Cours 08 Les rencontres détenus-victimes (RDV) Flashcards
D’où provient l’origine du programme RDV?
Inventé en Grande Bretagne dans les années 1990 mais réinventé au Canada
Autrefois ‘’ Face à Face ‘’
Le modèle actuel a été fondé…
à Montréal en 2001 (par David Shantz et Thérèse de Villette)
Quels sont les fondements de la RDV?
Modèle entièrement bénévole - «don de soi» (et donc totalement gratuit)
Approche humaniste
Modèle parfaitement laïque
Quels sont les conditions préalables imposées au Qc?
- Le détenu doit avoir suivi quelques programmes préalables incarcérés ou doit avoir subi une peine d’enfermement d’une certaine durée
- Il est encadré par un aumonier et son ALC
- La victime doit avoir entrepris des démarches de réparation psychologique et/ou être suivie durant le temps de la démarche (papier exigé)
- Certaines situations sont évitées en cadre RDV (violence conjugale)
C’est un processus adaptés à des situations particulières, lesquelles?
Les victimes
→ L’auteur est décédé
→ L’auteur n’a jamais été dénoncé et appréhendé
→ La victimisation est restée secrète et/ou taboue
→ Les procédures sont en cours
→ Les procédures sont terminées
Les détenus
→ La victime est décédée
→ La victime est inconnue ― surtout aux crimes organisées
→ La victime refuse toute confrontation et contact/ la victime a entrepris de prendre contact
→ La famille ou l’entourage désire reprendre contact / la famille ou l’entourage a rompu les liens
→ La libération est imminente / La libération n’est pas prévue avant longtemps ou pas possible
Quels sont les conditions pour participer?
- Rencontre préparatoire individuelle
- Rencontre préparatoire de chaque groupe pris à part dans le pénitencier avec les deux animateurs et les représentants de la communauté
- Volontariat
- Reconnaissance du tort causé par l’offenseur ou causé à la victime
- Confidentialité
- Même genre de délit, sauf si mal pris… SAUF l’inceste, ne pas mélanger!!!!!
- Aptitudes personnelles: évaluation du cheminement de la personne
- (Ne pas quitter le groupe en cours de session, valable pour tous)
- Il ne s’agit pas d’un crime lié à la violence conjugale
Qu’est-ce qui ne constitue pas un critère de sélection?
→ La proximité de l’événement
→ La santé physique et morale (tempéraments)
→ La participation ou non à des programmes antérieurs
→ La dénonciation du crime
→ La connaissance de l’identité de son véritable agresseur/victime
Quel est la représentation symbolique des représentants de la communauté?
A l’origine, ils représentent l’entourage de la victime ou de l’agresseur: → Les membres de la parenté ou du clan → Les amis → Les collègues de travail → Les connaissances
Ils sont aussi des participants symboliques à l’acte criminel comme…
a) L’agresseur symbolique?
→ Il s’abstient d’intervenir
→ Il ne se sent pas concerné ou se sent extérieur à l’évènement
→ Il n’a pas su prévenir
→ Il stigmatise
→ Il encourage la vision manichéenne du criminel et de la victime, du «normal» et de l’«anormal»
→ Il constitue un obstacle non-négligeable à la réinsertion/la réparation
→ Il ressent de la pitié ou du dégoût
b) La victime symbolique?
→ Il ressent des conséquences ou des répercussions suite à l’acte criminel ou à la victimisation
→ Il a peur
→ Il change ses comportements
→ Il représente la société pour laquelle est puni le crime
→ Il dénonce
V ou F. le représentant de la communauté a un rôle d’écoute majeur?
Vrai
Quel est le déroulement d’une séquence de RDV?
- (une ou deux séquences par séance)
- Discours d’accueil et de mise en contexte
- Tour de cercle imposé
- Choix de la personne qui témoigne
- Période de questions libres
- (tour de cercle final)
- Discours de clôture
- (Prise de pouls finale, tour de cercle?)
- Fin de la séquence
- Pause ou fin de la séance
Les RDV sont une démarche pertinente lorsque…
→ Ce n’est pas mon(ma) véritable agresseur/victime
→ A cause de l’incarcération, rien ne changera plus au niveau pénal
→ Je suis déjà suivi(e) en thérapie/programme
→ Je ne comprends pas l’intérêt d’entendre d’autres témoignages de personnes dans la même situation que moi
→ Le crime que j’ai subi/commis ne se «répare» pas