Bizet Flashcards
Chanson d’avril
Lève-toi! lève-toi! le printemps vient de naître.
Lève-toi! lève-toi! le printemps vient de naître.
Là-bas, sur les vallons, flotte un réseau vermeil,
Là-bas, sur les vallons, flotte un réseau vermeil,
Tout frissonne au jardin, tout chante et ta fenêtre,
Tout frissonne au jardin, tout chante et ta fenêtre,
Comme un regard joyeux, est pleine de soleil.
Comme un regard joyeux, est pleine de soleil.
Du côté des lilas aux touffes violettes,
Du côté des lilas aux touffes violettes,
Mouches et papillons bruissent à la fois;
Mouches et papillons bruissent à la fois;
Et le muguet sauvage, ébranlant ses clochettes,
Et le muguet sauvage, ébranlant ses clochettes,
A réveillé l’amour endormi dans les bois.
A réveillé l’amour endormi dans les bois.
Puisqu’avril a semé ses marguerites blanches,
Puisqu’avril a semé ses marguerites blanches,
Laisse ta mante lourde et ton manchon frileux,
Laisse ta mante lourde et ton manchon frileux,
Déjà l’oiseau t’appelle, et tes sœurs les pervenches
Déjà l’oiseau t’appelle, et tes sœurs les pervenches
Te souriront dans l’herbe en voyant tes yeux bleus.
Te souriront dans l’herbe en voyant tes yeux bleus.
Viens, partons! Au matin, la source est plus limpide;
Viens, partons! Au matin, la source est plus limpide;
N’attendons pas du jour les brûlantes chaleurs;
N’attendons pas du jour les brûlantes chaleurs;
Je veux mouiller mes pieds dans la rosée humide,
Je veux mouiller mes pieds dans la rosée humide,
Et te parler d’amour sous les poiriers en fleurs!
Adieux de l’hôtesse arabe
Puisque rien ne t’arrête en cet heureux pays,
Puisque rien ne t’arrête en cet heureux pays,
Ni l’ombre du palmier, ni le jaune maïs,
Ni l’ombre du palmier, ni le jaune maïs,
Ni le repos, ni l’abondance,
Ni le repos, ni l’abondance,
Ni de voir à ta voix battre le jeune sein
Ni de voir à ta voix battre le jeune sein
De nos sœurs, dont, les soirs, le tournoyant essaim
De nos sœurs, dont, les soirs, le tournoyant essaim
Couronne un coteau de sa danse,
Couronne un coteau de sa danse,
Adieu, beau voyageur! Hélas adieu! Oh! que n’es-tu de ceux
Adieu, beau voyageur! Hélas adieu! Oh! que n’es-tu de ceux
Qui donnent pour limite à leurs pieds paresseux
Qui donnent pour limite à leurs pieds paresseux
Leur toit de branches ou de toiles!
Leur toit de branches ou de toiles!
Qui, rêveurs, sans en faire, écoutent les récits,
Qui, rêveurs, sans en faire, écoutent les récits,
Et souhaitent, le soir, devant leur porte assis,
Et souhaitent, le soir, devant leur porte assis,
De s’en aller dans les étoiles!