Chapitre 6 : Maturation des ARN (complet) Flashcards
Quelles différences y a-t-il entre le chemin des ARNm procaryotes et eucaryotes?
Les ARN procaryotes ne maturent pas, ils sont utilisé tels quels, donc par exemple, un ARNm sera traduit co-transcriptionnellement, c’est à dire en même temps que la transcription.
Les ARN eucaryotes doivent subir des modifications avant d’être fonctionnels, ces modifications diffèrent selon le type d’ARN (m, r ou t).
Quels deux processus un ARN eucarytoe doit subir avant sa traduction? ces processus sont-ils régulés?
1) Maturation (modifications pendant et après la transcription)
2) Exportation du noyau vers le cytoplasme
Oui, à chaque étape, une régulation peut avoir lieu
Quelles sont les 3 modifications que subissent un ARN eucaryote dans le noyau?
1) Ajout de la coiffe en 5’
2) Épissage des exons (peut débuter dès que premier intron a émergé de ARN poly et se poursuit souvent après transcription)
3) Clivage et poly-A de l’extrémité 3’ (à la fin de la transcription)
Quelle structure de l’ARN pol II permet l’association des facteurs nécessaires à chaque modification?
La queue CTD, et la phosphorylation des sérines de ses heptamères, qui permet le recrutement de différents facteurs de maturation.
Cette association stimule le taux de transcription
Quelle molécule constitue la coiffe 5’, et à quelle moment est-elle ajoutée?
Il s’agit d’une 7-méthyguanylate (GTP avec CH3 en position 7). Elle est ajoutée lorsque transcrit primaire atteint une longueur de 25 à 30 ND.
Nommer et décrire les 3 étapes de l’ajout de la coiffe 5’
1) ARN triphosphatase retire un phosphate du ND à l’extrémité 5’ du transcrit.
2) ARN guanyltransférase ajoute un GMP à ce ND en liaison inverse 5’-5’ avec un pont triphosphate. (Le phosphate de GMP se lie avec les deux phosphate du ND 5’)
3) ARN guanine-7-méthyltransférase ajoute un CH3 en position 7 sur la guanine, et parfois aussi sur les sucres des ND adjacents.
Décrire le complexe CBC et nommer et expliquer brièvement les 7 fonctions de la coiffe 5’ liée à celui-ci
Constitué de Cpb80 et Cbp20, il lie la coiffe 5’
1) Participe au recrutement des protéines nécessaires à l’épissage de l’ARNm
2) Stimule la poly-A et la maturation de l’extrémité 3’ du pré-ARNm
3) Protège l’ARNm de la dégradation en bloquant l’accès des nucléases
4) Recrute les protéines d’exportation de l’ARNm vers le cytoplasme
5) Impliqué dans le contrôle de qualité au début de la transcription et dans la dégradation des ARNm défectueux (comme si STOP arrive trop vite)
6) Impliqué dans la biosynthèse de mi-ARN (ARN miniatures) qui participent à la régulation des ARNm
7) Participe au recrutement des facteurs de transcription activateurs initiant la transcription
Nommer deux fonctions de la queue poly-A
1) Protège l’ARNm contre les exonucléases (dégradation)
2) Permet l’exportation de l’ARNm vers le cytoplasme
De quoi est constitué le signal poly-A sur le transcrit primaire? Schématiser
Une région AAUAAA un peu en amont du site de clivage,
Une région riche en G/U un peu en aval du site de clivage
Correction schéma diapo 9 PDF chapitre 6
Pourquoi doit-on cliver l’ARN transcrit primaire?
Pcq il dépasse le signal poly-A, donc il doit être clivé pour attacher les adénines
Décrire le mécanisme de polyadénylation de l’ARNm primaire
Protéine CPSF (facteur de spécificité du clivage et de polyadénylation) lie le transcrit primaire sur la séquence AAUAAA;
Protéine CStF (facteur de stimulation du clivage) lie la région riche en G/U et interagit avec CPSF, ce qui induit la formation d’une boucle dans le transcrit (un peu comme dans terminaison intrinsèque de transcription!);
Protéines CFI et II (facteurs de clivage) lient le complexe CPSF-CStF et le stabilisent. Cette structure positionne l’ARN de manière à être compatible avec l’enzyme PAP;
PAP (Poly-A polymérase) se joint au complexe et stimule le clivage du transcrit par CFI et II un peu en aval de la séquence AAUAAA. Ces facteurs (CStF, CFI et II) et l’ARN résiduel de 3’ sont relâchés. Cet ARN résiduel sera rapidement dégradé par la méthode “torpille”
PAP ajoute alors une douzaine de A à l’extrémité 3’ libres. Chaque tranche de 12 A (y compris la première) recrute protéine PABPII, qui accélère l’activité de PAP. Lorsque queue atteint 200 à 250 ND, PAPBII signale arrêt de réaction.
À quoi sert l’épissage?
Retirer les introns non-codants qui empêcheraient la production d’un ARNm fonctionnel (composé uniquement des exons épissés)
Schématiser un ARNm avec deux exons séparés par un intron ; doit contenir les séquences importantes et le nom des sites
Correction diapo 15 PDF chapitre 6
Qu’est-ce que le complexe d’épissage (ou spliceosome)?
Assemblement d’environ 150 protéines, dont des snARN riches en U (U1, 2, 4, 5 et 5) qui s’associent chacun avec 6 à 10 protéines nucléaires pour former des ribonucléoprotéines (snRNP)
Quelles sont les 3 fonctions du complexe d’épissage?
1) Reconnaître les sites d’épissage
2) Rapprocher ces sites
3) Catalyser leur clivage et leur ligation
Schématiser et expliquer l’assemblage du complexe d’épissage et l’excision d’un intron
Correction diapos 19 et 20 PDF chapitre 6
Qu’arriverait-il si on altérait l’appariement entre U1 et le pré-ARNm? Pourquoi?
L’épissage serait inhibé, pcq U1 identifie le G en 5’ de l’intron qui doit être attaqué par le A du site de branchement.
Qu’arriverait-il si U2 s’appariait avec le A du site de branchement? Pourquoi?
L’épissage serait inhibé, pcq A du site de branchement ne serait doublement stabilisé par sa non sortie du brin et sa liaison avec U2, donc n’attaquerait pas le G de l’extrémité 5’ de l’intron.
Qu’arriverait-il si on altérait l’appariement entre U6 et le U2? Pourquoi?
L’épissage serait inhibé, pcq l’appariement U6-U2 rapproche le A du site de branchement du G en 5’ de l’intron, ce qui permet la transestérification #1 (lien phosphodiester qui détache 5’ de l’intron de l’exon 1).
Qu’arriverait-il si on altérait l’appariement entre U5 et les 2 exons? Pourquoi?
L’épissage serait inhibé, pcq l’appariement U5-exons permet de les rapprocher davantage pour permettre la transestérification #2 (lien phosphodiester qui assemble exons et détache 3’ de l’intron de l’exon 2)
Quelles deux types de protéines permettent la régulation de l’épissage donner un exemple pour chaque
Activatrices (protéines SR) et répressives (hnRNP)
À quoi servent les protéines SR chez les eucaryotes plus complexes?
Interagissent avec séquences ESE (séquences amplificatrices d’épissage) et établissent un réseau d’interactions protéine-protéine (entre elles et avec les snARN) pour définir précisément les frontières de l’exon et favoriser l’assemblage du complexe d’épissage.
À quoi servent les hnRNP chez les eucaryotes complexes?
Les ribonucléoprotéines hétérogènes nucléaires (hnRNPs). S’associent avec séquences ESS (élément répresseur exonique) sur l’ARN et empêchent l’épissage en bloquant l’accès des protéines SR ou du complexe d’épissage directement.
Vrai/Faux : hnRNP peut bloquer introduction d’un exon lors de l’épissage standart
Vrai