A. INTRODUCTION Flashcards
La communication à visée persuasive est un champ relativement plus restreint que celui de l’influence sociale. En effet, il y a bien des façons d’obtenir ou de provoquer des changements chez l’être humain. Citez les plus connues.
Ces changements peuvent :
- être le résultat d’un comportement intentionnel ou non intentionnel,
- solliciter ou non la participation consciente et volontaire de la personne visée,
- utiliser le langage ou bien des actions symboliques.
De nombreux facteurs concourent à nous influencer de façon subreptice et ce quel que soit notre statut de {…} ou d’{…}.
De nombreux facteurs concourent à nous influencer de façon subreptice et ce quel que soit notre statut de {locuteur} ou d’{interlocuteur}.
Quels indices peuvent notamment agir sur la crédibilité et l’efficacité des propos échangés ?
Des indices comme l’apparence, la hauteur tonale de la voix, le statut, la gestuelle ou encore l’image de la source de la communication peuvent agir sur la crédibilité et l’efficacité des propos échangés sans que les interlocuteurs en soient conscients.
Existe-t-il une Théorie de la communication persuasive ?
Il n’existe pas une Théorie de la communication persuasive mais des théories de portée plus ou moins générale expliquant chacune une portion de la réalité. Toutes ont leur importance. Il y aurait un champ immense à explorer pour rendre compte de la totalité de ces phénomènes.
Dans leur cours, quel est l’objectif de Marcel Bromberg et Alain Trognon ?
Leur objectif n’est pas d’être exhaustif (il existe de nombreux ouvrages dont leur lecture permet de couvrir le champ). Il est de retracer un cadre général à l’intérieur duquel seront abordés les travaux et théories qui paraissent tout d’abord marquer le champ d’un point de vue historique, et d’autre part, qui initient de nouvelles problématiques susceptibles de modifier notre conception de la communication persuasive.
Donnez la définition de la persuasion de Bettinghaus et Cody, 1994.
« Une tentative consciente de la part d’un individu ou d’un groupe pour modifier les attitudes, croyances ou comportements d’autres individus ou groupes par la transmission d’un certain message »
Donnez la définition de la persuasion de Burgoon et al., 1994.
« Nous définissons la persuasion comme un acte symbolique et conscient ayant l’intention de façonner, modifier ou renforcer les croyances, opinions, valeurs, attitudes et/ou comportements de nous-mêmes ou d’autrui »
Donnez la définition de la persuasion de Cegala, 1987.
« La persuasion consiste en une communication intentionnelle qui a un effet sur la façon dont les gens pensent, ressentent et/ou agissent envers un objet, une personne, un groupe, une idée »
Donnez la définition de la persuasion de O’Keefe, 2002.
« [C’est] une tentative couronnée de succès pour modifier l’état mental d’autrui par l’intermédiaire d’une communication dans un contexte de liberté »
Donnez la définition de la persuasion de Pfau et Perrot, 1993.
« Nous définissons [la persuasion] comme la modification ou le renforcement des réponses du récepteur, incluant les attitudes, les émotions, les intentions et les comportements »
Donnez la définition de la persuasion de Woodward et Denton, 1992.
« La persuasion est le processus qui consiste à préparer et délivrer des messages verbaux et non verbaux à des individus autonomes dans le but de modifier, d’altérer ou renforcer leurs attitudes, croyances et comportements »
Au-delà de certaines variations sémantiques, quel est le noyau définitoire commun de ces définitions de la persuasion ?
La persuasion est un processus intentionnel qui opère par l’intermédiaire d’une communication verbale et non verbale. Il ressort aussi, de façon convergente, que la persuasion est définie comme une tentative de modifier le comportement d’un individu en modifiant préalablement son état mental.
Modifier l’état mental constituerait donc la seule voie pour modifier le comportement d’autrui ?
Non, modifier l’état mental ne constitue pas la seule voie pour modifier le comportement d’autrui. On peut aussi comme dans les théories de l’engagement (paradigme du pied dans la porte ou de la porte au nez par exemple) intervenir sur le comportement plutôt que sur l’état mental du sujet. (Voir à ce propos le chapitre de Joule.)
À quoi cette référence à la notion d’état mental renvoie-t-elle ?
Cette référence à la notion d’état mental renvoie clairement à celle de l’attitude conçue comme le résultat de l’évaluation que fait une personne d’un objet.
Que traduit cette conception qui subordonne la modification du comportement à la modification de l’état mental ?
Cette conception traduit plus ou moins explicitement l’idée que les états mentaux, les attitudes, sont corrélés avec les comportements et que cette relation est de nature prédictive.