CHAPITRE 11 : Des espaces urbains profondément marqués par la métropolisation Flashcards
Part des urbains & ruraux dans la population USA
82,6% d’urbain en 2020
46,7% dans les villes de plus de 1 million d’habitants
Environ 57 millions de ruraux
Moyen de mesurer une ville
Ville ou CBSA Core Based Statistical Areas
un ou plusieurs comtés bâti continu de plus de 10 000 hab. + comté proches où 25% des actifs viennent travailler dans le centre
926 CBSA
384 Metropolitan Statistical Aereas = + de 50 000 hab.
542 Micropolitan Statistical Areas = 10 000 hab. à 50 000 hab.
Part des métropoles de plus d’1M d’habitants
Métropoles de plus de 5 millions d’habitants = 26% de
la population
Métropoles de plus de 1 à 5 million d’habitants = 24 %
de la population
Villes de moins de 1 millions d’habitants = 32,6 % de
la population
4 catégories de petites villes
• Villes rurales, faible densité, services banaux à une pop dispersée
• Villes exploitant des ressources minières…
• Villes de redéploiement d’activités métropolitaines (usines…)
• Villes « récréatives » : de villégiature pour la grande bourgeoisie, liées à de gros
équipement de loisirs ou de sport.
Réseau urbain
Désigne l’organisation hiérarchisée des villes au sein d’un territoire régional ou nationale.
L’expression évoque les relations qu’entretiennent les villes entre elles à travers les voies qui assurent leurs échanges, les flux qui en traduisent l’intensité.
Elle met ainsi l’accent sur les supports techniques de ces relations : c’est pourquoi on peut alors lui préférer l’expression de système de ville.
Part de NYC et LA dans la pop USA
New York MSA + Los Angeles = 9,7%
Mégalopolis = 17%
New York MSA = population des 18 états les moins peuplés du pays
La métropolisation
Processus de concentration de populations, d’activités, de valeur dans des villes de grande taille.
Il peut se faire au détriment de villes de niveau hiérarchique inférieur et on assiste bien souvent au renforcement des niveaux supérieurs de la hiérarchie urbaine.
Métropole
Ville principale d’une région géographique ou d’un pays, qui à la tête d’une aire urbaine importante, par sa grande population et par ses activités économiques et culturelles, permet d’exercer des fonctions organisationnelles sur l’ensemble du territoire qu’elle domine
Centralité
La centralité qualifie la capacité d’action d’un élément central (le centre urbain, la métropole) sur sa périphérie en termes de desserte, de services, d’attractivité, et d’une manière générale, de polarisation (pas nécessairement au milieu de l’espace qu’il contrôle).
Ex: capitales économiques situées sur les littoraux des
États issus d’une histoire coloniale.
Type d’emploi par rapport au type de ville
Affaires : 17,7% (+5M) / 11,5% (-500m)
Admin : entre 37 et 30% dans toutes les tailles de ville
Industrie : 6,90% (+5M) / 14,18% (-500m)
Ville mondiale
Métropoles se situant au niveau supérieur de
la hiérarchie urbaine à l’échelle mondial par la sociologue et économiste américaine Saskia Sassen sous la forme global cities (1991)
Métropoles capables de commander l’économie mondiale. Lieux où se concentrent les pouvoirs centraux des entreprises
Cynthia Ghorra-Gobin (2007) :
- « villes globales » renvoie de préférence à la mesure économique du commandement mondial, tandis que celui de
- « ville mondiale » évoque des aspects historiques et culturels.
NY, ville globale
- 71 sièges sociaux des 500 premières entreprises US,
- 3 aéroports internationaux,
- Réseau de transport en commun le plus développé des EUA
- Deux bourses : NYSE et Nasdaq
- Silicon Alley et autres activités créatrices (artistique)
- 59% (2017) des emplois sont dans les services aux entreprises
- 1/3 des emplois de bureau dans la finance
- 9em PIB mondial si l’aire métrop était un Etat
Répartition population américaine selon Pascal Nedelec
- Suburbains : 55% (40% en 1970)
- Urbains de ville centre 31%
- Ruraux 16 %
Croissance urbaine centre & banlieue entre 2000 et 2010
Entre 2000 et 2010 dans les 52 plus grandes villes ont connu une croissance démographique de 16% et leurs suburbs de 25%.
Par des racisés blancs dans les différents espaces urvains
90% des comtés suburbains sont à majorité blanche
Les blancs sont en ville :
44% en centre ville
68% dans les suburbs
79% en zone rurale
Augmentation de la surface de suburbs
Tous les 10 ans l’équivalent de la surface du Massachussets est transformé en suburbs…
Histoire du développement de la banlieue
20s lancement des tramways sur les shopping streets
1930 Federal Housing Administration
1934 première lois sur l accès à la propriété
1944 G.I. Bill
1947 maison standardisée de Levitt
1956 Federal Aid Highway Act
50s et 60s « white flight »
1968 Fair Housing Act interdit le redlining
Trois objectifs de la vie dans les uburbs:
1) la propriété
2) la proximité de
la ville
3) la ville et la
nature
Chiffres sur l’habitation
64,2% des américains vivent dans une maison individuelle (dont 82,9% sont propriétaires) 63,7% sont propriétaires (afro- américains 42% / hispaniques 46%) Taille moyenne 250 m2 (France 122 m2)
Place de l’automobile dans les SUBURBS
91% des déplacements se font en automobile
92% des ménages possèdent un véhicule
Place de l’automobile DANS LE PAYS
Temps d’accès au travail 26 mn
1,9 véhicules par ménage
816 véhicules pour 1000 hab. 2019 (France 482, source B.Mondiale)
Un espace organisé pour l’usage de la voiture
● 1950 invention du Macdrive
● 1933 Le premier cinéma en plein air avec automobile
● Les malls
● Les lieux de loisirs
Les zones d’emploi
Zones d 'emplois souvent plus nombreuses que dans les centres y compris pour l emploi qualifié : les edge cities (Joel Garreau, géographe), risque d’affaiblissment du centre (« effet donut ») Zone d’emplois plus diffuses les boomburbs, les edgeless cities (Robert Lang, géographe) Les edgeless cities sont des zones d’emplois comparables aux zones industrielles et tertiaires que l’on trouve en France en périphérie des villes.
Exemple de mall
Un shopping mall, Lenox square, Atlanta, Georgie, 144 000 m2 60 magasins
« civilisation du barbecue »
John Shelton Reed (sociologue)
Les piliers de la suburbia
« Gazon, barbecue et communauté : les
piliers de Suburbia » C.Montès et P.
Nédélec
Expressions désignant l’isolement de ces banlieues
« inuncorporated area » « close city » « gated community » « elderburbia » enclosure (R.Le Goix) • plus ou moins légale • plus ou moins matérialisé • Plus ou moins vaste (de la rue au quartier) « clubisation » Eric Charmes (recherches en France)
Ethnoburb
Espace résidentiel suburbain caractérisé par une mixité
sociale, ethnique et culturelle, un groupe minoritaire y est souvent surreprésenté (Wei Li)
Le cas des ethnoburbs Asiatiques en particulier sur la côte ouest remettent en cause les principes mis en valeur par l’école de Chicago, en effet les immigrants s’y installent directement sans passer par les
quartiers de la ville centre.
Monterrey park, Los Angeles
Blancs non Hispaniques 3,9 % Asiatiques 65,5 % Hispaniques 28,5 % Afroamericains 0,7 % 53,6 % des habitants sont nés à l’étranger
Représentation de la ville américaine dans l’imaginaire commun :
la skyline: les grattes-ciels verticaux
le sprawl : expansion des banlieues résidentielles standardisées
Distinction de 2 zones dans la ville
central place (centre urbains) urban fringe (territoires périphériques)
école de Chicago
1920 : première théorisation de l’expansion urbaine aux US. Ville vue comme un objet sociologique. Trois modèles urbains : modèle concentrique (Ernest Burgess)
sectoriel (Homer Hoyt)
polynucléaire (Harris et Ullman)
Modèle angeleno (1980)
Fragmentation des espaces, ségrégés socialement et fonctionnellement. Juxtaposition d’unités urbaines hyper-spécialisées : edgecity, technoburbs, theme park, gated communities. Évolue au gré des stratégies résidentielles et de l’activité économique.
Importance des suburbs.
« Le processus de suburbanisation correspond à la dilatation de l’espace urbain à partir de l’après-guerre aux Etats-Unis. Cette frénésie suburbaine a été permise par la construction de nouvelles autoroutes (plans autoroutiers de 1944 et 1956) et par le mécanisme d’accession à la propriété instauré en 1944, consolidé en 1949 puis 1954 par la Federal Housing Administration. » (source géoconfluence)
L’habitat individuel constitue la norme : single family house.
sitcoms-suburbs
vastes ensembles immobiliers de faible densité, standardisées, juxtaposition de parcelles pavillonnaires à l’identique.
Y sont juxtaposées de grands complexes commerciaux et de loisirs
Job sprawl
déplacement des bassins d’emploi en périphérie des villes du fait d’un prix du foncier plus important, de la proximité des axes routiers (Jargowsky)
Tout cela participe à la création d’edges cities
Garreau : des villes en périphérie des villes.
Modèle de la suburbia
métropole étalée aux banlieues dynamiques, aux densités inégales, structurée par l’automobile et dominée par le modèle résidentiel pavillonnaire.
Conséquence des suburbs
- ville fragmentée, renforce l’importance de l’automobile. Le quartier est lieu de création des communautés qui se fonde sur homogénéité sociale, économique, « raciale » multitudes de micros-territoires urbains.
- apparition de common-interest development (CID) = lotissement administrés par des associations de co-propriété privées, qui érigent un ensemble de réglementations covenants, conditions and restrictions
- développement des gated communities (Le Goix) = espaces résidentielles ultra-sécurisés et physiquement fermés au reste de la ville
La notion de smart growth
= ensemble de principes d’aménagement visant la préservation des ressources naturelles et économiques ainsi que la diminution de la ségrégation spatiale et sociale. Cette notion repose sur la mixité sociale, la diversification des mobilités, la densification des espaces urbanisés (1990) mais se heurte au manque à un échelon urbain de gouvernance fort et à une fragmentation de la ville
La ségrégation articule 4 facteurs interdépendants :
dimension raciale, revenus, pratique discriminatoire, dimension juridique et institutionnelle.
Ségrégation
Baisse spatialement
Augmente sur les revenus
Racisme décentralisé
Cutler, Glaeser et Vigdor = ensemble d’attitudes individuelles de blancs ayant tendance à surprotéger leurs espace de vie par l’adoption d’une fiscalité élevée, de réglementations contraignantes, l’enclosure résidentielle et de contrôle des ressources stratégiques comme les districts scolaires.
Conséquence de la Great Migration
Des noirs des états du sud vers les villes industrielles comme les métropoles industrielles du Nord et du Nord-Est, présence de grands ghettos noirs du fait de pratiques résidentielles discriminantes, à New-York (Harlem), à Philadelphie (Philadelphia) ou à Chicago (Bronzeville) encore aujourd’hui.
Ségrégation scolaire renforcée
Dû à la fin des politiques de déségrégation (arrêt des bus entre les districts blanc et noirs) + effets de la réforme scolaire de 2001
Résultat, en 2014, 43 des élèves hispaniques et 38% d’élèves noirs étaient scolarisés dans des établissements concentrant 90% de minorités