7 feux de parcs de stationnements Flashcards
caracteristiques des feux de psc?
Les feux de parcs de stationnement couverts (PSC) sont à considérer comme des cas particuliers des feux d’espace clos (cf. fiche 3, les feux de contenants). En effet, la configuration des lieux, la complexité des cheminements et le cloisonnement de ce type de construction rendent bien souvent la localisation et l’extinction du foyer difficiles.
Avec l’évolution des nouvelles technologies, la Brigade doit prendre en compte l’apparition des véhicules électriques dans les PSC :
a soit en station de charges, pouvant regrouper jusqu’à 10 véhicules ;
a soit isolés à tous les emplacements, tous niveaux et dans tous les PSC.
La situation à l’arrivée des secours peut être particulièrement défavorable, avec notamment:
a un voire plusieurs niveaux entièrement enfumés ;
a un voire plusieurs niveaux entièrement embrasés ;
a un effet de « four », qui rend difficile et/ou dangereuse l’attaque au niveau sinistré ;
a une température élevée entrainant une fragilisation de la structure allant jusqu’à l’effondrement partiel le cas échéant ;
a éventuellement une notion de victimes à l’intérieur du parc.
quels sont les 2 impératifs dans la lutte contre ce sinistre?
l’engagement des moyens le plus rapidement possible, afin de réduire au maximum l’échauffement des véhicules soumis au rayonnement, les dégradations de la structure et l’extension du sinistre ;
la sécurité du personnel : le COS doit veiller à engager le personnel strictement nécessaire à la localisation du foyer, en respectant les prescriptions du BSP 200.11, partie «engagement d’une équipe enreconnaissance d’attaque».
quels sont les moyens de prevention d’oredre generale mis a dispo du cos sur les psc?
En fonction de la destination du bâtiment (habitation, code du travail ou ERP) et de la date du permis de construire, les dispositions constructives et les aspects de prévention des PSC peuvent être différents.
Il n’est donc pas possible de dresser une liste exhaustive des principales caractéristiques constructives ou préventives que l’on peut retrouver dans un parc de stationnement couvert.
Néanmoins, certains éléments d’ordre général, qui méritent d’être pris en compte par le COS :
la stabilité au feu des dalles d’un PSC peut varier d’une demi-heure (rare) à 1h30 voir 4h dans le cas d’un IGH. Il faut donc que le COS prenne en compte un risque possible d’effon- dressent de la dalle supérieure au niveau du foyer ;
a les PSC peuvent disposer de moyens de secours type colonnes sèches et/ou système d’extinc- fion automatique à eau ;
a les PSC ayant plus d’un niveau peuvent être également dotés de moyens de désenfumage mécanique, dont les commandes manuelles sont en général situées au niveau de la rampe d’accès du parc ;
a la coupure de l’alimentation générale doit rester exceptionnelle afin de ne pas mettre à l’arrêt le désenfumage mécanique du PSC.
citez les particularitées des feux de psc?
Plusieurs éléments, de nature constructive principalement, peuvent favoriser un développement rapide du feu en PSC. Dès leur arrivée, les secours peuvent donc être confrontés à :
- une propagation horizontale rapide,du fait de la proximité des véhicules, de la présence éventuelle de cloisons métalliques (boxes grillagés), voire de stockages anarchiques (fort potentiel calorifique) ;
- une propagation verticale par les joints de dilatation et/ou les gaines techniques (absence de recoupement) ;
- une propagation descendante par les écoulements d’hydrocarbures au travers de la dalle fissurée ou déstructurée;
- un risque d’envahissement par les fumées
des niveaux supérieurs du PSC (via les rampes d’accès des véhicules) et/ou des cages d’escaliers des bâtiments en superstructure (absence ou défectuosité de l’isolement), car les PSC se trouvent en règle générale sous un bâtiment ;
- la présence d’éventuelles victimes dans les étages supérieurs, car les fumées peuvent se propager par les conduits d’évacuation des eaux usées en PVC, détruits par la chaleur ;
- différents types de motorisation des véhi- cules, tels que essence, diesel, GPL, GNV ou électrique et très prochainement, hydro- gène.
quels sont les elements primordiaux que le cos doit maitrisé afin d’axer son idée de manoeuvre?
- une prise en compte des moyens de secours propres à l’établissement ;
- des reconnaissances approfondies dans l’ensemble du PSC et dans les bâtiments attenants ;
- une localisation rapide du foyer ;
- une attaque massive du foyer ;
- l’utilisation du désenfumage mécanique du
PSC, lorsqu’il existe, ou de nos moyens de ventilations propres, qui permet d’abaisser la température, d’évacuer les fumées et de faciliter les reconnaissances ; - une utilisation de la mousse qui peut s’avérer judicieuse dans certains cas : niveau le plus bas, attaque « classique » impossible (demande du groupe mousse ventilation GMV).
principes d’attaque des feux de psc?
Afin de limiter rapidement les risques de propagation du sinistre, le COS doit ordonner l’attaque massive, en accédant prioritairement par les cages d’escaliers et en fonction du sens du tirage tout en s’appuyant sur les effets du désenfumage mécanique lorsqu’il est mis en œuvre.
Un dispositif hydraulique conséquent doit être établi afin d’enrayer les propagations, lutter contre le sinistre, abaisser la température et refroidir la dalle dans le(s) niveau(x) concerné(s).
Dans certains cas exceptionnels, l’attaque par des trouées d’extinction peut être envisagée par le COS. Cette option longue et délicate à mettre en œuvre doit répondre à certains principes incontournables : sécurisation des zones de percement, mise en place en amont du dispositif d’extinction retenu et maintien d’un dispositif classique de refroidissement. Il conviendra alors de prévoir un dispositif d’extinction des éventuelles propagations en cas d’échec du dispositif.
principes d’utilisation de la ventilation dans les psc?
Si le PSC est doté d’une installation de désenfumage mécanique, le COS la fait mettre en service au niveau concerné, même si le foyer n’est pas découvert.
La mise en œuvre manuelle de la ventilation mécanique doit être progressive (mise en œuvre PV puis GV) afin de limiter la demande instantanéedepuissanceélectriqueetéviterau système de disjoncter.
La ou les rampes d’accès devront être ouvertes afin de faciliter l’évacuation des fumées et la mise en place des moyens d’extraction (VGD).
principes des reco lors de psc?
Les principes suivants doivent être appliqués lors des différentes reconnaissances (attaque et périphériques) et attaques, tout en respectant les règles de sécurité précisées dans le BSP 200.11 (« Les reconnaissances »).
principes des reco d’attaque lors de psc?
Le COS doit rechercher les plans d’intervention et localiser, outre les commandes de désenfu-
mage, les tracés éventuels de conduites de gaz etc…
Afin d’obtenir le maximum de renseignements sur la localisation du sinistre, il doit :
- s’appuyer sur la présence éventuelle d’un poste de surveillance avec ou sans caméras, d’un gardien, d’un résident ayant une bonne connaissance des lieux, etc. ;
- se munir d’un plan affiché dans un hall, un sas, le parc ou la rampe ;
- couper l’alimentation électrique des éventuelles stations de charges des véhicules électriques
- barrer le gaz si les canalisations traversent le niveau sinistré.
De même : - Les cages d’escaliers doivent être utilisées en 1re intention pour déterminer le(s) niveau(x) sinistré(s), ainsi que les niveaux enfumés (attention, il peut y avoir plusieurs foyers) ;
- placer systématiquement un TGR, une équipe de sécurité et une lance par point d’accès ; -effectuer la reconnaissance d’attaque au moyen de la caméra thermique dans le niveau
sinistré, afin de localiser le plus rapidement possible le foyer ; - au cours de la reconnaissance, le binôme peut être confronté à des signes annonciateurs de l’emballement des batteries des VEH, à savoir flammes vives sous le véhicule, éventuellement projections de matières incandescentes, croissance rapide et exponentielle du feu en un point unique : dans ce cas, le repli immédiat est de rigueur ;
- si l’incendie concerne un véhicule branché sur sa station de charge, et que des moyens hydrauliques n’ont pas pu être établis au terme de la première reconnaissance, soit approxi- mativement 45 minutes après le début du sinistre, le COS doit conserver à l’esprit qu’un emballement en chaine des batteries est possible : l’évacuation du personnel et du public au niveau sinistré et immédiatement supérieur (logements, bureaux etc.) doit être ordonnée. Une attaque doit être entreprise à distance et à l’abri des effets dangereux de ces feux, si possible depuis les sas les plus proches du foyer initial. Une surveillance de la dalle supérieure sera menée avec le maximum de précautions ;
- au cours de l’attaque, si les mêmes phénomènes sont constatés, le binôme doit impérativement se replier, laisser sa lance au sol (calée ou amarrée rapidement) en jet diffusé d’attaque avec le débit maximum en direction des véhicules et mener une attaque à distance telle que précisée ci-dessus, avec un second moyen hydraulique.
une recherche du foyer au moyen de la caméra thermique depuis le niveau supérieur ou inférieur du sinistre peut bien souvent permettre de localiser rapidement l’emplacement exact du sinistre et d’engager les premières équipes d’attaque par la cage d’escalier la plus adaptée. Cette manière de procéder préserve le potentiel physique du personnel et limite la durée des reconnaissances d’attaque.
risques lié aux véhicules électriques.
La présence de véhicules électriques peut présenter des risques auxquels seront confrontés les secours.
La soudaineté et la violence des phénomènes constatés lors de l’emballement des batteries (inflammation) qui survient approximativement 45 minutes après le début du sinistre : températures très élevées, surpression, flux thermiques à quelques mètres incompatibles avec la résistance des EPI et réactions en chaîne rendent ces interventions particulièrement dangereuses : la ruine des structures horizontales est possible.
La seule solution actuellement connue pour éviter ces phénomènes consiste à refroidir ces véhicules de façon très précoce.
les stations implantées en dessous du 1er sous-sol doivent être protégées par un système d’extinction automatique à eau.
principes reco périphériques?
- la caméra thermique doit également être utilisée pour rechercher d’éventuelles propagations ;
- si la recherche et/ou l’extinction du foyer s’inscrivent dans la durée, effectuer des contrôles réguliers des niveaux directement inférieurs et supérieurs (propagation possible par des fissures, des joints de dilatation, des conduits PVC, des conduits de VMC ou du fait de l’absence de joint dans ou entre les dalles…)
- signaler au COS toute suspicion de fragilisation de la dalle supérieure ou inférieure
- lors d’un feu en infrastructure, s’assurer de la fermeture des portes d’accès aux étages supé-
rieurs afin d’éviter la propagation des fumées ; - la mise en place de la VO aux accès investis pour les reconnaissances et l’attaque peut contribuer à isoler la superstructure de l’infrastructure.
rappel concernant la mousse
La mousse agit par isolement, par étouffement, par refroidissement et par diminution du rayonnement. 3 taux de foisonnement existent : - bas (0 à 20) ; - moyen (20 à 200) ; - haut (> 200, « grosses bulles »).
L’emploi de la mousse à moyen et haut foisonnement est réservé à l’extinction de feux dans les locaux où l’accès est particulièrement difficile, sous réserve que le tirage ne soit pas trop intense.
Néanmoins, du fait des températures élevées lors de feux de PSC, il est fortement recommandé de faire précéder l’introduction de mousse par une manœuvre d’abaissement de la température en projetant de l’eau pulvérisée (soit à l’aide de lances à main (cf. 2.2), soit à l’aide de trouées).