Cours 07 L’approche relationnelle et la médiation M.A.I.S Flashcards
Quels sont les approches considérés comme dangereuses en matière de crimes graves…
A. Changer, se transformer ― on ne cherche pas à changer, ni la personne, ni leur regard de la situation…
B. «Se mettre à la place de l’autre» et «voir de l’autre côté» ― ne cherche pas à comprendre l'autre, sa vision de la situation C. Rechercher des garanties de réussite du modèle: impacts sur la récidive, traitement… ―on ne cherche pas la réussite, le modèle sert seulement à dialoguer
Quels sont les conditions pour la dialogue?
- La proximité temporelle de l’événement : combien de temps après le crime peut-on expérimenter une démarche de dialogue?
→ Très rapidement ou très longtemps après - Le degré de rétablissement de la victime : quel est le degré de rétablissement idéal pour entreprendre une telle démarche?
→ A fins de rétablissement ou après rétablissement - Les conditions psychologiques de la victime : quelles contrindications?
→ A fins d’amélioration psychologique ou après récupération - Le degré de responsabilisation de l’auteur : quelles exigences?
→ A fins de réinsertion ou en cours de réinsertion
Qui sont les participants en médiation?
Les condamnés, les détenus, les auteurs, les victimes, les citoyens…
→ Offre de service basée sur le principe de l’auto-sélection
→ On ne les sélectionne pas, on les prépare, et la préparation leur permettra de s’auto-sélectionner…
→ Tout le monde peut tenter d’engager un dialogue. Mais: est-ce le bon moment? Les bonnes conditions?
Quel est le rôle du médiateur?
Le médiateur accompagne le dialogue
→ Ce sont les personnes qui sont au centre de la démarche, pas lui
→ Il comprend qu’il va, par sa seule présence, influencer le dialogue.
→ Pour mettre le dialogue au centre de la démarche:
- L’animateur se met en relation avec la personne et il « pense, dit et fait » (il le rappelle au fur et à mesure)
- Il faut prévue d’acceptation inconditionnelle: aucun jugement envers la personne (abolir le rôle de «l’expert»)
Quels sont les outils utilisés par le médiateur?
Ses outils:
1. L’approche non-directive 2. L’auto exploration 3. La co-médiation est souvent recommandée (être toujours deux, un homme et une femme) ― pour les crimes graves
Qu’est-ce qui est important chez le médiateur en pratique?
L’exigence académique?
→ Les connaissances (les diplômes) sont nécessaires: le savoir
Le savoir-faire?
→ Une grande expérience, formation, supervision, pratique et mises en situation, retours sur expérience
Le savoir-être : le plus important
→ Talent
→ Personnalité et traits caractéristiques
Les critères physique? La diversité et la mixité (genre, âge, comportement) – recherche d’opposés appréciés
Quels sont les qualités principales du médiateur?
→ Le contrôle de soi tout en sachant rester sensible et démonstratif
→ La sensibilité et la générosité
→ Être vigilent, attentif et avoir envie de jouer son rôle
→ Une grande «virginité» criminelle et psychologique: ― être vierge d’émotions
- Ne pas attendre quelque chose de personnel des séances.
→ Ne pas attendre de pouvoir inscrire l’expérience à son CV
→ Ne pas juger - être ouvert au changement
- Si vous avez des valeurs trop fortes, des positions trop affirmées, une idée de la «justice parfaite» ou une tendance à diagnostiquer les personnes ou les personnalités… ce rôle n’est peut-être pas pour vous?
Quels sont les capacités de communication des médiateurs?
→ Inspirer la confiance, être « chaleureux »
→ Savoir accueillir et mettre à l’aise les participants
→ Être créatif, souple, posséder l’imagination nécessaire
→ Faciliter la communication sans la détourner
V ou F. La présence du médiateur est indispensable, il est le maître d’œuvre de la rencontre
Vrai
Quels sont les outils de communications du médiateur?
→ Gestion des silences, respect du rythme
→ Écho
→ Rappelle constamment (si moment approprié) son rôle dans le processus
V ou F. Le médiateur ne garantit pas que la démarche est nécessaire/pertinente/gratifiante. Il ne garantit pas les émotions qui y seront vécues, encore moins les conséquences de cette démarche sur un parcours personnel. Mais il garantit que si l’expérience doit être vécue, il possède le talent et le professionnalisme nécessaire pour accompagner la personne en amont, en cours et en aval de l’expérience, et que chaque émotion vécue aura été préparée
Vrai
Le médiateur doit les rassurer sur le comment:
→ Sécurité
→ Droits
→ Son droit de se retirer, de changer d’avis
→ Votre profession, vos compétences
Ses autres recours, alternatifs et/ou complémentaires…
Le médiateur doit le moins possible les influencer quant au pourquoi…
→ Ce qu’elle vient chercher,
→ Ce qu’elle va trouver
→ Les bienfaits ultérieurs possibles
→ Les raisons de la participation des autres personnes etc.
quels sont les 11 erreurs classiques de l’animation?
- Faire en sorte que la rencontre ait lieu le plus vite possible
- Chercher le «consensus, l’harmonie, le pardon, la paix, le miracle, l’humanité…»
- Chercher et identifier des preuves de la satisfaction des parties
- Ne pas respecter les silences
- Insister sur le dévoilement des faits et rechercher la «vérité»
- Se prendre pour un expert (diagnostic)
- Empêcher ou craindre l’expression des émotions fortes (surtout la colère)
- Être trop présent ou trop absent
- Chercher à avoir le dernier mot en faisant le résumé de la situation
- Abuser des techniques de communication (écoute active, relances)
- Suggérer les émotions («vous voyez, ça va déjà mieux!»)
Quel est le principe de la scénarisation dans les rencontre préparatoires?
→ Avoir tout prévisualisé ― Ce qui fait mal, c’est la surprise… c’est ce qui revictimise
→ Le sentiment de justice vient du fait qu’un événement est prévisible
→ Le libre arbitre : la personne a scénarisé tout ce qui pourrait arriver. Elle a donc le choix en tout temps.