2 - L'évolution des modèles d'organisation 2/5 Flashcards
L’organisation par Mintzberg
H. Mintzberg et l’école de la contingence remettent en cause la représentation classique des structures organisationnelles.
Selon lui, l’organisation n’est pas un ensemble de personnes ayant des liens hiérarchiques, mais un assemblage de 5 parties (Sommet stratégique, ligne hiérarchique, centre opérationnel, Techno Structure, Support logistique), échangeant des flux de natures diverses (physiques, financiers, informationnels).
Les 5 parties de base des organisations : 1. Le sommet stratégique
Il est composé des dirigeants qui définissent la stratégie. Ils déclinent cette stratégie en objectifs et allouent les ressources nécessaires à l’organisation pour les atteindre.
Les 5 parties de base des organisations : 2 . La ligne hiérarchique
Elle est composée de managers (cadres). Son rôle est de faire le lien entre le sommet stratégique et le centre opérationnel :
-Décliner la stratégie
-Transmettre l’information aux opérationnels
-Faire remonter l’information au sommet stratégique
Les 5 parties de base des organisations : 3 . Le centre opérationnel
Il est composé d’opérateurs (techniciens) qui s’occupent de la production et de la distribution de biens et de services.
Les 5 parties de base des organisations : 4 . La technostructure
Elle est composée de personnes qui dans l’organisation analysent le travail des autres pour en accroître l’efficacité et l’efficience (analystes, chargés de conception et de méthode…).
Exemple : les contrôleurs de gestion, de plus en plus manageurs de la performance des organisations.
Les 5 parties de base des organisations : 5 . Le support logistique
C’est l’ensemble des fonctions spécialistes (juristes, RH, R&D…) détenant une expertise dans un domaine précis.
Leur rôle est de : Conseiller le sommet stratégique , aider à la prise de décision et de fournir des services aux autres fonctions
Ces fonctions peuvent être externalisées, car il s’agit de compétences très spécifiques, sans lien direct avec l’activité de l’entreprise.
L’idéologie
L’idéologie englobe la structure des organisations.
Elle constitue le système de valeurs dans lequel évoluent les différents acteurs de l’organisation.
Exemple : Danone
Qu’est-ce qu’un mécanisme de coordination selon Mintzberg?
Au sein des organisations, Mintzberg met en évidence des mécanismes de coordination.
-D’un côté, le travail est divisé en tâches et en rôles distincts;
-De l’autre, le travail est centré sur un but commun : accomplir les objectifs stratégiques.
Il faut donc coordonner les différents acteurs de l’organisation pour créer du lien entre division du travail et objectifs communs. L’auteur a donc défini 6 mécanismes de coordination.
Les mécanismes de coordination : 1. La supervision directe
Elle consiste en la coordination du travail par le biais d’une personne. Cette personne dirige, donne les ordres et les instructions à d’autres, qui exécutent.
C’est le cas typique de TPE où le dirigeant est au cœur de la coordination des tâches.
Les mécanismes de coordination : 2. L’ajustement mutuel
Il consiste en la coordination du travail par le biais de la simple communication informelle.
C’ est le cas typique des start-ups, où les dirigeants et leurs équipes prennent des décisions rapidement, pour s’adapter à la demande et au marché.
Les mécanismes de coordination : 3. La standardisation des procédés
Elle consiste en la coordination du travail par le biais de procédés de travail. Ces procédés sont conçus à destination des exécutants d’une tâche précise.
C’est un modèle courant dans les entreprises industrielles classiques (type Ford au début du 20eme siècle) et des administrations.
Les mécanismes de coordination : 4. La standardisation par les résultats
Elle consiste en la coordination du travail par la détermination de résultats attendus.
La direction fixe les résultats attendus sur une certaine période, à l’attention d’une filiale, d’un département ou d’un service, par exemple.
C’est un modèle couramment appliqué par les sociétés mères à leurs filiales basées à l’étranger.
Les mécanismes de coordination : 5. La standardisation par les qualifications
La standardisation par les qualifications consiste en la coordination du travail par les qualifications des employés.
La direction choisit et organise le travail des salariés en fonction de leurs qualifications (diplômes, expérience, formation).
C’est un modèle courant dans les organisations aux métiers complexes (santé, ingénierie, recherche).
Les mécanismes de coordination : 6. La standardisation par les normes
Elle consiste en la coordination du travail par la poursuite des mêmes valeurs : celles de l’organisation.
Quelles sont les configurations organisationnelles selon Mintzberg?
À partir des 5 parties de base des organisations et des 6 mécanismes de coordination, H. Mintzberg identifie 5 configurations organisationnelles :
-La structure simple
-La bureaucratie mécaniste
-La bureaucratie professionnelle
-La structure divisionnalisée
-L’adhocratie
Par la suite, il ajoutera 2 configurations organisationnelles supplémentaires :
-La structure missionnaire
-La structure politisée
Ces 7 types d’organisations sont rarement observés en tant que tels. Les organisations hybrides sont un mélange de 2 ou plusieurs de ces configurations.
Les configurations organisationnelles : 1. La structure simple
C’est une organisation où la direction gère en direct un maximum d’activités. Son contrôle est très large et la centralisation des décisions est très forte.
La coordination des activités se fait par supervision directe.
La partie essentielle de cette structure est le sommet hiérarchique.
Les configurations organisationnelles : 2. La bureaucratie mécaniste
C’est une organisation où les activités sont coordonnées par des méthodes de travail (chaîne de production, respect de normes, manuels de procédures, règlements, etc.)
La coordination des activités se fait par la standardisation par les procédés.
La partie essentielle de cette structure est la technostructure.
Exemple type : les administrations, les grands groupes
Les configurations organisationnelles : 3. La bureaucratie professionnelle
C’est une organisation où le contrôle sur l’activité des salariés est complexe à réaliser.
Pour s’assurer de la bonne réalisation du travail, la direction doit s’assurer en amont de la compétence des employés.
La coordination des activités se fait par la standardisation par les qualifications.
La partie essentielle de cette structure est le centre opérationnel.
Exemple type : les hôpitaux, les universités.
Les configurations organisationnelles : 4. La structure divisionnelle
Elle est adaptée aux grandes organisations. Malgré la spécialisation et la division des tâches, la direction garde le contrôle et la coordination grâce à la standardisation des résultats.
La partie essentielle de cette structure est la ligne hiérarchique.
Exemple type : firmes multinationales.
Les configurations organisationnelles : 5. L’adhocratie
C’est une organisation très innovante, évoluant dans un environnement turbulent.
Le bon fonctionnement des activités dépend de la capacité de l’organisation à mobiliser rapidement les bonnes ressources.
C’est une organisation d’experts, loin des codes du management des organisations classiques.
La coordination des activités se fait par ajustement mutuel.
Les parties essentielles de cette structure sont le support logistique et le centre opérationnel.
Exemple type : les start-ups
Les configurations organisationnelles : 6. La structure missionnaire
Elle fonctionne autour d’une idéologie, de croyances, principes ou valeurs communes
La coordination des activités se fait par la standardisation par les normes.
Il n’y a pas de partie essentielle et l’organisation est assez informelle.
Exemple type : entreprises à mission
Les configurations organisationnelles : 7. La structure politisée
C’est une organisation sans réelle direction. Les décisions dépendent de différents jeux politiques qui parfois coexistent, parfois s’opposent.
Il n’y a pas de mode de coordination mais un jeu de pouvoir informel .
Les configurations organisationnelles : les structures hybrides
Les organisations hybrides sont un mélange de 2 ou plusieurs de ces configurations.
Exemple : Blablacar, une structure divisionnalisée et adhocratique regroupée autour d’une mission