Chine Flashcards
Contexte de la Chine
Avec 120M habitants au 15e, la Chine est le plus peuplé, le plus puissant et le plus organisé des États (centralisé sous l’empereur à Pékin). La dynastie des Ming (fin 14e-fin 17e) est stable et centrée sur le pays avec peu d’attrait pour les cultures étrangères.
L’administration est dominée par les lettrés qui étudient les textes de Confucius (6e av JC).
Les Ming s’effondrent au 17e à cause de la corruption et des troubles paysans. Vient la dynastie Qing jusqu’en 1911.
La prod artistique se développe à la fin du 15e, un moment où une bourgeoisie commerçante émerge, alors que les campagnes subissent des famines.
Deux ex de peinture traditionnelle chinoise
Paysages et des portraits.
Les portraits des princes sont de face et symétrique. Sans aucune ombre car elles atteindraient la dignité du modèle. Comme le Portrait du prince Zhu Youyuan vers 1520.
Les paysages, de leur côté, représentent des lieux réels ou imaginaires qui évoquent la personnalité intérieure de l’artiste. Comme les paysages de Wu Li au début du 18e.
La peinture est proche de la calligraphie (art supérieur).
Ex d’objet exporté qui montre un mélange de styles
Une statue en ivoire de la Vierge à l’enfant vers la fin du 16e.
Premier jésuite influent en Chine
Matteo Ricci est un missionnaire italien à la fin du 16e. Il parle rapidement chinois et maitrise le confucianisme, ce qui lui accorde le respect des lettrés chinois. Il adopte un nom chinois et diffuse ses idées philosophies via l’imprimerie.
Il essaie de diffuser l’art euro mais ça n’impressionne que le peuple et pas les lettrés qui le trouvent superficiel. Ce qui marche le mieux est les bibles illustrées mais + pour l’impact icono que religieux.
Ex de rare influence artistique euro sous l’ère Ming
La peinture chinoise de la fin de l’ère Ming est peu influencée par l’art euro. Sauf pour les Chinois qui se sont christianisés comme l’auteur du portrait de Matteo Ricci (1610) qui en fait une œuvre hybride.
Deuxième phase de stratégie des jésuites pour influencer les chinois
Après Ricci, à la fin du 16e, les Jésuites changent de stratégie et se mettent à pratiquer l’art local. Ils distribuent des figurines en émail représentant les persos bibliques au peuple. Pour évangéliser les lettrés, ils demandent aux artistes locaux des gravures sur bois représentant des scènes bibliques dans le style chinois mais avec ombres et perspective.
Wu Li est le peintre Jésuite le + distingué en Chine, d’origine chinoise. Mais il refuse de peindre autrement que dans la tradition chinoise. Il distingue son art de sa vocation spirituelle.
Les jésuites sous les Qing
Au début du 18e, les empereurs s’intéressent enfin à l’art jésuite, pas pour la religion mais pour les techniques euro. Les empereurs emploient des artistes jésuites pour créer des fontaines, horloges, portrait de l’empereur, ses concubines et ses animaux… Le style doit rester chinois.
Parmi les artistes jésuites, le + marquant est l’italien Castiglione (début 18e). Son portrait de l’empereur Qianlong en 1728. Et ses peintures et miniatures sur les chevaux de l’empereur.
Art avec influence euro
Des gravures du Nouvel an au 18e. Elles ne sont pas prévues pour l’exportation mais visent à attirer les Chinois intéressés par l’exotisme. Ces artistes chinois avaient accès à des exemples grâce aux œuvres qui visaient l’évangélisation et les nombreux modèles pour l’exportation.
Commerce de la porcelaine
A Canton aux 17 et 18e. La porcelaine est achetée massivement par les hollandais puis distribuée dans toute l’Europe, c’est la compagnie des Indes orientales. Il y a bcp de porcelaine en Europe. L’administration royale récupère les plus belles pièces.
Les européens voient ce qui se vend en Europe et renvoient ces objets pour qu’ils soient copiés en Chine. Des artistes hollandais en Chine produisent aussi des exemples à reproduire. L’autre technique est de faire importer des porcelaines blanches et les décorer en Europe en mode chinoiserie.
Influence de la porcelaine en Europe
Ce n’est qu’au 18e qu’on découvre le kaolin et parvient à faire de la vraie porcelaine, comme à Sèvres.
Au Portugal se développe la création de carreaux de faïence pour décorer les surfaces pariétales.
Influence de la laque en Europe
Une fois arrivée en Europe ils sont parfois repris pour être intégrés dans du mobilier + européen, ce qui en fait des œuvres métisses. Par ex un paravent transformé en portes d’une armoire.
Dès les années 1730, des artisans français arrivent à imiter assez précisément la laque. Cette découverte donne lieu à une quantité de décor dans le style chinois, puis des objets qui s’émancipent du style chinois.
Les chinoiseries en Europe
Les européens reprennent une partie de l’iconographie chinoise mais imaginent aussi des décors qu’il intégreront au style rococo, comme dans le château de chantilly.
Des artistes comme Watteau ou Boucher s’y adonnent.
Ex de passeur culturel
Au 18e, le ministre Bertin est un passeur culturel entre Chine et France. Il correspond avec les Jésuites pour savoir ce qu’il se passe en Chine. Et forme des artistes Chinois en France pour qu’ils transmettent leurs techniques à leur retour.
Il collectionne toute sorte d’œuvres chinoises, bien loin des chinoiseries. C’est sans doute le plus grand connaisseur de la Chine de l’époque.