Cadre méthodologique Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’ergonomie ?

A

C’est une discipline scientifique qui vise à comprendre l’activité humaine (c’est-à-dire en observant cette activité dans son cours naturel, en allant sur le terrain).

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2
Q

Quel est l’objectif de l’ergonomie ?

A

Il est double : comprendre pour agir.
1er objectif: épistémique, est de produire, construire des connaissances, scientifiquement fondées, relatives au fonctionnement de l’homme en activité naturelle, et inscrire des connaissances “dans un corpus qui pourra notamment faciliter la réalisation des analyses ultérieures” (Leplat, 2004)
2eme objectif: pragmatique, consiste à organiser les connaissances construites sur l’activité humaine, afin de les appliquer à l’amélioration des conditions de réalisation de cette activité, avec des critères centrés sur les sujets (en termes de santé, sécurité, bien-être, confort, facilité d’usage, dev des compétences, satisfaction, …) et des critères centrés sur les “systèmes” et leur performance (en termes d’efficacité, productivité, fiabilité, qualité, etc)

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3
Q

Qu’est-ce qu’une situation naturelle ou écologique ?

A

Situation qui suit son cours naturel. Elle n’a été ni transformée, ni découpée en variables par le chercheur.

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4
Q

Quel est l’intérêt d’une situation naturelle?

A

Privilégier les situations naturelles afin de pouvoir prendre en compte la singularité, la complexité et la richesse des situations et activités observées.

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5
Q

Définissez la tâche.

A

Elle est opposée à l’activité en ergonomie française et se définit par deux éléments : un but donné dans des conditions déterminées

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6
Q

À quoi sont relatives les conditions de la tâche ?

A
  • aux procédures à MEO
  • aux contraintes de réalisation
  • aux moyens mis à la disposition des opérateurs
  • aux caractéristiques de l’environnement physique
  • aux dimensions collective
  • aux caractéristiques sociale de travail
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7
Q

Quels sont les différents concepts de tâche?

A
  • tâche prescrite: ce qui est à faire
  • tâche redéfinie: dépasse souvent les prescriptions. Elle prend en compte les différents buts que doit remplir la tâche prescrite qui suppléent son caractère prescriptif.
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8
Q

Qu’est-ce que l’activité?

A

Unité analytique de base, l’unité minimale qui permet de situer et de comprendre les conduites humaines. Elle est ce qui est fait, ce qui est mis en jeu concrètement par le sujet pour effectuer la tâche qui lui est demandée. Elle peut être décrite àpd comportements, de séquences d’action qui aboutissent à la réalisation de la tâche, facilement observables. Mais également constituée de processus mentaux qui préparent, déclenchent, conduisent et donc expliquent les comportements des opérateurs. Ces mécanismes inobservables devront être inférés àpd observations et appréhendés par des méthodes de recueil spécifique.

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9
Q

Que doit comprendre toute analyse du travail?

A

A la fois des analyses en termes de tâche et des analyses en termes d’activité.

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10
Q

Quels sont les écarts que l’on peut rencontrer entre travail réel et travail prescrit?

A
  • les buts qui se fixe l’individu
  • les moyens disponibles en situation
  • les modes opératoires MEO
  • les résultats obtenus
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11
Q

Que peut mettre en évidence ces écarts entre les prescriptions et le réel?

A
  • une prescription trop détaillée, trop lacunaire, vague, implicite voire erronée;
  • la diversité et la variabilité des situations auxquelles les opérateurs peuvent être confrontés;
  • la façon dont les compétences des sujets leur permettent de traiter cette diversité et variabilité, pour que les objectifs soient malgré tout atteints de façon satisfaisante.
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12
Q

A quoi renvoie la diversité?

A

Elle renvoie aux différences existants, à un instant T entre les éléments constitutifs d’une situation et/ou les individus composant une population. Elle se définit de façon synchronique.

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13
Q

A quel niveau se manifestent les différences interindividuelles du côté des personnes?

A
  • leurs caractéristiques personnelles
  • leurs xp et compétences
  • leurs états de santé
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14
Q

A quel niveau se manifestent les différences interindividuelles du côté des situations?

A
  • différences entre les dispositifs techniques utilisés
  • différences en termes d’organisation du travail
  • différences dans l’environnement de travail.
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15
Q

A quoi renvoie la variabilité?

A

Elle renvoie au fait qu’il n’existe pas d’état constant. Elle se définit de façon diachronique, càd qu’il s’agit d’apprécier les différences qui surviennent sur un empan temporel donné chez un même individu ou au sein d’une situation.
Du côté des situations, la variabilité peut être liée au type de travail à réaliser ou incidentelle. Une partie de la variabilité sera donc partiellement anticipable et programmable; une autre sera en revanche aléatoire.

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16
Q

Quel est l’objectif de l’étude de la variabilité?

A

Il est de comprendre:
- comment les sources de variabilité sont prises en compte par les sujets;
- les variabilités à prendre en compte dans l’orga du travail, les variabilités réductibles;
- les moyens à fournir aux opérateurs pour faire face à la variabilité incontournable;
les conséquences des sources de variabilité sur la santé, la sécurité et la production.

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17
Q

Quels sont les modèles d’analyse de Leplat?

A
  • les modèles de la structure de l’activité
  • le modèle de régulation
  • les modèles en termes de niveau ou de composante de l’activité
  • le modèle d’activité de la psycho russe
  • le modèle pour l’analyse de l’activité en termes de cours d’action
  • le modèle de Rasmussen.
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18
Q

Qu’est-ce qu’un modèle?

A

Le modèle s’inscrit dans le prolongement de l’approche de l’Action située, qui montre dans quelle mesure les structures du monde contraignent et guident l’activité humaine. Cette approche met l’accent sur le rôle de l’environnement, du contexte, des aspects sociaux et culturels et des situations dans lesquelles les auteurs se trouvent.

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19
Q

Que favorise l’ergonomie?

A

Une approche systémique dans l’étude de tous les aspects de l’activité humaine. Elle prend en compte l’activité d’un individu dans une situation qui ne se limite pas à son poste de travail ou à l’interface de son ordi, mais qui élargit à des considérations physiques, cognitives, sociales, organisationnelles, culturelles, économiques, environnementales, idéologiques.

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20
Q

Que cherche-t-on à identifier dans ce modèle d’ergonomie?

A

Les déterminants qui conditionnent et influencent l’activité et ses effets (à CT, M et LT) sur l’individu et le système qui l’entoure.

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21
Q

Quels sont les types de déterminants?

A
  • déterminants internes

- déterminants externes

22
Q

Quelles sont les catégories des déterminants internes selon Leplat?

A
  • les caractéristiques qui sont directement en jeu pour l’exécution de la tâche;
  • les caractéristiques relatives aux objectifs poursuivis par l’individu.
23
Q

Quels sont les deux types d’effets produits par l’activité?K

A
  • les effets sur le sujet

- les effets sur le système

24
Q

Qu’est-ce qu’une démarche d’intervention type?

A

La compréhension de toute activité humaine passe par des études menées en situation naturelle, sur le terrain, grâce au recours de divers outils (de recueil et d’analyse) spécifiques à la discipline. L’action de l’ergonome s’organise autour d’une démarche type, qui sera ajustée à la singularité de chaque terrain et chaque demande.

25
Q

Qu’est-ce que la démarche ergonomique?

A

Une construction qui, partant de la demande, s’élabore, prend forme, au cours du déroulement de l’intervention. Chaque intervention est, de ce fait, singulière. Il n’existe pas de clé sur porte en ergonomie. Cependant, il existe un ensemble de phases privilégiées qui vont structurer la construction de l’intervention.

26
Q

Quels événements peuvent constituer une demande?

A

accident du travail, maladie pro, réorganisation d’une chaîne de production…

27
Q

Dans la démarche ergonomique, l’étape d’analyse de la demande vise à :
A – mettre en œuvre des observations ouvertes de la situation
B – soulever des enjeux non identifiés à priori
C – formuler un pré-diagnostic de la situation
D – valider le pré-diagnostic formulé

A

B – soulever des enjeux non identifiés à priori

28
Q

Qu’est-ce que la demande initiale d’intervention d’un ergonome?

A

Lorsqu’une demande parvient à un ergonome, elle est toujours empreinte des objectifs propres de l’émetteur. Souvent, elle ne reflète qu’une partie des problèmes liés à la situation. C’est pourquoi l’ergonome doit, dans un 1er temps, instruire cette demande, càd l’examiner, la discuter et la requalifier. Il faut également la reformuler dans une problématique de nature ergonomique, centrée sur l’activité.

29
Q

Comment procéder à l’analyse globale du problème posé?

A
  • En rencontrant différents acteurs de terrain;
  • En consultant des docs;
  • En analysant des indicateurs; …
30
Q

D’après Guérin et al, à quoi doit contribuer l’instruction de la demande?

A

à la mise en place des conditions de confrontation des points de vue. Tout le monde est impliqué.

31
Q

Qu’est-ce qu’une proposition d’intervention?

A

Elle est rédigée suite à l’analyse globale et elle précise la problématique, l’objet de l’intervention ergonomique et les moyens et délais nécessaires.

32
Q

Qu’est-ce que des observations ouvertes?

A

Il s’agit de prises d’infos visuelles et des échanges avec les opérateurs.

33
Q

Que cherche à comprendre l’ergonome lors des observations ouvertes?

A

Il cherche à comprendre le processus technique et les tâches confiées aux opérateurs, mais aussi à observer les stratégies mises en oeuvre par ces derniers et à recueillir leurs commentaires.

34
Q

Que se passe-t-il pendant ces observations?

A

L’ergonome cherche à établir des liens entre les caractéristiques, exigences, contraintes de la situation observée (les déterminants), l’activité déployée par les sujets et les effets de cette activité sur la santé et sur le système en général, via le modèle guide d’analyse présenté.

35
Q

Quel est le résultat de ces rapprochements lors des observations?

A

L’ergonome va formuler un pré-diagnostic, qui consiste en un ou plusieurs énoncés d’hypothèses, prenant la forme générale: Il semble que tel(s) déterminant(s) conduise(nt) le sujet à agir de telle(s) façon(s), ce qui peut expliquer tel(s) effet(s).

36
Q

A partir d’observations et d’entretiens menés sur le terrain, l’ergonome formule des hypothèses en établissant des liens entre :
A – la diversité et la variabilité des situations
B – la tâche, l’activité réelle et les écarts entre les deux
C – le couplage entre les déterminants internes et les déterminants externes
D – les déterminants, l’activité déployée et ses effets

A

D – les déterminants, l’activité déployée et ses effets

37
Q

: Pour Guérin et coll. (2001), la démarche ergonomique :
A – consiste en une application d’outils préconstruits
B – est linéaire et chronologique
C – est singulière
D – fournit des solutions toutes faites

A

C – est singulière

38
Q

Dans la démarche ergonomique, les observations ouvertes visent à :
A – reformuler la demande initiale
B – établir des liens entre les caractéristiques de la situation
C – proposer un diagnostic d’activité
D – valider le pré-diagnostic

A

B – établir des liens entre les caractéristiques de la situation

39
Q

les observations ouvertes reposent sur :
A – la consultation de documents de l’entreprise
B – des entretiens d’auto-confrontation
C – des prises d’informations visuelles et des échanges
D – des grilles de saisie de données

A

C – des prises d’informations visuelles et des échanges

40
Q
les observations ouvertes sont également appelées :
A – observations interruptives
B – observations spontanées
C – observations assistées 
D – observations flottantes
A

D – observations flottantes ou naïves

41
Q

Qu’est-ce que l’analyse fine de l’activité?

A

Les hypothèses formulées dans la phase du pré-diag vont être mises à l’épreuve àpd analyses approfondies menées sur le terrain, via le recueil de données lors d’observation systématiques, d’entretiens ciblés avec les acteurs de terrain et de recueil de verbalisations.

42
Q

Qu’est-ce que le diagnostic?

A

Il signe la fin de l’intervention. Il s’agit de mettre en cohérence et synthétiser l’ensemble des données recueillies sur le terrain et de démontrer les relations établies dans le pré-diag, afin d’orienter les actions de transformation de la situation. Le diagnostic offre aux destinataires une nouvelle lecture globale et systémique de l’activité et du contexte dans lequel elle s’insère.
La diffusion du diag et son appropriation constituent des enjeux essentiels pour la réussite de l’intervention.

43
Q

En ergonomie, le diagnostic synthétise l’ensemble des données recueillies :
A – lors de l’étape d’analyse de la demande
B – lors de l’étape d’analyse de la prescription
C – lors de l’étape d’analyse de la tâche
D – lors de l’étape d’analyse de l’activité

A

D – lors de l’étape d’analyse de l’activité

44
Q

Selon Rabardel, la formulation du diagnostic doit être courte. Pourquoi?

A
  • favoriser le dialogue et la participation des différents acteurs, le partage le plus large possible de cette nouvelle représentation de la situation de travail
  • favoriser la transformation de la situation de travail en lien avec la formulation de l’analyse de la demande.
45
Q

A quels niveaux se situent les recommandations aujourd’hui?

A

Les ergonomes participent activement à la production de solutions. Les recommandations proposées se situent à différents niveaux:
- individuel
- collectif
- technique
- organisationnel
Elles portent également sur les représentations du travail.
Les recommandations s’appuient sur les éléments issus du terrain et des connaissances développées dans la sphère scientifique.

46
Q

Pourquoi est-il important de négocier un accompagnement de la mise en place des recommandations?

A
  • avoir l’avis des sujets directement concernés par les modifs proposées;
  • évaluer l’efficacité de l’intervention;
  • proposer si nécessaire des adaptations;
  • enrichir la pratique de l’ergonome.
47
Q

De quoi dépend le choix des méthodes de recueil?

A

Il dépend en même temps de ses propriétés, des caractéristiques de la situation et de l’activité étudiées, des objectifs de l’étude et des moyens disponibles pour en assurer la réalisation.

48
Q

Qu’est-ce que les observations?

A

Méthode privilégiée de l’ergo qui permet une appréhension de l’activité qui dépasse les représentations partielles qu’en ont les différents acteurs. Elles supposent le recueil d’infos à l’occasion de l’exercice effectif de cette activité.

49
Q

Comment se passe les observations?

A

Il s’agit de s’immerger dans un milieu et d’observer l’activité d’un individu pendant la réalisation de la tâche, de décrire et expliquer comment il procède. L’ergonome ne doit pas être perçu comme un intrus, il doit banaliser son intervention.

50
Q

Que faut-il faire avant toute observation?

A
  • expliquer aux individus ce qui va être observé
  • définir les conditions de l’observation et justifier les types de données recherchées, préciser les moyens utilisés;
  • garantir l’anonymat des personnes
  • préciser aux individus qu’il s’agit uniquement d’observer ce qu’ils font et pas d’interpréter ou juger leur action.
51
Q

Quelles sont les façons de mener l’observation?

A

Suivant le moment de l’intervention:

  • de manière très libre: observations ouvertes
  • en focalisant le recueil sur certaines catégories d’info avec des objectifs précis: observations systématiques
52
Q

En ergonomie, les observations systématiques :
A – sont utilisées dans les phases préliminaires de l’analyse
B – sont menées par l’opérateur lui-même en situation naturelle
C – sont menées avec une grille d’observation fine
D – sont menées à la fin de la démarche, pour évaluer les apports de l’intervention

A

C – sont menées avec une grille d’observation fine