaboration du plan d’intervention

  • Facteurs sociaux, santé physique et santé mentale
  • Idées suicidaires, itinérance, trouble d’alcoolisme fœtal, etc.
31
Q

Définissez la Section 5 ― Réceptivité, prendre des éléments qui feront face à la réceptivité de l’individu

A

Facteurs à prendre en considération au niveau du style et du mode de supervision en communauté:

  • Des facteurs qui vont influencer l’adhérence du client au plan d’intervention proposé
  • Déni/minimisation, faible motivation à changer, anxiété/phobie sociale, troubles mentaux, capacités intellectuelles, etc.
32
Q

Définissez la Section 6 ― Sommaire des risques/besoin et des modifications

A

Cette section permet au professionnel de modifier le niveau de risque/besoin s’il y a lieu

En tenant compte des forces de la personne ainsi que de l’information des sections 2 à 5 le professionnel peut:

(a) Diminuer le niveau de risque/besoins suggéré par la partie 1
- Individu reconnait sa problématique, s’implique dans son plan d’intervention, met en application les apprentissages, dans le respect des règles

(b) Augmenter le niveau de risque/besoins suggéré dans la partie 1
- Nie et minimise sa problématique, refuse de rencontrer des professionnels, refuse de le plan d’intervention, non-respect des règles

La modification de statut suggéré par la section 1 peut entrainer:

a) Une diminution/augmentation du niveau de supervision, ou
b) Un changement de niveau de sécurité (transfert d’un médium à un minimum), ou
c) Octroi/révocation d’une mise en liberté (semi-libération ou libération conditionnelle totale)

33
Q

Définissez la Section 7 ― profils et récidive

A

Instrument validé auprès de 135 00 nord-américains

Examine les liens entre les profils ( niveau de risque) et récidive criminelle

Profils informent globalement sur la gestion du risque

Andrews & Bonta développe une catégorisation

  • On catégorise les individus selon leur niveau de risque criminel
  • Jumelé avec des recommandations (rare)
  • A pour objectif de standardiser les pratiques au sein de services correctionnels
34
Q

Quels sont les problèmes et limites du LS/CMI?

A

Jusqu’à 30 heures de travail pour un seul dossier

Les contrecoups du temps passé à compléter le LS/CMI

Peu d’études de validation externe ― des chercheurs qui n’ont aucun avantage financier (puisque cet outil est vendu), commence peu à peu à se faire, mais avant aucun ou très peu…

Validation repose principalement sur la 1e section

Outil qui tente d’accomplir trop de choses…? ― essaie de tout régler, de répondre à toutes les questions… très lourd

  • Prédiction de la récidive
  • Évaluation des besoins
  • Gestion du risque/sentence
35
Q

Quelle est l’étude de validation au Québec de Giguère et Lussier (2016;2017)?

A

Validation en cours dans les établissements du Québec

  • Analyse de la section 1 de l’outil
  • Redondance de l’information
  • La majorité des items de la section n’informent pas sur la récidive à court terme (1 an)
  • Validité prédictive repose essentiellement sur les facteurs statiques ― les facteurs dynamiques n’étaient pas statistiquement associé à la récidive criminelle… et les facteurs dynamiques incluent dans l’outil dictent le plan d’intervention, mais si ces facteurs ne sont pas associés à la récidive, même s’il y a réussite du plan d’intervention, le degré du risque de se verra pas diminuer pour le judiciarisé
  • Outil plus performant pour les détenus comparativement aux probationnaires
36
Q

Quel est l’évolution des pratiques?

A

Progrès fulgurants en matière d’évaluation criminologique au cours des 20 dernières années

  • Malgré les limites…
  • Plus de rigueur et de transparence
  • Formation des criminologues en évaluation du risque
  • Validité (prédictive) accrue avec le recours à des outils validés
  • Outils sensibles à l’intervention et aux changements intra-individuels