Chap 1 Raisonnement Flashcards

1
Q

L’unité de base du raisonnement est

A

La proposition, c’est l’unité minimale de signification

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2
Q

Quelle est la composition d’une proposition simple ?

A
  • un ou plusieurs arguments (les entités dont il est question dans la proposition)
  • un prédicat (ce qui est dit à propos des entités)
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3
Q

De quoi relève la valeur de vérité d’une proposition ?

A

Elle ne relève pas de la logique formelle mais des croyances et des connaissances de l’individu

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4
Q

Comment s’appellent les propositions qui servent de base au raisonnement ?

A

Les prémisses

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5
Q

Qu’est-ce que la prémisse majeure ?

A

Une proposition complexe exprimant, avec un connecteur, la relation entre deux propositions simples

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6
Q

La proposition élaborée à partir des prémisses est

A

La conclusion

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7
Q

L’ensemble formé des propositions par les prémisses et la conclusion est appelé

A

syllogisme = argument

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8
Q

Un argument qui accepte une seule conclusion est

A

Un argument valide vs plusieurs conclusions = argument fallacieux

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9
Q

Quelles sont les règles du raisonnement formel ?

A
  • le principe de clôture des prémisses : l’argument n’est constitué que des propositions explicitement présentées
  • le principe de tiers exclu : la logique classique n’envisage que 2 valeurs de vérité, le vrai et le faux, à l’exclusion de toute autre valeur de vérité
  • le principe de non-contradiction : une proposition ne peut être vraie et fausse à la fois
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10
Q

Quelles sont les méthodes d’étude du raisonnement ?

A
  • la tâche d’évaluation de la conclusion
  • la tâche de production de conclusion
  • la tâche de sélection de conclusion
  • la tâche d’évaluation de la table de vérité
  • la tâche de Wason
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11
Q

En quoi consiste la tâche d’évaluation de la conclusion ?

A

On présente aux sujets deux prémisses et une conclusion et on leur demande si la conclusion suit nécessairement ou non les prémisses
exemple :
“Au salon, il y a Chloé et Daniel, mais pas les deux à la fois”
“Daniel est au salon”
————————–
“Chloé est au salon”

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12
Q

En quoi consiste la tâche de production de conclusion ?

A

On demande aux sujets, à partir de 2 prémisses, de produire la conclusion
Cette procédure est rarement utilisée car on observe un nombre important de réponses incorrectes du point de vue de la logique formelle
exemple :
“ Au salon, il y a Chloé ou Daniel”
“ Daniel est au salon”
———————————————-
“Que pouvez-vous en conclure ?”

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13
Q

En quoi consiste la tâche de sélection de conclusion ?

A

C’est la procédure la plus utilisée avec la tâche d’évaluation de la conclusion
on demande aux sujets de décider laquelle des conclusions proposées est acceptable au regard des prémisses
exemple :
“Au salon, il n’y a pas à la fois Chloé et Daniel”
“Daniel est au salon”
—————————————————————–
* Chloé est au salon
* Chloé n’est pas au salon
* On ne peut pas savoir

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14
Q

En quoi consiste la tâche d’évaluation de la table de vérité ?

A

On présente au sujet la majeure et on lui demande, parmi les 4 couples possibles de propositions simples, lesquels sont compatibles avec la majeure
exemple :
La règle : “Si Chloé est au salon, alors Daniel n’est pas au salon”
Parmi les 4 situations suivantes, quelles sont celles qui respectent la règle ?
* Chloé est au salon et Daniel est au salon
* Chloé est au salon et Daniel n’est pas au salon
* Chloé n’est pas au salon et Daniel est au salon
* Chloé n’est pas au salon et Daniel n’est pas au salon

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15
Q

En quoi consiste la tâche de Wason ?

A

C’est une variante de la tâche d’évaluation de la table de vérité pour étudier les syllogismes conditionnels
on présente au sujet la majeure sous la forme d’une règle, en demandant aux sujets de sélectionner les cas qui permettraient de savoir si la règle a ou non été respectée

exemple :
La règle : “Si une carte comporte une voyelle d’un côté, alors elle comporte un chiffre pair de l’autre côté”

On présentait alors au sujet 4 cartes en leur demandant de retourner les seules cartes nécessaires pour vérifier que la règle a été respectée

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16
Q

Qu’est-ce que le modus ponens ?

A

L’affirmation de l’antécédent

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17
Q

Qu’est-ce que le modus tollens ?

A

La négation du conséquent

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18
Q

Qu’est-ce que le raisonnement démonstratif ?

A

Un raisonnement partant de prémisses réputées vraies pour construire une conclusion dont on cherche à garantir qu’elle ne supporte pas d’alternative

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19
Q

Quelles sont les formes existantes de raisonnement démonstratif ?

A
  • le raisonnement propositionnel

- le raisonnement catégorique

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20
Q

Exemple de modus ponens en langage naturel. S’il pleut alors j’ouvre mon parapluie. Il pleut donc

A

J’ouvre mon parapluie

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21
Q

Exemple de modus tollens en langage naturel. S’il pleut alors j’ouvre mon parapluie. Je n’ouvre pas mon parapluie donc

A

Il ne pleut pas

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22
Q

Exemple de modus tollendo ponens en langage naturel. Le train est à l’heure ou je suis en retard au bureau. Le train n’est pas à l’heure donc

A

Je suis en retard au bureau

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23
Q

Exemple de Elimination en langage naturel. Les pommes sont rouges et les poires sont mûres donc

A

Les pommes sont rouges

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24
Q

Exemple d’Introduction en langage naturel. Le ciel est sans nuage donc

A

Le ciel est sans nuage ou bien il pleut

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25
Q

Exemple d’Addition en langage naturel. Mon voisin est sympathique: mon banquier est riche donc

A

Mon voisin est sympathique et mon banquier est riche

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26
Q

Exemple de double négation en langage naturel. L’étudiant n’a pas échoué à son examen donc

A

L’étudiant a réussi son examen

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27
Q

Exemple de contraposition en langage naturel. Si le suspect est coupable alors il n’a pas d’alibi donc

A

Si le suspect a un alibi alors il n’est pas coupable

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28
Q

Comment a été montré que les sujets ne prennent pas uniquement en compte la logique formelle mais également la référence à la réalité ?

A

Avec deux variantes de la “version formelle” de la tâche de Wason

  • expérience menée par Wason et Shapiro en 1971 avec une règle plus concrète : “Chaque fois que je vais à Manchester, je voyage en voiture”
  • expérience de Wason et Johnson-Laird en 1972 avec une autre version concrète de la règle : “Si une enveloppe est cachetée, alors elle est affranchie à 50 lires”
  • > la sélection des cartes est beaucoup plus pertinente qu’avec la version formelle de la tâche de Wason, résultat attribué au caractère réaliste de la relation entre les termes de la règle
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29
Q

Comment a été montré que les sujets ne prennent pas uniquement en compte la logique formelle et la référence à la réalité mais aussi leurs connaissances ?

A
  • Cox et Griggs ont reproduit la tâche de Wason avec la version de la poste et constaté des résultats différents suivant les pays où cette règle a effectivement existé et ceux où elle n’a jamais existé.
  • ils recommencent l’expérience en choisissant une règle familière à leurs sujets : “si quelqu’un boit de la bière, alors cette personne doit avoir plus de dix-neuf ans”, ils observent une amélioration massive
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30
Q

On voit que les humains n’utilisent pas strictement le raisonnement formel car ils utilisent également la référence à la réalité, leurs connaissances, mais également

A

Ils interprètent les prémisses : en effet l’un des présupposés de la logique formelle est que le raisonnement s’appuie sur des règles de raisonnement indépendantes de son contenu mais les prémisses sont exprimés à l’aide du langage.

Or il n’est pas tenu compte de l’interprétation du contenu des prémisses et de la variabilité possible des équivalents langagiers des connecteurs

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31
Q

Quelles différences pouvons-nous observer entre logique formelle et raisonnement humain ?

A
  • l’interprétation des connecteurs : monosémiques dans la logique formelle vs polysémique dans le raisonnement humain
  • le contenu des propositions : sémantiquement vide dans le cas de la logique formelle, sémantiquement très riches et renvoyant à de nombreuses connaissances associée dans le raisonnement humain
  • les 2 principes fondamentaux de la logique formelle que sont le principe de clôture des prémisses et le principe du tiers exclus ne sont pas toujours respectés dans le raisonnement humain puisque l’on recourt à des prémisses supplémentaires issues de nos connaissances
  • la finalité du raisonnement : dans la logique formelle il s’agit de s’assurer de l’absence de conclusion alternative quitte à créer des paradoxes ou des conclusions sémantiquement absurdes, alors que dans le raisonnement humain nous cherchons à construire de nouvelles connaissances, conformes avec nos connaissances et le monde qui nous entoure ce qui peut nous amener à accepter une conclusion non valide par ex
  • l’impact des principes conversationnels : le raisonnement humain s’inscrit dans des activités finalisées, càd orientées vers un but, les situations de raisonnement s’inscrivant dans un contexte de communication alors qu’il n’est pas pris en compte dans la logique formelle
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32
Q

Qu’est-ce que la thèse de la logique mentale ?

A

Une approche considérant que la table de vérité et les règles de déduction de la logique formelle font bien partie des compétences des sujets non spécialistes de la logique, cf Braine et Rips

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33
Q

Quels arguments viennent étayer la thèse de la logique mentale ?

A
  • Braine, Reiser et Rumain (1984) ont montré que les raisonnements directs, mettant en œuvre l’application d’une seule règle, sont réalisés pratiquement sans erreur par les adultes
  • les modèles de la logique mentale permettent de prédire la difficulté des problèmes en fonction de la complexité du schéma ou du nombre d’inférences nécessaires
  • il semble que ces règles soient acquises précocement accréditant l’idée qu’elles constituent des habiletés élémentaires
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34
Q

Quelles sont les critiques à l’égard de la thèse de la logique mentale ?

A
  • Ces modèles sont incapables de rendre compte des effets du contenu sémantique
  • Certains schémas élémentaires comme le modus ponens ne sont pas appliqués dans certains contextes alors qu’ils sont supposés être automatiques
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35
Q

A qui doit-on une étude portant sur la performance des sujets pour l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?

A

George et Politzer

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36
Q

Quelle est l’étude de George et Politzer portant sur la performance des sujets sur l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?

A
  • Les arguments sont construits en utilisant une même majeure pour chacun des connecteurs et en faisant varier la mineure par affirmation ou négation de la proposition principale
  • Ils obtiennent ainsi 4 paires de prémisses pour chaque argument
  • 5 connecteurs ont été étudiés : les 2 disjonctions (inclusive et exclusive) les 2 conditionnelles (implication et équivalence) et le connecteur d’incompatibilité
  • Le raisonnement est évalué en utilisant la procédure de sélection d’une conclusion parmi 3 possibles : une proposition, sa négation ou “on ne peut pas savoir”
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37
Q

Quels ont été les résultats de l’étude de George et Politzer portant sur la performance des sujets sur l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?

A
  • Globalement les réponses logiquement attendues sont fournies par les sujets avec une fréquence entre 21% et 98% ce qui ne permet de trancher ni en faveur ni à l’encontre de la thèse de la logique mentale
  • Il semble qu’un certain nombre de schémas logiques puissent relever de la compétence des sujets mais ce n’est pas le cas de tous
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38
Q

La thèse de la logique mentale est réapparue sous une version atténuée avec

A

La théorie des schémas pragmatiques de Cheng et Holyoak (1985)

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39
Q

Que dit la version atténuée de la thèse de la logique mentale qu’est la théorie des schémas pragmatiques de Cheng et Holyoak (1985) ?

A

Ce n’est pas la connaissance spécifique d’une situation qui constitue le facteur facilitant

mais la possibilité de l’interpréter dans le cadre d’un type de situation sociale comme la permission, l’obligation, l’interdiction etc

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40
Q

Selon Cheng et Holyoak, les sujets possèderaient des règles de raisonnement générales pour chaque type de situation, comment appellent-ils ces règles ?

A

Des schémas pragmatiques de raisonnement

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41
Q

Quelles sont les critiques de la théorie des schémas pragmatiques de Cheng et Holyoak (1985) ?

A
  • Elle n’a été développée que pour 2 types de schémas : la permission et l’obligation
  • Les conditions de déclenchement des schémas ne sont pas précisées dans la théorie et semblent dépendre du point de vue adopté sur la situation, ex point de vue sur une réduction conditionnée à un achat de 10000F suivant qu’on est client ou directeur
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42
Q

Qui a proposé une application de la théorie des modèles mentaux au raisonnement propositionnel ?

A

Johnson-Laird et Byrne 1991

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43
Q

Qu’est-ce que la thèse de la logique mentale ?

A

Une approche considérant que la table de vérité et les règles de déduction de la logique formelle font bien partie des compétences des sujets non spécialistes de la logique, cf Braine et Rips

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44
Q

Quels arguments viennent étayer la thèse de la logique mentale ?

A
  • Braine, Reiser et Rumain (1984) ont montré que les raisonnements directs, mettant en œuvre l’application d’une seule règle, sont réalisés pratiquement sans erreur par les adultes
  • les modèles de la logique mentale permettent de prédire la difficulté des problèmes en fonction de la complexité du schéma ou du nombre d’inférences nécessaires
  • il semble que ces règles soient acquises précocement accréditant l’idée qu’elles constituent des habiletés élémentaires
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45
Q

Quelles sont les critiques à l’égard de la thèse de la logique mentale ?

A
  • Ces modèles sont incapables de rendre compte des effets du contenu sémantique
  • Certains schémas élémentaires comme le modus ponens ne sont pas appliqués dans certains contextes alors qu’ils sont supposés être automatiques
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46
Q

A qui doit-on une étude portant sur la performance des sujets pour l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?

A

George et Politzer

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47
Q

Quelle est l’étude de George et Politzer portant sur la performance des sujets sur l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?

A
  • Les arguments sont construits en utilisant une même majeure pour chacun des connecteurs et en faisant varier la mineure par affirmation ou négation de la proposition principale
  • Ils obtiennent ainsi 4 paires de prémisses pour chaque argument
  • 5 connecteurs ont été étudiés : les 2 disjonctions (inclusive et exclusive) les 2 conditionnelles (implication et équivalence) et le connecteur d’incompatibilité
  • Le raisonnement est évalué en utilisant la procédure de sélection d’une conclusion parmi 3 possibles : une proposition, sa négation ou “on ne peut pas savoir”
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48
Q

Quels ont été les résultats de l’étude de George et Politzer portant sur la performance des sujets sur l’ensemble des connecteurs logiques excepté la conjonction ?

A
  • Globalement les réponses logiquement attendues sont fournies par les sujets avec une fréquence entre 21% et 98% ce qui ne permet de trancher ni en faveur ni à l’encontre de la thèse de la logique mentale
  • Il semble qu’un certain nombre de schémas logiques puissent relever de la compétence des sujets mais ce n’est pas le cas de tous
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49
Q

La thèse de la logique mentale est réapparue sous une version atténuée avec

A

La théorie des schémas pragmatiques de Cheng et Holyoak (1985)

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50
Q

Que dit la version atténuée de la logique mentale de Cheng et Holyak ?

A

Ce n’est pas la connaissance spécifique d’une situation qui constitue le facteur facilitant
mais la possibilité de l’interpréter dans le cadre d’un type de situation sociale comme la permission, l’obligation, l’interdiction etc

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51
Q

Selon Cheng et Holyoak, les sujets possèderaient des règles de raisonnement générales pour chaque type de situation, comment appellent-ils ces règles ?

A

Des schémas pragmatiques de raisonnement

52
Q

Qui a proposé une application de la théorie des modèles mentaux au raisonnement propositionnel ?

A

Johnson-Laird et Byrne 1991

53
Q

Dans le raisonnement catégorique, les propositions ont toutes quelle forme ?

A

S est P
où S est le sujet et P le prédicat c’est à dire une propriété attribuée à l’entité
la verbe être constitue la copule

54
Q

Les propositions catégoriques sont caractérisées par 2 critères qui donnent 4 sortes de propositions, lesquelles ?

A
  • leur qualité : affirmative ou négative
  • leur quantité : particulière ou universelle
  • > universelle affirmative
  • > universelle négative
  • > particulière affirmative
  • > particulière négative
55
Q

Qu’est-ce que le carré des oppositions d’Aristote ?

A

Les relations entre les propositions dans le raisonnement catégorique :

  • la relation de subalterne (la vérité de l’universelle entraine la vérité de la particulière de même qualité)
  • la relation de contraires (lorsque 2 propositions ne peuvent pas être vraies ensemble)
  • la relation de subcontraires (lorsque 2 propositions ne peuvent pas être fausses ensemble)
  • la relation de contradiction (la vérité de l’une implique la fausseté de l’autre et inversement)
56
Q

Pour résoudre les syllogismes catégoriques, les sujets seraient influencés par des critères logiquement non pertinents ce sont

A

Les biais de raisonnement

57
Q

Quels sont les les 3 types de biais classiquement décrits concernant le raisonnement catégorique ?

A
  • l’effet figural
  • le biais d’atmosphère
  • le biais de croyance
58
Q

Qu’est-ce que l’effet figural ?

A

Dans une tâche de production de conclusion
on constate que l’ordre de présentation affecte la conclusion et le temps
car
dans le premier cas l’intégration se fait au cours de la lecture alors que dans le second cas il faut prendre le temps de relier les connections

MP + SM -> SP est plus long que PM + MS -> PS

59
Q

Qu’est-ce que le biais d’atmosphère ?

A

Une nette préférence à choisir ou à produire une conclusion négative en E ou O lorsqu’au moins une des prémisses est négative
et
à choisir ou produire une conclusion particulière (en I ou O) lorsqu’au moins une des prémisses est particulière

60
Q

A : affirmation universelle

A

Tous les S sont P

61
Q

E : universelle négative

A

Aucun S n’est P

62
Q

I : particulière affirmative

A

Quelques S sont P

63
Q

O : négation particulière

A

Quelques S ne sont pas P

64
Q

Qui a mis en évidence le biais d’atmosphère ?

A

Woodworth et Sells 1935

65
Q

Qu’est-ce que le biais de croyance ?

A

A partir de 3 exemples fallacieux, on voit que lorsque la conclusion est conforme aux connaissances elle est bien plus acceptable que lorsqu’on doit raisonner sur des catégories inconnues ou lorsque la conclusion contredit nos connaissances

66
Q

Quelles sont les différentes théories du raisonnement catégorique abordées dans ce cours ?

A
  • la théorie des modèles mentaux, Johnson-Laird 1983
  • la logique mentale
  • l’approche pragmatique
67
Q

Qu’est-ce que la théorie des modèles mentaux ?

A

La résolution d’un syllogisme se déroule en 3 étapes :
- interprétation des prémisses
- enrichissement de la première prémisse à l’aide des éléments issus de la compréhension de la 2e
- élaboration d’une conclusion en supprimant le moyen terme de la représentation
+ une étape de recherche de contre-exemple pour vérifier la conclusion

68
Q

Qu’est-ce que l’approche de la logique mentale ?

A

Considère qu’il existe chez les sujets des règles syntaxiques dont l’enchainement permet de rendre compte de la production ou de l’évaluation de la conclusion.

Ils réécrivent les énoncés quantifiés en énoncés propositionnels

Mais les expériences donnent des résultats mitigés

69
Q

Qu’est-ce que l’approche pragmatique ?

A

Repose sur les lois pragmatiques qui gouvernent les échanges conversationnels décrites par Grice (1975).

L’intérêt ne réside pas dans leur respect mais au contraire dans leur violation car cela permet de comprendre l’implicite

70
Q

Quelles sont les 4 lois pragmatiques de Grice 1975 ?

A
  • Maxime de quantité : soyez aussi informatif que nécessaire, mais pas plus
  • Maxime de qualité : ne dites que ce que vous savez vrai
  • Maxime de relation : soyez pertinent
  • Maxime de manière : soyez bref et précis, évitez les expressions obscures ou ambigües
71
Q

En logique formelle, une proposition est

A

Une unité de signification vraie ou fausse

72
Q

Associez le schéma de déduction et l’exemple qui lui correspond

Si le suspect est coupable, alors il n’a pas d’alibi donc si le suspect a un alibi alors il n’est pas coupable

A

Contraposition

73
Q

Associez le schéma de déduction et l’exemple qui lui correspond

Les pommes sont rouges et les poires sont mûres donc les pommes sont rouges

A

Elimination

74
Q

Associez le schéma de déduction et l’exemple qui lui correspond

S’il pleut alors j’ouvre mon parapluie. Je n’ouvre pas mon parapluie donc il ne pleut pas

A

Modus Tollens

75
Q

Associez le schéma de déduction et l’exemple qui lui correspond

Le train est à l’heure ou je suis en retard au bureau; le train n’est pas à l’heure donc je suis en retard au bureau

A

Modus tollendo ponens

76
Q

Qu’est-ce que le modus tollendo ponens ?

A

Négation d’une des parties de l’exclusion (ça ou ça)

77
Q

Qu’est-ce que l’implication ?

A

= conditionnel

p=>q qui se lit “si p alors q”

78
Q

Dans l’implication, quel argument est le plus facile ?

A

Le modus ponens

79
Q

Qui a étudié de manière systématique le raisonnement conditionnel dans une tâche d’évaluation de la conclusion ?

A

Rips et Marcus (1977)

80
Q

Pour quelle(s) raison(s) l’interprétation des connecteurs de la logique formelle est-elle source de difficulté dans le raisonnement humain

A
  • Ils ne font pas référence à la réalité

- Ils sont monosémiques

81
Q

On appelle biais de décidabilité

A

Des réponses non conformes à la logique plus fréquentes lorsque la conclusion est fallacieuse.

82
Q

Selon la théorie des modèles mentaux de Johnson-Laird et Byrne (1991), le raisonnement se fonde sur la manipulation de …

A

représentations mentales analogues au monde réel

83
Q

Dans le carré d’Aristote, à quelles relations correspondent les paires de quantificateurs suivantes
Tous les M sont P & Quelques M sont P

A

Subalterne

84
Q

Dans le carré d’Aristote, à quelles relations correspondent les paires de quantificateurs suivantes
Quelques M sont P & Quelques M ne sont pas P

A

Subcontraire

85
Q

Dans le carré d’Aristote, à quelles relations correspondent les paires de quantificateurs suivantes
Tous les M sont P & Quelques M se sont pas P

A

Contradictoire

86
Q

Dans le carré d’Aristote, à quelles relations correspondent les paires de quantificateurs suivantes
Tous les M sont P & Aucun M n’est P

A

Contraire

87
Q

Dans le carré d’Aristote, la relation de contraires exprime quoi ?

A

Le fait que deux propositions ne peuvent pas être vraies ensemble
Donc la vérité de l’une entraîne la fausseté de l’autre mais la fausseté de l’une n’entraîne pas la fausseté de l’autre

88
Q

Dans le carré d’Aristote, la relation “contradictoires” exprime quoi ?

A

Les deux propositions ne peuvent pas avoir la même valeur de vérité. La vérité d’une proposition implique la fausseté de l’autre et inversement

89
Q

Selon le modèle des schémas pragmatiques de Chen et Holyoak (1985), le schéma de permission comprendrait 4 règles, lesquelles ?

A
  • Règle 1 : si on veut accomplir l’action A, alors la condition C doit être remplie
  • Règle 2 : si on veut accomplir l’action A, alors la condition C n’a pas besoin d’être remplie
  • Règle 3 : Si la condition C est remplie, alors l’action A peut être accomplie
  • Règle 4 : Si la condition C n’est pas remplie, alors l’action A ne doit pas être accomplie
90
Q

On appelle biais d’atmosphère

A

Des réponses non conformes à la logique plus fréquentes lorsque une des prémisses est négative.

91
Q

Biais de négativité

A

Performance moindre avec une mineure négative

92
Q

Biais de croyance

A

Conclusion dépendante de la compatibilité avec les connaissances du sujet

93
Q

Biais d’atmosphère

A

Forme de la conclusion dépendante de la forme des prémisses.

94
Q

Quelle est la théorie de Braine (1998)

A

La théorie de la logique mentale

95
Q

Quelle est la théorie de Cheng et Holyak (1985)

A

La théorie des schémas pragmatiques

96
Q

Quelle est la théorie de Johnson-Laird et Byrne (1991)

A

La théorie des modèles mentaux

97
Q

Dans le raisonnement syllogistique, qu’appelle-t-on figure ?

A

Les syllogismes formés en combinant l’ordre dans lequel les termes sont présentés dans les prémisses.

98
Q

Qu’appelle-t-on biais de croyance ?

A

L’acceptation d’une conclusion invalide, mais crédible.

99
Q

Selon la théorie des modèles mentaux, la difficulté de raisonnement est lié à

A

Au nombre de représentations mentales des prémisses qu’on doit construire pour aboutir à la conclusion.

100
Q

Qui est à l’origine de la théorie de la logique mentale ?

A

Braine 1998

101
Q

Qui est à l’origine de la théorie des modèles mentaux ?

A

Johnson-Laird et Byrne 1991

102
Q

Qui est à l’origine de la théorie des schémas pragmatiques ?

A

Cheng et Holyoak 1985

103
Q

un argument =

A

Un syllogisme

104
Q

Dans un raisonnement déductif, la vérité des prémisses garantit

A

La vérité de la conclusion

105
Q

Dans l’implication, lequel de ces arguments est le plus facile pour les individus ?

A

Modus Ponens

106
Q

Combien y a-t-il de figures syllogistiques ?

A

4

107
Q

Qu’est-ce que la méthode de calibration des probabilités ?

A

C’est l’ajustement des probabilités subjectives aux probabilités objectives

108
Q

Qu’est-ce que la tâche de Wason (réponse détaillée) ?

A

La tâche de Wason est une variante de la tâche d’évaluation de la table de vérité permettant d’étudier les syllogismes conditionnels. Elle consiste à énoncer aux sujets une règle comme:

“Si une carte a une voyelle d’un côté, alors elle a un chiffre pair de l’autre côté”

et à présenter quatre cartes représentant les quatre prémisses mineures qu’il est possible d’associer à cette proposition conditionnelle en leur demandant de retourner les seules cartes nécessaires pour décider si la règle est respectée.

109
Q

Que la tâche de Wason permet-elle de démontrer d’un point de vue psychologique ?

A

D’un point de vue logique, cette règle est une implication. On s’attend donc à ce que les sujets retournent la voyelle qui correspond au modus ponens et le chiffre impair qui correspond au modus tollens.

Les résultats observés par Wason (1968) montrent que les sujets choisissent les cartes logiquement pertinentes dans à peine 10% des cas, préférant retourner la seule voyelle ou la voyelle et le chiffre pair. Pour expliquer ces résultats, plusieurs hypothèses ont été avancées :

  • la référence à la réalité : les résultats seraient dus au caractère artificiel de la règle.
  • la performance dépendrait des connaissances des sujets sur la règle. Ces résultats remettent en cause la thèse de la logique mentale et crédibilisent davantage la plausibilité psychologique des schémas pragmatiques.
110
Q

Dans les syllogismes conditionnels, le raisonnement est-il influencé par la validité de l’argument ? Justifiez votre réponse

A

Dans un syllogisme conditionnel, la majeure est une proposition complexe construite avec le connecteur de l’implication ou de l’équivalence. La mineure est une des propositions simples qui composent la majeure, l’antécédent ou le conséquent, posée soit comme vraie soit comme fausse. Il y a donc quatre arguments possibles mais seulement deux sont valides dans une interprétation de la majeure au sens de l’implication.

  • Modus ponens = affirmation de l’antécédent p => q ; p … q Argument valide
  • Affirmation du conséquent p => q ; q … PCV = pas de conclusion valide
  • Négation de l’antécédent p => q ; ¬p … PCV = pas de conclusion valide
  • Modus tollens = négation du conséquent p => q ; ¬p … ¬q Argument valide

Rips et Marcus (1977) ont étudié cette forme de raisonnement dans une tâche d’évaluation de la conclusion en constituant les huit syllogismes possibles en combinant les deux propositions simples et les deux valeurs de vérité pour la mineure et la conclusion. Les arguments été exprimés en langage naturel et les sujets devaient choisir si la conclusion présentée était “toujours vraie”, “jamais vraie” ou “parfois vraie”.

Les résultats montrent qu’il y a une réussite parfaite pour les syllogismes en modus ponens. En revanche, le caractère fallacieux des syllogismes en affirmation du conséquent et négation de l’antécédent n’est reconnu que par à peine 8 sujets sur 10. Ce résultat peut s’expliquer par une interprétation de la majeure en équivalence du fait d’une possible ambiguïté du langage naturel. Enfin dans le cas du modus tollens, les résultats sont encore moins bons malgré la validité de l’argument et semblent varier en fonction du caractère affirmatif ou négatif de l’antécédent.

Le raisonnement humain n’est donc que partiellement influencé par la validité de l’argument (l’interprétation de la prémisse majeure et le caractère affirmatif ou négatif de l’antécédent jouent un rôle). D’autres études ont mis à jour certains facteurs déterminants dans le raisonnement humain, comme, entre autres, l’interprétation des connecteurs, la référence à la réalité et les connaissances des sujets.

111
Q

Rappelez ce qu’est l’affirmation du conséquent dans l’implication. Cet argument est-il valide ?

A

L’affirmation du conséquent est un syllogisme conditionnel dans lequel la majeure est une proposition complexe construite avec le connecteur de l’implication, correspondant à une expression de type “Si… alors…” articulant une première proposition, l’antécédent, avec une seconde, le conséquent. Dans ce syllogisme, la mineure est la seconde proposition simple de la majeure, le conséquent, posée comme vraie (affirmation).

Cet argument, qui par convention peut se noter: p=>q; q … PCV (Pas de Conclusion Valide), n’est pas valide.

Exemple: S’il pleut, alors je porte des bottes. Je porte des bottes. On ne peut pas conclure que oui ou non il pleut. Je peux porter des bottes même s’il ne pleut pas.

112
Q

En quoi le contenu des prémisses influence-t-il le raisonnement déductif ?

A

Dans le cas de la logique formelle, le contenu des propositions est sémantiquement vide. Le raisonnement est construit sur des propositions quelconques et la validité des arguments repose uniquement sur leur forme et non sur leur contenu. Dans le raisonnement humain, au contraire, les propositions sont sémantiquement très riches et renvoient à de nombreuses connaissances associées qui influencent l’acceptabilité des conclusions.

Wason et Shapiro (1971) ont montré que les sujets réussissaient mieux la tâche de Wason lorsqu’ils raisonnaient sur des situations réelles plutôt que sur des situations artificielles très formelles. Wason et Johnson-Laird (1972) ont eux aussi mis en évidence l’influence du caractère réaliste de la situation.

Aussi Cox et Griggs (1982) ont complété ces constats en montrant qu’au delà du caractère réaliste, l’influence sur le raisonnement été lié à l’expérience passée de la règle constituée par les prémisses.

Enfin, du fait que les prémisses sont exprimées à l’aide du langage, leurs interprétations peuvent influencer le raisonnement. Les connecteurs ont un sens plus restreints que dans le langage. Ainsi peu d’énoncé sont véri-fonctionnels, c’est-à-dire qui peuvent se traduire en logique formelle sans ambiguïté. Le contenu des prémisses peut également être problématique: soit parce qu’il réfère à des propositions manifestement fausses, soit parce que la relation entre les propositions n’est manifestement pas informative, soit parce que l’énoncé conduit à rendre la déduction indécidable

113
Q

Quels sont les apports et les limites de l’approche de la logique mentale du raisonnement propositionnel ?

A

Selon l’approche de la logique mentale appliquée au raisonnement propositionnel, les sujets possèderaient de manière innée un certain nombre de règles formelles sur lesquelles ils fonderaient leur raisonnement.

Braine (1990) et Rips (1983, 1994) ont chacun proposé des modèles fournissant une liste de règles d’inférence, supposées être universelles et se déclenchant automatiquement lorsque le contenu des prémisses peut être apparié avec les prémisses d’une de ces règles. Ces modèles distinguent le raisonnement direct, par application d’une seule des règles, et le raisonnement indirect, nécessitant la production de conclusions intermédiaires servant de prémisses aux inférences suivantes.

Braine, Reiser et Ruman (1984) ont montré que les raisonnements directs étaient réalisés sans erreur par les adultes. Ces modèles permettent de prédire la difficulté d’un problème et donc la fréquence d’erreur en fonction de la complexité du schéma et du nombre d’inférences nécessaires. De plus, ces règles semblent être acquises précocement, accréditant l’idée qu’elles seraient des habilités élémentaires.

En revanche, ces modèles ne rendent pas compte des effets du contenu thématique puisque seule la forme de la prémisse active son application. Aussi, il a été montré (Byrne, 1989) que des schémas élémentaires tels que le Modus Ponens ne sont pas appliqués dans certains contextes alors qu’ils sont supposés être automatiques.

114
Q

Quels sont les apports et les limites de la théorie des schémas pragmatiques ?

A

Cheng et Holyoak (1985) ont défendu l’idée que ce ne serait pas la connaissance spécifique d’une situation qui constitue le facteur facilitant dans le raisonnement propositionnel mais la possibilité de l’interpréter comme un type de situation sociale comme la permission, l’obligation, l’interdiction, etc.

Les sujets possèderaient des “schémas pragmatiques de raisonnement”, règles de raisonnement générales associées à chaque type de situation et qui précisent les conditions à satisfaire pour réaliser une action.

Ces auteurs ont montré que la justification de la règle, qu’elle soit fournie dans la situation ou qu’elle fasse partie des connaissances du sujet, permettrait le déclenchement du schéma pragmatique (de permission, pour l’expérience en question). Aussi en étudiant des situations sans référence à des situations spécifiques, ils ont montré l’existence de schéma abstrait de permission.

Cependant cette théorie n’a été développée que pour deux types schémas: la permission et l’obligation. Aussi les conditions de déclenchement des schémas ne sont pas précisées dans la théorie et semblent dépendre du point de vue adoptée sur la situation.

115
Q

Quels sont les apports et les limites de la théorie des modèles mentaux appliquée au raisonnement conditionnel ?

A

Cette approche postule des mécanismes de raisonnement s’appuyant sur une représentation sémantique des prémisses et non un traitement syntaxique de celle-ci. Les sujets construiraient des modèles, représentations des différents cas possibles. Les modèles construits se limitent aux informations nécessaires pour l’interprétation des prémisses, ce qui n’épuise pas tous les modèles possibles. Cette incomplétude des modèles construits permet de rendre compte de la variabilité des interprétations et des erreurs.

Ainsi la difficulté serait liée au nombre de modèles à construire pour faire une déduction et les conclusions erronées correspondraient à des modèles mentaux compatibles avec les prémisses. Cette approche, dérivable à partir d’autres théories, présente cependant l’intérêt de faire l’économie de l’hypothèse de règles formelles sans pour autant renoncer à rendre compte d’une certaine rationalité des individus.

Cette théorie présente une valeur heuristique indéniable et un pouvoir explicatif important, ce qui lui permet d’être appliquée à d’autres domaines, tels que le raisonnement relationnel probabiliste ou causal.

116
Q

Quels sont les biais de raisonnement observés dans la résolution des syllogismes catégoriques ?

A

Les biais de raisonnement correspondent à l’influence des sujets par des critères logiquement non pertinents. Ce type de stratégie erronée sera privilégié au regard d’une autre purement logique. Evans, en 2011, indique que les biais de raisonnement se produisent lorsque la majorité des personnes interrogées échoue à donner la bonne réponse à un problème logique et fournit la même réponse : il s’agit donc d’une erreur massive de raisonnement.

3 types de biais influenceraient les syllogismes catégoriques

  • L’effet figural : Effet qui affecte la réponse et le temps de réponse car l’identification du MT serait plus facile dans certaines figures, qui permettraient de mieux suivre l’ordre de lecture
  • Le biais d’atmosphère : nette préférence à choisir ou produire une conclusion négative si au moins une des prémisses est négative et à choisir ou produire une conclusion particulière lorsqu’au moins une des prémisses est particulière. Ceci est du à l’influence des caractéristiques linguistiques des propositions négatives, et la prépondérance du particulier sur l’universel.
  • Le biais de croyance : Si la conclusion est conforme aux connaissances sémantiques des sujets, alors elle en devient plus acceptable. Elle peut être mis en évidence à l’aide de syllogismes pièges
117
Q

Rappelez ce que sont les inférences immédiates dans les syllogismes catégoriques. Quelles sont les performances observées en général sur ce type de raisonnement ?

A

Dans les syllogismes catégoriques, les propositions sont des énoncés affirmant quelque chose à propos d’un membre d’une catégorie ou à propos d’une catégorie à partir d’un de ces membres.

Il existe quatre sortes de propositions catégoriques:

A - universelle affirmative - Tous les S sont P.
E - universelle négative - Aucun S n'est P.
I - particulière affirmative - Quelques S sont P.
O - particulière négative - Quelques S ne sont pas P.

Ces propositions entretiennent des relations entre elles permettant de faire des inférences immédiates, c’est-à-dire de déduire une nouvelle proposition à partir d’une seule prémisse (Carré des oppositions d’Aristote).

Les performances observées sur ce type de raisonnement varient en fonction de la relation servant à l’inférence.
- Les inférences sont bien réussies dans les cas des relations contraire et contradictoire.

  • La relation contraire se situe entre les propositions A et E et exprime le fait que A et E ne peuvent pas être vraies ensemble.
  • Les relations contradictoires se situent entre A et O et entre E et I et expriment que ces propositions ne peuvent pas avoir la même valeur de vérité.
  • Concernant les énoncés subcontraires, portant sur le fait que I et O ne peuvent pas être fausses ensemble, les résultats de réussite varient entre 65% et 94%.
  • En revanche pour les énoncés subalternes, les résultats varient fortement. Les relations subalternes se situent entre A et I et entre E et O et expriment que la vérité d’une universelle implique la vérité de la particulière de la même qualité. S’il est expliqué au sujet que “quelques” signifie aussi “éventuellement tous”, le taux de réponses correctes varie entre 63% et 80%. En revanche, si rien n’est précisé concernant l’interprétation de la particulière, le résultat chute entre 8% et 21%.
118
Q

Rappelez ce que sont les figures syllogistiques. Sont-elles toutes également réussies par les individus ?

A

Les figures syllogistiques sont des syllogismes catégoriques à 2 prémisses articulant 3 classes: un sujet (S), un prédicat (P) et un moyen terme (M), et dont l’ordre au sein des prémisses détermine des configurations appelées figures.

La prémisse majeure énonce une relation entre P et M et la prémisse mineure entre M et S. La conclusion porte sur la relation entre S et P dans un ordre fixe. Ainsi il existe quatre figures syllogistiques:
Figure 1 Figure 2 Figure 3 Figure 4
Prémisse majeure MP PM MP PM
Prémisse mineure SM SM MS MS
Conclusion SP SP SP SP

En combinant les quatre quantificateurs A, E, I et O sur les 2 prémisses et la conclusion, sur les quatre figures, on démontre qu’il existe 256 (4*23) syllogismes possibles mais dont seulement 24 sont valides.

La performance, évaluée généralement par une procédure de sélection de conclusion ou de production de conclusion montre une forte variabilité que le syllogisme soit valide ou non. Par exemple, la figure 2 en AO qui conduit à une conclusion en O présente un résultat de 43%. Alors que la figure 4 en EA qui conduit à une conclusion en O présente un résultat de 2% seulement. Ces résultats s’expliquent aujourd’hui par l’existence de biais de raisonnement et de critères pragmatiques influençant l’interprétation des prémisses et leurs quantificateurs

119
Q

Expliquez ce qu’on entend par implicitation. En quoi cette notion permet-elle d’éclairer l’étude du raisonnement propositionnel ?

A

Le raisonnement humain s’inscrit dans une situation de communication dans laquelle le langage est le média et est gouverné par des règles conversationnelles nous permettant de comprendre l’implicite. Selon Grice (1975), l’échange conversationnel est régi par des “maximes de la conversation” que chaque interlocuteur est supposé respecter (principe de coopération):

  • Maxime de quantité: “Soyez aussi informatif que nécessaire, mais pas plus.”
  • Maxime de qualité: “Ne dites que ce que vous savez vrai.”
  • Maxime de relation: “Soyez pertinent.”
  • Maxime de manière: “Soyez bref et précis, évitez les expressions obscures ou ambigües.”

Ce sont sur les violations de ces maximes que sont fondés les mécanismes d’implicitation. Par exemple dans la proposition “Si Pierre a son bac, alors Marie fait une fête”, le respect des maximes implique que si Marie peut faire une fête indépendamment de l’obtention du bac de Pierre, alors cela aurait été dit. Ainsi, on peut déduire implicitement que si Pierre n’a pas son bac, alors Marie ne fait pas de fête, ce qui est fallacieux au sens de la logique formelle. De façon plus générale, si le vocabulaire utilisé dans la proposition fait partie d’unité lexicale pouvant être ordonné (nombre, adverbe de quantité, adjectif de manière …), le respect de ces maximes permet de déduire implicitement d’autres propositions, fausses au sens du raisonnement purement formel.

Exemple:

  • J’ai un peu de carotte –> Permet de déduire: Je n’ai pas beaucoup de carotte.
  • C’est un bon élève –> Permet de déduire: Ce n’est pas un excellent élève.
  • Quelques boîtes sont vides –> Permet de déduire: Toutes les boîtes ne sont pas vides.
120
Q

Quels sont les apports et les limites de l’approche pragmatique de la résolution des syllogismes catégoriques ?

A

L’approche pragmatique stipule que pour produire ou sélectionner une conclusion, les sujets s’appuient sur une interprétation des prémisses et de leur connecteur. Du point de vue de la logique, plusieurs interprétations sont parfois possibles pour les quantificateurs (relations du carré d’Aristote). Or du fait de la polysémie des quantificateurs, certaines interprétations sont plus ou moins évidentes.

Par exemple:

  • Dans une relation d’égalité, l’interprétation “Tous les A sont B” est évidente.
  • Dans l’inclusion de B dans A, l’interprétation de “Quelques A ne sont pas B” devient plus compliquée.
  • Dans l’égalité, l’interprétation de “Quelques A sont B” et dans la disjonction, l’interprétation de “Quelques A ne sont pas B” paraissent abusives et sont systématiquement rejetées.

Pour expliquer ces écarts entre le raisonnement humain et la logique formelle, Grice (1975) postule un principe de coopération dans lequel le locuteur doit respecter des maximes de la conversion:

  • Maxime de quantité: “Soyez aussi informatif que nécessaire, mais pas plus.”
  • Maxime de qualité: “Ne dites que ce que vous savez vrai.”
  • Maxime de relation: “Soyez pertinent.”
  • Maxime de manière: “Soyez bref et précis, évites les expressions obscures et ambigües.”

Ce sont sur les violations de ces maximes que sont fondées les mécanismes d’implicitation. Par exemple, dire “J’ai deux voitures” laisse déduire que je n’en ai pas trois. Et pourtant cela n’est pas fallacieux du point de vue de la logique formelle. Plus spécifiquement aux syllogismes catégoriques, la relation de subalternation n’est pas reconnue par le sujet car selon la maxime de quantité “certains” est en contradiction avec “tous”, contrairement au point de vue de la logique formelle.

121
Q

Quels sont les apports et les limites de la théorie des modèles mentaux dans la résolution des syllogismes catégoriques ?

A

La théorie des modèles mentaux présente l’avantage de pouvoir s’étendre au raisonnement propositionnel et au raisonnement relationnel. Dans un premier temps, les prémisses sont interprétées à l’aide d’un modèle mental. Dans le cas des syllogismes catégoriques, il s’agit de se représenter un ensemble d’individus compatibles avec la prémisse. Puis la représentation de la première prémisse est enrichie à l’aide des éléments issus de la compréhension de la seconde. La conclusion est élaborée en supprimant le moyen terme de la représentation. Enfin une recherche de contre exemples permet de vérifier la conclusion.

Cette théorie permet de prédire la difficulté d’un argument en fonction du nombre de modèles nécessaires pour parvenir à une conclusion valide, mais aussi de fournir une explication sur la préférence dans l’ordre des éléments de la conclusion. Aussi cette théorie atteste de la difficulté des sujets face à des illusions cognitives lorsqu’ils sont dans l’impossibilité de percevoir la contradiction entre les prémisses.

En revanche cette théorie rencontre des difficultés à rendre compte de certains biais. Par exemple, concernant l’évaluation de la crédibilité, cette théorie postule qu’elle est réalisée juste après l’élaboration de la conclusion, annulant la recherche de modèles alternatifs si la conclusion est jugée crédible. Or si tel était le cas, la crédibilité devrait avoir un plus fort impact sur des syllogismes simples nécessitant la construction d’un seul modèle que sur ceux nécessitant plusieurs modèles. Cela n’a pas pu être confirmé expérimentalement.

De plus, Ford (1995) questionne cette théorie sur deux aspects: la comptage des modèles mentaux nécessaires à la résolution d’un syllogismes varierait en fonction du point de vue adapté et les sujets auraient une plus grande propension à produire une conclusion à partir d’un quantificateur d’une des prémisses ainsi qu’à utiliser l’ordre des termes S et P d’une des prémisses. Or ces deux aspects sont difficilement discriminables expérimentalement ce qui ne permet pas de les démontrer.

Enfin, Ford a observé dans ses travaux que les sujets utilisaient des représentations eulériennes ou des codages verbaux, ce qui questionne les représentations fondées sur des membres de classe.

122
Q

Que sont les inférences immédiates valides ?

A

Dans le raisonnement catégorique, il existe 4 sortes de propositions catégoriques (universelle affirmative, universelle négative, particulière affirmative et particulière négative).

Aristote a modélisé les relations entre ces propositions catégoriques dans son carré des oppositions. A partir de ces relations, il est possible d’effectuer des inférences immédiates : une inférence immédiate valide revient à ce que la déduction d’une nouvelle proposition (catégorique) à partir d’une prémisse (catégorique) s’avère vraie.

Il existe seulement 2 inférences immédiates valides :

  • de la prémisse “Tous les S sont P”, on déduit immédiatement que “Quelques S sont P” est vraie;
  • de la prémisse “Aucun S n’est P”, on déduit immédiatement que “Quelques S ne sont pas P” est vraie.
123
Q

Expliquez pourquoi la théorie des schémas pragmatiques peut être considérée comme une version atténuée de la thèse de la logique mentale

A

La thèse de la logique mentale stipule que tout individu connaît spontanément des règles syntaxiques qui étayent son raisonnement et qui s’activent pour mettre des propositions en correspondance, sous réserve que celles-ci aient une signification.

La théorie des schémas pragmatiques stipule que les déductions humaines sont réalisées grâce à des schémas pragmatiques du système cognitif qui s’activent en fonction du respect de certaines règles et conduisent à une conclusion définie (la déduction). Les règles en questions sont liées à des situations sociales spécifiques. Cela implique qu’au-delà du sens que doivent avoir les propositions ( à l’analogue de la théorie de la logique mentale), le schéma lui-même peut avoir une signification différente en fonction du contexte social (ex : interprétation dépendant de la culture / la civilisation de l’individu)

Ainsi, la théorie des schémas pragmatiques est-elle une version moins générale, et en ce sens atténuée, de la logique mentale.

124
Q

Comment définit-on la prise de décision ?

A

La prise de décision peut être définie comme le processus conduisant à effectuer un choix entre plusieurs options. Ce processus peut être vu comme une résolution de problème, ou une succession de résolutions de problèmes, faisant appel aux capacités de raisonnement et d’analyse de l’individu ou du groupe pour le résoudre.

La prise de décision s’appuie sur une évaluation statistique des différentes options, évaluation plus ou moins subjective, approfondie ou biaisée, en fonction de l’impact que la décision en question peut avoir, des capacités (cognitives, mentales, sensibles, environnementales) de l’individu ou du groupe s’il s’agit d’une décision collective et du temps dont on dispose.

125
Q

Rappelez ce qu’est le pardoxe de Saint-Pétersbourg. Quelle notion Bernouilli a-t-il introduite pour résoudre celui-ci ?

A

Le paradoxe de Saint-Pétersbourg revient à chercher les raisons qui poussent un individu à s’abstenir de miser tout ce qu’il possède à partir du moment où il a une espérance mathématique de gain infinie.

Ce paradoxe découle du jeu de pile ou face, où un joueur continue à jouer jusqu’à ce que la pièce tombe sur pile. L’espérance mathématique de gain est infinie. Aussi on pourrait s’attendre à ce que n’importe qui mise toute sa fortune. Pourtant en pratique, personne ne mise tout ce qu’il a, ce qui induit que l’espérance mathématique de gain n’est pas le critère retenu par les individus pour estimer la somme qu’ils seraient prêts à miser dans ce jeu. En pratique la chance de gagner est faible et le gain modeste ( ex : 1 chance sur 2 de gagner 1€ au 1er tour, 1 chance sur 4 de gagner 2€ au 2e tour etc).

Pour résoudre ce paradoxe, Bernouilli a considéré que ce qui motive un individu à miser, dans le cas d’évènements incertains, n’est pas donné par l’espérance mathématique de gain, mais par l’utilité espérée du gain, notion qu’il a introduite comme étant le produit de l’utilité par la probabilité de l’évènement.

Cette notion permet de tenir compte de l’aversion humaine au risque de modéliser la décision risquée.

126
Q

Quels sont les apports et les limites de l’approche pragmatique de la résolution des syllogismes catégoriques ?

A

Les lois pragmatiques gèrent les échanges conversationnels. L’être humain a construit son raisonnement sur la base du langage et de la communication. Aussi il peut lui être compliqué d’interpréter certaines propositions formelles qui s’avèrent incohérentes avec les formulations utilisées classiquement dans la communication au quotidien.

Typiquement dans le cas de l’égalité entre A et B, il paraît incorrect d’affirmer que “quelques A sont B” est vrai puisque tous les A le sont : une telle affirmation pourrait sous-entendre que “quelques A ne sont pas B’.

Ainsi, implicitement, tout échange conversationnel s’inscrit dans un cadre donné par les “maximes de conversation” décrites par Grice (1975) et que chacun respecte spontanément : maximes de quantité, de qualité, de relation et de manière.

La maxime de quantité en particulier, éclaire sur la difficulté d’interprétation de certaines prémisses dans les syllogismes catégoriques. En effet, cette maxime demande à être juste dans les informations données. Aussi, quand il existe une relation d’ordre entre deux mots quels qu’ils soient, respecter la maxime de quantité revient à utiliser le mot juste. Si on l’applique au cas des quantificateurs des syllogismes catégoriques, utiliser “quelques” au lieu de “tous” quand on sait que “tous” est vrai ne respecte pas la maxime de quantité.

L’approche pragmatique permet ainsi d’expliquer les erreurs d’interprétation (du point de vue de la logique) régulièrement commises dans la résolution de certains syllogismes catégoriques.

Néanmoins, il peut arriver qu’une ou plusieurs maximes soient enfreintes, consciemment ou non, par un individu. Cela invite son interlocuteur à déduire ce qu’a réellement voulu dire l’individu à partir de ce qu’il a exprimé et du contexte / de la situation. Cela peut se produrie pour des raisons de civilité sociale ou de demande implicite, et très généralement, l’interlocuteur interprète sans difficulté ce qu’a voulu dire l’individu. Il peut donc paraître surprenant que, dans ce contexte de test de logique qui sort donc du cadre conversationnel classique il y ait autant d’individus qui fassent des erreurs d’interprétation dans la résolution de certains syllogismes catégoriques.

Il semble donc qu’il manque un pont permettant de préciser les circonstances dans lesquelles la transgression des maximes permet une interprétation ajustée et celle où ça ne fonctionne que partiellement (puisque certains individus parviennent à donner une réponse correcte du point de vue logique à l’ensemble des syllogismes catégoriques, quand ils sont en situation de test logique).