Anatomie et lésions des voies associatives du traitement visuel : Les voies visuelles ventrales et dorsales Flashcards

1
Q

les connections autochtones

A

Des groupes de fibres courtes
longitudinales, verticales et horizontales
connectent les gyri occipitaux voisins
Des groupes de fibres plus profondes
connectent des gyri occipitaux plus distants

Leur rôle est encore mal connu
Elles semblent constituer un système divergent permettant
la propagation hiérarchique des données visuelles des aires visuelles primaires vers des aires visuelles plus spécialisées (couleurs, mouvement, visages, forme)
la communication entre les aires visuelles spécialisées
la convergence des données visuelles de ces aires vers des aires associatives supérieures

Certaines de ces fibres forment une suite de systèmes de projection longitudinal que l’on suit allant des aires visuelles associatives occipitales unimodales jusqu’aux aires associatives hétéromodales du lobe temporal latéral.

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2
Q

les fibres associatives longues

Trois voies longues

A

Le cingulum
Le faisceau fronto-occipital inférieur
Le faisceau longitudinal inférieur

Connexions intrinsèques
et extrinsèques (entre différentes aires,
feedforward ou feedback)

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3
Q

Le faisceau longitudinal inférieur

A

Différentes aires extrastriées occipitales sont connectées
cortex occipital dorso-latéral,
surface ventrale de la partie postérieure des gyri fusiforme et lingual,
région médial du cuneus

Trajets : Elles courent antérieurement et latéralement le long du fibres du splénium et des radiations optiques au niveau de la corne postérieure du VL, puis continue antérieurement dans le temporal

Terminaisons
 gyri temporal inférieur et moyen,
 le pole temporal, 
le gyrus para hippocampique, l’hippocampe 
l’amygdale

Rôle: perception de la forme, couleur, nature (voie indirecte)qualité émotionnel et mémoire visuelle (voie directe)

Correctement identifié par Burdach en 1822
Faisceau de connections de lobe occipital avec le lobe temporal
Contient des fibres de longueur différente

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4
Q

Le faisceau du cingulum

A

Ces fibres partent de la partie postérieure du cingulum et connectent les régions les plus médiales du cuneus dorsal avec le précuneus et le lobe temporal médial
Connections interhémisphériques

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5
Q

Le faisceau fronto-occipital inférieur

A

Origines : surfaces inférieures et médianes du lobe occipital et pour quelques fibres, lobe pariétal médial
Trajet:
Les fibres se regroupent au niveau de la capsule externe, au dessus du faisceau unciné
Il est médian par rapport au FLI et latéral par rapport aux radiations optiques
Terminaison
La majeure partie des fibres se termine dans le gyrus frontal inférieur
Les plus ventrales dans la région fronto-orbitaire médiane et le pole frontal

Rôle? Peu connu:
récupération d’images en mémoire,
prise de décision,
amplification des caractéristiques visuels,
imagerie mentale, rêve, sommeil???
comportement social en rapport avec la valeur émotionnelle des stimuli visuels

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6
Q

Perception visuelle et neurophysiologie :dualité du système visuel : les deux voies visuelles “chez le singe”

A

Voie Dorsale
Localisation spatiale, coordination visuomotrice, et perception du mouvement

Voie Ventrale
Reconnaissance visuelle des formes
des couleurs et des détails
‘Quoi’

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7
Q

Système ventral occipito-temporal

A

–Discrimination des objets visuels
Forme, couleur, texture, détails…

–Fonctions, attributs sémantiques
Représentation iconique

–informations qui proviennent des Neurones P, M et K

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8
Q

Système dorsal occipito-pariétal

A

–Orientation spatiale
Relations spatiales intra ou inter-objets
Comportement visuo-moteur
Représentation pragmatique

–Mouvement, environnement

–informations qui proviennent davantage des Neurones M du CGL, voie rapide

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9
Q

Atteinte de la voie occipito-temporale

Trois syndromes

A

Agnosie visuelle
Simultagnosie ventrale
Reconnaissance des visages / prosopagnosie

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10
Q

Les agnosies visuelles

Définition

A

Incapacité à reconnaître des informations visuelles antérieurement connues

sans trouble sensoriel élémentaire, trouble du langage, mnésique ou trouble de vigilance

Reconnaissance immédiate dans les autres modalités sensorielles

Décrite par Lissauer en 1890
Dénommée par Freud en 1891

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11
Q

Les types d’agnosies visuelles :

A

Agnosie aperceptive (agnosies d’objet)

Agnosie associative
Simultagnosie ventrale,prosopagnosie

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12
Q

L’agnosie aperceptive

Définition

A

L’agnosie aperceptive est un trouble de la synthèse des informations sensorielles élémentaires multiples traitées de façon indépendantes dans diverses zones d’associations visuelles en perception structurée.

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13
Q

Agnosie aperceptive selon de modèle de Marr

A

Selon de modèle de Marr (1980), l’agnosie aperceptive correspond aux étapes de l’ébauche primaire, la 2D ½ et la représentation 3D. Elle est consécutive à des lésions occipito-temporales inférieures bilatérales (atteinte des aires primaires V1 et V2).

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14
Q

Agnosie aperceptive

Evaluation

A

L’agnosie aperceptive est rarement isolée et est compensée par une description riche de ce qui est perçu (= circonlocutions descriptives). On évalue les agnosies aperceptives via les images fragmentaires, superposées ou entremêlées, la reproduction graphique, les tests d’appariement d’objets (en fonction du niveau d’atteinte).

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15
Q

Agnosie visuelle

cliniquement

A

Le patient a un comportement d’aveugle. Au quotidien, le patient se plaint de « mal voir », il scrute l’objet, l’enveloppe du regard, demande s’il peut le toucher. Il ne peut pas reconnaître des objets ou des dessins d’objets, il ne peut les dessiner ou copier un dessin mais il peut faire un dessin de mémoire mais sans « relire » son dessin. Il ne peut estimer la taille et l’orientation de l’objet. Il le voit bouger, il le saisit correctement avec sa main mais ne perçoit pas la forme de l’objet. Il utilise l’information concernant cette forme pour assurer le contrôle de la posture de sa main. La dénomination immédiate par un autre canal sensoriel.

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16
Q

L’agnosie associative

Définition

A

L’agnosie associative est un défaut d’accès aux représentations antérieures et aux images mentales donnant un sens à l’image vue => atteinte des voies visuo-sémantiques (perception dépouillée de sa signification). Le traitement perceptif est correct mais il existe une incapacité à identifier les objets de par leurs attributs, leurs propriétés sémantiques, leur dénomination

17
Q

Agnosie associative

Modèle de Marr

A

Selon le modèle de Marr, plusieurs processus entre en jeu à ce niveau de traitement :
• Représentation tridimensionnelle épisodique
• Comparaison avec les représentations stockées en mémoire
• Normalisation
• Reconnaissance de l’objet, de sa fonction
• Informations sémantiques
• Informations lexicales (structures phonologiques et règles syntaxiques)

18
Q

Agnosie associative : evaluation

A

On évalue les agnosies asémantiques via la description et le dessin de l’objet qui sont corrects mais l’appariement catégoriel devrait être échoué.

19
Q

Agnosie associative

Cliniquement

A

Perception dépouillée de sa signification dans l’agnosie associative des objets.

20
Q

La simultagnosie ventrale

A

La simultagnosie ventrale est consécutive à des lésions temporo-occipitales inférieures de l’HG, elle consiste en des difficultés à intégrer tous les éléments d’une image complexe ou à identifier simultanément plusieurs objets. Contrairement à la simultagnosie dorsale, elle engendre peu de gêne au quotidien car les capacités à dénombrer les objets qui constituent un ensemble sont conservées. Elle serait liée à une labilité excessive de la représentation de l’objet partiel.
On peut la tester en étalant un certain nombre de crayons sur la table et en demandant au patient de les compter.

21
Q

La non reconnaissance des visages : Prosopagnosie

A

C’est un vecteur de communication sociale : importance +++ dans le comportement adaptatif (identité, genre, âge, expression faciale, direction du regard, lecture labiale = sur les lèvres). C’est un processus holistique : on traite le visage comme un tout, pas dans les détails (contrairement aux objets). La reconnaissance de visages est plus aisée lorsque ceux-ci sont présentés à l’endroit plutôt qu’à l’envers (alors les objets sont aussi bien reconnus à l’endroit qu’à l’envers, en l’absence d’agnosie).
Elle utilise un réseau neuronal spécifique : gyrus occipital inférieur (Occipital Face Are OFA) => gyrus fusiforme moyen (Fusiform Face Area : appariement de visages avec différents angles de vue) => sillon temporal supérieur (STS = aspects variants du visage).

22
Q

Prosopagnosie : système neuronal

A

La stimulation électrique de l’OFA chez un sujet sain provoque une prosopagnosie transitoire. Le cortex entorhinal permet d’accéder à l’information de familiarité ou non.
Les gyri occipital inférieur et fusiforme moyen traitent les aspects invariants des visages tandis que le sillon temporal supérieur postérieur traite les aspects variants (cicatrice, coiffure, vieillissement). Ce traitement des caractéristiques visuelles du visage est mis en lien avec les connaissances qu’a le sujet sur la personne qu’il voit : biographiques (cx temporal antérieur), épisodiques (précuneus et cingulum post), intentionnelles (complexe paracingulum antérieur et sillon temporal inférieur postérieur). Il y associe également les émotions (amygdale, insula et striatum) => modèle de Gobbini et Haxby, 2007.

23
Q

Comme pour l’agnosie visuelle, plusieurs types de prosopagnosie peuvent être distinguées, correspondant à différents niveaux d’altération :

A

PROSOPAGNOSIE APERCEPTIVE
PROSOPAGNOSIE ASSOCIATIVE
PROSOPAGNOSIE ASEMANTIQUE

24
Q

Prosopagnosie : définition

A

La prosopagnosie est une agnosie visuelle relative aux visages. C’est un trouble de la reconnaissance de l’identité, l’objet « visage » étant bien reconnu comme tel. Les visages des proches et célébrités antérieurement connus ne sont plus reconnus. Cela peut s’étendre au propre visage du patient qui ne reconnait pas son propre reflet dans le miroir. Le patient reste capable d’identifier que c’est un visage.
Le patient ne ressent aucune familiarité face à ce visage. La prosopagnosie est souvent antérograde ET rétrograde. Le patient est incapable de percevoir le visage dans son ensemble mais il peut compenser en reconnaissant les personnes grâce à leur voix, leur silhouette, leur démarche, certains traits faciaux particuliers, certains accessoires (piercing, lunettes). Il reste capable d’identifier les caractéristiques dynamiques : âge, sexe, EFE, direction du regard, mouvement labial.

25
Q

• PROSOPAGNOSIE APERCEPTIVE

A

• PROSOPAGNOSIE APERCEPTIVE : Incapacité à générer un percept adéquat de visage (à différents niveaux comme les objets) ; Atteinte occipito-temporale

26
Q

• PROSOPAGNOSIE ASSOCIATIVE

A

• PROSOPAGNOSIE ASSOCIATIVE : incapacité à associer un percept aux représentations de visages stockées en mémoire ; Épreuves perceptives cliniques réussies comme les tâches d’appariement de visages inconnus sous des angles et des perspectives différentes mais pas d’accès à l’identité des visages ; Imagerie mentale des visages est exceptionnellement conservée ; Atteinte temporale. (OFA fonctionne, mais pas FFA par exemple)

27
Q

• PROSOPAGNOSIE ASEMANTIQUE

A

• PROSOPAGNOSIE ASEMANTIQUE : perte de l’ensemble des savoirs concernant une personne (atteinte sémantique multimodale ; lésions du pole temporal antérieur droit).

28
Q

• ANOMIE DES NOMS PROPRES

A

• ANOMIE DES NOMS PROPRES : déficit sélectif de l’accès aux représentations phonologiques des noms propres ; lésions temporales gauche

29
Q

L’effet d’inversion

A

L’effet d’inversion, classiquement observé chez les sujets sains et qui consiste en une diminution des performances d’identification des visages lorsqu’ils sont à l’envers, est réduit voire absent chez les patients prosopagnosiques.

30
Q

L’effet composite

A

L’effet composite, classiquement observé chez les sujets sains qui consistent à éprouver des difficultés à distinguer si le haut et le bas de deux visages sont identiques ou différents lorsque parties haute et basse sont reliées, est réduit chez les sujets prosopagnosiques (abs de traitement holistique).

31
Q

Atteinte de la voie du Where (voie dorsale occipito-pariéto-frontale)

Définition

A

Appréciation défectueuse des aspects spatiaux de l’expérience visuelle.
Le patient peut reconnaitre nommer des objets, des images, des couleurs, il peut décrire l’objet qu’il perçoit mais il ne parvient pas à guider son mouvement pour saisir l’objet. Le mouvement est désorganisé pour saisir l’objet, lent, hésitant. Le patient ne peut pas utiliser l’information de la forme de l’objet pour assurer le contrôle de la posture de sa main et la position de ses doigts pour saisir l’objet. Il éprouve des difficultés à voir un tout, voit l’objet, voit une partie de l’objet mais pas de repositionnement dans une scène globale. Il cherche un objet qui est sous ses yeux, ne trouve pas les yaourts Danone au supermarché au milieu des autres yaourts. Il ne parvient pas à orienter son regard
On note le caractère précautionneux de la démarche car il a du mal à percevoir les reliefs et il ne peut pas suivre les éléments en mouvement (un ballon, une balle de baby foot).

32
Q

Atteinte de la voie du Where (voie dorsale occipito-pariéto-frontale):
Citer les syndromes

A

Le syndrome de Balint
L’agnosie spatiale unilatérale
Les troubles de la connaissance de l’espace dans son ensemble

33
Q

Le syndrome de Balint (1909) : 3 signes centraux :

A

Le syndrome de Balint (1909) : 3 signes centraux :
• La paralysie psychique du regard ou apraxie optique : impossibilité d’orienter volontairement les yeux vers un objet d’intérêt situé dans le champ périphérique (restriction de l’attention visuelle?).
• L’ataxie optique : incapacité à guider le geste par la vision (dans le monde réel et dans le monde virtuel du miroir).
• La simultagnosie dorsale : incapacité à percevoir plusieurs objets en même temps (incapacité à dénombrer plusieurs objets, rétrécissement fonctionnel du champ visuel, répartition défectueuse de l’attention spatiale). On peut l’évaluer en demandant au patient de décrire une scène visuelle complexe.

Les troubles élémentaires de la perception de l’espace peuvent s’évaluer au moyen de la VOSP (localisation de points), l’orientation de lignes de Benton, le dénombrement de stimuli et l’évaluation de la profondeur.

34
Q

L’agnosie spatiale unilatérale ou NSU

A

L’agnosie spatiale unilatérale ou NSU
NSU = incapacité à détecter, répondre ou s’orienter vers des stimuli nouveaux et significatifs se présentant dans la moitié de l’espace controlatérale à la lésion cérébrale (Heilaman & Valenstein, 1979).
Ce syndrome n’est pas unitaire et homogène, des dissociations sont observables à tous les niveaux :
• Plusieurs modalités sensorielles : visuo-spatiales, motrices, auditives, sensitives
• Plusieurs activités : perceptives, motrices, représentationnelle, imaginaire, lecture, écriture
• Plusieurs secteurs spatiaux : personnel, peri-personnel ou extra-personnel
• Plusieurs systèmes de coordonnées spatiales : centrées sur le corps du patient, sur l’objet ou sur la scène entière.

Evaluable au moyen de la copie de scène de Gainotti. La NSU est le plus souvent associer à une lésion +++ de l’HD mais peut être observé plus rarement en cas de lésion de l’HG.

35
Q

Les troubles de la connaissance de l’espace dans son ensemble
3 troubles

A

Agnosie des lieux
Perte des notions topographiques
Délire topographique

36
Q

Agnosie des lieux

A

Les troubles de la connaissance de l’espace dans son ensemble
Agnosie des lieux = Perte de la capacité à s’orienter dans l’espace extérieur voir intérieur parce qu’il ne reconnait plus les lieux et les intérieurs familiers (les rues, les places, les bâtiments connus ont perdu leurs caractères propres de repères spatiaux comme si le sujet ne les avaient jamais connus). Le sujet s’appuie sur des repères verbaux ou mnésiques (noms de rue, ligne de bus, numéro de maison). Parfois parfaite capacité à se dresser un plan ou un itinéraire.

37
Q

Perte des notions topographiques

A

Perte des notions topographiques = Impossibilité de s’orienter sur une carte, impossibilité de situer correctement les villes sur une carte muette, d’indiquer un itinéraire sur un plan.

38
Q

Délire topographique

A

Délire topographique : le patient se représente les faits, les lieux et les personnes comme dédoublées.