Antibiotiques Flashcards
Qu’est-ce qu’un antibiotique ?
Composé de faible poids moléculaire produit par un microorganisme qui, à faible concentration, inhibe la croissance des bactéries (bactériostatique) et dans certains cas, tue les bactéries (bactéricide). Sous catégorie de la chimiothérapie.
Quelle problématique est liée à la destruction de microorganismes dans un hôte ? Quelle est la solution ?
Détruire le microorganisme sans tuer l’hôte en réduisant les effets secondaires.
Solution : tirer profit de la diversité structurale et métabolique des microorganismes.
Quelle est la contribution de Paul Ehrlich ?
Père de la chimiothérapie moderne. Découvre le rouge Trypan (contre trypanosome). Arséphamine, dérivé de l’arsenic, contre le spirochète causant la syphilis.
Quelle est la contribution de Gerhard Domagk ?
Découvre que le rouge prontosil, utilisé pour coloré le cuir, tue les streptocoques et les staphylocoques pathogènes sans affecter les animaux.
Quelle fut la contribution de Waksman ?
Découvre la streptomycine isolée de l’actinomycète.
Qu’est-ce que l’indice thérapeutique et comment le calcule-t-on ?
C’est l’indice de la toxicité sélective ( toxique pour les microorganismes mais pas pour l’hôte). Indice thérapeutique = dose létale/dose efficace. Plus l’indice est élevé, plus l’agent est efficace.
Qu’est-ce qu’un spectre d’action ?
Nombre d’espèce microbiennes inhibées par un antibiotique.
Spectre étroit : affecte un nombre restreint de micro-organismes. Exemple : pénicilline
Spectre large : affecte un grand nombre d’espèces. Exemple : sulfamidés, tétracycline.
Qu’est-ce qu’un antibiotique semi-naturel ?
Un antibiotique ayant subis une modification par l’addition d’un groupement pour le rendre moins sensible à la dégradation par les pathogènes. Exemple : ampicilline, méthicilline qui dérivent de la pénicilline.
Que doit faire un agent pour être efficace ?
Atteindre le site de l’infection avec une concentration supérieure au CMI (concentration minimale inhibitrice) du germe pathogène.
Comment déterminer la CMI/CML ?
Méthode des dilutions en milieu liquide : dilution de l’antibiotique dans plusieurs tubes successifs (concentrations allant de 0,1 à 128 microgrammes par ml). Incubation de 16 à 20h. Concentration la plus faible qui inhibe la croissance bactérienne : CMI.
Un échantillon de chaque tube n’ayant pas présenté de croissance bactérienne est inoculé dans des tubes de bouillon frais sans antibiotique ou sur un agar sans antibiotique. La concentration la plus faible à laquelle il n’y a pas de croissance à nouveau = CML.
Comment fait-on pour déterminer l’activité anti-microbienne ?
Méthodes de diffusion sur gélose (Kirby Bauer/antibiogramme) : ensemencer la gélose avec une suspension bactérienne, déposer des disques d’antibiotiques sur la gélose (qui diffuseront sur la gélose) incubation et caractérisation selon le rayon sans croissance bactérienne (peut varier selon la solubilité de l’antibiotique et la sensibilité bactérienne).
Le E-test : résultat quantitatif de la CMI : donne un chiffre sur l’inhibition de la croissance.
Quels sont les facteurs influençant l’activité des antibiotiques ?
La capacité d’atteindre le site d’infection : mode d’administration, caillots sanguins et tissus nécrotiques peuvent empêcher l’antibiotique d’atteindre les bactéries.
Sensibilité de la bactérie à l’antibiotique : bactéries en phase de latence sera insensible, mycoplasme sans paroi sont insensibles à la pénicilline, résistance.
Concentration plus élevée que la CMI : dose administrée, voie d’administration, vitesse d’absorption, vitesse du métabolisme d’excrétion.
Quelles sont les cibles cellulaires des antibiotiques ?
Synthèse de la paroi (pénicilline), ADN gyrase, élongation de l’ARN, ADN, ARN polymérase, synthèse du ribosome, structure de la membrane cytoplasmique, métabolisme de l’acide folique.
Quels sont les 5 mécanismes d’action des antibiotiques ?
- Inhibiteur de la synthèse de la paroi cellulaire
- Inhibiteur de la synthèse protéique
- Inhibiteur de la synthèse d.acide nucléique ou réplication
- Attaque de la membrane cytoplasmique
- Substances antagonistes (se fixant à la place d’autres molécules sur des sites, ce qui les empêche d’agir)
Quelles sont les substances qui inhibent la synthèse de la paroi ?
Les b-lactamines : pénicilline et céphalosporine. Bactéricides.
Les glycopeptides : vancomycine. Spectre limité aux Gram +.
Indice thérapeutique élevé.
Quelles sont les substances qui inhibent la synthèse des protéines ?
Les aminoglycosides : Bactéricide contre Gram -, toxique et de moins en moins utilisé.
Les tétracyclines : Bactériostatique : large spectre, mais effets secondaires important. Besoins du système immunitaire.
Le chloramphénicol : bactériostatique. Très large spectre mais affecte la moelle osseuse de façon temporaire ou permanente.
Les macrolides : bactériostatique et large spectre. inhibe l’élongation de la chaine peptidique.
Indice thérapeutique relativement élevé.
Quelles sont les substances qui inhibent la synthèse des acides nucléiques ?
Les quinolones. Bactéricides à large spectre se fixant au complexe ADN gyrase. Indice thérapeutique bas.
Quelles sont les substances antagonistes du métabolisme ?
Les sulfamidés : bloque la biosynthèse de l’acide folique chez les bactérie. N’affecte pas les humain.e.s puisqu’illes ne le synthétisent pas. Indice thérapeutique élevé.
Quelles est la substance qui détruit la membrane plasmique ?
La polymixine B : se fixe à la membrane plasmique et en perturbe ses propriété de perméabilité sélective. Bactéricide, utilisation restreinte car trop toxique. Indice thérapeutique bas.
Quel antibiotique est le plus produit et utilisé mondialement ?
La céphalosporine (37%).
Placer les antibiotiques en ordre chronologique d’apparition en clinique.
Sulfa, B-lactamine, tétracycline + chloramphenicol, glycopeptide, quinolone + streptogramine, linezolide/oxazolidinone.
Comment les bactéries contournent-elles l’action des antibiotiques ?
- Cible altérée
- Dégradation de l’antibiotique par enzyme sécrétée par la bactérie.
- Modification chimique de l’antibiotique qui réduit son efficacité.
- Exportation de l’antibiotique des pompes à efflux.
Quelles sont les stratégies pour réduire le risque d’émergence de la résistance bactérienne à l’antibiotique ?
- Concentration de l’antibiotique assez élevée pour détruire les mutants spontanés.
- Combinaison d’antibiotiques
- Réduction de l’utilisation d’antibiotiques à large spectre : identification de la bactérie, détermination de sa sensibilité aux antibiotiques et utilisation de l’antibiotique à spectre étroit approprié.
- Éviter l’abus d’antibiotiques : s’assurer qu’il s’agit bien d’infection bactérienne.
- Nouvelles approches : exemple utiliser les virus bactériophages.