Cours 2 : Entretien clinique Flashcards
À quel moment se déroule l’intervention de crise?
Peu de temps après la crise ou même pendant la crise. (immédiateté de l’intervention. La plan d’intervention se fait donc pendant l’intervention)
Quelles sont les particularités des milieux d’intervention en situation de crise?
- L’endroit n’est pas toujours choisi, connu, adapté et sécuritaire
- Parfois en public, parfois avec du bruit, difficile de se concentrer (rue)
- ## Parfois dans un endroit moins neutre où on ne connait pas les sorties, où sont les objets, etc. (Domicile du client)
Quelles sont les particularités de l’intervention en situation de crise?
1- Immédiateté de l’intervention
2- Brièveté de l’intervention (dans le moment présent (courte durée), se concentrer sur les facteurs proximaux)
3- Directivité de l’intervention
4- Position active du clinicien
Quelles sont les principales aptitudes requises lors d’une intervention? Nommez-en 5
- Calme (+++)
-Empathie et capacité à créer un lien rapidement (Brièveté de l’intervention)
- Directivité sans rigidité (laisser place à la souplesse)
- Tolérance au risque et à l’ambiguïté (jamais un risque 0. On fait de notre mieux, mais ça se peut qu’il manque des morceaux)
- Capacité d’adaptation et de créativité (brainstorming, toutes les idées sont bonnes)
- Capacité à accueillir un haut niveau de labilité émotionnelle (être en mesure de pendre ce niveau de charge émotive/tension)
- Jugement clinique aiguisé (assumer nos décisions et être confiant)
- Prendre des décisions en situation d’urgence
Nommez des exemples d’objectifs réalistes en contexte d’intervention de crise.
(Brièveté de l’intervention)
Désescalader, diminuer la tension, assurer la sécurité de tous, prévenir le passage à l’acte, élaborer un plan d’action, VISER À stabiliser l’état de la personne, etc.
- Pas de régler la crise ni de stabiliser la personne
En quoi consiste la directivité de l’intervention?
- On doit diriger la personne vers le plan d’action (pas tant la place pour la neutralité bienveillante –> laisser la personne choisir ce quelle veut aborder)
- Ne pas aller trop vite ni trop lent (Ne pas briser le lien (trop directif) et ne pas tourner en rond et créer plus d’anxiété (trop lent))
Qu’est ce que la position active du clinicien?
(Certains considèrent que c’est une sous particularité de la directivité)
A- Création du lien de confiance
B- Recueil des données (aller chercher l’info –> risque suicidaire, imminence)
Le fardeau de la preuve incombe au clinicien. C’est à lui que revient la responsabilité de créer un lien et de recueillir les données.
Quels sont les éléments qu’on veut évaluer en contexte de crise?
- Progression de la crise
- L’urgence et la létalité
- Les différents facteurs présents (distaux, proximaux, protection)
Quelles sont les deux façons d’évaluer?
1- Entretien clinique
2- Instruments d’évaluation (échelles, grilles, etc. Ce sont soit des instruments d’hétéroévaluation (entretiens face-à-face directifs ou semi-directifs) ou des questionnaires d’autoévaluation)
Si le contexte le permet, qu’est-ce que le clinicien pourrait faire AVANT l’intervention.
- Recherche active d’information (nom, âge, connu de nos services, s’il a des particularités)
- Prendre conscience des personnes présentes (colocs, passants sur la rue, etc.)
- Prendre connaissance des lieux
- Rester calme
- Débuter une pré-évaluation à distance (langage corporel, comment il est de loin quand on le regarde, etc.)
- Garder une distance sécuritaire (Mieux de s’avancer graduellement que de se reculer pour le lien de confiance)
Comment peut-on se servir des idées préconçues?
Il est important de s’en servir avec parcimonie, mais ça peut être une source d’hypothèse quand même.
Il s’agit simplement d’aller valider ces hypothèses-là plus tard et que nos préjugés ne soient pas coulés dans le béton.
Qu’est-ce qu’un facteur de protection?
ce qui a une influence sur la capacité d’adaptation de la personne
Expliquer le modèle vulnérabilité-stress.
- Parfois appelé « Trajectoire développementale »
- Équilibre entre les facteurs de risques (qui peuvent rendre le terrain « fragile » et les événements de vie VS les facteurs de protection)
Quelle est la limite de l’entretien clinique
Peut devenir complexe en l’absence d’alliance (remet en question la fiabilité de la collecte de données) ou si les questions cliniques ne sont pas appropriées.
En contexte de crise, l’intervenant doit être vigilant quant à 2 éléments (par rapport à lui). Lesquels?
1- Son état émotionnel
a. Ex. On vient de vivre un deuil
b. Éviter le contre transfert
c. Si on n’est pas vigilant, ça peut nuire à la création du lien de confiance
2- Ses limites personnelles
a. Ex. Délibérément ou non, orienter la discussion vers des sujets qui nous procure un sentiment de compétences
b. Éviter certains sujets difficiles