vidéo : Modèle compréhensif d'évaluation Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un modèle compréhensif d’évaluation ?

A

modèle à suivre lorsque l’on doit faire une évaluation psychoéducative, modèle qui s’applique aux domaines de la relation d’aide, parfois on ne peut pas toujours le suivre à la lettre, mais il faut tendre à le suivre le plus possible

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2
Q

Que doit toujours être le point de départ de modèle compréhensif d’évaluation ?

A
  • Le motif de référence doit toujours être le point de départ
    • Parfois le motif de référence est trop spécifique (ex. l’enfant présente beaucoup d’inattention dans le cours de français) et il faut au-delà, ou encore il est trop général (ex. l’enfant présente des problèmes de comportements depuis quelques mis) et il faut spécifier
      ○ Mais il faut toujours y répondre ! (même si il est trop spécifique ou trop général, on doit répondre au motif de référence)
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3
Q

En psychoéducation, on doit toujours garder en tête que l’objectif n’est pas «d’évaluer pour évaluer» (On évalue parce qu’on en a de besoin) ni pour diagnostiquer, mais pour quelles raisons ?

A

○ Appréciation de la nature et sévérité des problèmes d’adaptation et des facteurs et processus explicatifs

○ Estimer le potentiel adaptatif (PAD)

○ Proposer un plan d’intervention (PI)

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4
Q

Selon le modèle compréhensif d’évaluation (MCÉ), conceptuellement, l’évaluation doit être quoi ?

A

○ Multidimensionnelle
- Multiples dimensions de l’adaptation (de la personne) doivent être évaluées

○ Multi-contextuelle (ou multiniveau)
- Multiples contextes dans lesquelles l’individu évolue et qui ont une influence sur son adaptation doivent être évalués (l’environnement)

○ Dynamique (ou développementale)
- Ce sont les processus de développement qui s’opérationnalisent par les interactions entre les dimensions et les contextes qui sont importants

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5
Q

Que signifie évaluation multidimensionnelle en psychoeducation ?

A

on évalue/prend en considération plusieurs choses en psychoéducation,

exemples :
- Biologie (e.g., hormones, neurotransmetteurs, etc.)
- Fonction exécutive (e.g., attention) et habiletés cognitives
- Cognitions (e.g., attitudes, valeurs, distorsions cognitives)
- Stratégies de coping, de gestion des émotions
- Traits tempéramentaux ou traits de personnalité
- Nature et qualité des relations d’attachement
- Environnement familial et pratiques parentales

En somme, il faut une approche holistique de l’évaluation

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6
Q

Que signifie avoir une approche hollistique ?

A

signifie que plusieurs aspects/dimensions de la vie de la personne sont évalués. Le nombre d’aspects évalué dépend de l’objectif de l’évaluation, de la problématique, du milieu d’intervention ou du temps disponible par le client

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7
Q

Qu’est-ce que évaluation mutiniveau?

A

La psychoéducation met l’emphase sur l’important de l’environnement (e.g., potentiel expérientiel:; PEX)
(les différent contextes)

  • Contextes distaux
    ○ Statut socioéconomique (SSÉ), communauté (ou quartier), culture (valeurs, croyances partagées en général par la culture et non les valeurs/croyances personnelles), etc.
  • Contexte proximaux
    ○ Structure familiale, pratiques parentales, relations avec les pairs, relations avec les enseignants, activités routinières, etc.
    ○ En évaluation psychoéducative, on se concentre évidemment sur les contextes proximaux, car il sont plus propices au changement ( et parce qu’ils ont plus d’influence)

En somme, il faut une approche écosystémique de l’évaluation

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8
Q

Que signifie avoir une approche écosystémique ?

A

considérer les multiples contextes/ environnements dans lesquelles la personne évolue et ceux qui ont une influence sur son adaptation/inadaptation

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9
Q

Qu’est-ce qu’une approche dynamique ?

A

Ce n’est pas tant les niveaux (les scores obtenus par les instruments) sur les dimensions individuelles ou contextuelles évaluées qui sont importants, mais plutôt les interactions entre tous ces éléments pour un individu particulier… et à travers le temps (important d’avoir une perspective/dimension développementale lorsque l’on interprète les données collectées)

  • Dans un rapport d’évaluation psychoéducative, l’anamnèse est ipso facto de nature développementale (on parle de l’historique)
  • Les sections clés d’un rapport que sont la synthèse clinique (e.g., explications de la chaine prédictive : comment les problèmes sont apparus et leurs influences sur d’autres variables) et le jugement clinique (e.g., hypothèses pronostique) sont aussi par la force des choses développementales
  • Plusieurs modèles aident à conceptualiser ces interactions, ou ces «transactions» (signifie interaction entre deux éléments ou plus à travers le temps) entre différent facteurs

En somme, il faut une approche transactionnelle de l’évaluation

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10
Q

Quels sont les modèles qui aident à conceptualiser les interactions/ «transactions» entre les différents facteurs ?

A
  • relations additives
  • relations interactives (modération)
  • relations indirectes (médiatisation)
  • modèle de cascade
  • modèle transactionnel
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11
Q

Quel est le modèle : relations additives ?

A

principe du risque cumulatif (lorsque l’on ajoute d’autres facteurs de risque à la vie d’une personne qui en présente déjà –> la personne est de plus en plus à risque) /protection cumulative (plus il y a de facteurs de protection sur le plan individuel/environnemental, plus la personne est protégée/moins à risque)

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12
Q

Quel est le modèle : relations interactives (modération) ?

A

(on met en interaction différents éléments de l’adaptation personnels ou conceptuels. Ex. interaction entre faible niveau d’autorégulation et contexte familial conflictuel. Les deux deviennent en interactions et influence son adaptation au stress de fin de session)

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13
Q

Quel est le modèle : relations indirectes (médiatisation)?

A

un facteur de risque apparait, ce qui influence un autre facteur, qui lui influence le problème de l’adaptation (ex. à cause du contexte conflictuel de la famille, les parents diminuent la supervision auprès de leur adolescent –> affiliation à des pairs déviants –> facteurs de risque à la conduite délinquante (le manque de supervision n’a pas un effet directe, mais plutôt indirecte car il mené leur fils a s’affilier à des pairs déviants, ce qui a un effet plus direct sur les conduites délinquantes)

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14
Q

Quel est le modèle : modèle de cascade ?

A

équivalent d’une longue chaine de médiations entre différents facteurs - aka, chaine prédictive (ensemble de relations indirectes/de médiatisation, mais sur une plus longue chaine que l’exemple décrit juste avant. S’échelonne sur une plus grande période de temps (ex. enfance–> début adolescence –> milieu adolescence –. Début âge adulte–> etc. Ex. enfance au sein d’un quartier avec beaucoup de violence –> difficultés familiales –> conflit entre les parents –> affiliation a des pairs déviants –> problèmes scolaires –> décrochage –> abus de substances.

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15
Q

Quel est le modèle : modèle transactionnel ?

A

(modèle fondamentalement développementale, influence dans le temps) : un facteur X a une influence prospective (plus trad dans le temps) sur un facteur Y ; le facteur Y a aussi une influence prospective (plus trad dans le temps) sur le facteur X (ex. affiliation a des pairs déviants influence 6 mois plus tard l’augmentation des conduite délinquantes . L’augmentation des conduites délinquantes influence à son tour 6 mois plus tard l’augmentation de l’affiliation à des pairs déviants. Les facteurs présents dans la vie de la personne s’influences mutuellement dans le temps, si cela se produit sur de longues périodes de temps –> peut amener un effet de synergie qui fait que ça empire le problème, comme les conduites délinquantes)

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16
Q

Quels sont les concepts de multifinalité et d’équifinalité ?

A

Un même facteur de risque peut mener à des profils d’inadaptation différents (multifinalité), alors que des facteurs de risque différents peuvent mener à un même profil/type d’inadaptation (équifinalité)

17
Q

pourquoi les concepts de multifinalité et équifinalité sont importants ?

A
  • Concepts importants puisqu’ils influencent les hypothèses clinique et pronostique et, ultimement, l’intervention privilégiée
    (Nous aide à mieux comprendre les trajectoires développementales d’un client)
18
Q

La trajectoire developpementale peut changer en fonction de quoi ?

A

de facteurs de protection ou facteurs de désistement

19
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de désistement

A

signifie que même chez les personnes qui manifestent des problèmes d’adaptation importants, les symptômes finissent pas diminuer en fréquence/gravité –> désistement naturelle, même sans intervention. Ex. conduites délinquantes qui diminuent naturellement durant la vingtaine ou encore diminution de certains symptômes de troubles de la personnalité ou troubles intériorisés. Il y a des facteurs qui sont liés à ce désistement naturel que l’on doit considérer lorsque l’on fait une évaluation psychoéducative

20
Q

qu’est-ce qu’un facteur de protection ?

A

Facteurs qui réduisent les risques de développer un problème, malgré la présence de vulnérabilité ou facteurs de risque (sinon, s’il n’y a pas présence de vulnérabilité / facteurs de risques, on les appelle facteurs de promotion ou compensatoire)

21
Q

Selon le MCÉ, méthodologiquement, l’évaluation doit être quoi ?

A

○ Multi-informateurs
- Tous les informateurs (personne qui évalue le client: parents, le client lui-même, un enseignant, etc.) procurent une part d’information valide, mais sont aussi en partie influencés par des biais
- Individus en difficulté, parents, enseignant.e, intervenant.e, conjoint.e, ami.e, etc. (choisir les personnes qui connaissent bien le client depuis un certain temps)

○ Multi-méthodes
- Échelles d’évaluation ou questionnaires, entrevue structurées ou semi-structurées, observation systématique, tâche expérimentales, etc. (utiliser plusieurs méthodes, car chaque type de méthode apporte un type d’information et chacune apporte des défis/ à des biais)

22
Q

Quels sont les types d’instruments de mesure ?

A
  • Échelles d’évaluation et questionnaires
  • Entrevues
  • Observations systématique
  • Méthodes projectives
  • Méthodes de triage («Q-sort»)
23
Q

Que dire sur les échelles d’évaluation de questionnaire ?

A

(très utilisés lorsque l’on évalue des caractéristiques humaines)

○ «Rating scale» (choix de réponses multiples avec 4-5-6-7 options qui évalue la fréquence/ la sévérité) versus «checklist» (items ou l’on cote la présence ou l’absence de symptôme/ de comportements particuliers, vrai/faux, oui/non) (les deux sont le même genre d’instrument selon beaucoup de chercheurs)

○ Outils les plus utilisés : facile et rapides à employer (pas besoin d’avoir une grande formation)

○ Facilitent le recours à différents informateurs (les questions sont assez générales pour pouvoir être répondues par plusieurs personnes)

○ Facilitent la mesure systématique du fonctionnement dans différents contextes (lorsque les questions/items sont formulées de manière assez générale, ça nous permet d’évaluer l’adaptation/inadaptation de la cliente dans différents contextes)

24
Q

Quels sont les problèmes avec les échelles d’évaluations et questionnaires ?

A

Intentions et motivations (de la personne qui les a remplis), compréhensions (des items/questions), style de réponse, indulgence ou sévérité, etc.

25
Q

Que dire sur les entrevues ?

A

○ Non-structurée (évaluer sans préparation, l’intervenant go with de flow selon les réponses du client –> ce n’est pas recommandé), semi-structurée (très utilisée, évaluation fonctionnelle : évaluation des facteurs/processus explicatifs, demande une certaine expérience –> meilleur des 2 mondes, on a un gabarie d’avance, mais on a une certaine liberté) et structurée (évaluation diagnostique, on doit suivre formellement le modèle comme le DSM)

○ La plus commune est semi-structurée; très utile pour l’évaluation fonctionnelle ; demande de l’expérience

○ Structurée généralement associée à des systèmes de classification, à l’évaluation diagnostique (e.g., DSM-V)

26
Q

Que dire sur l’observation systématique ?

A

En milieu d’intervention ou en milieu naturel

27
Q

Que dire sur les méthodes projectives ?

A

○ Postulat : réponse à des stimuli ambigus peut révéler des choses inconscientes importantes (comprendre motivations (à émettre tel ou tel comportement), tensions et conflits inconscients non résolus, etc.)

○ (on veut être le plus ambigu possible pour qu’on nous révèle des motivations/ etc. inconscientes)

○ Cotation et interprétation assez subjectives (ex. présenter les tâches d’encre et la personne nous raconte une histoire)

28
Q

Que dire sur les méthodes de triage («Q-sort») ?

A

○ Sert à tenir compte de la subjectivité des personnes évaluées (tenir compte du point de vu subjectif de la personne par rapport au contenu des items)

○ Plutôt que de demander au client.e d’estimer la fréquence de différents symptômes d’un trouble, on lui demandera de les mettre en ordre du plus envahissant / débilitant au moins envahissant, pour ensuite évaluer leur fréquence

○ (sert à comprendre ce que la clientes pense subjectivement de ce qui est le plus important/ envahissant / dommageable, au delà de la fréquence (ex. un symptôme peu fréquent peut être perçu comme plus envahissant qu’un autre symptômes plus fréquent)