Chapitre 3 Flashcards
Chapitre 3
3.1 Les sources de divergence entre la rentabilité privée et la rentabilité sociale
3.2 Les rôles de l’État et ses défaillances
3.3 Caractériser les marchés et les biens touchés par un projet
3.4 Conclusions
3.1 Les sources de divergence entre la rentabilité privée et la rentabilité sociale
3.1.1 Les défaillances classiques des marchés
3.1.2 Les externalités intrapersonnelles (défaillances des choix privés causées par la rationalité limitée des agents)
Marché en concurrence parfaite
La participation minimale de l’État
La poursuite de l’intérêt individuel
La concurrence
Les prix compétitifs
La participation minimale de l’État
le rôle de l’État se limite à l’exercice des fonctions régaliennes (par exemple, le respect des droits et la sécurité). Cela signifie une grande liberté d’action des agents privés sur les marchés ;
La poursuite de l’intérêt individuel
les agents sont rationnels, ce qui signifie notamment que les consommateurs maximisent leur bien-être (ou leur utilité) dans les limites de leurs moyens, alors que les entreprises optimisent leurs profits compte tenu des contraintes technologiques ;
La concurrence
elle force les prix à être compétitifs, favorise l’efficacité en poussant vers la sortie les entreprises les moins performantes et encourage la venue de nouveaux joueurs mieux adaptés ;
Les prix compétitifs
ils servent de signal assurant l’harmonisation entre l’offre et la demande.
Le principal avantage du marché en concurrence parfaite
1) Sous certaines conditions, il permet d’assurer une allocation efficace des ressources
2) Cela signifie que tous les gains à l’échange socialement désirables sont réalisés, de sorte que le bien-être social associé à un bien ou à un service est maximal.
Plusieurs imperfections peuvent mener à des défaillances du marché ce qui aboutit à une allocation sous-optimale des ressources. Les défaillances classiques sont :
Les coûts externes,
Les avantages externes ou externalités positives,
Les biens et services publics
Le pouvoir de marché
Les problèmes d’information
Les coûts externes:
Également connus sous le nom d’externalités négatives, se produisent lorsque les actions d’un agent entraînent des coûts supportés par d’autres agents sans qu’il y ait une compensation complète.
Les avantages externes
Ou externalités positives se produisent lorsqu’un agent génère un impact positif sur un autre agent sans qu’il y ait une compensation complète.
Les biens et services publics
Englobent des biens et des services qui sont consommés de manière collective, tels que l’éclairage public des rues. En général, le marché seul ne peut pas fournir adéquatement ce type de biens ou de services en termes de quantité ou de qualité, car il est difficile de faire payer les utilisateurs en fonction des avantages individuels qu’ils en tirent.
Le pouvoir de marché
se manifeste dans des marchés où le nombre d’offreurs de biens ou de services est restreint, ce qui réduit la concurrence, diminue les échanges et entraîne des prix élevés. Il s’agit des marchés en situation de monopole ou d’oligopole. En d’autres termes, la rentabilité sociale d’augmenter les échanges est plus élevée que la rentabilité privée. Dans d’autres marchés, c’est le nombre d’acheteurs qui est limité (monopsone ou oligopsone). Dans ces cas, le prix imposé par l’acheteur dominant est socialement trop bas.
Les problèmes d’information
surviennent lorsque des informations essentielles concernant un bien ou un service ne sont pas disponibles pour tous les participants d’un marché, ce qui peut empêcher son bon fonctionnement.
Pour l’ACA, la présence de défaillances entraîne deux conséquences :
1) Le projet peut porter directement sur l’évaluation des avantages et des coûts d’interventions visant à pallier les défaillances du marché, par exemple, l’ACA d’une écotaxe sur les automobiles ;
2) Le projet peut viser d’autres objectifs, mais l’analyse doit prendre en compte les distorsions qui existent dans le processus d’évaluation. Ainsi un projet d’élargissement d’une autoroute doit tenir compte des coûts externes liés au trafic additionnel qu’il générera éventuellement.
3.1.2 Les externalités intrapersonnelles
Les agents ont une rationalité qui est limitée, notamment par trois types de biais ou défauts de raisonnement :
1) Les biais cognitifs (distorsions cognitives) correspondent à des erreurs systématiques dans la perception et le traitement l’information ;
2) Les biais émotionnels sont des erreurs provoquées par les émotions ;
3) Les biais moraux poussent les agents à prendre des décisions non optimales sur le plan personnel, pour des raisons éthiques ou morales.
Les externalités intrapersonnelles ou internalités
Désignent des situations dans lesquelles un agent prend une décision dans le présent qui génèrera un coût ou un avantage dans l’avenir, sans qu’il ne tienne parfaitement compte de cet impact, à cause de biais cognitifs.
Biais cognitifs
1) D’optimisme Tendance à sous-évaluer les risques et à surévaluer les éventualités favorables.
2) Du présent Tendance à surpondérer les avantages immédiats par rapport aux avantages plus éloignés dans le temps. Voir aussi la section sur l’actualisation hyperbolique ci-dessous.
3) De statu quo Tendance à préférer le statu quo.
D’aversion pour les pertes Tendance à surpondérer les pertes par rapport aux avantages, même s’ils sont comparables.
4) De planification Tendance à sous-estimer systématiquement le temps nécessaire pour effectuer une tâche.
5) De saillance Tendance à accorder plus de poids à certains aspects qui sont plus visibles et à en ignorer d’autres, même s’ils sont pourtant d’une importance comparable.