3 les feux d'espaces clos Flashcards
caractéristiques d’un feu d’espaces clos?
Il s’agit d’un volume fermé, aux accès rares ou complexes, naturellement obscur, qui se trouve
généralement en partie basse des immeubles (caves, sous-sols, parcs de stationnement,
chaufferie, réserves, locaux techniques, etc.). Cependant, dans certains immeubles modernes,
il peut se trouver en étage.
Suivant les cas, cet espace peut :
ªªêtre indépendant ou non des structures de la construction ;
ªªdéboucher sur des communications empruntées par le public ;
ªªcomporter des cages d’escalier ou des gaines pouvant propager le feu et les fumées ;
ªªreceler des charges calorifiques importantes, des produits toxiques, inflammables, voire
explosifs ;
ªªpermettre le passage de conduits ou canalisations de fluides : gaz, hydrocarbures, électricité,
etc.
procédés d’extinctions?
Rechercher les plans des sous-sols. Ils sont susceptibles de donner des indications sur le
nombre et la superficie des niveaux, les recoupements éventuels, les accès (escaliers, rampes,
ascenseurs), l’emplacement des dispositifs de sécurité (désenfumage, organes de coupure) et
des moyens de secours (colonnes sèches, bacs à sable, etc.), ainsi que les locaux à risques.
Dans le cas des feux de chaufferie et avant tout engagement, le chef de détachement fait
couper l’alimentation en combustible (vanne « police » pour le fioul, robinet d’arrêt pour le
gaz), ainsi que l’alimentation électrique, théoriquement située à l’extérieur du local.
L’intervention dans un espace clos impose l’emploi simultané et coordonné des moyens
d’exploration, d’extinction, de ventilation et d’éclairage.
Le cas des parcs de stationnement couverts est traité au « TITRE 7 » du présent règlement.
cheminements longs et complexes, etc.), il doit être fait appel au Groupe d’exploration
longue durée (GELD), dont les capacités d’autonomie permettent de compléter l’action des
premiers intervenants.
Afin d’éviter l’élévation de température lorsque le foyer n’est pas découvert, ne pas hésiter
à refroidir le plafond de fumée au moyen de lances disposant d’un débit de 500 l/mn
et judicieusement réparties. Cette mesure évitera l’embrasement généralisé, favorisera la
pénétration des équipes de reconnaissances et d’attaque, et évitera ainsi la saturation de
la caméra thermique.
modes d’engagements du personnel?
Le port de l’appareil respiratoire isolant est obligatoire. L’exploration est effectuée par une
équipe dotée d’une caméra thermique, jamais par un personnel seul, conformément aux
prescriptions du BSP 200.11. La liaison avec l’extérieur est assurée par une ligne de vie,
tandis qu’une équipe de sécurité se tient toujours prête à intervenir.
mode de lutte contre les propagations?
ªªrechercher tous les accès, conduits et éléments de construction (gaines, cages d’escaliers,
joints de dilatation, etc.) qui pourraient faciliter le transport du feu, parfois jusqu’en
partie haute ;
ªªfermer les portes ;
ªªbarrer toutes les conduites de fluides (gaz, hydrocarbures, électricité).
descriptif de l’extiction par pénétration?
ªªlorsqu’il est découvert, attaquer le foyer dans le sens du tirage, avec les moyens propres
à la nature du combustible qui alimente le feu ;
ªªau besoin, modifier favorablement le sens du tirage, en ventilant positivement les locaux.
Dans ce cas, le COS doit prendre toutes les précautions pour ne pas déclencher d’explosion
de fumées ou propager le sinistre dans des directions imprévisibles :
ªªs’il n’est pas possible de canaliser les flux de fumées et de gaz chauds, les ventilateurs
antidéflagrants seront employés en aspiration, afin de refouler vers une zone non
dangereuse. Certaines chaufferies ont leur gaine de ventilation équipée d’un raccord
« ZAG » accessible de l’extérieur. Il est alors possible de les ventiler en y raccordant
directement dessus les manches du ventilateur ;
ªªmettre en place des moyens d’éclairage, qui seront progressivement déplacés au fur et
à mesure de la pénétration des équipes de reconnaissances et/ou d’attaque
descriptif de l’extinction par l’exterieur?
ªªLorsque la température à l’intérieur des locaux est devenue telle que toute pénétration est
impossible, même avec une ventilation énergique, le foyer doit être attaqué de l’extérieur,
par les trémies d’attaque lorsqu’elles existent, en remplissant totalement les locaux de
mousse, ce qui permettra d’étouffer le foyer et d’inerter l’atmosphère gazeuse ;
ªªafin d’éviter une destruction trop rapide de la mousse, il convient de réduire au préalable
la température ambiante, en manoeuvrant une ou plusieurs lances à eau en jet diffusé
d’attaque ;
ªªl’essentiel du potentiel calorifique se trouvant au niveau du sol, il est nécessaire d’appliquer
dans un premier temps un tapis de mousse à bas foisonnement ;
ªªintroduire la mousse par un accès situé en partie haute. Quelquefois, il peut être
avantageux, pour s’approcher du foyer, de pratiquer une trouée dans un plancher ou
une cloison. Dans ce cas il faut s’assurer, dans la mesure du possible, de l’absence
de conducteurs électriques ou de canalisations diverses à l’endroit choisi. Des lances
spéciales feu de sous-sol peuvent être utilisées ;
ªªsurveiller les gaines et les autres accès, car la pénétration de la mousse provoque
l’expulsion des fumées et gaz chauds ;
ªªdès que la température est devenue supportable, pénétrer dans la mousse avec l’appareil
respiratoire isolant et achever l’extinction avec les moyens classiques (attention, la mousse
peut neutraliser le sifflet de fin de charge de l’ARI).