BBC : Les émotions Flashcards
Problématiques qui posent problèmes à l’étude des émotions
Emotions = états subjectifs
Peut-on mesurer du subjectif grâce à des protocoles objectifs ?
Existe-t-il des outils adaptés fiables et reproductibles ?
Peut-on, sur le plan éthique, susciter des réactions émotionnelles, telles que de la peur, de la colère ou encore de la tristesse dans un cadre expérimental?
=> recherche expérimentale sur les émotions longtemps bannie
Catégorisation des états émotionnels
XIX° => Wundt => 3 dimensions fondamentales, regroupées en paires antagonistes :
- plaisir/déplaisir
- tension/détente
- excitation/relaxation
Plutchik => 8 dimensions fondamentales regroupées en 4 paires :
- joie/colère
- acceptation/dégout
- colère/peut
- surprise/anticipation
La diversité émotionnelle proviendrait des variations d’intensité des émotions sur 3 niveaux :
- distraction => peur => terreur
- appréhension => surprise => stupéfaction
3 théories historiques des émotions
approche psychophysiologique
Elles ont tentés de déterminer le lien entre les émotions et l’activité physiologique, notamment viscérale
Théorie de James-Lange
Théorie de Cannon-Bard
Théorie de Schachter
Théorie périphériste des émotions
Théorie de William James et Carl Lange (fin XIX°)
La perception des émotions relève de l’analyse mentale des mécanismes périphériques mis en jeu en situation émotionnelle.
=> rôle primordial des événements physiologiques périphériques dans l’établissement des émotions
“on est triste parce que l’on pleure”
=> modèle beaucoup critiqué
Théorie centriste des émotions
Théorie de Walter Cannon et Philip Bard
20’s => Cannon remet en cause la théorie périphériste => même état physiologique pour différentes émotions + l’état émotionnel ne peut pas être influencé par des modifications physiologiques
=> intégration cérébrale des stimuli
émotionnels avant que la réaction corporelle et l’expérience émotive apparaissent
=> Les émotions sont produites par le cerveau
Théorie cognitiviste des émotions
Théorie de Stanley Schachter et Jérôme Singer
60-70’s => émergence de la psycho cognitive
=> les individus interprètent les réactions corporelles engendrées par le stimulus émotionnel en fonction de leur expérience et de la situation ou du contexte
=> émotion contrôlable par des systèmes cognitifs internes (exp d’administration d’épinéphrine)
Emotion = résultat de la perception d’une relation causale entre la réaction physiologique et le vécu émotionnel
Réaction physiologique = non-spécifique et n’affecte que l’intensité de l’émotion et non la nature
Contre-argument expérimental: le blocage de récepteurs adrénergiques réduisant les activités cardiaques notamment, n’entraîne pas de diminution d’intensité de l’émotion ressentie (Reisenzein, 1983)
Spécificité des réactions corporelles en réponse à des stimuli émotionnels
50’s, Ax
L’expérience consistait à provoquer de la colère ou de la peur chez des sujets reliés à un polygraphe afin d’enregistrer leurs différentes réponses physiologiques.
=> forte réponse émotionnelle
=> augmentation de le fréquence cardiaque et la pression sanguine plus importante pour la peur que pour la colère
Néanmoins, peu d’arguments expérimentaux sont en faveur d’une différence qualitative des corrélats physiologiques des émotions distinctes
La preuve d’une différenciation des émotions dépendant du système autonome n’est pas acquise
Cacioppo (1995)
=> Des stimuli émotionnels différents ne déclenchent pas invariablement une forme distincte de réaction périphérique.
Variabilité importante des réactions physiologiques accompagnant les émotions d’un individu à l’autre
Lacey et Lacey (1970)
Mais les patterns sont stables chez un même individu tout au long de sa vie (étude longitudinale de la réaction au stress => selon les individus = changements du rythme cardiaque, des contractions de l’estomac ou modification de la pression sanguine)
=> permet de comprendre comment les mêmes conditions de vie stressantes peuvent donner lieu à des pathologies distinctes selon les individus (ulcères ou hypertension artérielle notamment)
Les recherches explorant les relations entre hormones et émotions ont été menées suivant 2 démarches :
1) Observation des variations de l’hormone dans le sang pendant des états émotifs spontanés ou déclenchés.
2) Observation des changements d’état émotionnel (comportementaux) suite à l’administration d’hormones ou associés à des carences hormonales.
Quelles sont les 2 hormones principales étudiés en lien avec les émotions ?
=> l’adrénaline => sécrétée par les médullosurrénales
=> les corticoïdes => sécrétés par l’hypophyse et les corticosurrénales
Variations de sécrétion d’hormones
Situations stressantes/anxiogènes => adrénaline/noradrénaline élevées dans le sang et les urines avant et après l’activité
=> variations dépendent de la force émotive avec laquelle les individus réagissent
Levi (1965) : hausse d’adrénaline équivalente chez les sujets à qui l’on projette des films à caractère émotionnel agréable et désagréable
=> argument contre l’idée qu’il existe des patterns physiologiques distinctifs pour chaque émotion
Brown et Heninger (1975) => mesure des taux de corticostéroïdes montre la même chose
Influence de la réduction de sécrétion d’hormones résultant de divers états pathologiques sur les réactions émotives
Trouble dépressif souvent associé à des faibles sécrétions d’hormones thyroïdiennes
Etat dépressif dans la maladie d’Addison => trouble du fonctionnement surrénales qui provoque baisse de sécrétion de glucocorticoïdes
Etude consacrée au stress en situation de vie réelle
=> il se peut que les expérimentations en laboratoire ne permettent pas de créer un contexte émotionnel comparable à ceux de la vie courante
Ursin, Baade et Levine (1978) : la plus connue
=> programme de formation d’aviateurs et de parachutistes norvégiens
=> mesures physiologiques et psychologiques chez ces jeunes recrues, avant et pendant leur première phase d’entraînement au saut en parachute
=> mesure de l’évolution temporelle des concentrations hormonales dans le sang et les urines
Mesures physiologiques montrent d’importantes modifications nerveuses et hormonales
Cortisol => augmentation dès le premier saut puis retour à la normale
Testostérone => forte diminution dès le premier saut puis retour à la normale
=> pattern physiologique corrélé avec la peur => disparaît avec l’expérience de la situation
=> activité de l’hypophyse
Adrénaline => augmentation dès le premier saut
=> sécrétion se fait pendant l’exercice
=> relation entre adrénaline et situation stressante
Rôle de l’hypothalamus
Rôle de l’hypothalamus dans l’expression des émotions mis en avant par Philip Bard
=> ablation de la quasi-totalité des hémisphères cérébraux chez le chat, sauf tronc cérébral et hypothalamus => état permanent de “rage factice” (= colère violente + activité végétative sans stimulus déclencheur) => cet état disparait en enlevant l’hypothalamus
Bard conclut que :
- l’hypothalamus a un rôle majeur dans l’expression des émotions, notamment négatives
- le cortex cérébral à un rôle de contrôle dans la réalisation du comportement émotionnel
Walter Hess => expériences de stimulation électrique dans des zones précises de l’hypothalamus => 2 comportements antagonistes selon la région stimulée (colère ou peur) => confirmation de l’hypothèse de Bard