Arsenic Flashcards
Utilisations de l’Arsenic
A- En agriculture (comme fongicide, interdit désormais)
B- En tannerie (orpiment = épilatoire)
C- Dans l’industrie (colorant du verre + coloration du vert)
D- Dans la métallurgie (durcir les métaux mous comme l’or ou le cuivre)
E- En électronique (semi conducteurs)
F- En taxidermie (empailler des animaux)
G- Dans l’industrie de l’armement
H- En médecine
Ou trouve t’on de l’Arsenic dans l’environnement naturel ? Par quel procédé apparait il ?
- éruptions volcaniques
- lessivage des sols
- production de gaz arsénié par les bactéries à partir du
sol.
Il représente de 2 à 5 mg/kg de la croûte terrestre.
Quelles sont les deux voies principales d’absorption (ADME) de l’Arsenic dans l’organisme humain ?
- Digestive ++ (organiques comme inorganique)
ET - Respiratoire (++ en milieu pro)
Absorption cutanée faible sur peau saine.
Mécanisme de toxicité de l’Arsenic à l’echelle moléculaire ?
L’arsenic est un toxique thioloprive, c’est-à-dire qu’il se combine avec les groupements sulfhydriles
(–SH).
Il y a donc une perturbation de nombreuses enzymes, notamment celles qui sont impliquées
dans la respiration cellulaire.
Cela explique aussi sa fixation sur les tissus riches en protéines
soufrées comme la peau et les phanères.
Tableau symptomatique de l’intoxication aigue par ingestion (voie orale) de l’Arsenic ?
Les symptômes débutent dans l’heure qui suit l’ingestion.
Dans les formes suraiguës :
- la mort survient rapidement, par défaillance poly-viscérale sur choléra arsenical
Dans les formes moins sévères, :
- des signes nerveux à type d’encéphalopathie, convulsion, coma, paresthésies diffuses,
- une atteinte cardiaque avec tachycardie, troubles du rythmes ou de la repolarisation, hypotension
- une hépatonéphrite, avec insuffisance rénale (organique et fonctionnelle) et cytolyse hépatique.
En cas de survie, les séquelles comportent une polynévrite arsenicale, une atteinte cutanée avec
dermite exfoliative, mélanodermie, alopécie.
Tableau symptomatique de l’intoxication aigue par inhalation (voie respi, rare) de l’Arsenic ?
B- Intoxication aiguë par inhalation (rare)
· un syndrome d’irritation broncho-pulmonaire et des voies aériennes supérieures, ainsi qu’une
irritation oculaire, dermite des paupières
· des signes nerveux avec céphalées, vertiges, douleurs des membres
· des signes digestifs avec nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales.
Quelles sont les deux atteintes de tissus les plus fréquents dans l’intoxication chronique à l’arsenic
Atteintes cutanées (prédominent sur les surfaces exposés) : irritations des phanères, mélanodermie arsenicale, kératomedermie arsenicale précancéreuse puis cancer cutanés multiples
- ongle avec bande blanche de Mees, alopécie
Atteintes nerveuse : polynévrite sensitivomotrice douloureuse
Pouvoir cancérogène de l’Arsenic
E- Pouvoir cancérogène
K cutanés +++
K broncho-pulmonaires
(Inhalation chronique d’arsenic dans les fonderies)
· les angiosarcomes du foie semblent plus nombreux chez les personnes exposées à l’arsenic
· il en est de même pour les cancers de rein, vessie et prostate (dans le cadre d’ingestions
chroniques d’arsenic)
L’arsenic et ses sels minéraux sont classés dans le groupe 1 par le CIRC (cancers de la peau et du
poumon).
L’acide Dimethylarsinic et l’acide monomethylarsinic sont au groupe 2B. L’arsenobetaine
et les autres composés organiques non métabolisés ne sont pas classables : groupe 3.
Par ailleurs,
F- Pouvoir tératogène
On observe une augmentation des avortements spontanés, des petits poids à la naissance et des
malformations.
Tableau clinique des atteintes nerveuses de l’intox chro a l’arsenic
B- Atteinte nerveuse de l’ARSENIC en CHRONIQUE
La polynévrite sensitivomotrice douloureuse se manifeste d’abord par des myalgies, des
paresthésies.
- symétrique
- prédomine aux membres inférieurs.
- dégénérescence
axonale à la biopsie
- ralentissement des vitesses de conduction nerveuse à
l’électromyogramme.
Après l’éviction, les symptômes s’atténuent très lentement, sans disparaître.
Les autres signes sont des troubles de la mémoire, de la concentration, des céphalées, une anesthésie
de la cornée (rare et douteux).
Traitement de l’intoxication à l’Arsenic
Avant tout le reste en aigu :
- Lavage gastrique + appel centre anti poison +++.
+/- charbon actif
Rx tho’ : granité opaque dans l’aire gastrique.
Agents chélateurs (si la diurèse conservée) :
- BAL® ou dimercaprol en IM/j pendant pendant 10j.
- DMSAu acide dimercaptosuccinique per os 10j (intox chro)
- Trolovol® ou D-pénicillamine (intox chro).
La vitamine B6, 250 à 750 mg par jour aide à prévenir les séquelles nerveuses.
L’appel à un centre antipoisons s’impose.
Prévention de l’intoxication à l’arsenic en santé au travail
- ## systèmes en vase closaspirations aux postes de travail, des équipements de protection individuels, des douches et
fontaines oculaires
La VME est fixée à 0,2 mg/m3.
Les salariés travaillant avec/autour d’arsenic :
· surv ind renforcée (SIR ++)
· une visite avant l’embauchage, un mois après celui-ci, puis tous les 6 mois,
· des examens complémentaires pratiqués tous les ans ou tous les deux ans : NFS, plaquettes, bilan
hépatique et rénal, RP, EFR et dosage urinaire de l’arsenic et de ses métabolites (dérivés mono et
di méthylés)17.
Intoxicqué si plus de 100 microgramme/ gramme de créatinine sur le suivi annuel
Réparations légales et tableau de MP de l’Arsenic
Tableau 20 et 20 bis et 20 ter en régime général + n° 10 en régime agricole.
A. Intoxication aiguë (DPEC = 7 jours) : Insuffisance circulatoire, troubles du rythme, arrêt
circulatoire ; vomissement, diarrhée, syndrome de cytolyse hépatique ; encéphalopathie ; troubles
de l’hémostase ; dyspnée aiguë.
B. Effets caustiques (DPEC = 7 jours) : dermites de contact orthoergiques, plaies arsenicales ;
stomatite, rhinite, ulcération ou perforation de la cloison nasale ; conjonctivite, kératite, blépharite.
C. Intoxication subaiguë (DPEC = 90 jours) : polynévrites ; mélanodermie ; dyskératoses palmoplantaires.
D. Affections cancéreuses (DPEC = 40 ans) : dyskératose lenticulaire en disque (maladie de
Bowen) ; épithélioma cutané primitif ; angiosarcome du foie.
La liste est indicative : tous travaux exposant à la manipulation ou à l’inhalation d’arsenic ou de ses
composés minéraux, notamment : Traitement pyro-métallurgique de minerais arsenicaux ; de
métaux non ferreux arsenicaux ; Fabrication ou emploi de pesticides arsenicaux ;
Emploi de composés minéraux arsenicaux dans le travail du cuir, en verrerie, en électronique
Intoxication par le trihydrure d’arsenic ou hydrogène arsénié ou arsine18 : AsH3 (question bonus)
A- Généralités
C’est un gaz incolore, plus lourd que l’air (2,69).
Il se forme quand l’hydrogène entre en contact avec de l’arsenic trivalent, ou par décomposition d’un arséniure par l’eau
ou les acides.
B- Sources d’intoxications
· nettoyage des réservoirs ayant servi au stockage ou au transport des composés arsenicaux ou d’acide sulfurique
contenant des impuretés d’arsenic,
· décapage par des acides des métaux contenant des impuretés arsenicales (zinc, plomb, cuivre, or, argent, étain et
antimoine),
· action de l’eau sur les arséniures contenus dans les scories provenant du raffinage des métaux non ferreux
(métallurgie de l’étain, du cobalt), ou contenus comme impureté dans le ferrosilicium,
· galvanoplastie,
· fabrication de l’hydrogène par électrolyse19,
· détartrage des chaudières et canalisations, etc.
C- Intoxication aiguë grave
Le temps de latence va de deux à vingt-quatre heures.
Il s’agit d’une hémolyse brutale :
- céphalées, vertiges, frissons, nausées, vomissements, douleurs lombaires,
- hémoglobinurie avec nécrose tubulaire aiguë, conduisant à une anurie,
- anémie,
- ictère avec hépatite.
On décrit aussi une irritation des voies respiratoires avec oedème aigu du poumon et des troubles à l’ECG.
La mort survient par défaillance cardiaque, OAP et anurie.
Si la victime survit, les séquelles sont une neuropathie périphérique et une insuffisance rénale chronique.
D- Intoxication aiguë légère
Le tableau est moins évocateur d’emblée, avec céphalées, faiblesse musculaire, asthénie et anémie.
E- Intoxication chronique
Elle est peu fréquente et ne diffère pas de celle par les dérivés minéraux de l’arsenic.
F- Traitement
C’est un traitement lourd, en service de réanimation : exsanguino transfusion, maintien des grandes fonctions, … Le
BAL n’a que peu d’utilité dans ce cas.
G- Prévention20
Elle repose essentiellement sur des détecteurs atmosphériques d’hydrogène arsénié, sur une ventilation correcte, sur la
mise à disposition de masques de fuite.
VME = 0,2 mg / m3
VLE = 0,8 mg / m3