Cours 4.2 : Crise psychopathologique Flashcards
1- Étiologie / cause d’une crise psychopathologique:
- La personne est souvent en état de vulnérabilité AVANT la crise
- La personne a parfois des facteurs de risques distaux et proximaux
- L’événement est dépendant. (Événement engendré par la personne/le contexte ou les vulnérabilités prééexistantes)
- Événement problématique qui s’ajoute à la vulnérabilité
Qu’est-ce que les facteurs de risque distaux?
Ce sont les vulnérabilités et les traumas que la personne a vécu avant. C’est le terrain de la personne.
C’est ça qui va nous aider à savoir comment la personne est susceptible de réagir à l’événement.
Ex. Les antécédents familiaux ou les troubles mentaux chez de jeunes parents ont souvent un impact de transmission génétique et biologique, de même qu’un impact négatif sur leurs compétences parentales et sur la qualité de l’environnement familial. On considère le tempérament aussi.
Qu’est-ce que les facteurs de risque proximaux?
Ce sont les éléments en lien avec la crise. Passé assez récent. Facteurs actuels sur lesquels le plan d’intervention doit se baser.
C’est sur ces facteurs qu’on va intervenir.
Ex. Maladies mentales, abus chroniques de substances, impulsivité, troubles de la personnalité et isolement social
2- Progression / trajectoire d’une crise psychopathologique:
- Situation récurrente / cyclique
- État de vulnérabilité constant (Certains vont toujours être en état de vulnérabilité constant sans aller en crise et sans revenir en équilibre. D’autres vont osciller entre vulnérabilité et crise.)
- « son équilibre personnel »
Quelles sont les conséquences d’avoir une vulnérabilité prééxistante?
- Même les problèmes mineurs peuvent engendrer des conséquences importantes (L’escalade est plus rapide et imprévisible)
- Intensité plus élevée des réactions (colère et agressivité)
- Fréquences plus élevée des crises (Moins de délai entre chacune des crises)
- Plus grand risque de passage à l’acte (puisque la personne est plus souvent en crise, mais aussi plus intenses en terme de dangerosité et de létalité)
En quoi consiste la notion de résilience?
- Elle vient contrebalancer la vulnérabilité. Une personne avec plus de vulnérabilités, mais aussi de la résilience: ça peut s’équivaloir.
- Capacité d’une personne à réagir à l’adversité. (ressort, rebondir)
- Varie d’une personne à l’autre et d’un moment à l’autre. (varie en fonction de plein de choses. Pas la même résilience en 2010 qu’en 2020)
-
Quels sont les deux types de facteurs de protection?
1- Internes (capacités et compétences de la personne)
2 Externes (Réseau, personne qui vient aider, etc.)
Vrai ou faux: Une personne qui a une pathologie vit automatiquement une crise psychopathologique.
Faux. Ce n’est pas parce qu’une personne a une pathologie qu’elle ne peut pas vivre de crise psychosociale ou psychotraumatique.
Toutefois, en ayant une vulnérabilité psychopathologique, ça se peut que l’événement traumatique fasse en sorte que l’impact soit plus grand, plus rapide et que les conséquences soient plus graves. Ça se peut que ça propulse la personne en crise plus rapidement ç.
- Symptomatologie d’une crise psychopathologique (2 types):
Type 1: Personne avant des troubles de santé mentale avec ou sans comorbidité (santé mentale en général)
Ex. troubles de l’humeur, troubles anxieux, problèmes de toxicomanie, TP, etc.
Types 2: Personne ayant des troubles de santé mentale graves, de types psychotiques.
Ex. Schizophrénie, trouble délirant, troubles psychotiques induits par une substance/médicament, etc.
Les troubles bipolaire, dépression PP, dépression, etc. peuvent être dans le type 2 s’il y a présence de symptômes psychotiques.
** Dx pas nécéssaire
Expliquez la différence entre les symptômes de type 1 et de type 2.
- Présence de symptômes psychotiques vs pas.
- Fonctionnement social altéré (généralement, type 2: plus altéré)
**On va donc adapter l’intervention en fonction du type
4- Interventions d’une crise psychopathologique pour les types 1 & 2:
- Cerner la problématique de santé mentale et estimer l’état mental
- Prévenir la détérioration et éviter le passage à l’acte (plus tôt on intervient, mieux c’est)
- Maintenir l’espoir d’un mieux être et favoriser l’acceptation du problème de santé mentale (pour le faire croire à la personne, il faut y croire nous-même)
-Favoriser l’engagement dans un processus thérapeutique à plus long terme + la référer vers les services appropriés
- Assurer la rapidité et l’efficacité de l’arrimage (très important compte tenu du fait que l’état de la personne peut se dégrader rapidement)
- Réengager la personne vers les services spécialisés en santé mentale (c’est souvent quand ça allait bien qu’il y a une désorganisation. Ex. Ça va bien : j’arrête ma médication)
4- Interventions d’une crise psychopathologique pour le type 2:
- Évaluer l’intensité de la crise psychopathologique
- Prévenir la détérioration +++ (Dans un type 2, la détérioration peut être encore plus rapide et intense)
- VISER À stabiliser l’individu / l’hospitaliser au besoin
- Favoriser l’engagement dans un suivi psychiatrique à long terme
Quelles sont les particularités de la DEMANDE d’intervention lorsqu’il s’agit d’un trouble de type 2?
- La demande vient souvent d’un tiers (famille, voisins, inconnu dans la rue, etc.)
- Autre demande réalisée par la personne ( Si la personne appelle elle-même, ce sera souvent pour un autre motif. Ex. Pouvez-vous m’aider à enlever les micros chez moi.)
- État de décompensation, généralement plus critique que le type 1
- Plus grande nécessité d’hospitalisation pour stabiliser momentanément la personne
Quelles sont les DIFFICULTÉS associées à l’intervention en présence de type 2?
- Accès limité au contenu de la pensée (parce que l’état mental est perturbé)
- Perte de contact avec la réalité / perte de contrôle
- Pas d’autocritique (ne perçoit pas toujours le problème)
- On risque de devenir la cible ou de faire partie du problème si on le confronte (croire qu’on est « avec eux » / dans le complot)
- Symptômes psychiatriques, mais réels (Même si nous on le sait qu’il n’a pas des fourmis partout, lui il pense que c’est vrai et ça le démange pour vrai)
Nommez 5 choses qu’il est bon de faire lorsqu’on intervient avec un type 2.
- Ne pas entrer dans le délire (ça amplifie les symptômes et c’est contreproductif au niveau clinique)
- Nuancer l’existence des symptômes (Je ne vois pas la tache, mais je comprends que vous vous la voyez et que ça vous procure bcp de stress)
- Tâter le terrain et semer des doutes (Qu’est-ce qui vous fait pensez ça? Pourquoi Barack O. voudrait te ruer, toi?)
- Normaliser certains problèmes plausibles ou réels (oui il y a un dégât d’eau, mais peut-être pas Barack qui l’a causé)
- Ne pas confronter inutilement (pour ne pas perdre le lien)
- Rechercher des terrains d’entente et de collaboration
- Rassurer quant à la sécurité +++
- Exprimer clairement nos intentions +++ (Nommer et expliquer ce qu’on fait pour éviter les malentendus et la méfiance)
- Observer le non-verbal et utiliser les moment de silence pour voir comment la personne se comporte (parfois, les symptômes psychotiques recommencent quand la personne est seule et qu’elle ne parle pas)
- Rechercher l’information (Poser des questions. Ex. Est-ce que je devrais avoir peur pour la sécurité de votre voisin?)