auto-app 5: transplantation Flashcards
Vrai ou faux. Les molécules du CMH ont, comme les immunoglobulines, des portions variables et des portions constantes.
Vrai. La portion externe de la molécule (celle se liant à l’antigène) est variable tandis que la portion interne est plutôt constante. Il y a donc des points en commun entre les molécules du CMH, les immunoglobulines et les récepteurs des lymphocytes T. Toutes ces molécules possèdent des portions variables et constantes, et peuvent lier des antigènes.
Un rejet de greffe peut survenir après la transplantation de chacun des organes suivants sauf un. Lequel et pourquoi?
a) Rein b) Foie c) Cornée d) Cœur
Cornée. Il n’y a pas de rejet lors d’une greffe de cornée même si il y a une disparité au niveau du CMH entre donneur et receveur. En effet, la cornée est un organe qui n’est pas vascularisé, et il n’y a donc pas de contact entre les cellules étrangères de la cornée et le système immunitaire du receveur.
La condition première pour qu’il y ait un rejet est donc un contact entre les cellules du donneur et les cellules du système immunitaire du receveur
Deux semaines après avoir reçu une greffe rénale provenant d’un cadavre, votre patient commence à faire de la fièvre, se plaint de douleur dans le site de la greffe et la fonction rénale qui était initialement bonne après la greffe commence à se détériorer. Vous décidez de procéder à une biopsie. On retrouve dans le rein un infiltrat interstitiel de lymphocytes avec, par endroits, un envahissement des tubules. De plus, il existe des lymphocytes dans la paroi d’une artère.
D’après vous s’agit-il d’un exemple de :
a) rejet hyperaigu b) rejet aigu c) rejet chronique
Cette situation clinique illustre un rejet aigu, avec une atteinte de l’interstitium, des tubules et des artères, comme le montre la description de la nécrose.
Le rejet hyperaigu se caractérise par une évolution clinique beaucoup plus rapide et par des phénomènes de thromboses vasculaires.
Le rejet chronique apparaît plus tard et se manifeste par une fibrose des vaisseaux sanguins suivie de phénomènes d’ischémie graduelle du rein.
Qui suis-je? Je suis une molécule du CMH qui possède une chaîne alpha ayant trois domaines et liée à la B2-microglobuline. Donnez un exemple de ma fonction.
La structure de la molécule du CMH indique qu’il s’agit d’une classe I.
Il pourrait s’agir, par exemple, d’une cellule infectée par un virus. Ce virus a incorporé son ADN dans le noyau de la cellule. Les antigènes viraux sont synthétisés par la cellule de la même façon que les autres molécules de la cellule. Les protéines virales sont donc perçues comme des antigènes “endogènes” même si elles sont codées par un ADN qui était à l’origine étranger à la cellule.
Un autre exemple est qu’il pourrait s’agir d’antigènes du soi de la cellule. En effet, il semble que les cellules peuvent “présenter” par leur CMH des constituants normaux de la cellule, même des molécules du CMH. Cette présentation ne résulte pas en l’activation des lymphocytes T car ils ont été rendus tolérants lors du développement du système immunitaire. Dans certaines circonstances, il peut toutefois y avoir activation de nos propres lymphocytes T (ex. maladies auto-immunes).
Plusieurs cellules dendritiques étrangères sont introduites chez un receveur lors d’une greffe d’organe. Plusieurs molécules sont présentes à leur surface. Parmi les molécules suivantes, quelle est celle dont la disparité avec le receveur est la plus susceptible de déclencher un rejet.
a) HLA-A b) HLA-B c) HLA-C d) HLA-Dr
HLA-Dr. Les antigènes codés par le locus Dr sont parmi les plus importants dans le processus de rejet d’organe, et on essaie d’avoir le meilleur appariement possible pour ce locus lors du choix du donneur.
Vous devez trouver un donneur de rein pour un de vos patients. Peu après, vous recevez un appel car un jeune motocycliste vient d’avoir un accident et est en mort cérébrale. Il avait signé sa carte de don d’organe et son typage HLA est identique à celui de votre patient. Vous procédez donc à la greffe dans les plus brefs délais. Toutefois, deux semaines après, votre patient fait un épisode de rejet aigu. Essayez d’expliquer comment un tel rejet est possible même dans la situation d’un match parfait au niveau HLA.
Malgré un appariement parfait des antigènes HLA, un rejet est possible car il existe d’autres antigènes dits “mineurs” qu’on ne peut typer dans le sérum et qui sont codés par des gènes autres que ceux du CMH et qui peuvent causer des rejets. Ces antigènes sont mis en évidence par la culture mixte lymphocytaire, mais ce test est long et fastidieux et dans le cas de greffe provenant d’un cadavre il est préférable de faire la greffe le plus tôt possible, ce qui ne laisse pas suffisamment de temps pour faire la culture mixte lymphocytaire.
Parmi les mécanismes immunitaires suivants, lequel n’est pas impliqué dans le mécanisme de rejet de greffe :
a) Cellules CD4+ et hypersensibilité type IV b) Production d'anticorps cytotoxiques c) Cellules CD8+ et cytotoxicité cellulaire d) Dégranulation des mastocytes e) Phagocytose et production de cytokines par les macrophages
Dégranulation des mastocytes. Il ne semble pas que l’hypersensibilité de type I soit un mécanisme jouant un rôle significatif dans le rejet de greffe. Cette question voulait illustrer que tous les autres mécanismes immunitaires importants sont par ailleurs impliqués dans le rejet.