CHAPITRE 3: LUTTER CONTRE LE CHÔMAGE Flashcards

1
Q

Objectif d’apprentissage 1 : Savoir définir le chômage et le sous-emploi et connaître les indicateurs de taux de chômage et de taux d’emploi.

A

Définition du travail et de l’emploi : Le travail est l’activité humaine qui conduit à l’élaboration de biens ou de services. L’emploi désigne la fraction du travail qui perçoit une rémunération et qui s’inscrit dans un cadre social et juridique.
Définition du chômage selon le BIT : Une personne de 15 ans ou plus est au chômage si elle ne travaille pas durant la semaine de l’enquête, est disponible pour travailler sous deux semaines et a recherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines.
Sous-emploi : Situation des personnes qui travaillent à temps partiel et souhaitent travailler plus d’heures, ou celles qui travaillent moins que d’habitude involontairement.
Taux de chômage : nombre de chômeurs / (nombre de personnes en emploi + nombre de chômeurs).
Taux d’emploi : nombre de personnes en emploi / population totale.

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Q

Objectif d’apprentissage 2 : Comprendre que les problèmes d’appariements (frictions, inadéquations spatiales et de qualifications) et les asymétries d’information (salaire d’efficience) sont des sources de chômage structurel.

A

Définition du chômage structurel : Part du chômage observé qui s’explique par les structures de l’économie affectant durablement le marché du travail.
Problèmes d’appariement : Difficultés de mise en relation entre demande et offre d’emploi, se manifestant par la coexistence d’emplois vacants et de demandeurs d’emploi.
Inadéquations spatiales : Situation où les demandeurs d’emploi n’habitent pas à l’endroit où se trouvent les emplois vacants.
Inadéquations de qualifications : Décalage entre les compétences requises par les entreprises et celles des demandeurs d’emploi.
Asymétries d’information : Situation où les employeurs ne disposent pas de toutes les informations sur la productivité des candidats.
Solution→Salaire d’efficience : Salaire plus élevé que celui d’équilibre visant à attirer des employés plus productifs et à limiter la sélection adverse et l’aléa moral.

Les asymétries d’information et les problèmes d’appariement contribuent donc au chômage structurel en empêchant une allocation optimale des ressources sur le marché du travail.

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Q

Objectif d’apprentissage 3 : Comprendre les effets (positifs ou négatifs) des institutions sur le chômage structurel (notamment salaire minimum et règles de protection de l’emploi).

A

Le chômage structurel résulte des effets des institutions
Les institutions sont les règles qui structurent les interactions politiques, économiques et sociales.
Elles peuvent être informelles (sanctions, tabous, coutumes, traditions, codes de conduite) ou formelles (constitutions, lois, droits de propriété).

Les effets du salaire minimum sur le chômage structurel
Définition du salaire minimum : Règle selon laquelle un salarié ne peut être rémunéré en dessous d’un certain minimum.
Objectif : Protéger les travailleurs contre des salaires trop bas.
En France : Le SMIC existe depuis 1950 et a pris sa forme actuelle en 1970.

Effets négatifs du salaire minimum (s’il est trop élevé) :
Coût du travail plus élevé → Moins d’embauches, surtout pour les moins qualifiés.
Substitution du travail peu qualifié par des machines.
Hausse des prix pour compenser le coût du travail → Réduction de la demande → Moins d’emplois.

Effets positifs du salaire minimum :
Incitation des demandeurs d’emploi à chercher activement un travail → amélioration de l’appariement.
Logique de salaire d’efficience : meilleure rémunération → implication accrue des salariés → hausse de la productivité.
Encouragement des entreprises à améliorer les compétences des travailleurs → gain de compétitivité → augmentation de l’emploi.

Les effets des règles de protection de l’emploi sur le chômage structurel
Définition : Ensemble des règles encadrant les modalités d’embauche et de licenciement pour protéger les salariés.
Exemples:Justification des licenciements, indemnités, restrictions sur les contrats précaires.

Effets négatifs de la protection de l’emploi :
Si jugée excessive → frein à l’embauche.
Impact négatif sur l’emploi des jeunes et des femmes.
Ralentissement de la destruction créatrice → frein à la réallocation des emplois (moins de: nouvelles et disparition d’anciennes entreprises)→ chômage structurel.
Effets positifs de la protection de l’emploi :
Stabilité des salariés → incitation des entreprises à investir dans le capital humain → hausse de la productivité.
Limite l’impact des crises économiques sur le chômage → évite l’accumulation de chômeurs de longue durée et le problème d’inadéquation des qualifications.

Autres institutions influençant le chômage structurel :
Indemnisation du chômage :
Effets positifs : Favorise des appariements de qualité en permettant aux chômeurs de chercher un emploi correspondant à leurs compétences.
Effets négatifs : Peut réduire l’incitation à retrouver un emploi.

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4
Q

Objectif d’apprentissage 4 : Comprendre les effets des fluctuations de l’activité économique sur le chômage conjoncturel.

A

Définition du chômage conjoncturel
Part du chômage expliquée par le niveau d’activité économique à un moment donné.
Résulte des variations du PIB réel.

Lien entre activité économique et chômage
Quand le PIB augmente → Plus de commandes → Besoin de main-d’œuvre → Hausse de l’emploi → Baisse du chômage.
Quand le PIB baisse → Moins de demande globale → Moins de production → Hausse du chômage.
Exemple historique
Crise de 1929 aux États-Unis :
Taux de chômage en 1930 : 10 %.
Taux de chômage en 1932 : 25 % (effondrement de la production industrielle).

Réaction des entreprises au cycle économique
Délais d’ajustement :
Les entreprises ne modifient pas immédiatement leur volume d’emploi en fonction de la conjoncture.
Pourquoi ?
Licenciement et embauche coûtent cher → Précaution avant d’agir.
Dépend des règles de protection de l’emploi.

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5
Q

Objectif d’apprentissage 5 : Connaître les principales politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage : politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale, politiques d’allègement du coût du travail, politiques de formation et politiques de flexibilisation pour lutter contre les rigidités du marché du travail.

A

Définition et objectifs des politiques de l’emploi
Le chômage s’explique par des causes structurelles et des causes conjoncturelles.
Établir un diagnostic précis sur ses sources est nécessaire pour choisir la bonne politique.
Les politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage sont regroupées dans les politiques de l’emploi au sens large.
Elles désignent l’ensemble des interventions des pouvoirs publics qui visent à faire diminuer le chômage en soutenant la création d’emplois et/ou le maintien des emplois existants.

Les politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale visent à réduire le chômage conjoncturel
Les politiques macroéconomiques désignent les interventions des pouvoirs publics qui visent à modifier la conjoncture en agissant sur une ou plusieurs composantes de la demande globale.
Elles regroupent les politiques monétaires et les politiques budgétaires.
Deux formes principales :
Un soutien à l’investissement (ex : grands travaux, baisse des taux d’intérêt pour favoriser l’investissement).
Une action sur la consommation (ex : baisse des prélèvements obligatoires, soutien direct aux revenus des consommateurs).
Elles participent aussi à entretenir la confiance des entrepreneurs dans la capacité des pouvoirs publics à maintenir une conjoncture favorable.

Les politiques d’allègement du coût du travail visent à lutter contre les rigidités du marché du travail et donc contre le chômage structurel
Objectif : réduire le déséquilibre entre offre et demande grâce à une baisse du coût du travail (salaire net + cotisations sociales).
Trois canaux :
Réduction du coût du travail relativement au capital → favorise les embauches.
Baisse des coûts de production → baisse des prix → augmentation de la demande → hausse de l’emploi.
Hausse des profits → favorise l’investissement → augmentation de l’offre d’emploi.
Peut se traduire par la suppression, la diminution ou le ralentissement de la progression du SMIC.

Les politiques de formation visent à lutter contre les rigidités du marché du travail et donc contre le chômage structurel
Objectif : réduire les problèmes d’appariement induits par des inadéquations de qualifications.
Trois formes principales :
Formation initiale des plus jeunes (augmentation de la durée moyenne des études, amélioration du contenu des programmes scolaires).
Formation continue des salariés en poste (réduction du coût pour les entreprises pour inciter à la formation).
Formation adéquate à chaque chômeur (adaptation aux qualifications requises par les secteurs en demande).

Les politiques de flexibilisation visent à lutter contre les rigidités du marché du travail et donc contre le chômage structurel
Objectif : faciliter la capacité des entreprises à faire varier le volume, la qualité ou le prix du travail en fonction de l’évolution de leurs besoins.
Principales mesures :
Permettre au salaire réel de varier à la baisse en levant les freins institutionnels (ex : SMIC).
Assouplir les conditions d’embauche et de licenciement en réduisant la protection de l’emploi.
Faciliter la variation du temps de travail à la baisse des salariés pour éviter les licenciements.

Limites et enjeux des politiques de l’emploi
Les effets quantitatifs positifs ne sont pas toujours garantis.
Moins de protection de l’emploi en période de faible activité peut favoriser les licenciements.
Certaines mesures peuvent diminuer le niveau de vie des salariés (ex : baisse des salaires).
Les pouvoirs publics doivent faire un choix éclairé en évaluant précisément les effets positifs et négatifs potentiels.

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