2.6 Règles d'engagement particulieres (EA1) Flashcards
Qu’est ce que les règles d’engagement particulières?
Les règles d’engagement particulières sont des règles qui dérogent aux règles utilisées communément pour l’engagement des détachements. Elles répondent à des situations particulière
Qui peut déroger au règles d’engagement définie par le 118? Dans quels cas?
En cas d’événement prévisible ou fortuit pouvant avoir un impact défavorable sur la couverture opérationnelle, le général commandant la BSPP ou son représentant (commandant opérationnel Brigade, colonel de garde ou officier de garde CO) peut déroger aux règles d’engagement définies dans le présent règlement, avec ou sans anticipation sur tout ou partie du secteur de compétence de la Brigade. Cette mesure conservatoire vise à préserver une couverture opérationnelle minimale. Certaines interventions peuvent être alors délestées et la couverture opérationnelle peut être dégradée
Qu’est ce que le délestage?
Le délestage est une décentralisation de la mise en œuvre de détachements pour faire face à un afflux massif des demandes de secours en rapport avec un événement particulier (sociétal, météorologique technologique, etc.) Pour autant, les liens de subsidiarité entre stations directrices restent effectifs
Qu’est ce que la dégradation?
La dégradation est une minoration adaptée de certains détachements pour des motifs d’alerte ciblés. Elle permet de garantir une couverture opérationnelle minimale lors de phénomènes contingents. Le mode dégradé reste centralisé et est gèré uniquement par le CO. Ce mode de fonctionnement se traduit par la réduction automatisée de détachements prédéfinis dans la grille de départ des secours ou par la réduction manuelle de détachements préconstitués.
Exemple : DN dégradé à un EP et 1 MEA.
Que doit faire le chef d’agrès lors d’une présentation spontanée en se rendant sur intervention (MMA Indisponible)?
Le chef d’agrès d’un moyen se dirigeant sur opération, indisponible de facto, et se présentant spontanément sur une intervention, doit demander par phonie à la station directrice secondaire (CSO TC) « faites partir les secours, tel motif, telle adresse ».
Il doit ensuite se rendre obligatoirement sur son intervention initiale, en laissant si nécessaire un seul personnel sur place, sauf ordre contraire du CSO modifiant ou interrompant sa mission.
Un opérateur du CSO collationne le motif d’alerte et le lieu de l’intervention, puis crée l’intervention au moyen de l’application 18-112 pour engager les secours
Que doit faire le chef d’agrès lors d’une présentation spontanée en retour d’intervention (MMA disponible)?
Le chef d’agrès d’un moyen disponible et sur le trajet de retour d’intervention (ou de toute autre activité), et se présentant spontanément sur une intervention, doit transmettre le message de renseignements par phonie à la station directrice secondaire (CSO TC) « présentation spontanée, tel motif, telle adresse » et employer l’état de mise à jour « présentation spontanée » (STATUS), afin de garantir la non sélection de son engin dans une SAR sur ADAGIO.
Il reste sur place et traite l’intervention, renforcé par le CSO le cas échéant à la demande ou en fonction du motif d’alerte (masque renfort). Le PVO contrôle ou réalise la mise à jour de l’engin (état de mise à jour : « présentation spontanée »).
Un opérateur du CSO crée l’intervention (départ régularisé au moyen de l’application 18-112) et ajoute manuellement le ou les moyens qui se sont présentés spontanément. Cet ajout peut également être réalisé au niveau du (des) PVO(s) gestionnaire(s) de ce ou ces MMA présenté(s) spontanément.
Comment se passe le départ des secours et l’appel des secours pour un handicapé de la voix?
Les laryngectomisés et handicapés de la voix peuvent transmettre leurs demandes de secours au moyen de l’enregistrement suivant :
« C’est un appel au secours, c’est un appel au secours d’un handicapé de la voix. J’ai besoin des sapeurs-pompiers. Je suis Monsieur X, telle adresse ».
Si cet enregistrement ne précise pas le motif de la demande, l’opérateur fait partir un départ normal.
Comment se passe le départ des secours et l’appel des secours pour un sourd ou malentendant?
Le centre national de relais des appels d’urgence pour personnes sourdes ou malentendantes (CNR 114) permet de centraliser, sur le site du CHU de Grenoble, toutes les demandes de secours qui émanent de personnes ayant une déficience auditive (sourdes ou malentendantes) via le numéro d’urgence national « 114 ».
Le CNR 114 transfère la demande de secours vers le service d’urgence concerné territorialement compétent (police, gendarmerie, SAMU, sapeurs-pompiers du département territorialement compétent).
Que fait le CO lorsqu’il reçoit un appel du CNR 114?
Lorsque le CO reçoit un appel du CNR 114 :
- l’opérateur 18/112 qualifie la demande. Si celle-ci ne correspond pas aux missions réalisées par la BSPP, il en informe l’opérateur du CNR 114, qui clôt l’appel et redirige sa demande
- au regard des informations transmises, l’opérateur 18/112 sélectionne les moyens conformément à la grille de départ des secours et applique les procédures habituelles d’envoi des secours
- en cas de doute, l’opérateur 18/112 fait partir un moyen conformément aux procédures en vigueur (le bénéfice du doute profitant toujours à la victime)
- une fois l’ODE validé, l’opérateur 18/112 énonce : « Le STA de la BSPP prend en compte l’intervention, N° d’ordre… - commune de… »
- le suivi de l’opération est assuré par le CO via le CSO
- à la clôture de l’intervention, le CO collecte les éléments de renseignements suivants (N° d’intervention, date, horaires, intervention confirmée ou non, prise en charge du requérant ou non, et lieu de destination si besoin est) et les transmet par téléphone au CNR 114, qui clôturera l’opération
Dans tous les cas, la décision d’envoi des secours repose sur une étroite collaboration entre le CNR 114 et le CO
Que doit faire le stationnaire du PVO lorsqu’il reçoit un appel sur la ligne direct?
Le stationnaire du PVO doit :
- réceptionner l’appel
- prendre les renseignements auprès du requérant : typologie de l’intervention, motif d’alerte (grille de départ des secours), risques envisageables, adresse connue
-noter l’ensemble des informations (pour ne pas les perdre) sur une fiche de départ des secours - raccrocher (un appel par ligne directe sans indication est synonyme de départ des secours)
- ne surtout pas préciser au requérant que les secours sont partis, mais lui indiquer que la demande est en cours de traitement
- en cas d’urgence avérée, sonner le ou les moyens adaptés et les mettre dans un état transitoire (cf. présentation spontanée)
- contacter le CSO TC, afin de se mettre en liaison avec un opérateur et de transmettre les renseignements pour engager les secours
- suivre la procédure de la présentation spontanée en cas de sélection de moyens au niveau du PVO, en association avec une procédure normale de déclenchement des secours (MIB sans sélection préalable de moyens par le stationnaire du PVO
En cas de difficulté pour contacter le CSO pour le stationnaire du PVO lorsqu’il reçoit un appel sur la ligne direct, que doit il faire?
En cas de difficulté pour contacter le CSO ou en cas de mode dégradé, le stationnaire du PVO peut contacter le 18 en solution de repli pour traiter la demande de secours
Quels sont les type d’appels les plus courants n’entrainant pas systématiquement le départ des secours?
Pour chaque type d’intervention justifier pour quelles raisons l’operateur doit tout de même faire partir les secours:
Sauf cas urgent ou risque particulier, la Brigade n’intervient pas pour certains types d’interventions conformément aux arbres d’aide à la décision. Une procédure HMB ou INU y est associable (cf. titre 5). Les plus courantes sont :
1) Personne bloquée en cabine d’ascenseur L’opérateur 18/112 fait partir les secours dès lors qu’il a connaissance de la présence d’une personne âgée, d’un enfant ou d’une personne prise de malaise, ou si un risque particulier est susceptible de menacer la personne bloquée dans la cabine d’ascenseur.
2) Appel pour ouverture de porte L’opérateur 18/112 ne fait partir les secours que s’il y a notion de victime ou de danger avéré à l’intérieur du local.
3) Intervention pour nids de guêpes et essaims d’abeilles (hyménoptères) L’opérateur 18/112 indique au requérant que cette mission n’est pas du ressort de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris.
En revanche, en cas de danger immédiat, il fait partir les secours si l’intervention est localisée :
- sur la voie ou dans les lieux publics
- dans certains établissements publics (ministères, ambassades, grandes administrations, établissements scolaires, etc.)
4) Prestation du ressort d’une société spécialisée (plombier, électricien, apiculteur, etc.)
L’opérateur 18/112, après avoir précisé que cette mission n’est pas du ressort des sapeurs-pompiers et qu’il dégage toute responsabilité de la part de la BSPP, communique le numéro de téléphone du centre de gestion des prestataires de services ou invite le requérant à consulter les pages jaunes