UE 4.4 Sphère Haute Partie 2 Flashcards

1
Q

Liens entre occlusion et posture

A

Des structures myofasciales liant les os crano-cervicaux et l’occlusion dentaire permettent par une tension équilibrée de maintenir la position dressée de la tête. Le capteur manducateur n’est pas un capteur postural à proprement parler. Dans le contexte d’occluso-posturologie, c’est à la fois un exocapteur par les arcades dentaires, mais aussi un endocapteur par la musculature et les articulations temporo-mandibulaires. La colonne cervicale supérieure est le médiateur entre la tête et le tronc. Les connexions entre la région buccale et cervicale sont bien documentées, tant du point de vue neuro-anatomique que fonctionnel.

Remarque: Ces postures ont longtemps été représentées, et pourtant aujourd’hui elles sont remises en cause par certaines études épidémiologiques, cela reste donc encore à débattre.

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2
Q

L’impact de l’occlusion dentaire sur le contrôle postural

A

Selon Toftgaard Christensen S et al. 2008, les preuves provenant d’études épidémiologiques ne soutiennent pas d’association entre les courbures rachidiennes sagittales et la santé, y compris les douleurs rachidiennes. D’autres études sont nécessaires, mais les effets de causalité ne peuvent pas être déterminés par une revue systématique. En synthèse, il ressort de la littérature que l’occlusion dentaire affecte différemment le contrôle postural selon les conditions statiques ou dynamiques. En condition dynamique yeux ouverts, l’occlusion dentaire n’affecte pas le contrôle postural. Par contre, en absence de signaux visuels, on constate un effet de l’occlusion dentaire sur le contrôle postural. Les informations sensorielles liées à l’occlusion dentaire impactent le contrôle postural lors de tâches posturales difficiles (surface de support instable, fatigue…) et lorsque les autres signaux sensoriels se raréfient. Cela se remarque principalement dans la posture dynamique où les modifications au niveau mandibulaire affectent l’ensemble du corps.
Remarque: Les relations entre l’occlusion dentaire et le contrôle postural sont complexes et dépendent des conditions spécifiques de l’exercice.

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3
Q

Relations entre occlusion dentaire, dysfonctions temporo-mandibulaires et contrôle postural

A

L’étude de Ferraro VF et al en 1996 montre que les modifications du Centre de Pression (COP) n’étaient pas influencées par les dysfonctions temporo-mandibulaires (DTM), ni par la malocclusion asymétrique ou par les différentes positions dentaires. Les preuves actuelles des études ne valident pas l’intérêt de la posturographie dans l’aide diagnostique en dentisterie. Actuellement, la surveillance statique du balancement du corps en tant qu’aide au diagnostic en orthodontie ne semble pas être indiquée. Il n’existe aucune preuve de l’existence d’une relation prévisible entre les caractéristiques occlusales et posturales, et il est clair que la présence de douleur liée à la DTM n’est pas liée à l’existence d’anomalies occluso-posturales mesurables.
Remarque: Les relations entre l’occlusion dentaire, les DTM et le contrôle postural sont complexes et ne semblent pas être étayées par des preuves solides.

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4
Q

Évaluation des prétendues anomalies occlusales et recommandations

A

Par conséquent, l’utilisation d’instruments et de techniques visant à mesurer de prétendues anomalies occlusales, tels que l’électromyographie, la kinésiographie ou la posturographie, ne peut être justifiée pour les dysfonctions temporo-mandibulaires (DTM), car elle n’est pas fondée sur des preuves solides. En revanche, le test de FUKUDA présente plus d’intérêt, ainsi que les tests des rotateurs. Les recommandations semblent s’orienter vers des méthodes d’évaluation plus ciblées pour les DTM plutôt que vers des mesures occluso-posturales.
Remarque: Les outils de mesure utilisés pour évaluer les anomalies occlusales ne sont pas nécessairement justifiés pour le diagnostic des DTM, et il est important de se concentrer sur des méthodes d’évaluation plus spécifiques.

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5
Q

Rôle des afférences sensorielles des nerfs trijumeaux dans le contrôle postural

A

L’étude de Gangloff et Perrin (2002) a évalué l’impact de la perturbation du trijumeau sur le contrôle postural orthostatique avant et après anesthésie tronculaire unilatérale du nerf mandibulaire sur 27 sujets, mettant en évidence le rôle des afférences sensorielles des nerfs trijumeaux dans le contrôle de l’équilibre. Toute perturbation de ces afférences entraîne une répercussion sur le contrôle postural. Après l’anesthésie en condition yeux ouverts, le contrôle postural diminue, tandis qu’en condition yeux fermés, on observe une déviation controlatérale. Cette relation est expliquée par une connexion entre les noyaux des nerfs trijumeaux et vestibulaires, ce qui pourrait expliquer comment l’occlusion dentaire affecte la posture.
Remarque: Les afférences sensorielles des nerfs trijumeaux jouent un rôle dans le contrôle postural et leur perturbation peut avoir un impact sur l’équilibre.

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6
Q

Schématisation des relations entre système trigéminal et les noyaux
vestibulaires et du contrôle vestibulo-spinal et segmentaire de la motricité

A
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7
Q

Vision et posture

A

La posture est l’élaboration et le maintien actif de la configuration des différents segments du corps dans l’espace, exprimant la manière dont l’organisme affronte les stimulations du monde extérieur. Elle est le résultat d’une activité musculaire à la fois tonique et phasique. La vision joue un rôle considérable pour assurer l’équilibre postural, le positionnement dans l’espace et les déplacements. Elle est souvent considérée comme notre “6ème sens” dans la locomotion.
Remarque: La vision est essentielle pour la perception de l’environnement et le maintien de l’équilibre postural.

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8
Q

Le poids du regard dans notre quotidien

A

Le regard constitue environ 80% de nos informations sensorielles quotidiennes. Il joue un rôle anticipateur dans tous nos mouvements. Le regard est constamment sollicité du matin au soir tout au long de notre vie. Il doit être fluide, automatique et ne pas nécessiter d’effort.
Remarque: La vision est prédominante dans la perception du monde qui nous entoure et dans notre capacité à interagir avec notre environnement.

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9
Q

Les entrées du système postural, définition des référentiels posturaux

A

1.L’équilibration d’un individu en bonne santé repose sur trois référentiels :
2.Le référentiel égocentré, qui concerne la notion de soi et les informations somesthésiques et proprioceptives du corps et de ses segments.
3.Le référentiel géocentré, lié à la notion de rapport à la gravité (vestibulaire).
Le référentiel allocentré, qui englobe la stabilisation et l’orientation par rapport à l’environnement, principalement basé sur la vision du monde extérieur.

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10
Q

La référence visuelle et ses composantes

A

La référence visuelle, l’un des exocapteurs du système postural, recueille des informations du monde extérieur pour nous renseigner sur notre position par rapport à l’environnement. La rétine de l’œil, composée de photorécepteurs (cônes et bâtonnets), capte l’information visuelle et la convertit en messages nerveux. Ces informations sont acheminées par le nerf optique vers le cortex cérébral occipital pour être décodées. La vision centrale est utilisée pour fixer des objets spécifiques, tels que la route ou les voitures devant nous, tandis que la vision périphérique nous renseigne sur l’environnement environnant, bien que de manière moins détaillée.
Illustrations: Images montrant la rétine périphérique et centrale.
Remarque: La vision centrale et périphérique sont complémentaires pour maintenir un équilibre postural efficace, car elles nous aident à percevoir à la fois les éléments spécifiques devant nous et l’environnement global qui nous entoure.

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11
Q

Rôle des endocapteurs visuels

A

Les endocapteurs visuels, présents dans les muscles de l’ensemble du corps et les muscles oculaires, permettent de différencier les mouvements observés dus à l’environnement, à l’œil ou au corps dans son ensemble. Les muscles oculaires sont dotés de milliers de capteurs proprioceptifs, contribuant à la “proprioception oculomotrice” qui joue un rôle aussi important que les informations rétiniennes dans le contrôle de la posture et de l’équilibre.
Illustrations: Une représentation des muscles oculaires et des muscles corporels avec des endocapteurs proprioceptifs.
Remarque: Les informations des endocapteurs visuels, combinées à celles de la rétine, sont essentielles pour établir un équilibre postural efficace en aidant le corps à interpréter correctement les mouvements et les informations visuelles.

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12
Q

Les muscles oculomoteurs

A

Les muscles oculomoteurs sont essentiels pour la mobilité de l’œil et la transmission de signaux proprioceptifs au cerveau. Chaque œil est doté de 6 muscles striés, soit 4 muscles droits (droit supérieur, droit inférieur, droit médian, droit latéral) et 2 muscles obliques (oblique supérieur, oblique inférieur), permettant des mouvements dans différentes directions.

Remarque: Ces muscles jouent un rôle clé dans le contrôle postural et l’équilibre, car ils fournissent des informations proprioceptives importantes au cerveau pour évaluer la position de l’œil dans son orbite et réagir en conséquence pour maintenir l’équilibre.

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13
Q

Déséquilibres oculomoteurs et leur impact sur la posture

A

Les muscles des yeux ont un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre et de la posture du corps. Des déséquilibres oculomoteurs, tels que les hétérophories (petites déviations des axes visuels), peuvent avoir un impact significatif sur la posture globale. Par exemple, un enfant strabique peut présenter un torticolis, une rotation des épaules, des déséquilibres sur l’ensemble de la colonne vertébrale, du bassin et des membres inférieurs, ainsi qu’un déséquilibre occlusal. Ces déséquilibres musculaires oculaires peuvent entraîner des symptômes locaux tels que des maux de tête et des douleurs cervicales, mais aussi des conséquences à distance. Il est essentiel de corriger les problèmes visuels pour éviter la perturbation progressive de l’équilibre postural.

Remarque: Cette perspective multidisciplinaire est cruciale, notamment pour les patients présentant des troubles de la convergence, et peut avoir un impact majeur sur la santé et la qualité de vie des patients en identifiant et en corrigeant les déséquilibres oculomoteurs qui affectent la posture et l’équilibre.

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14
Q

L’importance de la vision et des muscles oculomoteurs dans la posture

A

En position orthostatique (debout), le sujet bouge en permanence, effectuant des oscillations continues, souvent sans en être conscient. Le simple fait de déplacer un segment corporel de plus de 4 degrés constitue un changement postural dynamique et cinétique. Environ 80% de nos informations sensorielles dans la vie quotidienne sont visuelles, sollicitant énormément les muscles oculomoteurs (MOM) du matin au soir tout au long de la vie. Par conséquent, des problèmes de vision, des lunettes mal adaptées ou des dysfonctionnements oculomoteurs peuvent entraîner divers symptômes, tels que des céphalées, des yeux rouges, des larmoiements, une fatigue visuelle, une perte de concentration, souvent accompagnés de douleurs compensatrices au niveau de la base du crâne, du cou et des trapèzes.

Remarque: Cette section met en lumière l’importance de la vision et des muscles oculomoteurs dans le maintien de la posture et souligne les symptômes associés à des problèmes oculaires non corrigés ou à des dysfonctionnements oculomoteurs. Les déséquilibres visuels peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie en provoquant des douleurs et des malaises.

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15
Q

La formation des axes anatomiques dans la vision

A

Au cours de l’embryogenèse, plusieurs processus se mettent en place pour établir les axes anatomiques dans la vision. Ces processus incluent la frontalisation du système oculaire pour permettre la vision binoculaire, la création d’une référence horizontale par la répartition altitudinale des fibres du nerf optique, et la création d’une référence verticale grâce à la décussation chiasmatique et à la convergence. L’information visuelle est captée par la rétine, transformée en signal électrique, puis transmise de neurone en neurone à travers des connexions synaptiques en utilisant des neurotransmetteurs. Ce processus se déroule à l’intérieur de la rétine et le long des voies visuelles.

Remarque: Cette section explique comment les axes anatomiques essentiels pour la vision sont établis pendant le développement embryonnaire. Elle met en évidence les différentes étapes de la transmission de l’information visuelle depuis la rétine vers le cerveau.

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16
Q

Voies oculogyres principales et leur rôle

A

Il existe trois voies oculogyres principales liées à l’appareil neuro-musculaire qui commande les mouvements du globe oculaire, en particulier sa rotation. La voie oculogyre antérieure est responsable des saccades, permettant une réaction rapide aux mouvements périphériques. Elle gère la fonction du “où” en orientant le regard vers un objet en mouvement. La voie oculogyre postérieure est responsable de la fixation et de la poursuite, facilitant l’observation cinétique. Les oscillations latérales du système postural sont gérées par la vision périphérique, tandis que les oscillations sagittales sont gérées par la vision centrale. La voie vestibulaire contribue au maintien de la position du regard dans l’espace pendant les mouvements de la tête et du corps en s’adaptant à l’environnement. Elle peut suivre deux voies, la voie courte à trois neurones et la voie longue multi neuronale, impliquant plusieurs structures cérébrales.

Remarque: Cette section explique les trois voies oculogyres principales et leur rôle dans le contrôle des mouvements oculaires et posturaux. Elle met en évidence comment ces voies sont responsables de différentes fonctions visuelles, y compris la réaction aux mouvements périphériques, la fixation, la poursuite, et le maintien de la position du regard dans l’espace.

17
Q

Synergie des muscles oculomoteurs et leur rôle dans le regard et le contrôle postural

A

La synergie des muscles oculomoteurs se manifeste à travers les ductions (muscles antagonistes), les versions (muscles synergiques dans chaque œil), et les vergences (changement des muscles synergiques). Les saccades sont essentielles pour la fixation et la poursuite d’objets. Le regard combine la vision et l’oculomotricité, impliquant des noyaux vestibulaires et oculomoteurs, le tronc cérébral, et le cervelet dans les voies visuelles. Des terminaisons nerveuses appelées palissades, présentes dans les muscles oculomoteurs, jouent un rôle dans la coordination des mouvements des yeux et de la tête, ainsi que dans les réflexes oculo-céphaliques et le contrôle postural. Les muscles cervicaux font partie des chaînes musculaires générales.

Remarque: Cette section explique la coordination des muscles oculomoteurs et comment elle influence le regard et le contrôle postural. Elle met en évidence le rôle des récepteurs proprioceptifs des muscles oculomoteurs (palissades) et comment ces informations sont traitées dans le cerveau pour coordonner les mouvements des yeux et de la tête.

18
Q

Bilan orthoptique

A

Le bilan orthoptique comprend plusieurs étapes, notamment l’étude de la vision stéréoscopique, l’acuité visuelle de près et de loin en mono et binoculaire, l’examen de la mobilité oculaire, le réflexe de convergence, l’examen de la motricité conjuguée, la fixation, les poursuites, les saccades, les mouvements oculo-céphalogyres, le bilan sensoriel, et l’étude de la qualité de la vision binoculaire. Il est essentiel pour évaluer la fonction visuelle et binoculaire d’un individu.
I
Remarque: Le bilan orthoptique est une évaluation complète de la fonction visuelle et binoculaire, aidant à identifier d’éventuels problèmes de vision et à proposer des solutions thérapeutiques ou correctives lorsque nécessaire.

19
Q

Tests pour évaluer la sphère haute et la posture

A

Les tests pour évaluer la sphère haute et la posture comprennent la manœuvre de convergence podale ou le test des rotateurs. Ce test permet d’observer le réflexe nucal couché, qui révèle une augmentation de la tonicité du côté où la tête est tournée, et le réflexe moteur-oculaire, qui montre des réponses opposées au réflexe nucal. L’intercuspidation, la manière dont les dents de la mâchoire supérieure et inférieure s’engrènent, est également explorée pour vérifier si elle modifie le tonus postural. Si une modification tonique est observée en cas de modification de l’intercuspidation, il peut indiquer une interférence mandibulaire. Le test des rotateurs peut aider à discerner ces interférences et à guider le traitement de l’occlusion.

Remarque: Le test des rotateurs est un outil précieux pour évaluer les interactions entre la mâchoire, la sphère visuelle et la posture, fournissant des informations utiles pour le diagnostic et le traitement des troubles posturaux liés à l’occlusion dentaire.

20
Q

Test de convergence de J.B Baron

A

Le test de convergence de J.B Baron est un examen qui évalue la convergence des yeux. Une convergence normale se produit lorsque les yeux se déplacent vers le nez en regardant un objet proche. Les résultats pathologiques de ce test peuvent inclure un œil qui converge par saccades, un œil qui s’arrête avant d’atteindre une convergence complète, un œil qui s’arrête en cours de route et repart en divergence, les deux yeux qui s’arrêtent en cours de route, ou les deux yeux qui, lorsqu’ils sont stimulés en convergence, partent en divergence.

Remarque: Ce test est utilisé pour évaluer les capacités de convergence des yeux, ce qui peut révéler des problèmes dans le fonctionnement des muscles oculaires et la coordination visuelle, pouvant avoir un impact sur la vision binoculaire et la posture.

21
Q

Cover Test

A

Objectif: Évaluer le tonus des muscles oculomoteurs et détecter les hétérotopies.
Déroulement: Pendant le cover test, un stylo est placé à 20 cm du patient, et on lui demande de le fixer. Le praticien cache alternativement et successivement un œil du patient puis l’autre, plusieurs fois de suite. Lorsque le cache est retiré, l’œil doit rester immobile sans effectuer de mouvement.
Résultat: Si un mouvement des yeux est observé pour revenir à la position de fixation après le retrait du cache, cela indique la présence d’une hétérotopie, c’est-à-dire un trouble du parallélisme des yeux.
Utilité: Le cover test est utile pour évaluer la coordination des muscles oculomoteurs et détecter d’éventuels problèmes de convergence des yeux, qui peuvent affecter la vision binoculaire et la posture.
Remarque: Ce test est généralement réalisé chez les enfants et les adolescents lorsque le test de convergence est physiologique, c’est-à-dire normal pour leur âge.

22
Q

Test Maddox

A

Rechercher des déséquilibres dans les plans vertical et horizontal des axes visuels.
Déroulement: Pendant le Test Maddox, le patient fixe un point lumineux situé à une distance de 2 à 5 mètres avec ses propres lunettes. Devant l’œil droit du patient, on place le disque de Maddox, qui est de couleur rouge et constitué de petits cylindres parallèles. À travers ce filtre, le point lumineux apparaît comme un trait rouge.
Première partie: On demande au patient d’indiquer si la ligne rouge est bien horizontale. Si le patient ne la voit pas comme parfaitement horizontale, on effectue une rotation du disque rouge jusqu’à ce qu’il estime que la ligne est horizontale. On note toute inclinaison des cylindres, qui peut indiquer une cyclophorie causée par des tensions musculaires.
Deuxième partie: De la même manière, on recherche un déséquilibre dans le plan horizontal. Si le patient perçoit la barre rouge à droite de la lampe, cela indique une ésophorie (convergence des axes visuels). Si la barre est vue à gauche, cela signale une exophorie (divergence des axes visuels).
Utilité: Le Test Maddox est utilisé pour détecter des déséquilibres dans les axes visuels du patient, notamment en ce qui concerne la cyclophorie, l’ésophorie et l’exophorie. Cela peut révéler des problèmes de convergence oculaire qui peuvent influencer la vision binoculaire et la posture.
Note: Le test Maddox est souvent utilisé pour évaluer la coordination des muscles oculomoteurs et peut aider à identifier des conditions telles que le strabisme latent.

23
Q

Test des Rotations de Tête

A

Objectif: Évaluer l’amplitude des rotations de la tête et la qualité du mouvement.
Position du Patient: Le patient se tient debout avec les pieds légèrement écartés ou assis.
Position du Praticien: Le praticien se tient dos au patient.
Déroulement du Test: Le patient effectue une rotation de la tête vers la droite, puis vers la gauche.
Interprétation: L’évaluation comprend la mesure de l’amplitude des rotations en notant la distance entre le menton et l’épaule homolatérale. De plus, la qualité du mouvement est observée, notamment l’aisance à réaliser le mouvement et la présence de compensations douloureuses en flexion-extension ou inclinaison.
Utilité: Le Test des Rotations de Tête permet d’évaluer la mobilité et la flexibilité du cou du patient. Il peut aider à détecter d’éventuelles limitations de mouvement ou des douleurs dans la région cervicale qui pourraient avoir un impact sur la posture et l’équilibre du corps.
Note: L’interprétation des résultats du test peut fournir des informations importantes pour la prise en charge et la rééducation des patients présentant des problèmes de posture ou de mobilité cervicale.

24
Q

Test de Piétinement de Fukuda Unterberger

A

-Objectif: Évaluer le tonus musculaire et le réflexe vestibulo-spinal avec une rotation de la tête.
-But du Test: Le test de piétinement évalue la capacité d’un individu à maintenir son équilibre en effectuant un piétinement sur place les yeux fermés sans tourner excessivement. Le test est effectué dans le cadre de la médecine posturale.
-Recommandations pour le Test:
Le test doit être réalisé dans une pièce sans stimulus sonore ou lumineux perturbateurs.
Le rythme du pas doit être harmonieux, entre 1,2 et 1,4 Hertz.
La position de départ implique que le patient ait les yeux fermés et la tête en position neutre.
Les pieds du patient doivent être nus.
Les mâchoires doivent être relâchées, sans contact dento-dentaire.
Traditionnellement, le patient étend ses bras devant lui en dessous de l’horizontal, sans verrouiller les épaules.
Interprétation des Résultats: Un sujet normal effectuera un léger tournoiement, généralement entre 20° et 30° maximum, tout en maintenant son équilibre en piétinant sur place les yeux fermés. Cet angle de rotation est considéré comme un paramètre fiable et reproductible. Le test avec rotation de la tête vise à évaluer la variation du tonus musculaire à la suite d’un réflexe tonique postural.
Calcul des Gains Nucals: Le gain du réflexe nucal est calculé en comparant les angles de pivotement (spin) observés lors du test de tête neutre et du test de tête tournée. La différence entre ces deux gains détermine le gain absolu du réflexe nucal. Par convention, un résultat positif (+) est attribué au pivotement vers la droite et un résultat négatif (-) au pivotement vers la gauche.
Exemple d’Interprétation:
Si un patient pivote de 10° vers la droite en tête neutre, le gain absolu du réflexe nucal est +10°.
Si en tête tournée à droite, le patient pivote de 30° vers la gauche, le gain absolu est -30°.
En comparant ces deux gains, la différence est de 40°. Dans ce cas, le résultat du test indiquerait une asymétrie tonique d’ordre physiologique.
Utilité du Test: Le Test de Piétinement de Fukuda Unterberger avec Rotation de la Tête est utile pour évaluer le tonus musculaire et la réaction du système vestibulo-spinal. Il peut aider à détecter des asymétries toniques qui pourraient affecter la posture et l’équilibre du sujet. L’interprétation des résultats doit être effectuée par un professionnel de la santé qualifié.

25
Q

Test de la Verticale de Barré

A

Objectif: Évaluer la déviation verticale de la posture d’un patient debout.
But du Test: Le test de la Verticale de Barré vise à détecter et évaluer toute déviation verticale dans la posture d’un patient debout.
Description du Test:
Le patient est debout, les talons joints, avec les pieds ouverts à un angle de 30°.
Le patient est positionné entre deux fils à plomb verticaux ou des lasers.
Interprétation des Résultats:
Le test permet d’évaluer si le patient présente une déviation basse ou haute de la verticale.
Selon la littérature, une déviation basse, vers le bas de L3 (troisième vertèbre lombaire), pourrait indiquer un problème venant des membres inférieurs.
En revanche, une déviation haute, au-dessus de T4 (quatrième vertèbre thoracique), pourrait être liée à des problèmes situés au-dessus de cette région vertébrale.
Utilité du Test: La Verticale de Barré est utilisée pour évaluer la posture verticale d’un patient et identifier toute déviation possible. Il peut aider à repérer des anomalies posturales ou des problèmes spécifiques dans la posture du patient. Les résultats de ce test, associés à d’autres évaluations cliniques, peuvent être utiles dans la prise en charge de troubles posturaux ou de déséquilibres.

26
Q

Test de Bassani (ou des pouces montants)

A

Objectif: Évaluer la tension des fascias et détecter les asymétries ou les perturbations mécaniques dans la posture.
But du Test: Le test de Bassani est conçu pour évaluer la tension des fascias et détecter des déséquilibres mécaniques au niveau des articulations sacro-iliaques, des transverses des vertèbres ou des muscles ischio-jambiers.
Description du Test:
Le test peut être effectué en position debout ou assise.
Le praticien réalise le test au niveau des zones spécifiques, telles que les articulations sacro-iliaques, les transverses des vertèbres ou les muscles ischio-jambiers.
Le patient est invité à se pencher lentement vers l’avant, en enroulant d’abord le rachis cervical, puis le rachis dorsal, et enfin le rachis lombaire.
Le praticien maintient un contact léger avec les pouces du patient sans chercher à toucher directement les os (pression d’environ 5 grammes).
Le côté du pouce qui monte ou bouge indique un côté où la tension des fascias est plus élevée.
En cas d’inversion des pouces montants entre deux niveaux, cela peut indiquer une perturbation mécanique entre ces niveaux.
Utilité du Test: Le test de Bassani vise à évaluer la tension des fascias et à détecter des déséquilibres mécaniques dans la posture du patient. Il peut être utile pour repérer des asymétries ou des perturbations dans la posture ou la mécanique corporelle. L’interprétation des résultats nécessite des compétences cliniques appropriées.

27
Q
A