Amp Flashcards
Quel est l’objectif général de la réadaptation avec les personnes amputées?
Qu’elle puisse réaliser ses habitudes de vie et rôles sociaux intérieurs ou similaires en fonction de ses intérêts. Cela peut se faire avec ou sans prothèse. Cela peut concerner par exemple le retour à l’emploi, la participation à des loisirs et à des activités physiques, à des activités occupationnelles, le fait d’être autonome dans ses déplacements et le fait de vivre dans un domicile ou une résidence avec services.
Quels sont les facteurs influençant le succès de la réadaptation?
1- Le moment de commencement de la réadaptation : plus elle commence tôt, plus les chances de succès augmentent, on veut éviter des complications comme des contractures, un déconditionnement physique, un état dépressif.
2- La condition physique générale : l’âge, le statut vasculaire du membre sain et amputé, diabète, maladie cardiaque, maladie rénale, trouble de la vision, limitations d’AA, faiblesse musculaire, douleur chronique.
3- Le niveau d’amputation et l’aspect physique du moignon : la longueur, la forme, les adhérences de la cicatrice et des tissus mous, la plaie et les problèmes cutanés.
4- Les aspects cognitifs, psychologiques et sociaux : troubles cognitifs, coopération, résilience, dépression, soutien social.
Quelle est l’avantage d’avoir un flap cutané aussi long que possible?
Ça permet une meilleure vascularisation.
Quel est le type de flap cutané habituellement utilisé avec une condition non ischémique (trauma ou cancer)?
Un flap cutané égal en antérieur et postérieur. Ça fait une cicatrice en distal sur le moignon (au bout du moignon).
Quel est le type de flap cutané habituellement utilisé avec une condition ischémique (maladies vasculaires)?
Un flap cutané plus long en postérieur, ce qui donne une cicatrice en antérieur sur le moignon. L’avantage est que c’est mieux vascularisé au niveau du mollet en postérieur, donc il y a une meilleure vascularisation de la plaie. Le désavantage par contre est que la cicatrice en antérieur peut devenir adhérente à l’os et elle est exposée aux frictions avec la prothèse.
Quel est l’objectif avec la cicatrice en post-amputation?
Il faut que la cicatrice soit souple, non douloureuse et non adhérente. Si celle-ci est adhérente et rigide, il y a un risque de douleur et de plaie avec le port de la prothèse.
Quelles sont les trois façons possibles de stabiliser les muscles lors de la chirurgie d’amputation?
1- Myoplastie : consiste à fixer les tissus musculaires entre eux. Elle ajoute une bonne protection à l’extrémité de l’os coupé et aide à prévenir l’atrophie.
2- Myodèse : consiste à fixer les tissus musculaires à de petites cavités créées à l’extrémité de l’os. Elle ajoute à la performance des muscles puisque l’attache des muscles est le plus solide et elle aide à prévenir l’atrophie.
3- Ténodèse
Lors d’amputation transfémorale et transtibiale, avec des conditions non ischémiques, quels sont les deux types de stabilisation des muscles?
Myodèse ou myoplastie.
Lors d’amputation transfémorale et transtibiale, avec des conditions ischémiques, quels sont les deux types de stabilisation des muscles?
Une combinaison de myoplastie et d’attachement des fascias. L’attachement des fascias évite aux muscles de glisser sur l’extrémité osseuse.
Quel est le lien entre la stabilisation des muscles lors de l’amputation et l’intervention en physiothérapie?
Dans les premiers jours post-opération, on ne fait pas de contraction isométrique des muscles impliqués au moignon.
Qu’est-ce qu’un névrome?
Ce sont des axones des fibres nerveuses qui ont été atteintes pendant l’amputation qui repoussent en distal et qui forment à ce moment des synapses irrégulières et des bulbes au niveau de la terminaison nerveuse.
Quels sont les moyens pour éviter que les névromes soit douloureux lors du port de la prothèse?
Les névromes doivent être entourés de tissus mous non adhérents et ils doivent être éloignés de la surface cutanée et de la cicatrice.
Quelle intervention peut être faite en physiothérapie pour prévenir les douleurs liées à des névromes?
Il faut porter attention à la présence de tissus mous adhérents (ex : cicatrice, fascia, etc.) et il faut porter attention à la présence de surfaces cutanées qui peuvent être des cicatrices ou non pour lesquelles des symptômes ou signes de névrome douloureux sont détectées lors de l’évaluation. La présence de névrome douloureux augmente le risque de douleur augmentée avec le port de la prothèse.
Qu’est-il important de faire avec l’oedème après une amputation?
Il faut éviter un oedème exagéré tout en conservant une circulation adéquate au niveau du moignon pour favoriser la guérison. Il faut choisir des modalités pour contrôler l’oedème du moignon pour favoriser la guérison de la plaie et l’appareillage rapide. Le volume du moignon doit être stable avant d’avoir une prothèse.
Quelles sont les pratiques idéales lors de la section des os et des tissus?
Pour les tissus, il est important d’avoir une longueur idéale pour permettre la guérison de la plaie, ainsi il ne faut pas qu’il y ait de tissu excessif en distal, mais il ne faut pas non plus qu’il y ait de la tension sur les cicatrices.
Pour les os, les extrémités osseuses sont arrondies, surtout pour les amputations transtibiales. Une section en biseau (partie antérieure plus courte qu’en postérieure) évite une pression entre l’os et la prothèse.
Quels sont les liens entre les pratiques lors de la section des os et des tissus et l’intervention en physiothérapie?
S’il y a des tissus en trop : la forme du moignon ne sera pas idéale pour la prothèse et le chaussage de la prothèse risque d’être difficile. Il y aura moins de choix d’emboîtures et il y a plus de risque de mouvement dans la prothèse lors de la marche.
S’il y a des tissus en moins : risque de déhiscence de la plaie (décollement de la cicatrice) et un risque élevé de plaie avec le port de la prothèse.
Si l’os n’est pas coupé en biseau et qu’il n’est pas arrondi : le risque de plaie augmente avec le port de la prothèse (amputation transtibiale).
Quelle est la procédure en chirurgie lors d’une amputation traumatique?
Le chirurgien veut sauver le plus possible de tissu tout en évitant les complications comme une infection. S’il juge que la plaie traumatique peut présenter des risques d’avoir des débris, il peut choisir de laisser la plaie ouverte pour 5 à 9 jours afin d’éviter une infection de type septicémie. Lors d’une deuxième intervention, le chirurgien va choisir la forme de moignon la plus appropriée pour avoir une prothèse.
Quelles sont les implications d’une amputation traumatique par rapport à l’intervention en physiothérapie?
La forme du moignon peut être possiblement non idéale, ce qui diminue le choix d’emboîture et la possibilité d’utiliser une prothèse. La greffe de tissu peut être utilisée lors de la chirurgie, donc les tissus du moignon peuvent être plus fragiles et à risque de plaie lors du port de la prothèse.
Quelle est la procédure en chirurgie lors d’une amputation à la suite d’un problème ischémique?
La prise de décision est plus lente. Le chirurgien peut choisir le niveau d’amputation en fonction de la viabilité des tissus. Ainsi, plusieurs examens peuvent être faits avant l’opération : le doppler (précise le niveau d’amputation), l’indice tibio-brachial (mesure de l’insuffisance artériel périphérique), la pléthysmographie (mesure de l’insuffisance veineuse des MI) et l’artériographie (radiographie d’artères après injection d’un produit opaque aux rayons X).
Quelles sont les implications d’une amputation à la suite d’un problème ischémique par rapport à l’intervention en physiothérapie?
Il faut être attentif au processus de guérison qui sera plus lent et intervenir avec les modalités appropriées si nécessaire.
Quels sont les facteurs négatifs qui influencent la guérison?
- Infection
- Tabagisme (augmente risque d’infection et de seconde amputation de 2,5%)
- Pour les amputés transtibiaux : une tentative de revascularisation infructueuse
- Maladie vasculaire sévère
- Diabète
- Maladie rénale
- Maladie cardiaque
Quel est le lien entre les conditions associées qui mettent à risque d’amputation et les facteurs qui influencent la guérison? Quel est le lien avec l’intervention en physiothérapie?
Les conditions associées qui mettent à risque d’amputation ne favorisent pas la guérison et augmentent le risque d’une seconde amputation. Ainsi, lors de l’intervention en physiothérapie, il faut faire de l’enseignement sur les facteurs de risque et faire de la prévention secondaire et référer la personne amputée à des organismes.
Quelles sont les phases de réadaptation chez une clientèle amputée?
1- Préopératoire : le délai avant l’amputation. La personne peut être hospitalisée ou non. Il n’y a pas toujours une phase préopératoire pour la clientèle amputée (ex : trauma ou diabétique hospitalisé en urgence).
2- Postopératoire : le délai entre la date de la chirurgie d’amputation et le congé de l’hôpital.
3- Préprothétique : le délai entre la date du congé de l’hôpital et la livraison de la prothèse.
4- Prothétique : le délai entre le moment de la livraison de la prothèse et la fin de la réadaptation.
Quelles sont les interventions lors de la phase préopératoire?
- Diminuer l’anxiété : peut être par un programme de parrainage par les pairs qui jumelle le patient à une autre personne amputée. On peut montrer une prothèse au patient, visionner un vidéo de personnes amputées.
- Éducation au patient : expliquer les objectifs de la réadaptation, le phénomène du membre fantôme, la sensation et la douleur fantôme.
- Donner un programme d’exercices : renforcement musculaire et mobilité des MS et MI et du tronc.
- Enseignement : marche avec béquilles ou marchette, transferts, équilibre debout, exercices respiratoires et circulatoires du MI sain.