CM 7 Neurosciences de la conscience Flashcards

1
Q

Définir la conscience réflexive.

A

Selon Damasio (99) la conscience ne peut se définir qu’en rapport à soi. Cette conscience réflexive permet l’unité et la permanence du sentiment d’être soi. C’est moi qui perçoit. C’est la connaissance que nous avons de nos pensées, sentiments et actions.

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2
Q

Définir l’usage intransitif de la conscience.

A

Il s’agit d’être présent au monde, peut s’apparenter au niveau de vigilance ou d’éveil = AROUSAL
L’éveil et la conscience sont toutefois dissociés : Rêves ou états végétatifs.

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3
Q

Définir l’usage transitif de la conscience.

A

On est alors conscient de quelque chose. On perçoit consciemment quelque chose. On parle d’expérience consciente. = AWARENESS.
Cet usage renvoie à une capacité limitée à être conscient de succession rapide de contenus différents et continus. James parlait de Stream of consciousness.

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4
Q

Comment définir les états physiologiques normaux en fonction du contenu de conscience et du niveau de conscience (éveil).

A

Corrélation positive entre niveau et contenu.

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5
Q

Comment définir les Comas en fonction du contenu de conscience et du niveau de conscience (éveil).

A

Diminution simultanée du niveau et du contenu.

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6
Q

Comment définir les états de conscience dissociés en fonction du contenu de conscience et du niveau de conscience (éveil).

A

L’éveil est préservé mais pas l’‘expérience consciente (transitive).

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7
Q

Définir la conscience phénoménale.

A

Elle correspond à l’expérience subjective qui accompagne la perception consciente.
Lewis parle de Qualia, à savoir la qualité subjective des événements mentaux que l’on distingue des propriétés objectives des objets.
Nagel aborde cette notion avec la question “What is it like to be a bat?”. Avec comme idée sous jacente que toutes les espèces vivantes sont dotées de sens plus ou moins développés et que la conscience phénoménale et l’expérience subjective de ses sens va varier en fonction de nos capteurs sensoriels.
Jackson va également aborder cette question avec la métaphore de Mary, qui est une spécialiste des propriétés physiques des couleurs mais qui n’a jamais eu l’occasion de percevoir la couleur en réalité. Cette conscience phénoménale, cette expérience subjective correspondra au supplément de ressenti que Mary ressentira lorsqu’elle percevra pour la première fois une couleur, à savoir l’expérience subjective de cette perception, en plus de la connaissance objective de cette perception.

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8
Q

Définir le concept de conscience d’accès.

A

C’est la prise de conscience d’une info, l’accès de l’info à la conscience. Cette information devient alors disponible à l’ensemble des processeurs cognitifs pour être analysée, manipulée etc.
Pour la mesurer on va investiguer la rapportabilité des stimuli.

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9
Q

Quels ont été les grands courants de psychologie qui ont étudié ou non la conscience?

A
Le structuralisme (Wundt, James) : qui ont étudié la conscience dans les débuts 20é siecle. Par l'introspection.
Le béhaviorisme a remis en doute la validité scientifique de l'introspection : Arrêt des études sur la conscience, on préfère étudier ce qui est observable.
Le cognitivisme et la cybernétique : La conscience est appréhendé comme un module de traitement de l'information.
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10
Q

Quels sont les deux chercheurs qui ont réintroduit les travaux sur la conscience en neurosciences cognitives?

A

Crick et Koch (1990), grâce à l’imagerie fonctionnelle.

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11
Q

Quel a été la mission des neurosciences vis à vis de l’étude de la conscience?

A

Etablir les corrélats neuronaux de la conscience. (Neural Correlates of Consciousness (NCC)).

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12
Q

Définir le dualisme dans l’étude de la conscience.

A

Correspond à une dissociation stricte entre état physique (corps) et l’état mental (esprit). Ces deux parties peuvent intéragir (interactionnisme), fonctionner en parallèle (parallèlisme) ou encore l’esprit peut être uniquement influencé par le corps (épiphénoménalisme).

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13
Q

Définir le monisme dans l’étude de la conscience.

A

Le monisme considère que les états mentaux et physiques ne sont qu’une seule et même chose. On distingue 3 courants:
L’idéalisme, qui considère qu’il n’existe que l’esprit, le corps n’existe pas sans l’esprit.
Le monisme neutre : Il n’y a ni corps ni esprit.
Le physicalisme : La substance est le corps matériel, la conscience est le corps et vice versa.
Les neurosciences s’inscrivent dans cette vision physicaliste.

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14
Q

Expliquer le problème facile et le problème difficile de l’étude de la conscience selon Chalmers (1995).

A

Le problème facile renvoie à la capacité à expliquer et trouver les processus cérébraux qui sous tendent nos comportements.
Le problème difficile renvoie à la compréhension de pourquoi et comment certains états cérébraux sont ressentis et d’autres non.
Chalmers adhère a une vision physicaliste non réductionniste : pour lui l’explication des états mentaux (pb facile) ne permet pas de comprendre l’expérience intime d’être conscient (pb difficile).

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15
Q

Quelle est la position de Dehaene par rapport à la vision de Chalmers?

A

Selon Dehaene la question de l’expérience subjective (problème difficile) n’est pas une entrave aux travaux sur la conscience. Il adopte une approche physicaliste réuductionniste.

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16
Q

Quelle mission se fixe alors Crick et Kock (1990) dans cette perspective physicaliste?

A

Trouver les mécanismes neuronaux minimaux nécessaires et suffisants pour faire l’expérience de toute perception consciente.

17
Q

Définir les Full NCC

A

Ce sont les mécanismes neuronaux minimaux qui ensemble permettent d’être conscient au sens large, quel que soit le contenu de l’expérience. On trouve ces mécanismes en contrastant des IRMf conscient vs inconscient (intransitif : sommeil, coma, anesthésie).

18
Q

Définir les content specific NCC. Quel paradigme est utilisé pour les étudier?

A

Ce sont les mécanismes neuronaux dont l’activité détermine une perception consciente particulière.
On fait alors une comparaison entre état conscient vs état inconscient au sens transitif (non conscient de quelque chose en particulier).
On va utiliser les paradigmes “no report”, en cherchant des stimulations qui ne donnent pas de réponses comportementales (physiologiques ou rapportées).

19
Q

Donner des exemples de tâches permettant de mettre en évidence les NCC content specific.

A

Le masquage visuel, la rivalité binoculaire, les visages de Mooney, la cécité inattentionnelle, la cécité au changement etc.

20
Q

Expliquer le GNW: Espace de travail neuronal global.

A

Cette théorie est inspirée du modèle de Baars, qui modélise le fonctionnement cérébral en un ensemble de processeurs spécialisés qui opèrent en parallèle et qui permettent ou non de faire émerger des perceptions conscientes. Lorsque plusieurs processeurs forment une coalition leur activité est suffisante pour entrer dans le GWS, l’espace de travail, où l’information va pouvoir être diffusé à d’autres processeurs pour être traités.
Cet espace de travail neuronal global est composé de la formation réticulée, du thalamus et de projections corticales.
Dans ce modèle on va avoir des processeurs périphériques corticaux, locaux, spécialisés, indépendants et inconscients.
Ces processeurs sont reliés au niveau central par un ensemble de zones fortement interconnectées (le GNW).
Dans cette architecture, l’information peut être sélectionnée,, amplifiée et diffusée à d’autres processeurs, le rendant consciemment accessible.
Selon ce modèle, l’accès à la conscience est la disponibilité globale d’une information qui la rend accessible à tous les processeurs et donc rapportable (à soi et aux autres).
Le GNW est composé de neurones pyramidaux (situés dans les couches 2 et 3 du cortex) à axones longs capables de diffuser l’information à des aires très distantes. Ces neurones sont distribués mais très denses en frontal et en pariétal.
On parle d’architecture en noeud papillon, avec un noyau central (GNW) qui forme un gouleau d’étranglement structurel par lequel il faut passer pour acheminer les informations vers d’autres processeurs.
L’accès à la conscience est alors défini comme un embrasement neuronal qui permet l’accès au GNW.

21
Q

Dans le GNW model, expliquer comment un phénomène devient conscient? reste à l’état préconscient? subliminal?

A

Conscient : La force de la stimulation est suffisante et l’espace de travail est disponible pour accueillir ces stimulations, on assiste à une ignition globale, les neurones du processeur initial vont venir stimuler les neurones du GNW qui a leur tour vont diffuser le message vers d’autres processeurs.
Préconscient : La force de la stimulation est suffisante, mais le réseau global n’est pas disponible car d’autres stimulations sont en compétition, l’ignition n’a pas lieu.
Subliminal, la force de la stimulation est insuffisante et ne permet pas de franchir le seuil d’ignition. pour accéder au GNW.

22
Q

Que permet l’attention top down dans le modèle GNW?

A

L’attention top down va jouer le rôle de porte d’entrée dans le GNW. Si cette attention n’est pas présente, l’information ne va pas pouvoir pénétrer dans GNW et être conscientisée.

23
Q

Que faut il pour qu’une stimulation puisse générer une conscientisation?

A

Il faut que la stimulation soit suffisamment intense sinon elle reste subliminale, ET que l’attention top down soit orientée vers la stimulation, sinon l’information reste traitée de façon préconsciente. (DIAPO 30).

24
Q

Selon la théorie RPT (théorie de traitement récurrent) de Lamme (2010) quel est l’élément clé de la conscience?

A

C’est la récurrence, soit la connectivité d’un système avec lui même.

25
Q

Expliciter les étapes de traitement de RPT (Recurrent processing theory):

A

étape 1 : Traitement superficiel pendant la progression vers l’avant de l’information, dans les différentes étapes de traitement de l’information sensorielle.
Etape 2 : Traitement approfondi non conscient, toujours pendans la progression vers l’avant de l’information à travers la hiérarchie de traitement. Traitement inconscient mais peut influencer les comportements.
Etape 3 : Traitement récurrent localisé suffisant pour la conscience phénoménale, la même information est traitée de façon répétée, récurrente dans les aires de traitement sensorielle. Toutefois, sans la sélection attentionnelle, on ne passe pas à l’étape suivante.
Etape 4 : traitement récurrent étendu ou généralisé. L’attention accordée à la stimulation permet de généraliser la récurrence des traitements des aires sensorielles de bas niveau jusqu’aux régions exécutives. On parle alors de conscience d’accès (rapportabilité). Cette étape 4 est semblable à l’étape d’accession au GNW.

26
Q

Expliquer le modèle High order thought (HOT) ou de Pensée d’ordre supérieur de Brown (2019).

A

Selon ce modèle on a une première étape de traitement inconscient de l’information sensorielle, qui représente une représentation de premier ordre.
Et une représentation de second ordre (métacognitive) localisé en frontal qui permet d’élever les premiers traitements au niveau conscient. Ces deux traitements intéragissent, ce qui renvoie à l’idée de récurrence du modèle RPT de Lamme.