Chap 3 - De l'attitude aux RS Flashcards

1
Q

Quel concept a précédé celui de cognition sociale ?

A

Perception sociale
> étude des processus mentaux
qui structurent notre connaissance
d’autrui et du monde social

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2
Q

Def cognition sociale

A

domaine traitant des processus
utilisés par les individus
pour interpréter, analyser, se remémorer

et utiliser l’information
provenant de leur monde social
(Vallerand)

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3
Q

Def concept d’attitude

selon Allport

A

1935
“état mental de préparation
organisé par l’expérience du sujet

et exerçant une influence directe et dynamique
sur sa réponse aux objets et situations
qui s’y rapportent”

> > attitudes sont des moteurs des comportements toujours orientées vers un objet social

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4
Q

Comment le chercheur accède-t-il aux attitudes ?

A

Seulement de manière indirecte
car ce sont des construits hypothétiques
se manifestant par les opinions

> > On peut mesurer les énoncés verbaux traduisant ces opinions (questionnaires) ou observer les comportements

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5
Q

6 propriétés de l’attitude

A
  • organisées en réseaux

et caractérisées par :

  • degré de généralité
  • centralité
  • stabilité
  • consistance
  • ont plusieurs dimensions ou composantes
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6
Q

Qu’est ce que le réseau attitudinal ?

A

Selon Eagly et Chaiken (1998)
attitudes pas isolées mais insérées dans un réseau
> attitudes reliées les unes aux autres, formant un tout cohérent

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7
Q

Quels types de relations
entretiennent les attitudes
au sein d’un réseau ?

A

Selon Salès Wuillemin

  • emboîtement ou inclusion
  • causalité ou covariation
  • simple contiguïté (sans lien logique)

> > modif d’une seule attitude peut avoir incidence sur ensemble du réseau par propagation

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8
Q

Quels sont les degrés de généralité des attitudes ?

A
  • objet général > attitude supra-ordonnée (exp écologie)
  • objet spécifique > attitude infra-ordonnée (exp centrales nucléaires)

Selon Salès Wuillemin attitudes supra :

  • ont une incidence + grande sur comportements
  • sont plus stables
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9
Q

Qu’est ce que la centralité des attitudes ?

A

importance que le sujet porte à l’objet attitudinal
> attitudes centrales liées aux normes, déterminent comportement et sont stables

Même si centralité n’est pas = à généralité,
les attitudes les plus centrales portent souvent
sur des objets généraux (famille, travail, société etc.)

A l’opposé des attitudes centrales :
attitudes périphériques > moins déterminantes

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10
Q

Qu’est ce que la stabilité des attitudes ?

A

valeur accordée à l’objet attitudinal :
peut être stable (idéologie, religion…)
ou ponctuelle (dépendante du contexte)

on considère que
+ une attitude est générale et centrale
+ elle est stable

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11
Q

Qu’entend-on par consistance des attitudes ?

A

consistance > cohérence

|&raquo_space; manière dont le sujet construit et aménage ses cognitions pour qu’elles correspondent à ses attitudes

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12
Q

Exemple d’étude sur la consistance des attitudes ?

A
étude de Brock et Balloun 
1967
messages anti tabac 
bruit parasite 
VD mesurée : nombre d'interruption du bruit avec bouton

> les sujets défavorables au tabac interrompent le bruit plus souvent > signe d’attention

> > renforcement opinions préexistantes,
filtrage cognitif
on parle de :
exposition / perception / mémorisation sélective

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13
Q

Quelles sont les 3 dimensions/composantes

des attitudes ?

A

Selon Rosenberg et Hovland
1960

> dimension cognitive :
connaissances, croyances
et crédibilité qui leurs sont accordées

> dimension affective :
réactions émotionnelles
à l’égard de l’objet (jugements)

> dimension comportementale :
actions et comportements
ou intentions comportementales (> dimension conative)

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14
Q

Quels sont les 3 modes

de formation des attitudes ?

A
  • par expérience directe (personnelle)
  • par inférence : observation et interprétation d’expé relatées par autrui
  • par des mécanismes de persuasion : influence réseaux sociaux réels, impact des médias
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15
Q

Exemple d’étude sur le changement d’attitude

A

Hovland et Weiss
1951
Question : pouvoir de persuasion d’une source
selon son degré de crédibilité

1/ phase pré-test :
mesure attitudes participants sur des thèmes d’actu
> VD

2/ phase de manipulation :
présentation d'1 article sur chaque thème 
présenté comme provenant 
soit d'une source crédible 
soit peu crédible
> VI provoquée = attribution source 
(groupes indépendants)
3/ Phase post-test :
Remesure attitudes sur les thèmes
Mesure crédibilité des sources perçue par sujets
Mesure écart avec attitude pré-test
> VD

Résultat :
- niveau de crédibilité bien perçu
- pour 3 thèmes sur 4
taux de changements d’attitude est supérieur
quand source crédible
comparé à source peu crédible
> sauf pour cinéma : journaliste potins perçue comme plus attractive

> > compétence mais aussi attractivité jouent dans
l’évaluation de la crédibilité d’une source

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16
Q

Types de généralisations abusives ?

A

> quand on estime qu’un individu est
interchangeable
avec tout autre que l’on considère
de la même catégorie

> préjugés : dimension affective
stéréotypes : dimension cognitive
discriminations : dimension comportementale/conative

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17
Q

Def préjugé

A

Dimension affective d’une attitude
Réaction émotionnelle de rejet

(préjugés positifs existent aussi notamment sur son groupe d’appartenance)

18
Q

Def stéréotype

A

Dimension cognitive de l’attitude
Croyances sociales que les sujets du groupe-source
ont du groupe-cible
concernant leurs caractéristiques (personnalité, comportements, valeurs…)

> > résulte d’un processus de stéréotypisation
= raccourcis cognitifs

stéréotypes peuvent être nationaux, raciaux, sexistes, professionnels, physiques…

19
Q

Def discrimination

A

Dimension conative/comportementale de l’attitude

Comportements d’exclusion ou rejet
vis à vis du groupe cible
Comportement négatif envers membres d’un exogroupe
vis à vis duquel on entretient des préjugés

20
Q

Lister les 4 caractéristiques des PSD

A
  • cohérence
  • effet de l’appartenance groupale
  • mode de formation (4 processus)
  • effets sur la cible
21
Q

Décrire cohérence entre les 3 types de PSD

A

valence positive ou négative d’un préjugé
> affecte le contenu du stéréotype associé
> le stéréotype sert ensuite de théorie justificative aux préjugés et aux discriminations

22
Q

Décrire effet appartenance groupale sur PSD

A

PSD varient selon appartenance groupale de la source et de la cible

distinguer endogroupe / exogroupe

Groupes majoritaires font preuve de
> biais pro-endogroupe ou endofavoritisme
> biais d’exodéfavoritisme

23
Q

Exp expérience
biais pro-endogroupe
et exodéfavoritisme

A

Duncan 1976
Scène d’agression présentée à des sujets blancs
VI à deux modalités : appartenance ethnique agresseur (blanc ou noir)

Résultat :

  • bousculade jugée violente à 75% quand agresseur est noir
  • seulement à 15% lorsqu’il est blanc
24
Q

Quel est le principal paradigme
lié à la théorie de l’identité sociale
de Tajfel et Turner ?
1979, 86

A

Paradigme des groupes minimaux
càd groupes purement cognitifs

> même si groupes sont les plus arbitraires possibles
comme par exp créés au hasard en situation expérimentale (groupe bleu et vert)
cela génère une compétition et des discriminations

Enjeu = non pas lutte pour des ressources mais
création d’une identité sociale positive

25
Q

Quels sont les 4 processus

en jeu dans la formation des stéréotypes ?

A
  • surgénéralisation
  • biais dans le souvenir et distorsion de la réalité
  • polarisation des jugements
  • corrélation illusoire ou trompeuse
26
Q

Def surgénéralisation

dans la formation des stéréotypes

A

Tendance à généraliser un trait perçu
chez un membre du groupe
à tous les membres le constituant

27
Q

Def biais dans le souvenir et distorsion de la réalité
dans la formation des stéréotypes

Exp d’expérience

A

Tendance à ne retenir que les traits cohérents avec schéma stéréotypique

Exp expérience Allport et Postman sur les rumeurs (1947)

Chercheurs créent chaînes de propagations d’infos de 6 ou 7 sujets à partir d’une description d’image présentée au sujet 1

> > rend manifestes 3 phénomènes :
- processus de réduction :
simplification du message (de 100 à 36 détails rapportés)
- processus d’accentuation :
retenue de certains détails préférentiels + ajout d’explication pour renforcer cohérence du récit
- processus d’assimilation :
sujets s’approprient le message selon leurs valeurs, croyances ou émotions

> > dans l’image, couteau tenu par un blanc fini par être tenu par l’autre personnage noir

28
Q

Def polarisation des jugements
dans la formation des stéréotypes

Exp d’étude

A

Traits neutres tendent à disparaître tandis que traits très marqués sont davantage retenus et sans nuance

Exp étude Katz et Braly 1933
traits de personnalité associés à 10 nationalités ou groupes ethniques selon 100 étudiants :
- Noirs superstitieux > 84%
- Allemands scientifiques > 78%
- Juifs futés > 79%

> traits consensuels, partagés, spécifiques et contrastés

29
Q

Corrélation illusoire
> rôle de ce biais dans les PSD

Phéno mis en évidence par qui ?

A

Biais cognitif :
perception d’une association qui n’existe pas
(ou très faiblement)
entre deux événements
» peur des blancs d’être agressés par une minorité
alors que majorité des agressions sont commises par des proches

Mis en évidence par Chapman et Chapman 1967
Présentent des cas cliniques fictifs à des étudiants psy
associés aléatoirement à des “dessins du bonhomme”
» surestiment signes révélateurs du diagnostic dans le dessin

30
Q

Quels sont les effets des préjugés et stéréotypes négatifs sur le groupe cible ?

A

Minorités connaissent préjugés et stéréotypes
que majorité entretient à leur égard
» impact sur estime de soi, performances, résultats scolaires…

31
Q

Expérience sur la conscience de soi raciale

A

Clark et Clark 1947
Sujets : jeunes enfants noirs de 3 à 7 ans
> reçoivent 2 poupées noires et 2 blanches
et questions sur identification et préférences etc.

Résultats :
- reconnaissent bien différence couleurs noir/blanc
- bonne identification à l’endogroupe (66% à 4 ans)
- 76% préfèrent jouer avec poupée blanche
- environ 75% trouvent que la blanche est gentille et a une belle couleur
- 55% des enfants de 4 ans choisissent la noire comme poupée “moche”&raquo_space; puis 78% pour ceux de 5 ans
(contre 25 et 12% pour la blanche)

> > montre bien dévalorisation de son groupe au profit du groupe dominant
= biais d’exofavoritisme / endodéfavoritisme

32
Q

Def et étude princeps sur l’effet Pygmalion ou Rosenthal

A

effet rosenthal = mise en conformité des comportements d’une personne avec les attentes à son égard
= prophétie auto-réalisante

Rosenthal et Jacobson 1968
Dans une école, enfants répartis aléatoirement dans 2 groupes (VI) pour distinguer 20% d’enfants “à potentiel”
d’après un test factice (que les enseignants croient réel)
» distinction en deux groupes crée attente chez les profs

Puis mesure du QI à 4, 8 et 20 mois (VD)
» constat QI plus élevé dans groupe des 20% dès 4 mois et se maintenant à 8 puis 20
Et analyse des notes et évaluations (VD)
» globalement + positives

Ccl : attentes positives influent sur évaluation mais aussi sur le développement du potentiel réel des enfants

33
Q

Expérience portant sur la menace du stéréotype

en milieu naturel

A

Années 70 USA expérience de l’enseignante Jane Elliot
> induction de stéréotype en milieu naturel
> rapporte aux élève une fausse étude affirmant que les yeux marrons sont moins intelligents que les yeux bleus

> > influe sur résultats des élèves
repli sur soi des yeux marrons, confiance et agressivité des yeux bleus

> stéréotype génère adhésion et discrimination

34
Q

Démonstration expérimentale

de la menace du stéréotype

A

Etude de Steele et Aronson 1995

test verbal difficile présenté à des étudiants blancs et noirs dans 2 conditions : présenté comme simple exercice ou comme test d’intelligence
soit Menace et Non Menace (VI)

En condition NM : résultats identiques blancs et noirs
Condition M : blancs sur-performent et noirs sous-performent

Steele reprend même principe dans une expérience avec des étudiantes bac+4 en maths (1995)
> perf des femmes diminue en condition de Menace

35
Q

Def représentation sociale (RS)

A

Moscovici 1961 :
“ensemble de connaissances théoriques et pratiques
construites et partagées par un groupe donné
à propos d’un objet spécifique
afin de permettre :
- gestion économique des infos à propos du milieu environnant
- partage d’une réalité commune > consensus groupal limite les conflits et facilite communication”

36
Q

Qu’est ce que la théorie du noyau central ?

A

Abric 1976
toute RS stabilisée s’organise autour d’un noyau central dit aussi noyau structurant

> noyau constitué de qq éléments cognitifs
(opinions, croyances, infos…)
qui font l’objet de
larges consensus dans le groupe

Système central marqué par la mémoire collective du groupe et par ses normes de référence

37
Q

Qu’est ce que le système périphérique

dans la théorie des RS

A

Connaissances dépendant du noyau sont appelées
éléments périphériques

Système périphérique permet 
adaptation de la représentation 
à des contextes sociaux variés
> + sensible au contexte immédiat
> permet modulation individuelle de la représentation
38
Q

Quelle est la fonction essentielle des RS

A

l’adaptation sociocognitive
> grâce à la conjonction d’un système stable (noyau)
+ un système flexible (périphérique)

39
Q

Exemple de RS
se manifestant à travers
une théorie explicative

A

Jodelet 1985
étude en milieu rural, malades mentaux placés chez l’habitant au lieu d’être internés
» actualisation de la représentation de la maladie mentale

  • Paysans ont une théorie naïve distinguant
    malades du cerveau (inoffensifs)
    et malades des nerfs (dangereux)
  • malade accueilli nommé “bredin” et groupe d’accueil “civils”
  • “bredin” contient 5 catégories : innocent, maboul, épileptique, fou mental, gars du cabanon (ordre croissant d’importance et de dangerosité)
40
Q

2e exp de RS

se manifestant dans des théories explicatives

A

Markova et Wilkie 1987
Représentations du SIDA véhiculées par la presse
> perçu comme punition d’une société trop permissive
// repli sur valeurs tradi
prétendues garantes protection contre maladie

Théories explicatives diverses :
> conspirationnisme imprégné de 
l'image historique du génocide
> punition divine...
Représentations biologiques du virus :
> croyance transmission par salive ou sueur

Peur accentuée par manque d’informations
& se nourrissant de schémas préexistants (peur du “sidaïque” rejoint peur raciste de l’étranger et génère même conduites discriminatoires)

41
Q

Qu’est ce que l’architecture de la pensée sociale ?

Définie par qui ?

A

Flament et Rouquette 2003

organisation hiérarchique de différents éléments
dans laquelle chaque niveau est
l’instance intégrative du suivant :

Thêmata > Idéologies > RS > Attitudes > Opinions

Progression du + stable / général / persistant
au plus labile / particulier / momentané