5. 1. Les tests d'intelligence : quelques notions d'histoire Flashcards
Qu’est-ce que le test de Binet et Simon (1905-1911) ?
Test qui mesurait les processus mentaux « supérieurs » chez les enfants à partir de 3 ans jusqu’à l’âge adulte, au moyen de l’indice de niveau intellectuel, qui deviendra ensuite « l’Âge Mental ».
De quoi est constitué le test de Binet et Simon ?
De 54 items, classés par niveau d’âge. Chaque niveau comporte 5 items.
Les épreuves sont variées et reprennent :
- des situations de la vie quotidienne ou de la vie sociale
- et des problèmes de type scolaire.
A quoi correspond le niveau intellectuel d’un enfant dans le test de Binet et Simon ?
A un âge de développement pour lequel l’enfant a réussi l’ensemble des épreuves à l’exception d’une.
Comment peut-on estimer l’avance ou le retard intellectuel d’un enfant avec le test d’AM dans le test de Binet et Simon ?
En comparant l’Âge Mental (A.M.) et l’Âge Réel (A.R.) du sujet : c’est le principe connu sous le terme « d’Echelle Métrique de l’intelligence ».
Comment conçoit-on l’intelligence au début du 20ième siècle ?
Comme une notion très large, une « intelligence globale », multiforme.
Comment conçoit-on l’intelligence aujourd’hui ?
La notion d’intelligence a beaucoup évolué, pour devenir un concept de psychologie cognitive et développementale défini au sein d’un modèle multifactoriel de l’intelligence.
Quels sont les processus à l’œuvre dans le fonctionnement intellectuel pour Binet ?
1/ La compréhension
2/ l’invention
3/ la direction
4/ la censure.
Pourquoi Binet et Simon refusent de quantifier l’intelligence ?
N’étant pas unidimensionnelle, sa mesure ne peut donc pas être réduite à une variable quantitative mathématique et/ou physique.
Ainsi « l’Âge Mental » défini par Binet et Simon permet simplement d’apprécier l’intelligence et d’effectuer un classement.
A quoi tient le refus de quantifier l’intelligence de Binet et Simon?
Sans doute à la formation clinique des auteurs.
Sur quoi insistent Binet et Simon?
Sur le caractère clinique des épreuves et soulignaient que la qualité du résultat dépendait de la compétence de l’utilisateur.
Quel est l’impact du test Binet-Simon ?
Succès considérable et traduit et utilisé dans différents pays, avec des conséquences non négligeables – tant sur l’éducation que la pédagogie ou la psychologie du développement.
Que publie Terman aux Etats-Unis ? Et quand ?
La Stanford Revision en 1916, une version adaptée du test Binet-Simon.
Que devient l’indice « d’Âge Mental » avec la Stanford Revision ?
Devient alors un « Quotient Intellectuel » (Q. I.).
L’auteur propose une modification de l’indice, de sorte qu’elle permette de comparer des sujets d’âge différents, ce que le Binet-Simon ne pouvait pas faire.
Comment obtient-on le Q.I. dans la Stanford Révision ?
Correspond au Quotient Mental (A.M./A.R.) défini par William Stern (1871-1938) en 1912, et multiplié par 100 par Terman.
Quelles étaient les motivations de Binet et Simon puis Terman ?
Considérations d’épistémologie clinique pour Binet et Simon.
Questions de discriminations raciales et sociales pour Terman. Les tests d’intelligence constituent pour Terman une méthode pour démontrer l’existence d’un lien entre race, classe sociale, « vices » et intelligence.
Quel est la position de l’APA sur les tests à l’entrée en guerre en 1917 ?
Le président de l’A.P.A., R.M. Yerkes soutient la construction de tests destinés à déterminer la meilleure affectation des soldats.
Quelles ont été les dérives de l’utilisation de tests de QI dans le civil aux Etats-Unis ?
A la fin de la guerre, des entreprises, des écoles et des universités américaines utilisent les tests de l’armée pour faire une sélection. L’abus des tests trouve son paroxysme dans la loi devenue tristement célèbre appelée « Immigration Restriction Act » (votée en 1924), et qui limitait, voire interdisait l’entrée aux USA des représentants de certaines nationalités sous prétexte d’une intelligence inférieure.
Que doit garder à l’esprit un psychologue clinicien et que doit-il faire ?
Les risques d’utilisation abusive de la notion de Q.I. par des personnes non formées et non averties. Discrimination encore fréquente => ne doit pas hésiter à taire les performances du sujet et à orienter ses propositions vers une évaluation plus qualitative.
Que propose Terman en 1937 ?
Une nouvelle révision, le « Terman-Merrill », qui étend les épreuves aux deux extrémités d’âge, précoce et adulte.
Que propose Zazzo en 1949 en France ?
Nouvel étalonnage du « Terman-Merrill », nommé « Révision Zazzo », qui sera utilisé dans le milieu scolaire.
Que publient en 1966 Zazzo Gilly et Verba-Rad ?
La Nouvelle Echelle Métrique de l’Intelligence – la N.E.M.I .
De quoi est composée la NEMI ?
Comporte 74 items pour 13 niveaux (3 ans à 14 ans et plus).
Elle combine les épreuves :
- du test Binet-Simon
- avec certaines du Terman-Merrill (répétition des chiffres à l’envers)
- et certaines du Weschsler (une partie du vocabulaire).
De quand date la dernière réactualisation de la NEMI ?
2006 par G. Cognet - sous le nom de NEMI-2.
Que permet la NEMI-2 ?
Construite à partir des nouvelles connaissances en matière d’intelligence, elle permet la mise en évidence :
- des deux notions d’intelligence, fluide et cristallisée
- et l’évaluation de l’efficience cognitive.
A quoi sont liés les tests Binet-Simon (1911) et ses dérivés (Terman-Merrill et la NEMI) ?
Aux acquisitions scolaires.
Quels sont les dérivés du test de Binet-Simon et quand ?
1905 - 1911: Test de Binet et Simon
1916: Standford Révision
1937: Terman-Merill
1949: Révision Zazzo
1966: NEMI
2006: NEMI-2
Que propose Wechsler aux USA en 1939 ?
La première échelle qui investigue les différentes composantes de l’intelligence, en faisant part égale aux épreuves verbales et non-verbales.
Elle est connue sous le nom de Wechsler-Bellevue.
Que propose Longeot en 1967?
Une échelle de développement de la pensée logique (L’EPL) fondée sur les stades de développement de l’intelligence de la théorie piagétienne.