112 - Exanthème et érythrodermie Flashcards

1
Q

Definition : Exanthème

A

Exanthème = éruption cutané d’apparition brutale, transitoire (pas forcément que des érythèmes).

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Q

Définition : Enanthème

A

Enanthème = éruption muqueuse d’apparition brutale, transitoire.

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3
Q

3 types d’exanthèmes erythémateux importants, décrire leur spécificités

A

1) Exanthème roséoliforme/rubéoliforme : petites macules rosées non confluentes
2) Exanthème morbiliforme : maculo-papules rouges confluant en plaques espacés par de la peau saine.
3) Exanthème scarlatiniforme : plaques rouges vives diffuses, chaude au toucher, sans intervalle de peau saine. Desquamation des plaques en larges lambeaux.

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4
Q

Comment différencier un exanthème erythémateux et :

- des angiomes ou des télangiectasies

A

Les Angiomes* et les Telangiectasies* sont de topographie FIXE.

Leur INTENSITE varie avec la CHALEUR (augmentent durant la prise de bain/douche, contrairement aux exanthèmes qui restent stable).

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5
Q

Quelles sont les 2 grandes causes d’exanthèmes erythémateux en fréquence ?

A

1) Infections (virale +++), si contexte épidémique/fièvre/sd grippal/énanthème associé/adénopathies.
2) Réaction toxico-médicamenteuse, si prurit +++/éruption polymorphe/éosinophilie sanguine +++/introduction nouveau médoc dans les 15 derniers jours.

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6
Q

Agent causal, épidémiologie et tableau clinique du Mégalérythème épidémique.

A

MEGALERYTHEME EPIDEMIQUE

  • Agent causal : Parvovirus B19
  • Epidémiologie : épidémie chez les enfants de 5-10 ans (1 semaine d’incubation).
  • Clinique : Exanthème morbiliforme (maculo-papule rouge confluente) disposé en carte géographique/en dentelle sur les convexités du visage (joue) et des membres (cuisses/bras). Dure quelques heures/jours.

L’exanthème est souvent révélé suite à une exposition solaire.

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7
Q

Quel est la complication à redouter devant un mégalerythème épidémique ?

A

Le Parvovirus B19 a un tropisme particulier pour les erythroblastes médullaire (précurseur GR).

Risque de survenue d’une ANEMIE AIGUE*.

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8
Q

Agent causal, épidémiologie et tableau clinique de la Mononucléose infectieuse.

A

MONONUCLEOSE INFECTIEUSE

  • Agent causal : primo-infection à Epstein-Barr Virus (EBV)
  • Epidémiologie : adolescent, jeune adulte (maladie du premier baiser).
  • Clinique : Angine fébrile + Asthénie avec adénopathies +/- splénomégalie.

Peut survenir 1 semaine plus tard un exanthème morbiliforme (maculo-papule rouge confluente) régressant en quelques jours. Rare.

Si prise d’aminopenicilline : exanthème morbiliforme CONSTANT, à ne pas confondre avec une allergie à l’Amoxicilline (PIEGE).

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9
Q

Agent causal, épidémiologie et tableau clinique de la Rougeole.

A

ROUGEOLE

  • Agent causal : un paramyxovirus
  • Epidémiologie : épidémie chez les enfants de 3-7 ans (contage 10 jours auparavant). Rare depuis la vaccination ROR. L’adulte peut être atteint.
  • Clinique :
    1) Phase de catarrhe oculo-nasal pré-eruptive : fièvre à 40°, toux, signe de Koplick.

2) Exanthème morbiliforme (maculo-papule rouge confluente) débutant derrière les oreilles puis descendant vers le tronc. Guérit en quelques jours.

NPO - complication de la rougeole rare mais potentiellement grave (méningoencéphalite, myocardite, penumopathies, kératite).

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10
Q

Agent causal, épidémiologie et tableau clinique de la Fièvre boutonneuse méditerranéenne.

A

FIEVRE BOUTONNEUSE MEDITERANEENNE

  • Agent causal : Rickettsia conorii (R. conorii) - bactérie
  • Epidémiologie : pas rare dans le pourtour méditéranéen, durant l’été.
  • Clinique : fièvre estivale à 40° + céphalées + myalgies durant 4-8 jours.
    SUIVI d’une phase éruptive à type d’exanthème morbiliforme avec des maculo-papules rouges mais isolées, parfois purpuriques, localisation PALMO-PLANTAIRE.
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11
Q

Agent causal, épidémiologie et tableau clinique de l’Exanthème subit.

A

EXANTHEME SUBIT

  • Agent causal : HHV6 ou HHV7 (herpes virus)
  • Epidémiologie : exanthème du nourrisson entre 6 mois et 2 ans.
  • Clinique : 3 jours de fièvres forte (39-40°), causant fréquemment des convulsions hyperthermiques*.
    PUIS exanthème roséoliforme (petites macules rosées isolées) discret du tronc.
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12
Q

Agent causal, épidémiologie et tableau clinique de la Rubéole.

A

RUBEOLE

  • Agent causal : un togavirus
  • Epidémiologie : rare depuis la vaccination
  • Clinique : passe inaperçue une fois sur deux +++
    Exanthème roséoliforme/rubéoliforme (petites macules rosées isolées) fruste durant 2-3 jours avec en général peu de signes généraux.
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13
Q

Pourquoi vaccine t’on contre la rubéole si elle est bénigne ?

A

Parce que même si pour la majorité de la population le togavirus de la ruvéole ne fait que provoquer un petit exanthème roséoliforme … Il traverse la barrière placentaire et peut donc provoquer chez un foetus de femme enceinte infecté une rubéole congénitale* !

  • dépistage chez la femme enceinte : sérologie rubéoleuse en prénuptial et durant le suivi de grossesse.

Voilà pourquoi l’on vaccine contre la rubéole dans le ROR, afin d’éviter de contaminer une femme enceinte.

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14
Q

Décrire l’exanthème ainsi que les autres signes cliniques de la primo-infection VIH.

Q bonus : Quel sera alors le statut sérologique du patient ?

A

La primo-infection VIH est clinique dans >50 % des cas !

  • sd fébrile pseudogrippal
  • exanthème roséoliforme (petite macules rosées isolées) du tronc / visage / paumes des mains / plantes des pieds.

Possible sd mononucléosique + pharyngite, adénopathies, asthénie fébriles et érosions bucco-génitales*.

Q bonus : La sérologie VIH sera négative, mais l’Antigénémie p24 et surtout la charge virale permettent sont positives et permettent déjà le diagnostic !!!

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15
Q

Décrire l’exanthème ainsi que les autres signes cliniques de la Syphilis secondaire.

Q bonus : au bout de combien de temps la phase secondaire succède à la phase primaire ?

A

SYPHILIS

2ème phase de la maladie débutant par :

  • un exanthème roséoliforme (première floraison de petites macules roses isolées) touchant principalement le tronc, dure PLUSIEURES SEMAINES.
  • exanthème du tronc pouvant laisser des séquelles* après régression (le fameux “collier de venus”).

Q bonus : La syphilis secondaire survient 45 jours avec la phase primaire (chancre).

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16
Q

Agent causal, épidémiologie et tableau clinique de la Scarlatine.

A

SCARLATINE

  • Agent causal : toxine erythrogène d’un streptocoque beta-hémolytique. La bactérie est isolé sur prélèvement de gorge +++
  • Epidémiologie : maladie très rare, de l’enfant d’âge scolaire (5-10 ans).
  • Clinique : Fièvre à 40° avec une angine rouge et des ADP cervicales suivie 24h plus tard :
    1) d’un exanthème scarlatiniforme (plaques maculo-papuleuse granités sans intervalle de peau saine) débutant sur le tronc puis qui se généralise secondairement. Desquamant en large lambeaux au bout de 10-20 jours.

2) d’un énanthème de la cavité buccale (gorge rouge + langue blanche desquamant des bords vers le centre)
3) le tout accompagné de céphalée et de vomissements.

17
Q

Définition : Signe de Köplick

A

Signe de Köplick = énanthème de la cavité buccale avec des petits points blancs inflammatoires en regard des 1ères molaires.

18
Q

Quelles sont les 2 complications à redouter en cas de Scarlatine ?

A

Les deux complications à redouter de la Scarlatine sont les complications post-streptococciques classiques :

  • rhumatisme articulaire aigu
  • glomérulonéphrite post-streptococcique

Leur prévention passe par :

  • une bonne prise en charge antibiotique du streptocoque beta-hémolytique –> pénicilline pdt 10 jours
  • une recherche de protéinurie* à distance de la scarlatine.
19
Q

Quelle autre bactérie fréquemment rencontré peut être à l’origine d’une scarlatine ?

A

Le staphyloccoque, dont la sécrétion de toxine à partir d’un foyer bactérien peut secondairement provoquer un choc toxique staphyloccocique BENIN à manifestation cutanée : on parle alors de SCARLATINE STAPHYLOCOCCIQUE.

20
Q

Agent causal, épidémiologie et tableau clinique du Syndrome de choc toxique.

A

SYNDROME DE CHOC TOXIQUE

  • Agent causal : Toxine TSST1 d’un staph doré (foyer cutané ou viscéral en général).
  • Epidémiologie : chez l’adolescent ou l’adulte
  • Clinique : signes généraux majeurs (fièvre élevée, choc hypovolémique +++, exanthème scarlatiniforme du visage et du tronc).
    Peuvent y être associé : chéilite, vulvite, conjonctivite, CIVD, défaillance d’organes.
21
Q

Agent causal, épidémiologie et tableau clinique du Syndrome de Kawasaki (syndrome adéno-cutanéo-muqueux).

A

SYNDROME DE KAWASAKI (vasculite des artères de moyens calibre, attention anévrysme coronarien).

  • Agent causal : agent infectieux ou toxique jouant le rôle de superantigène (réaction auto-immune).
  • Epidémiologie : survient exclusivement chez l’enfant 5 jours (RESISTANTE AUX ATB +++)
    B) conjonctivite congestive bilat’+ oedème palpébraux bilat’
    C) énanthème des lèvres et de la cavité buccale (langue framboisée, cheilite)
    D) erythème palmoplantaire induré desquamants en lambeaux à 3ème semaine.
    E) exanthème morbiliforme PUIS scarlatiniforme du tronc ou du siège.
    F) grosses ADP cervicales (> 1-2 cm)
22
Q

Quel est le principal risque du Syndrome de Kawasaki ?

Quelles explorations sont nécessaire chez un patient présentant un tel syndrome afin de dépister ces complications ?

A

Risque principal CARDIAQUE :

  • anévrysme coronarien secondaire à la vasculite des vaisseaux de moyens calibres, survenant au bout de 2 à 4 semaines.
  • trouble du rythme cardiaque

Mesure de précaution :

  • hospitalisation du patient INDISPENSABLE afin de réaliser une ETT et une surveillance évolutive durant le traitement (Ig en IV + aspirine).
  • dans le Kawasaki, on fera aussi un dosage de plaquette car la THROMBOCYTOSE est fréquente.
23
Q

Définition : Erythrodermie

Citer les manifestations cliniques retrouvés dans les érythrodermies.

A

Syndrome rare de DIAGNOSTIC CLINIQUE suivant :

  • érythème confluant + desquamation touchant l’ENSEMBLE DES TEGUMENTS (> 90%
  • associé à des troubles de la régulation thermique cutanée (prurit constant, fièvre avec frissons)
  • et des polyADP généralisées de plusieurs cm
  • atteinte des phanères (chute de cheveux/ongles)
  • atteinte muqueuse possible (cheilite, conjonctivite, etc)
  • d’évolution PROLONGEE (plusieurs semaines)

NPO - urgence dermatologique dont la prise en charge passe par le traitement de l’étiologie et les mesures symptomatologiques contre les pertes hydriques / risque infectieux.

24
Q

Citer parmis les groupes ci-dessous les étiologies fréquentes d’erythrodermies :

  • cutané
  • iatrogénie
  • cancereux
  • infectieux
A

Causes FREQUENTES d’érythrodermie :

1) Dermatoses évoluée +++ : psoriasis et eczéma chez l’adulte (dermatite atopique chez l’enfant).
2) Iatrogénie : toujours rechercher une nouvelle prise médicamenteuse il y a 15 jours.
3) une hémopathie en particulier : le Lymphome T cutané (syndrome de Sézary*).
4) Infectieux, moins fréquent : gâle crouteuse du sujet âgé > VIH.

NPO : 15% des erythrodermies sont idiopathiques.

25
Q

Citer les complications des érythrodermies (3).

A

1) Troubles hydroelectrolytiques : déperditions ioniques et hydriques provoquée par la vasodilatation/desquamation/suintement/oedème/fièvre.
2) Complications du décubitus : dénutrition/cachéxie/escarres/thromboses lié à l’alitement prolongé.

3) Complications infectieuses : à l’origine d’une mortalité de 20% chez les patients erythrodermiques (toute cause confondues).
- infections cutanées à staph / VZV.
- pneumopathies
- septicémies*

26
Q

Prise en charge d’une Erythrodermie

A

1) Hospitalisation en URGENCE dans un service de dermatologie/réanimation médicale avec traitement symptomatique :
- correction hydroelectrolytique
- prise en charge des éventuelles défaillances d’organes
- réchauffement du malade (permet d’éviter l’hypercatabolisme, dénutrition.

2) Recherche étiologique : hemoccultures, arrêt médicaments suspects, biopsie cutanés répétés si suspicion de lymphome T cutané, prélèvement bactériologiques multiples.
3) Corticothérapie à forte dose 1,5mg/kg/j si forme grave. Entraine une amélioration rapide.