05 CPCU Flashcards
PRÉSENTATION D’UN RÉSEAU
Un réseau de chaleur fonctionne en circuit fermé. Il comprend au moins 2 canalisations :
- 1 pour conduire le fluide chaud vers l’utilisateur
- 1 pour retourner le fluide après utilisation
vers les centrales de production
Les réseaux de chaleur impliquent donc trois éléments fondamentaux :
- les sources de chaleur ;
- le réseau de distribution ;
- les sous-stations, qui fournissent la chaleur
aux utilisateurs.
normes du circuit
235° 20 B 70 KMH jamais inf a 5 bars
Différents robinets
d’arrêt (organes de coupure) font partie de ce branchement, notamment :
- à l’intérieur de l’immeuble, dans un local
extérieur à la sous-station et indépendant de
celle-ci ou dans la sous-station, mais avec
une commande manuelle située à l’extérieur
de celle-ci - à l’extérieur de l’immeuble, dans une chambre
de sectionnement sous voie publique ou en
emprise privée.
Le poste de livraison comporte :
- une bouteille de purge d’eau, qui évacue les
condensats de la vapeur ; - un échangeur de chaleur dans lequel la
vapeur, en se condensant, réchauffe l’eau
des réseaux internes du bâtiment raccordé.
Ces derniers sont totalement indépendants
du réseau vapeur - une bâche (un réservoir) qui récupère les
condensats, qui sont ensuite envoyés vers
le réseau par une pompe.
LA COMPAGNIE PARISIENNE DE CHAUFFAGE URBAIN
La Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain,
couramment appelée la CPCU, fournit de la
chaleur à 17 communes de la petite couronne
dont Paris. En 2011, la longueur du réseau CPCU
est de 450 kilomètres pour desservir 460 000
équivalents logements (un équivalent logement
correspond à un appartement de 70 M2).
Ce réseau est alimenté en vapeur par 8 chaufferies
et 3 usines d’incinération des déchets
ménagers du SYCTOM (syndicat communal du
traitement des ordures ménagères).
Même si, de par sa taille, il s’agit de la plus
grande entreprise capable de fournir de la chaleur
sur Paris et sa Petite Couronne, d’autres fournisseurs
existent sur le secteur de compétence
de la Brigade.
Le siège social de la CPCU se situe au 185 rue
de Bercy à Paris (XIIe arrondissement). Nous y
trouvons notamment le dispatching, qui est le
système d’exploitation centralisant les renseignements
relatifs au fonctionnement du réseau
- LES RISQUES
Le principal risque lié au transport et à la distribution de vapeur est la brûlure, qui peut être la
conséquence d’un contact direct avec :
ªªles éléments constituant le réseau ;
ªªune fuite vapeur ;
ªªune fuite d’eau chaude.
Cependant, de façon tout-à-fait exceptionnelle, d’autres risques peuvent survenir
● Arrachement de conduite
Il peut arriver qu’au cours de travaux sur la
chaussée, des conduites de la CPCU soient
arrachées par des engins de terrassement. En
fonction du diamètre de la conduite et de la
pression à cet endroit, les conséquences seront
différentes. Aux risques de brûlures, peuvent
s’ajouter ceux dus aux éventuelles projections
de gravats.
● Fuite de vapeur sur le réseau en caniveau
S’il existe une fuite sur le réseau, une vaporisation
s’échappera en surface. Cependant, suivant
la géométrie du caniveau, le dégagement de vapeur ne se produira pas forcément au droit
de la fuite.
● Fuite de vapeur dans un ouvrage accessible
Tous les ouvrages remplissent les mêmes
fonctions, mais ne présentent pas une
configuration identique. Ils sont munis de
puisards de récupération des eaux équipés de
pompes immergées, qui évitent leur inondation.
Ces installations étant ventilées le dégagement
de vapeur se réalise par la trappe d’accès de
l’ouvrage, ainsi que par les grilles de ventilation
de l’ouvrage.
● Fuite de vapeur dans un chantier
Afin de se développer et d’entretenir son réseau,
la CPCU procède à des travaux. Dans ce cas, une
signalétique est mise en place sur le périmètre
de la fouille. Le principal risque dans ce type de
situation concerne l’inondation de la fouille par des eaux pluviales ou par des fuites d’eau sur
la voie publique qui, au contact des tuyauteries
chaudes, entraînent une vaporisation pouvant
être importante.
● Incident et/ou inondation dans une sous-station
Les incidents survenus ont généralement pour origine une fuite sur des accessoires de robinetterie,
ce qui crée un dégagement de vapeur parfois important.
. Claquements
Des bruits peuvent se produire dans les canalisations de vapeur et de retour des condensats. Ce
type de nuisance peut avoir lieu en sous-station ou dans un ouvrage.
Secours à victime dans le réseau
L’ouvrage est ouvert et balisé. Il peut arriver
qu’un ou plusieurs salariés soient accidentés
ou fassent un malaise dans cet ouvrage et
ne puisse(nt) remonter à la surface sans le
concours des services de secours. Il s’agit du
seul et unique cas où le COS peut engager
les secours dans un ouvrage de la CPCU.
Si l’engagement est possible, cet ouvrage est à considérer par le COS comme un espace
clos disposant d’installations à risques. Il doit
donc veiller à adapter les mesures de sécurité
et les conduites à tenir conformément aux
prescriptions du BSP 200.1 et à la 3e partie du
BSP 118.1. Dans toute la mesure du possible,
ce type d’intervention sera traité en présence
d’un agent de la CPCU.
Feu de feuilles
Les bouches de ventilation sur le réseau de la CPCU se remplissent parfois de feuilles et de
détritus qui, en séchant, deviennent très inflammables.
LA SÉCURITÉ DU PERSONNEL
Principalement en raison du risque de brûlure et de l’engagement d’équipes en espace clos, des
mesures permanentes doivent être observées :
- port des gants obligatoire ;
- port de la tenue de feu ;
- en fonction des dégagements de vapeurs possibles, les lunettes de protection peuvent
être ajustées ou l’écran facial positionné. En cas de doute, l’engagement des équipes de
secours se réalise sous ARI, conformément aux procédures en vigueur en ce qui concerne
les reconnaissances en espace clos. Un contrôle de l’atmosphère ambiant peut être réalisé
(détection O2, CO et explosimètre…).
De plus, les précautions suivantes doivent être observées
- s’engager prudemment et prendre garde aux
risques de chute ; - prendre garde à la température des eaux de
ruissèlement et au contact avec les éléments
du réseau.
En tout état de cause, il ne faut jamais descendre dans un ouvrage sans être accompagné
par un agent de la CPCU, hormis dans le cas d’un sauvetage. C’est le chef d’incident
local de la CPCU qui confirme au COS l’autorisation de s’engager dans l’ouvrage.