Chapitre 5 Croissance Économique Et Environnment Flashcards
Capital naturel
Ensemble de ressources naturelles (non produites par l’hommeà pouvant être utilisées pour la production de bien et services.
Capital physique
Ensemble des biens de production utilisables et fabriqués par l’homme. On peut y trouver le capital fixe, mais aussi le capital circulant.
Capital institutionnel
Ensemble des institutions formelles (constitution, lois, droits de propriété,…)et informelles (tabous, coutumes, traditions,…) permettant d’organiser les relations entre les individus ou entre les organisations, au sein des processus de production économiques et sociaux. Cette notion entretient des liens étroits avec la notion de capital social. Les réseaux relationnels qui constituent le capital social s’épanouissent dans un cadre institutionnel spécifique (le capital institutionnel) qui lui-même peut susciter le développement de ces réseaux relationnels.
Soutenabilité
Désigne le caractère durable ou soutenable dans le temps de la croissance ou du développement. Deux thèses s’opposent en la matière : soutenabilité faible et soutenabilité forte.
Soutenabilité faible
la thèse de la soutenabilité faible considère que la croissance économique permettra, grâce au progrès technique, de résoudre les problèmes environnementaux. Cette thèse repose sur l’idée selon laquelle le capital physique, le capital humain, le capital social et le capital naturel sont substituables. Ainsi, puiser dans le capital naturel aujourd’hui permet d’accroître les autres formes de capital pour les générations futures qui ne seront donc pas lésées.
Soutenabilité forte
la thèse de la soutenabilité forte considère que les capitaux ne sont pas substituables, mais complémentaires. Le capital naturel est irremplaçable, il faut donc le préserver. L’épuisement des ressources ou les dégâts environnementaux peuvent être irréversibles et altérer l’accumulation du capital physique, voire l’existence même de l’humanité. Le progrès technique n’est pas alors considéré comme la solution miracle aux problèmes environnementaux, il faut même s’en méfier parfois car il peut induire des risques élevés nécessitant la mise en oeuvre du principe de précaution.
Taxation
Désigne l’action de prélever une taxe
Marché de quotas d’émission
C’est dans le cadre du protocole de Kyoto (1997) qu’a été prévue la mise en place d’un marché international de doits d’émission de gaz à effets de serre. Instauré le 1er janvier 2005.
- Chaque installation industrielle européenne se voit allouer un quota d’émission de CO2 annuellement
- à la fin de l’année, une entreprise qui a émis moins de CO2 qu’elle n’a de quotas peut revendre les excédentaires
- ## A l’inverse, si elle a dépassé, elle devra se les procurer auprès des entreprises excédentaires. Si elle ne procure pas au régulateur la quantité de quotas correspondant à ses émissions, elle devra payer une amende.
Efficacité du procédé repose sur quantité maximale autorisée au départ. –> Implique que la limite soit contraignante.
Implique risque de délocalisation et si prix des quotas pas assez importants, pas de réduction d’émissions.
Or aujourd’hui, trop de quotas sont distribués et certains gaz comme méthane ne sont pas pris en compte.
Empreinte écologique
Mesure de la surface nécessaire pour produire les ressources et absorber les déchets d’un groupe humain
Biocapacité
Capacité de la planète à fournir et renouveler son capital naturel, exprimée en hectares.
Développement durable
Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. (Rapport Brundtland 1987)
- Dimension économique : croissance possible
- Dimension sociale : répartition équitable
- Dimension environnementale : préserver les ressources
Ces 3 dimensions sont interdépendantes puisqu’essentielles au bien-être
Dette écologique
Ici, dette non-monétaire représentant la surexploitation des ressources naturelles par les activités humaines. On dit qu’il y a dette écologique lorsque notre empreinte est supérieure à la biocapacité.
Conclusion
Tous ces outils sont complémentaires.
C’est par loi que sont imposés les taxes et système d’échanges.
Marché quotas plus adaptés pour grandes entreprises émettrices, taxes pour sources d’émissions plus diffuses. Réduction émissions implique R&D pour alternatives.
Principes des normes + exemples
- Ne laisse aucun choix aux agents
- Interdiction ou limitation
- 4 types : normes d’émission, de procédé, de produit et de qualité
ex : aucune voiture nouvellement fabriquée ou vendue en U.E ne peut émettre plus de 130g de CO2 par km.
Principes taxation
Internalisation de l’effet externe : donner un prix à celui-ci
Taxe pigouvienne : taxe destinée à internaliser le coût social des activités économiques, notamment en ce qui concerne la pollution. Elle vise à intégrer au marché les externalités négatives. Le principe pollueur-payeur en découle.
Pour être efficace, taxe soit être suffisamment élevée pour inciter entreprises à envisager d’autre alternatives sans pour autant aller dans l’excès, ce qui pourrait entraver croissance économique et/ou augmenter chômage
Ex : “congestion charge” + écotaxe
Désavantages marché quotas d’émission
- Difficile à organiser
- Volatilité des prix
- Soumission aux lobbies
- Contrôle très coûteux (ex : Londres, coûte autant que ça rapporte)
Avantages marché quotas d’émission
- Revenu supplémentaire pour les entreprises “propres” qui revendent leurs quotas. Ce revenu peut rentabiliser l’investissement qu’a effectué l’entreprise pour moins émettre –> amortissement coûts de transition
- Pour les entreprises ayant trop émis, l’amende se rajoute à leurs coûts de production : elle paie pour la pollution dégagée –> l’externalité négative est internalisée
- Une fois fixée la norme, pas d’intervention du gouvernement : le marché fixe le prix
- Ce système a pour avantage de fixer un objectif d’émission maximale précis et régulé.
- Meilleur efficacité que la taxe en cas d’information imparfaite
Avantages taxation
- Signal prix clair et plus transparent que quotas
- Pèse différemment sur les agents
- Processus d’égalisation des coûts marginaux
- Dégage des ressources budgétaires
- Outil mieux adapté en cas de pollution diffuse (petites entreprises)
Désavantages taxation
-Difficile accès à l’information
- Difficile évaluation des coûts et quel objectif sera atteint
- Difficile acceptabilité (“bonnets rouges” Bretagne) principalement causée par baisse compétitivité-prix
-
Avantages normes
- Modification comportements immédiat (+ potentiel effet incitatif)
- Donne un prix clair
- Interdiction permet de tendre vers pollution zéro
Inconvénients norme
- Mesure uniforme (toutes entreprises ne sont pas forcément aptes économiquement à subvenir à la norme)
- Législateur de la loi n’est pas spécialiste des secteurs de production sur lesquels les normes sont imposés et sur la quantité max de GES à imposer. –> asymétrie d’informations entre producteurs et législateurs
- Revenus économiques pour l’Etat moindres que taxation
Courbe de Kuznets
Parabole
Abscisses : Revenu par habitant Ordonnées : Dégradation de l'environnement Phase 1 : pollution croissante Phase 2 : pic de pollution Phase 3 : pollution réduite
politiques climatiques
Les politiques climatiques regroupent l’ensemble des instruments dont disposent les États pour réduire les rejets de gaz à effet de serre et limiter ainsi la dégradation de l’environnement.
Différentes catégories de capital
La “production” de bien-être s’apparente à un système de production à capitaux multiples.
- Le capital physique ou technique correspond au stock de biens de production
-le capital naturel au stock de ressources fournies par la Terre
- le capital humain aux capacités physiques et intellectuelles d’un individu ou d’un groupe d’individus
- le capital institutionnel : stock d’institutions sociales, économiques, juridiques et culturelles produit par une société
(+ le capital social : réseau de relations d’un individus)
Ces capitaux répondent aux règles de l’accumulation, de la rentabilité et de la dépréciation. Ils favorisent la production d’autres ressources. Ils sont valorisables économiquement car ils engendrent des revenus supplémentaires. Ils sont soumis à l’obsolescence, voire à l’épuisement.