Changements de comportement Flashcards
Quelle est l’épidémiologie de l’obésité?
Elle augmente dans tous les pays ou presque chez les enfants et les adultes. Au Québec, elle est un peu moins élevée que les autres provinces du Canada, sauf en Colombie-Britannique. Il y a environ le tiers des Québécois de 18 ans et plus qui font de l’embonpoint et le quart qui sont obèses. Il y a plus d’un enfant québécois sur cinq qui a un excès de poids. La prévalence de l’obésité augmente avec l’âge jusqu’à la tranche de 55 à 64 ans puis elle diminue. L’obésité chez les hommes augmente entre 18 et 34 ans et chez les femmes entre 45 et 64 ans au Québec. Les hommes ont tendance à avoir une obésité androïde (graisse abdominale s’accumule autour des viscères) et les femmes une obésité gynoïde (forme de poire, graisse abdominale s’accumule sous la ceinture). L’obésité représente 10% des décès prématuré chez les adultes de 20 à 64 ans.
Quelle est l’épidémiologie de la sédentarité?
L’augmentation de la prévalence de l’excès de poids dans les pays industrialisés est due à une diminution de l’activité physique et ou à une augmentation de l’apport calorique par l’alimentation. Le contexte social, culturel et sportif ne favorisant pas l’activité physique chez les jeunes est en lien avec l’augmentation de la prévalence de l’excès de poids chez ceux-ci. Le tiers des adolescentes et le quart des adolescents sont moyennement peu ou pas actifs. Plus de la moitié des adultes marchent moins d’une heure par semaine pour se déplacer.
En quoi consiste la prévention de l’obésité et de la sédentarité?
Obésité : il faut sensibiliser la population à l’importance d’adopter et de conserver un mode de vie physiquement actif. Il faut emménager des environnements physiques et sociaux favorables à une pratique régulière d’activité physique et de loisirs. Il faut encourager les déplacements actifs.
Sédentarité : il faut trouver une activité physique qui convient au patient, l’éduquer sur l’influence de son environnement social, l’encourager à intégrer une activité physique à son quotidien, créer des installations propices pour la pratique d’activité physique, encourager les gens à bouger avec un partenaire, aider les gens à établir des attentes réalistes et encourager les gens à mettre l’activité physique au programme de leur vie de tous les jours (maison, travail, déplacements).
Pour quelles maladies la sédentarité est-elle un facteur de risque?
- L’obésité et les troubles métaboliques qui y sont associés (diabète de type 2, HTA, maladies cardiovasculaires)
- Les maladies coronariennes
- Les AVC
- Le cancer du côlon et certaines autres formes de cancer
- L’ostéoporose
- La dépression
- Les infarctus du myocarde
Quels sont les effets de l’activité physique en prévention primaire?
- Réduit le risque de blessure associée aux chutes chez les ainés
- Améliore la pression artérielle
- Améliore le bilan lipidique
- A un effet positif sur la densité minérale osseuse des vertèbres
- Diminue l’incidence du cancer du poumon
Quelles sont les théories du changement des comportements selon une approche individuelle?
1- Le modèle des croyances relatives à la santé
2- Le modèle de la théorie sociale cognitive (Bandura)
3- Le modèle de l’action raisonnée
4- Le modèle de la théorie du comportement planifié
5- Le modèle transthéorique comportemental de Prochaska
Quelles sont les forces et les faiblesses des approches individuelles?
Forces :
- Bien adaptées pour les interventions cliniques avec des individus dont les problèmes de santé et les risques sont supérieurs à ceux de la population générale.
- Elles ciblent les facteurs individuels à la source du problème en considérant la valeur (l’importance que l’individu accorde aux effets du comportement) et l’attente (croyance qu’un comportement amène les effets escomptés).
Faiblesses :
- Ces approches sont limitées pour un problème qui a une grande prévalence dans la population (ex : tabagisme).
- Ne s’attardent pas à l’environnement qui joue pourtant un rôle clé sur le changement.
En quoi consiste le modèle des croyances relatives à la santé?
Ce modèle s’intéresse au rôle des perceptions ou croyances des personnes dans le processus de décision menant à l’adoption ou à l’arrêt de certains comportements. Les changements de comportement dépendraient de 4 composantes cognitives :
1- La perception d’une menace pour la santé : influencée par perception de la vulnérabilité et perception de la gravité.
2- La perception des bénéfices : c’est la perception qu’à l’individu par rapport à l’efficacité des stratégies proposées pour réduire la menace pour la santé.
3- La perception des obstacles (ou couts) : c’est la perception de l’individu par rapport aux conséquences négatives associées aux stratégies proposées (physiques, psychologiques, financières).
4- La perception de son auto-efficacité : c’est la croyance de la personne en sa capacité d’exécuter avec succès un comportement donné pour atteindre les résultats attendus.
Selon le modèle des croyances relatives à la santé, quelles doivent être les conditions rassemblées pour amener quelqu’un à changer son comportement?
Pour effectuer un changement de comportement, la personne doit être incitée à changer, se sentir menacée par son comportement actuel, percevoir qu’un changement pourrait lui être bénéfique tout en présentant peu de conséquences négatives et se sentir compétente pour effectuer le changement.
Dans le modèle des croyances relatives à la santé, quel est le rôle du professionnel de la santé?
Il doit évaluer la perception et la compréhension du client par rapport aux risques encourus, aux bénéfices et aux obstacles associés au comportement recherché.
Quelles sont les avantages et les désavantages du modèle des croyances relatives à la santé?
Avantages : met l’emphase sur les attitudes et les croyances de l’individu et priorise les perceptions de celui-ci.
Désavantages : ne considère pas les habiletés, les ressources ou le soutien social de l’individu. Est centré uniquement sur la maladie.
En quoi consiste le modèle de la théorie sociale cognitive de Bandura?
L’un des concepts les plus importants de cette théorie est l’auto-efficacité. Elle est un déterminant clé du comportement et peut être améliorée par des interventions. L’auto-efficacité nécessite de croire en l’efficacité du comportement, ainsi qu’en son efficacité personnel quant à l’adoption de ce comportement.
Selon le modèle de la théorie sociale cognitive, quels sont les 4 moyens de développer l’auto-efficacité?
1- Les réalisations personnelles : il faut permettre à l’individu d’expérimenter des succès en créant des objectifs réalistes et réalisables à court terme.
2- L’observation des expériences vécues par autrui : il faut permettre au patient d’être témoin des succès des autres.
3- La persuasion verbale : donner du renforcement positif quand le comportement est adopté ou inciter le client à continuer ses efforts.
4- L’activation émotive : fait référence aux réactions physiologiques associées au stress et à l’anxiété. Il faut donc diminuer ces réactions par des techniques de relaxation et d’auto-gestion du stress.
Quelles sont les forces et faiblesses du modèle de la théorie sociale cognitive?
Forces : le construit principal d’auto-efficacité perçue par la personne est facile à mettre en pratique.
Faiblesses : il y a des ambiguïtés par rapport au type d’efficacité personnelle à favoriser (auto-efficacité générale vs auto-efficacité spécifique).
En quoi consiste le modèle de l’action raisonnée?
Il met l’accent sur les relations entre les croyances, les attitudes, les intentions et les comportements. Le comportement est déterminé par l’intention comportementale qui désigne la motivation par rapport au comportement et qui est influencée par l’attitude de l’individu à l’égard de l’exécution du comportement ainsi que par sa norme subjective en regard du comportement.
Selon le modèle de l’action raisonnée, quel est le déterminant le plus important du comportement et quels sont les deux facteurs cognitifs qui le déterminent?
Le déterminant le plus important du comportement est l’intention comportementale qui met l’accent sur deux facteurs cognitifs qui vont déterminer directement cette intention comportementale :
1- L’attitude positive ou négative de la personne à l’égard de l’adoption du comportement : déterminée par les croyances de l’individu par rapport aux retombés du comportement et la valeur qu’il leur accorde.
2- La norme subjective de l’individu : déterminée par la perception de l’individu des attentes des autres par rapport à l’adoption du comportement. Elle va dépendre de l’approbation ou de la désapprobation des personnes significatives autour de l’individu et de la motivation de l’individu à se conformer aux opinions de ces personnes significatives.
Quelles sont les avantages et les désavantages du modèle de l’action raisonnée?
Avantages :
- Permet de prédire et d’expliquer plusieurs comportements de santé et de développer plusieurs types d’intervention.
- Théorie claire et précise quant à la mise en pratique des construits.
Désavantages :
- Est approprié seulement lorsqu’on veut décrire des comportements qui dépendent principalement du contrôle de l’individu, mais peu approprié pour les comportements dont la personne n’a pas le contrôle.
- N’est pas utile pour étudier le maintien du comportement à long terme (le laps de temps entre la mesure de l’intention et celle du comportement de santé recherché doit être court).
- Ne considère pas l’impact des relations entre l’individu et les intervenants, sauf au travers des croyances de norme sociale.
En quoi consiste le modèle de la théorie du comportement planifié?
Il est une extension de la théorie de l’action raisonnée. Il comprend les variables de celle-ci et en intègre une autre : la perception du contrôle comportemental. Il est utilisé quand la personne n’a pas totalement contrôle sur ses comportements.
Selon le modèle de la théorie du comportement planifié, qu’est-ce que la perception du contrôle comportemental?
La perception du contrôle comportemental reflète les croyances de la personne quant au degré de facilité ou de difficulté à réaliser le comportement. Elle est déterminée par deux facteurs :
1- Les croyances de la personne par rapport à la présence ou l’absence de ressources et d’obstacles à la réalisation du comportement : ressources internes ou ressources externes.
2- La perception de la personne par rapport au pouvoir d’influence de chacune de ses ressources et des obstacles sur le comportement : s’il y a plusieurs obstacles et peu de ressources, la personne sera moins motivée.