Citations Conrad Flashcards
Femme reléguée au 2nd plan, seul les hommes sont actifs dans l’aventure. Femme = plainte, patience, désir, ne comprend pas l’aventure (// Pénélope pleure le départ de Télémaque)
Elle - les femmes, veux-je dire - sont hors de cause - doivent l’être. Il faut les aider à rester dans le beau monde qui est le leur, de peur que le nôtre se gâte plus.
La nature est toute puissante, sauvage, inconnue
Et dehors cette contrée sauvage et muette qui entourait ce carré débroussaillé de la terre me frappait comme quelque chose de grand et d’invincible, comme le mal ou la vérité […]
L’aventure possède une fin tragique (mort de Kurtz)
[Il] eut par deux fois un cri qui n’était qu’un souffle. “L’horreur ! L’horreur ! ”
La peur est caractéristique de l’action
Le fait est que je fus totalement paralysé par une terreur pure et sans nom, absolument abstraite, sans lien avec aucune forme distincte de danger physique.
Jeune Russe : véritable aventureux, esprit d’aventure, cœur pur, vit dans le dépouillement, ne recherche pas la richesse (contrairement à Kurtz)
Si la pureté absolue de l’esprit d’aventure avait jamais gouverné un être humain, c’était ce garçon rapiécé.
Kurtz séduit et est admiré de tous (en particulier du Jeune Russe mais aussi de Marlow, des Africains…)
“homme très remarquable” “homme exceptionnel” “prodige” : interprétations personnelle pour chaque personnage, Kurtz est multiple (pas de qualificatifs précis)
But de l’aventure : civiliser les Africains, discours colonial
“[Kurtz] a une mission de charité, de sciences, de progrès et du diable sait quoi d’autre.” (paradoxe : têtes sur des piques sont loin d’être de la charité)
Pas de retour pour Kurtz qui choisit l’aventure et les ténèbres (= son poste dans la brousse) plutôt que le confort de la vie occidentale : il choisit de faire demi tour à mi chemin du poste central. Il s’est transformé consciemment (la brousse l’a transformé)
(…) le Blanc solitaire tournant brusquement le dos au quartier général, à la relève, à l’idée du pays natal - se tournant vers les profondeurs de la brousse.
Kurtz manie l’art du language comme Ulysse (qualité d’un aventurier) : beau parleur (aurait pu être chef de parti extrémiste) + Marlow également décrit comme une voix par les auditeurs sur la Nellie : à la nuit tombée ils ne voient plus son corps mais entendent son récit
L’homme se présentait comme une voix.
Kurtz a été absorbé par la brousse, qui est personnifiée en une créature féminine (Femme noire ?)
Elle l’avait pris, aimé, étreint, était entrée dans ses veines, avait consumé sa chairee, avait soudé leurs âmes par les cérémonies inimaginables de quelques initiations diaboliques.
Il était son favori, gaté et choyé.
Kurtz est un possédant, possédé. Délires mégalomagniques
“Ma promise, mon ivoire, mon poste, mon fleuve, mon…” Tout était à lui. (gradation, possession augmente crescendo)
Kurtz // Diable : les ténèbres ont révélés sa vraie nature
Il occupait un siège élevé parmi les diables de cette terre.
Influence et autorité de Kurtz sur les Africains, le Jeune Russe : il est vénéré comme un maitre, un Dieu (contradictoire : c’est le diable)
L’homme emplissait sa vie, occupait ses pensées, dominait ses émotions. (à propos du Jeune Russe)
Son ascendant était extraordinaire. (…) Les chefs venaient chaque jour le voir. Ils rampaient…
Dualité fascination/répulsion de l’aventure : Marlow fait face à l’horreur (hippo en décompositions, noirs mourants, têtes sur piques…) pourtant il décide de rester et même d’aller encore + profond dans la brousse (// “l’homme brûle de faire ce qu’il redoute le plus” + amants passionels, s’aiment mais se détestent de Jankélévitch)
Il détestait tout ça, et pourtant il ne pouvait pas s’en aller.
Nous pénétrions de plus en plus profondement au coeur des ténèbres. Quelle quiétude il y régnait !
ERRANCE (Parallèle entre Ulysse et Marlow : 2 marins errants + appuie la thèse de Jankélévitch : Ulysse = marin = casanier + sédentaire)
C’était un marin, mais aussi c’était un errant, alors que la plupart des marins mènent pour ainsi dire, une vie sédentaire. Leur esprit est d’espèce casanière, et ils portent toujours leur foyer avec eux - le navire ; et de même leur pays - la mer. -> Le marin est supposé préférer la routine à l’imprévu de l’aventure : paradoxe ironique du récit de Marlow