B. ATTITUDES ET CHANGEMENT D'ATTITUDES Flashcards

0
Q

Le concept d’attitude a été défini de bien des façons mais que faut-il en retenir ?

A

Ce qu’il faut en retenir, c’est, d’une part, que les attitudes constituent des prédispositions acquises à répondre durablement vis-à-vis d’un objet, et d’autre part, qu’elles reflètent les évaluations que portent les sujets sur ces mêmes objets.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
1
Q

Souvent lorsque nous parlons des objets du monde nous disons à leur propos, qu’on les aime ou qu’on ne les aime pas. Pourquoi cela nous paraîtrait étrange d’entendre quelqu’un dire : “Je n’éprouve que des sentiments neutres à l’égard de tel objet” ?

A

Cela nous paraîtrait étrange, car nous ne sommes jamais des observateurs neutres du monde qui nous entoure. Nous évaluons sans cesse les objets que nous rencontrons. C’est pourquoi le concept d’attitude joue un rôle majeur dans le champ de la psychologie sociale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Pourquoi cette notion de prédisposition acquise à répondre durablement vis-à-vis d’un objet est-elle fondamentale ?

A

Cette notion de prédisposition acquise à répondre durablement vis-à-vis d’un objet est fondamentale car elle permet de faire des prédictions concernant le comportement d’un sujet à partir de la connaissance de ses attitudes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quel est l’exemple du cours illustrant le fait que la notion de prédisposition acquise à répondre durablement vis-à-vis d’un objet permet de faire des prédictions concernant le comportement d’un sujet à partir de la connaissance de ses attitudes ?

A

Lorsque quelqu’un nous dit, par exemple, qu’il est contre la culture des organismes génétiquement modifiés, l’information que nous pouvons tirer de cette déclaration va au-delà de la simple évaluation communiquée. En effet, nous sommes alors en mesure de prédire que, dans certaines situations appropriées, la personne adoptera des comportements cohérents avec son évaluation. Par exemple, elle lira attentivement les étiquettes des aliments, refusera d’acheter des aliments génétiquement modifiés, signera des pétitions contre leur culture, etc. De même, si nous observons ces comportements de façon répétée, nous inférerons que la personne possède une attitude défavorable à l’égard des OGM.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Donc, connaître l’attitude d’une personne à l’égard d’un objet, c’est être en mesure de prédire son {… …} à l’égard de cet objet.

A

Donc, connaître l’attitude d’une personne à l’égard d’un objet, c’est être en mesure de prédire son {comportement futur} à l’égard de cet objet.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Connaître l’attitude d’une personne à l’égard d’un objet, c’est être en mesure de prédire son comportement futur à l’égard de cet objet. Pourquoi peut-on dire que cette conception est partagée par un grand nombre d’acteurs sociaux ?

A

N’est-il pas vrai que partout dans le monde, les grandes entreprises dépensent des sommes colossales en publicité afin de changer nos attitudes à l’égard de leurs produits, persuadées qu’elles guident ainsi nos comportements d’achat ? On doit noter aussi que ces attitudes en tant que prédispositions nous accompagnent tout au long de nos actions. Elles existent même lorsque nous ne pensons pas à l’objet de l’attitude ou que nous ne sommes pas dans une situation nécessitant notre action envers l’objet attitudinel.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

On peut dire que les attitudes sont des {… …} des objets, des personnes et des idées (Eagly et Chaiken, 1998).

A

On peut dire que les attitudes sont des {évaluations globales} des objets, des personnes et des idées (Eagly et Chaiken, 1998).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Cette évaluation globale qui caractérise l’attitude est sous-tendue par trois composantes évaluatives spécifiques. Lesquelles ?

A

affective, cognitive, comportementale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

À quoi renvoie la composante affective ?

A

La composante affective renvoie aux sentiments et émotions qui sont associés à l’objet. On peut aimer ou détester quelque chose selon la nature des sentiments que l’on a éprouvé à son égard. Ne pas aimer faire don de son sang parce que la vue d’une seringue nous angoisse.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

À quoi renvoie la composante cognitive ?

A

La composante cognitive renvoie aux croyances possédées à propos de l’objet. Si l’on croit que Madame X est intelligente et qu’elle défend des positions économiques et sociales qui ont notre faveur alors nous aurons une attitude positive à son égard.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

À quoi renvoie la composante comportementale ?

A

La composante comportementale fait référence aux comportements qui dans le passé ont été associés à l’objet de l’attitude. Par exemple, l’acquisition d’une attitude positive ou négative à l’égard d’un objet peut dépendre de notre comportement et de notre engagement vis-à-vis de cet objet.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Considérer l’attitude comme un précurseur du comportement signifie-t-il que cette prédisposition se manifeste systématiquement dans le comportement ?

A

Considérer l’attitude comme un précurseur du comportement n’implique pas nécessairement que cette prédisposition se manifeste systématiquement dans le comportement. Nous avons tous pu observer au cours de nos interactions, que les personnes peuvent _ ainsi que nous-mêmes _ se comporter de façon incohérente avec leurs attitudes selon les circonstances.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Une étude célèbre de LaPiere (1934) mit clairement en évidence l’écart qui peut exister entre ce que nous disons à propos d’un objet et ce que nous faisons réellement en présence de cet objet. Racontez.

A

Au cours d’un périple en voiture sur la côte Ouest des États-Unis, LaPiere (1934) coucha dans 66 hôtels et mangea dans pas moins de 184 restaurants. Durant ce périple, un seul hôtelier refusa de l’accueillir. Et alors, direz-vous, qu’y a-t-il de si marquant qu’il faille s’en émouvoir. En soi, cela ne paraît pas anormal si ce n’est qu’il était accompagné d’un couple d’étudiants chinois. Connaissant la sinophobie farouche de ses compatriotes _ à l’époque, de nombreuses études avaient mis en évidence l’existence de préjugés raciaux des Américains envers les « orientaux » _ il s’attendait à bien plus de refus que cela. Afin de comprendre ces résultats inattendus, LaPiere écrivit à tous les établissements qu’il avait fréquentés. Il leur demanda s’ils acceptaient des clients d’origine chinoise dans leur établissement. Sur les 128 réponses, il ne reçut qu’une seule acceptation contre 90 % de refus.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quelle conséquence eut le résultat de l’étude de LaPiere (1934) ?

A

Ce résultat ébranla la conception de la relation entre attitude et comportement. Les études scientifiques sur les attitudes venaient véritablement de commencer avec le développement des techniques de mesure dans la période 1920-1930. La relation attitude-comportement paraissait fortement établie. Il ne serait venu à l’idée de personne de la remettre en question.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Ce fut Wicker en 1969 qui porta l’attaque la plus sérieuse contre cette conception de la relation entre attitude et comportement. Expliquez.

A

S’appuyant sur l’analyse de près de 40 recherches sur ce sujet, il concluait : « Pris comme un tout, ces études suggèrent qu’il est plus vraisemblable que les attitudes soient sans relation ou peu reliées au comportement explicite que le contraire… les coefficients de corrélation concernant ces deux mesures sont rarement au-dessus de .30 et souvent près de zéro ».

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Le constat consécutif à cette célèbre étude, puis beaucoup d’autres ensuite ont conduit Wicker à écrire (1971) : {« .. …. …. ……… ………… .. ……. ……….. »} Abelson (1972) lui faisait écho en publiant, un an plus tard, un article ayant pour titre : « .. ……. ………. …… ….. ? »

A

Le constat consécutif à cette célèbre étude, puis beaucoup d’autres ensuite ont conduit Wicker à écrire (1971) : {« Il peut être désirable d’abandonner le concept d’attitude. »} Abelson (1972) lui faisait écho en publiant, un an plus tard, un article ayant pour titre : « le concept d’attitude est-il utile ? »

16
Q

Dans ce contexte de pessimisme général, qu’a mis en évidence la publication de nouveaux travaux expérimentaux sur la relation entre attitude et comportement?

A

De nouveaux travaux expérimentaux ont mis en évidence de façon convergente que, sous certaines conditions, les attitudes pouvaient être la conséquence directe du comportement plutôt que la cause.

17
Q

Quels travaux ont mis en évidence le fait que le changement d’attitude peut être la conséquence et non l’antécédent ?

A

Que le changement d’attitude put être la conséquence et non l’antécédent d’un comportement librement effectué fut mis en évidence aussi bien dans la théorie de la dissonance cognitive de Festinger (1957) et celle de l’autoperception de Bem (1967) qu’au travers les travaux de Janis (1968) sur le rôle playing, dans le cadre des fameux Yale Studies in Attitude and Communication du laboratoire du même nom.

18
Q

Sur quoi se fonde l’approche prônant que le changement d’attitude peut être la conséquence et non l’antécédent d’un comportement librement effectué ?

A

Cette approche se fonde sur la conviction que l’homme change à travers ses actes et que les conséquences ou les résidus évaluatifs de ses comportements successifs s’organisent dans un système stable et dynamique (les attitudes), qui à son tour, déterminent en partie les comportements évaluatifs ultérieurs.

19
Q

Les résultats contrastés des nombreuses recherches sur la relation attitude-comportement nécessitent donc une approche différente de la relation. Expliquez.

A

Plutôt que de se demander si les attitudes prédisent les comportements, nous devons nous demander à quelles conditions elles prédisent les comportements. Répondre à cette question nécessite l’identification des facteurs qui déterminent la force de la relation.

20
Q

Que pouvez-vous dire de ces facteurs qui déterminent la force de la relation ?

A

Ces facteurs constituent ce que l’on appelle des variables modératrices parce qu’elles modèrent la relation attitude-comportement. Ces modérateurs doivent être de toute nature, les caractéristiques du comportement, des personnes, des situations dans lesquelles les comportements se produisent, et les attitudes elles-mêmes.

21
Q

Des travaux récents travaux participent d’un nouveau courant de recherches qui conçoit différemment l’attitude (et sa mesure) ainsi que sa relation au comportement (et donc son rôle dans la persuasion). Ces développements, indispensables à connaître, ont été clairement exposés par Giger (2005) dans une publication récente. Ils ont mis en évidence d’autres propriétés de l’attitude sur lesquelles on peut agir. Lesquelles ?

A
  • l’accessibilité,
  • l’ambivalence,
  • la saillance,
  • le degré de confiance qu’on lui accorde,
  • la force,
  • l’importance des liens qu’elle entretient avec d’autres attitudes.