4. Les bilans Flashcards
Qu’est-ce que le bilan dans le contexte des sapeurs-pompiers?
Le bilan est la phase de recueil d’informations par les sapeurs-pompiers, en particulier par le chef d’agrès, afin d’évaluer une situation et l’état d’une ou plusieurs victimes.
Combien de phases constituent le bilan?
Le bilan est constitué de quatre phases.
Quelle est la finalité du bilan circonstanciel?
Le bilan circonstanciel vise à évaluer la situation dans sa globalité, identifier les risques associés, et prendre les mesures nécessaires, en particulier en ce qui concerne la sécurité.
Quel est l’objectif principal du bilan primaire?
Le bilan primaire a pour but de détecter une détresse vitale qui menace immédiatement la vie de la victime et qui nécessite une intervention rapide.
Que permet le bilan secondaire?
Le bilan secondaire permet de compléter et d’affiner les informations des deux bilans précédents. Il se compose d’une partie systématique et d’une partie spécifique. Il aide le médecin coordinateur à établir un diagnostic, évaluer un risque de gravité, et déterminer les modalités de prise en charge appropriées.
À quoi sert la phase de surveillance?
La surveillance permet de suivre l’évolution de l’état de la victime, de vérifier l’efficacité des interventions réalisées, et d’ajuster, si nécessaire, la prise en charge de la victime.
Quand débute le bilan lors d’une intervention?
Le bilan commence dès la réception de l’ordre de départ et se poursuit pendant toute la durée de l’intervention.
Quelle est la différence entre la réalisation du bilan et la transmission du bilan?
La réalisation du bilan découle de l’examen de la situation par les sapeurs-pompiers, tandis que la transmission du bilan est un échange verbal entre le chef d’agrès et la coordination médicale.
Quel est l’objectif principal du chef d’agrès lors de la transmission du bilan?
L’objectif du chef d’agrès est de fournir de manière claire et structurée tous les éléments pertinents qui permettent au médecin coordinateur d’avoir une conscience précise de la situation pour une prise en charge optimale de la victime.
Qu’est-ce que le bilan circonstanciel?
Le bilan circonstanciel est la première étape de l’action réalisée par le chef d’agrès ou un équipier désigné. Il vise à observer la scène de l’intervention et à recueillir des informations concernant les victimes et leur environnement, offrant ainsi une vue d’ensemble de la situation.
Quelles questions le bilan circonstanciel permet-il de répondre?
Le bilan circonstanciel répond aux questions suivantes :
Que s’est-il passé avant l’appel des secours?
Pour quelle raison avez-vous appelé?
Existe-t-il un danger?
Les secours sont-ils suffisants pour le moment?
Les informations initiales en ma possession sont-elles correctes?
À quoi servent ces informations recueillies lors du bilan circonstanciel?
Ces informations permettent de déterminer la nature de l’intervention, d’identifier les risques potentiels, d’évaluer rapidement le nombre et l’état des victimes, de préciser le bilan, de demander des renforts si nécessaire et de corriger ou compléter les informations initiales.
Quels sont les éléments à considérer pour déterminer la nature de l’intervention?
Les sapeurs-pompiers doivent analyser la scène pour se faire une première idée de l’intervention et interroger la victime ou les témoins pour préciser ou confirmer la nature de l’intervention (accident, maladie, intoxication…) et les circonstances de survenue.
Comment les sapeurs-pompiers peuvent-ils assurer la sécurité lors de l’intervention?
Ils doivent identifier les risques prévisibles, prendre les mesures nécessaires pour protéger la victime, les intervenants et les témoins, effectuer un dégagement d’urgence si nécessaire, et sécuriser la zone d’intervention avec des moyens adaptés.
Qu’est-ce qu’un dégagement d’urgence?
Le dégagement d’urgence est un déplacement rapide d’une victime par les sapeurs-pompiers pour assurer sa sécurité ou celle d’autres victimes. Cette manœuvre doit rester exceptionnelle car elle peut aggraver l’état d’une victime atteinte d’un traumatisme.
Pourquoi est-il essentiel de sécuriser la zone d’intervention?
Il est crucial de sécuriser la zone d’intervention pour assurer la sécurité des victimes, des intervenants ou des témoins, éviter la création de risques supplémentaires, et protéger la zone avec des moyens adaptés.
Quel est l’objectif de l’évaluation du nombre, du type et de l’état des victimes?
L’objectif est de déterminer le nombre total de victimes, leur type (enfants, adultes, personnes âgées, etc.) et leur état approximatif afin d’adapter la prise en charge et les ressources nécessaires.
Quand doit-on procéder à une évaluation approfondie des lieux?
Une évaluation approfondie des lieux est nécessaire lorsque toutes les victimes ne sont pas immédiatement visibles, comme dans le cas de victimes éjectées ou situées dans des lieux différents.
Quand applique-t-on les principes de base du triage?
Les principes de base du triage doivent être appliqués dans des situations où il y a plus de 5 victimes visuellement graves, comme celles qui sont allongées, inertes, présentant des douleurs, brûlées, etc.
À quel moment faut-il demander des secours complémentaires?
Les secours complémentaires doivent être demandés immédiatement pendant le bilan circonstanciel si les moyens engagés sur place sont insuffisants ou si la situation présente un danger particulier. Dans les situations à nombreuses victimes, cette demande doit être effectuée même si l’état exact des victimes n’est pas encore connu.
Pourquoi est-il important de corriger ou compléter les informations de départ?
Les informations de départ fournies lors de l’ordre d’intervention peuvent parfois être insuffisantes ou erronées. Le bilan circonstanciel permet au chef d’agrès de rectifier ces informations et d’obtenir une description plus précise de la situation, ce qui est essentiel pour une prise en charge adéquate des victimes.
Quels sont les principaux éléments du bilan circonstanciel?
Les principaux éléments du bilan circonstanciel comprennent :
La détermination de la nature de l’intervention.
L’identification des risques et la mise en place de mesures de sécurité pour la victime et l’intervention.
La détermination du nombre, du type, et de l’état des victimes.
La demande de secours complémentaires en cas de besoin.
La correction ou le complément des informations initiales de départ.
Qu’est-ce que l’ordre de départ?
L’ordre de départ est un ensemble d’informations fournies aux sapeurs-pompiers lorsqu’ils sont appelés sur une intervention. Il contient généralement l’adresse de l’événement, la nature présumée de l’intervention et le nombre de victimes.
Quel est l’objectif du bilan primaire?
Le bilan primaire vise à identifier et à traiter rapidement toute détresse vitale menaçant immédiatement la vie de la victime.
Comment se différencie le bilan primaire du bilan circonstanciel?
Contrairement au bilan circonstanciel qui offre une vue d’ensemble de la situation, le bilan primaire se focalise spécifiquement sur la victime pour évaluer son état de santé immédiat.
Quels sont les quatre étapes essentielles du bilan primaire?
Les quatre étapes indispensables du bilan primaire sont :
❶ Sauvegarde immédiate
❷ Évaluation de la conscience
❸ Évaluation de la respiration
❹ Évaluation de la circulation
Quelle est la première étape à suivre après avoir sécurisé la zone d’intervention?
Après avoir sécurisé la zone, le bilan primaire commence par une observation rapide de la victime, au cours de laquelle des mesures de sauvegarde immédiates peuvent être prises.
Dans quelles situations une équipe médicale doit-elle être demandée d’urgence?
À la suite de l’évaluation rapide des fonctions vitales (conscience, respiration, circulation) du patient, si l’une d’entre elles est compromise, le chef d’agrès doit demander immédiatement l’envoi d’une équipe médicale.
Pourquoi est-il essentiel d’anticiper les actions pendant le bilan primaire?
Anticiper permet aux sapeurs-pompiers de préparer le matériel nécessaire, envisager les gestes à accomplir, et être prêts à réagir en cas d’aggravation de l’état de la victime.
Quelles sont les situations qui nécessitent une intervention immédiate lors de l’approche initiale de la victime?
Lors de l’approche initiale, les situations nécessitant une intervention immédiate comprennent une obstruction complète des voies aériennes, une hémorragie externe évidente, et une suspicion de traumatisme du rachis.
Dans quelles circonstances le maintien de la tête d’une victime est-il relâché?
Le maintien de la tête peut être relâché après une immobilisation complète de la victime, si des manœuvres de réanimation doivent être entreprises, ou si l’on est certain qu’il n’y a eu ni chute ni traumatisme crânien.
Comment détermine-t-on un décès certain?
Un décès est considéré comme certain lorsque la victime présente des signes irréversibles de décès, tels que définis dans le chapitre 1. Dans un tel cas, aucun geste de secours n’est entrepris.
Comment évalue-t-on rapidement la conscience d’une victime?
L’appréciation de la conscience est effectuée en posant une question simple à la victime et en lui demandant d’exécuter un ordre simple, comme « Comment ça va ? » ou « Serrez-moi la main ».
Que fait-on si la victime est inconsciente?
Si la victime est inconsciente, il faut préparer et mettre en œuvre immédiatement le matériel de réanimation. La poursuite du bilan primaire et les gestes d’urgence doivent également être pratiqués.
Comment évalue-t-on rapidement la respiration d’une victime inconsciente?
La respiration est évaluée en assurant d’abord la libération des voies aériennes de la victime. Ensuite, on recherche sa respiration sur une durée de 10 secondes au maximum.
Comment évalue-t-on la circulation d’une victime inconsciente?
La circulation est recherchée simultanément à la respiration en vérifiant le pouls carotidien pendant 10 secondes au maximum. Si le pouls carotidien n’est pas détectable, le pouls fémoral peut être vérifié.
Comment évalue-t-on la respiration et la circulation d’une victime consciente?
Si la victime est consciente, elle respire, mais une évaluation visuelle et auditive rapide permet de détecter une éventuelle détresse respiratoire. La palpation rapide du pouls radial permet d’apprécier sa fréquence, son rythme et sa qualité.
Quels paramètres peuvent être évalués lors d’un contact initial avec une victime consciente?
En touchant les mains de la victime, on peut apprécier la température et la moiteur de sa peau. Ce contact physique indique aussi à la victime qu’elle est prise en compte.
Quelles sont les cinq situations principales identifiées à l’issue du bilan primaire?
À l’issue du bilan primaire, on peut identifier les situations suivantes :
La victime est consciente.
La victime est inconsciente et respire sans signe de traumatisme.
La victime est inconsciente, respire et présente des signes de traumatisme.
La victime est inconsciente et ne respire pas.
La victime est inconsciente, ne respire pas et ne présente pas de signe de circulation.
Quelle est l’importance du bilan primaire?
Le bilan primaire est crucial car il permet de détecter rapidement toute détresse vitale et d’initier les mesures d’urgence appropriées. Il doit être réalisé de manière systématique et méthodique.
Que faut-il prioriser devant une détresse respiratoire ou circulatoire lors du bilan primaire?
Devant une détresse respiratoire, la mesure de la saturation en oxygène doit être prioritaire. Devant une détresse circulatoire, la mesure de la pression artérielle doit être prioritaire.
Comment savoir si une victime est en arrêt circulatoire lors du bilan primaire?
Après un arrêt de la circulation, la respiration peut sembler normale pendant quelques secondes avant de se transformer en gasps puis de disparaître. Il est donc crucial de détecter rapidement un éventuel arrêt circulatoire.
Qu’est-ce que le bilan secondaire ?
Le bilan secondaire est effectué par les sapeurs-pompiers après les gestes de secours d’urgence pour affiner et compléter les données des bilans circonstanciel et primaire. Il comprend une partie systématique et une ou plusieurs parties spécifiques.
Pourquoi effectuer un bilan secondaire ?
Le bilan secondaire permet d’évaluer l’état de gravité de la victime, de préparer une éventuelle médicalisation des secours et d’assurer une prise en charge adaptée de la victime.