B. ATTITUDES ET CHANGEMENT D'ATTITUDES Flashcards
Le concept d’attitude a été défini de bien des façons mais que faut-il en retenir ?
Ce qu’il faut en retenir, c’est, d’une part, que les attitudes constituent des prédispositions acquises à répondre durablement vis-à-vis d’un objet, et d’autre part, qu’elles reflètent les évaluations que portent les sujets sur ces mêmes objets.
Souvent lorsque nous parlons des objets du monde nous disons à leur propos, qu’on les aime ou qu’on ne les aime pas. Pourquoi cela nous paraîtrait étrange d’entendre quelqu’un dire : “Je n’éprouve que des sentiments neutres à l’égard de tel objet” ?
Cela nous paraîtrait étrange, car nous ne sommes jamais des observateurs neutres du monde qui nous entoure. Nous évaluons sans cesse les objets que nous rencontrons. C’est pourquoi le concept d’attitude joue un rôle majeur dans le champ de la psychologie sociale.
Pourquoi cette notion de prédisposition acquise à répondre durablement vis-à-vis d’un objet est-elle fondamentale ?
Cette notion de prédisposition acquise à répondre durablement vis-à-vis d’un objet est fondamentale car elle permet de faire des prédictions concernant le comportement d’un sujet à partir de la connaissance de ses attitudes.
Quel est l’exemple du cours illustrant le fait que la notion de prédisposition acquise à répondre durablement vis-à-vis d’un objet permet de faire des prédictions concernant le comportement d’un sujet à partir de la connaissance de ses attitudes ?
Lorsque quelqu’un nous dit, par exemple, qu’il est contre la culture des organismes génétiquement modifiés, l’information que nous pouvons tirer de cette déclaration va au-delà de la simple évaluation communiquée. En effet, nous sommes alors en mesure de prédire que, dans certaines situations appropriées, la personne adoptera des comportements cohérents avec son évaluation. Par exemple, elle lira attentivement les étiquettes des aliments, refusera d’acheter des aliments génétiquement modifiés, signera des pétitions contre leur culture, etc. De même, si nous observons ces comportements de façon répétée, nous inférerons que la personne possède une attitude défavorable à l’égard des OGM.
Donc, connaître l’attitude d’une personne à l’égard d’un objet, c’est être en mesure de prédire son {… …} à l’égard de cet objet.
Donc, connaître l’attitude d’une personne à l’égard d’un objet, c’est être en mesure de prédire son {comportement futur} à l’égard de cet objet.
Connaître l’attitude d’une personne à l’égard d’un objet, c’est être en mesure de prédire son comportement futur à l’égard de cet objet. Pourquoi peut-on dire que cette conception est partagée par un grand nombre d’acteurs sociaux ?
N’est-il pas vrai que partout dans le monde, les grandes entreprises dépensent des sommes colossales en publicité afin de changer nos attitudes à l’égard de leurs produits, persuadées qu’elles guident ainsi nos comportements d’achat ? On doit noter aussi que ces attitudes en tant que prédispositions nous accompagnent tout au long de nos actions. Elles existent même lorsque nous ne pensons pas à l’objet de l’attitude ou que nous ne sommes pas dans une situation nécessitant notre action envers l’objet attitudinel.
On peut dire que les attitudes sont des {… …} des objets, des personnes et des idées (Eagly et Chaiken, 1998).
On peut dire que les attitudes sont des {évaluations globales} des objets, des personnes et des idées (Eagly et Chaiken, 1998).
Cette évaluation globale qui caractérise l’attitude est sous-tendue par trois composantes évaluatives spécifiques. Lesquelles ?
affective, cognitive, comportementale.
À quoi renvoie la composante affective ?
La composante affective renvoie aux sentiments et émotions qui sont associés à l’objet. On peut aimer ou détester quelque chose selon la nature des sentiments que l’on a éprouvé à son égard. Ne pas aimer faire don de son sang parce que la vue d’une seringue nous angoisse.
À quoi renvoie la composante cognitive ?
La composante cognitive renvoie aux croyances possédées à propos de l’objet. Si l’on croit que Madame X est intelligente et qu’elle défend des positions économiques et sociales qui ont notre faveur alors nous aurons une attitude positive à son égard.
À quoi renvoie la composante comportementale ?
La composante comportementale fait référence aux comportements qui dans le passé ont été associés à l’objet de l’attitude. Par exemple, l’acquisition d’une attitude positive ou négative à l’égard d’un objet peut dépendre de notre comportement et de notre engagement vis-à-vis de cet objet.
Considérer l’attitude comme un précurseur du comportement signifie-t-il que cette prédisposition se manifeste systématiquement dans le comportement ?
Considérer l’attitude comme un précurseur du comportement n’implique pas nécessairement que cette prédisposition se manifeste systématiquement dans le comportement. Nous avons tous pu observer au cours de nos interactions, que les personnes peuvent _ ainsi que nous-mêmes _ se comporter de façon incohérente avec leurs attitudes selon les circonstances.
Une étude célèbre de LaPiere (1934) mit clairement en évidence l’écart qui peut exister entre ce que nous disons à propos d’un objet et ce que nous faisons réellement en présence de cet objet. Racontez.
Au cours d’un périple en voiture sur la côte Ouest des États-Unis, LaPiere (1934) coucha dans 66 hôtels et mangea dans pas moins de 184 restaurants. Durant ce périple, un seul hôtelier refusa de l’accueillir. Et alors, direz-vous, qu’y a-t-il de si marquant qu’il faille s’en émouvoir. En soi, cela ne paraît pas anormal si ce n’est qu’il était accompagné d’un couple d’étudiants chinois. Connaissant la sinophobie farouche de ses compatriotes _ à l’époque, de nombreuses études avaient mis en évidence l’existence de préjugés raciaux des Américains envers les « orientaux » _ il s’attendait à bien plus de refus que cela. Afin de comprendre ces résultats inattendus, LaPiere écrivit à tous les établissements qu’il avait fréquentés. Il leur demanda s’ils acceptaient des clients d’origine chinoise dans leur établissement. Sur les 128 réponses, il ne reçut qu’une seule acceptation contre 90 % de refus.
Quelle conséquence eut le résultat de l’étude de LaPiere (1934) ?
Ce résultat ébranla la conception de la relation entre attitude et comportement. Les études scientifiques sur les attitudes venaient véritablement de commencer avec le développement des techniques de mesure dans la période 1920-1930. La relation attitude-comportement paraissait fortement établie. Il ne serait venu à l’idée de personne de la remettre en question.
Ce fut Wicker en 1969 qui porta l’attaque la plus sérieuse contre cette conception de la relation entre attitude et comportement. Expliquez.
S’appuyant sur l’analyse de près de 40 recherches sur ce sujet, il concluait : « Pris comme un tout, ces études suggèrent qu’il est plus vraisemblable que les attitudes soient sans relation ou peu reliées au comportement explicite que le contraire… les coefficients de corrélation concernant ces deux mesures sont rarement au-dessus de .30 et souvent près de zéro ».