Chap 1 Raisonnement Flashcards
L’unité de base du raisonnement est
La proposition, c’est l’unité minimale de signification
Quelle est la composition d’une proposition simple ?
- un ou plusieurs arguments (les entités dont il est question dans la proposition)
- un prédicat (ce qui est dit à propos des entités)
De quoi relève la valeur de vérité d’une proposition ?
Elle ne relève pas de la logique formelle mais des croyances et des connaissances de l’individu
Comment s’appellent les propositions qui servent de base au raisonnement ?
Les prémisses
Qu’est-ce que la prémisse majeure ?
Une proposition complexe exprimant, avec un connecteur, la relation entre deux propositions simples
La proposition élaborée à partir des prémisses est
La conclusion
L’ensemble formé des propositions par les prémisses et la conclusion est appelé
syllogisme = argument
Un argument qui accepte une seule conclusion est
Un argument valide vs plusieurs conclusions = argument fallacieux
Quelles sont les règles du raisonnement formel ?
- le principe de clôture des prémisses : l’argument n’est constitué que des propositions explicitement présentées
- le principe de tiers exclu : la logique classique n’envisage que 2 valeurs de vérité, le vrai et le faux, à l’exclusion de toute autre valeur de vérité
- le principe de non-contradiction : une proposition ne peut être vraie et fausse à la fois
Quelles sont les méthodes d’étude du raisonnement ?
- la tâche d’évaluation de la conclusion
- la tâche de production de conclusion
- la tâche de sélection de conclusion
- la tâche d’évaluation de la table de vérité
- la tâche de Wason
En quoi consiste la tâche d’évaluation de la conclusion ?
On présente aux sujets deux prémisses et une conclusion et on leur demande si la conclusion suit nécessairement ou non les prémisses
exemple :
“Au salon, il y a Chloé et Daniel, mais pas les deux à la fois”
“Daniel est au salon”
————————–
“Chloé est au salon”
En quoi consiste la tâche de production de conclusion ?
On demande aux sujets, à partir de 2 prémisses, de produire la conclusion
Cette procédure est rarement utilisée car on observe un nombre important de réponses incorrectes du point de vue de la logique formelle
exemple :
“ Au salon, il y a Chloé ou Daniel”
“ Daniel est au salon”
———————————————-
“Que pouvez-vous en conclure ?”
En quoi consiste la tâche de sélection de conclusion ?
C’est la procédure la plus utilisée avec la tâche d’évaluation de la conclusion
on demande aux sujets de décider laquelle des conclusions proposées est acceptable au regard des prémisses
exemple :
“Au salon, il n’y a pas à la fois Chloé et Daniel”
“Daniel est au salon”
—————————————————————–
* Chloé est au salon
* Chloé n’est pas au salon
* On ne peut pas savoir
En quoi consiste la tâche d’évaluation de la table de vérité ?
On présente au sujet la majeure et on lui demande, parmi les 4 couples possibles de propositions simples, lesquels sont compatibles avec la majeure
exemple :
La règle : “Si Chloé est au salon, alors Daniel n’est pas au salon”
Parmi les 4 situations suivantes, quelles sont celles qui respectent la règle ?
* Chloé est au salon et Daniel est au salon
* Chloé est au salon et Daniel n’est pas au salon
* Chloé n’est pas au salon et Daniel est au salon
* Chloé n’est pas au salon et Daniel n’est pas au salon
En quoi consiste la tâche de Wason ?
C’est une variante de la tâche d’évaluation de la table de vérité pour étudier les syllogismes conditionnels
on présente au sujet la majeure sous la forme d’une règle, en demandant aux sujets de sélectionner les cas qui permettraient de savoir si la règle a ou non été respectée
exemple :
La règle : “Si une carte comporte une voyelle d’un côté, alors elle comporte un chiffre pair de l’autre côté”
On présentait alors au sujet 4 cartes en leur demandant de retourner les seules cartes nécessaires pour vérifier que la règle a été respectée
Qu’est-ce que le modus ponens ?
L’affirmation de l’antécédent
Qu’est-ce que le modus tollens ?
La négation du conséquent
Qu’est-ce que le raisonnement démonstratif ?
Un raisonnement partant de prémisses réputées vraies pour construire une conclusion dont on cherche à garantir qu’elle ne supporte pas d’alternative
Quelles sont les formes existantes de raisonnement démonstratif ?
- le raisonnement propositionnel
- le raisonnement catégorique
Exemple de modus ponens en langage naturel. S’il pleut alors j’ouvre mon parapluie. Il pleut donc
J’ouvre mon parapluie
Exemple de modus tollens en langage naturel. S’il pleut alors j’ouvre mon parapluie. Je n’ouvre pas mon parapluie donc
Il ne pleut pas
Exemple de modus tollendo ponens en langage naturel. Le train est à l’heure ou je suis en retard au bureau. Le train n’est pas à l’heure donc
Je suis en retard au bureau
Exemple de Elimination en langage naturel. Les pommes sont rouges et les poires sont mûres donc
Les pommes sont rouges
Exemple d’Introduction en langage naturel. Le ciel est sans nuage donc
Le ciel est sans nuage ou bien il pleut
Exemple d’Addition en langage naturel. Mon voisin est sympathique: mon banquier est riche donc
Mon voisin est sympathique et mon banquier est riche
Exemple de double négation en langage naturel. L’étudiant n’a pas échoué à son examen donc
L’étudiant a réussi son examen
Exemple de contraposition en langage naturel. Si le suspect est coupable alors il n’a pas d’alibi donc
Si le suspect a un alibi alors il n’est pas coupable
Comment a été montré que les sujets ne prennent pas uniquement en compte la logique formelle mais également la référence à la réalité ?
Avec deux variantes de la “version formelle” de la tâche de Wason
- expérience menée par Wason et Shapiro en 1971 avec une règle plus concrète : “Chaque fois que je vais à Manchester, je voyage en voiture”
- expérience de Wason et Johnson-Laird en 1972 avec une autre version concrète de la règle : “Si une enveloppe est cachetée, alors elle est affranchie à 50 lires”
- > la sélection des cartes est beaucoup plus pertinente qu’avec la version formelle de la tâche de Wason, résultat attribué au caractère réaliste de la relation entre les termes de la règle
Comment a été montré que les sujets ne prennent pas uniquement en compte la logique formelle et la référence à la réalité mais aussi leurs connaissances ?
- Cox et Griggs ont reproduit la tâche de Wason avec la version de la poste et constaté des résultats différents suivant les pays où cette règle a effectivement existé et ceux où elle n’a jamais existé.
- ils recommencent l’expérience en choisissant une règle familière à leurs sujets : “si quelqu’un boit de la bière, alors cette personne doit avoir plus de dix-neuf ans”, ils observent une amélioration massive
On voit que les humains n’utilisent pas strictement le raisonnement formel car ils utilisent également la référence à la réalité, leurs connaissances, mais également
Ils interprètent les prémisses : en effet l’un des présupposés de la logique formelle est que le raisonnement s’appuie sur des règles de raisonnement indépendantes de son contenu mais les prémisses sont exprimés à l’aide du langage.
Or il n’est pas tenu compte de l’interprétation du contenu des prémisses et de la variabilité possible des équivalents langagiers des connecteurs
Quelles différences pouvons-nous observer entre logique formelle et raisonnement humain ?
- l’interprétation des connecteurs : monosémiques dans la logique formelle vs polysémique dans le raisonnement humain
- le contenu des propositions : sémantiquement vide dans le cas de la logique formelle, sémantiquement très riches et renvoyant à de nombreuses connaissances associée dans le raisonnement humain
- les 2 principes fondamentaux de la logique formelle que sont le principe de clôture des prémisses et le principe du tiers exclus ne sont pas toujours respectés dans le raisonnement humain puisque l’on recourt à des prémisses supplémentaires issues de nos connaissances
- la finalité du raisonnement : dans la logique formelle il s’agit de s’assurer de l’absence de conclusion alternative quitte à créer des paradoxes ou des conclusions sémantiquement absurdes, alors que dans le raisonnement humain nous cherchons à construire de nouvelles connaissances, conformes avec nos connaissances et le monde qui nous entoure ce qui peut nous amener à accepter une conclusion non valide par ex
- l’impact des principes conversationnels : le raisonnement humain s’inscrit dans des activités finalisées, càd orientées vers un but, les situations de raisonnement s’inscrivant dans un contexte de communication alors qu’il n’est pas pris en compte dans la logique formelle
Qu’est-ce que la thèse de la logique mentale ?
Une approche considérant que la table de vérité et les règles de déduction de la logique formelle font bien partie des compétences des sujets non spécialistes de la logique, cf Braine et Rips
Quels arguments viennent étayer la thèse de la logique mentale ?
- Braine, Reiser et Rumain (1984) ont montré que les raisonnements directs, mettant en œuvre l’application d’une seule règle, sont réalisés pratiquement sans erreur par les adultes
- les modèles de la logique mentale permettent de prédire la difficulté des problèmes en fonction de la complexité du schéma ou du nombre d’inférences nécessaires
- il semble que ces règles soient acquises précocement accréditant l’idée qu’elles constituent des habiletés élémentaires
Quelles sont les critiques à l’égard de la thèse de la logique mentale ?
- Ces modèles sont incapables de rendre compte des effets du contenu sémantique
- Certains schémas élémentaires comme le modus ponens ne sont pas appliqués dans certains contextes alors qu’ils sont supposés être automatiques
A qui doit-on une étude portant sur la performance des sujets pour l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?
George et Politzer
Quelle est l’étude de George et Politzer portant sur la performance des sujets sur l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?
- Les arguments sont construits en utilisant une même majeure pour chacun des connecteurs et en faisant varier la mineure par affirmation ou négation de la proposition principale
- Ils obtiennent ainsi 4 paires de prémisses pour chaque argument
- 5 connecteurs ont été étudiés : les 2 disjonctions (inclusive et exclusive) les 2 conditionnelles (implication et équivalence) et le connecteur d’incompatibilité
- Le raisonnement est évalué en utilisant la procédure de sélection d’une conclusion parmi 3 possibles : une proposition, sa négation ou “on ne peut pas savoir”
Quels ont été les résultats de l’étude de George et Politzer portant sur la performance des sujets sur l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?
- Globalement les réponses logiquement attendues sont fournies par les sujets avec une fréquence entre 21% et 98% ce qui ne permet de trancher ni en faveur ni à l’encontre de la thèse de la logique mentale
- Il semble qu’un certain nombre de schémas logiques puissent relever de la compétence des sujets mais ce n’est pas le cas de tous
La thèse de la logique mentale est réapparue sous une version atténuée avec
La théorie des schémas pragmatiques de Cheng et Holyoak (1985)
Que dit la version atténuée de la thèse de la logique mentale qu’est la théorie des schémas pragmatiques de Cheng et Holyoak (1985) ?
Ce n’est pas la connaissance spécifique d’une situation qui constitue le facteur facilitant
mais la possibilité de l’interpréter dans le cadre d’un type de situation sociale comme la permission, l’obligation, l’interdiction etc
Selon Cheng et Holyoak, les sujets possèderaient des règles de raisonnement générales pour chaque type de situation, comment appellent-ils ces règles ?
Des schémas pragmatiques de raisonnement
Quelles sont les critiques de la théorie des schémas pragmatiques de Cheng et Holyoak (1985) ?
- Elle n’a été développée que pour 2 types de schémas : la permission et l’obligation
- Les conditions de déclenchement des schémas ne sont pas précisées dans la théorie et semblent dépendre du point de vue adopté sur la situation, ex point de vue sur une réduction conditionnée à un achat de 10000F suivant qu’on est client ou directeur
Qui a proposé une application de la théorie des modèles mentaux au raisonnement propositionnel ?
Johnson-Laird et Byrne 1991
Qu’est-ce que la thèse de la logique mentale ?
Une approche considérant que la table de vérité et les règles de déduction de la logique formelle font bien partie des compétences des sujets non spécialistes de la logique, cf Braine et Rips
Quels arguments viennent étayer la thèse de la logique mentale ?
- Braine, Reiser et Rumain (1984) ont montré que les raisonnements directs, mettant en œuvre l’application d’une seule règle, sont réalisés pratiquement sans erreur par les adultes
- les modèles de la logique mentale permettent de prédire la difficulté des problèmes en fonction de la complexité du schéma ou du nombre d’inférences nécessaires
- il semble que ces règles soient acquises précocement accréditant l’idée qu’elles constituent des habiletés élémentaires
Quelles sont les critiques à l’égard de la thèse de la logique mentale ?
- Ces modèles sont incapables de rendre compte des effets du contenu sémantique
- Certains schémas élémentaires comme le modus ponens ne sont pas appliqués dans certains contextes alors qu’ils sont supposés être automatiques
A qui doit-on une étude portant sur la performance des sujets pour l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?
George et Politzer
Quelle est l’étude de George et Politzer portant sur la performance des sujets sur l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?
- Les arguments sont construits en utilisant une même majeure pour chacun des connecteurs et en faisant varier la mineure par affirmation ou négation de la proposition principale
- Ils obtiennent ainsi 4 paires de prémisses pour chaque argument
- 5 connecteurs ont été étudiés : les 2 disjonctions (inclusive et exclusive) les 2 conditionnelles (implication et équivalence) et le connecteur d’incompatibilité
- Le raisonnement est évalué en utilisant la procédure de sélection d’une conclusion parmi 3 possibles : une proposition, sa négation ou “on ne peut pas savoir”
Quels ont été les résultats de l’étude de George et Politzer portant sur la performance des sujets sur l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?
- Globalement les réponses logiquement attendues sont fournies par les sujets avec une fréquence entre 21% et 98% ce qui ne permet de trancher ni en faveur ni à l’encontre de la thèse de la logique mentale
- Il semble qu’un certain nombre de schémas logiques puissent relever de la compétence des sujets mais ce n’est pas le cas de tous
La thèse de la logique mentale est réapparue sous une version atténuée avec
La théorie des schémas pragmatiques de Cheng et Holyoak (1985)
Que dit la version atténuée de la logique mentale de Cheng et Holyak ?
Ce n’est pas la connaissance spécifique d’une situation qui constitue le facteur facilitant
mais la possibilité de l’interpréter dans le cadre d’un type de situation sociale comme la permission, l’obligation, l’interdiction etc