UA8 - Annexes de médicaments et étiquettes Flashcards
Lors de la vente d’un médicament annexe 2, le pharmacien est-il tenu d’imprimer une étiquette pour identifier le médicament?
Tout médicament annexe 2 doit être clairement identifié. Le pharmacien doit s’assurer que l’étiquetage respecte les modalités du Règlement sur l’étiquetage des médicaments et des poisons.
- Non nécessaire pour le médicament délivré dans le contenant original du fabricant et dont l’emballage répond déjà aux exigences légales de la vente de médicament.
- Obligatoire pour le médicament servi en vrac, i. e. délivré dans un contenant autre que celui du contenant original du fabricant, p.ex. prélevé d’un grand format et/ou d’un contenant original non destiné à la vente qui ne répond pas aux exigences légales.
• Obligatoire pour le médicament dont la posologie inscrite sur le contenant original du fabricant diffère de celle requise pour le patient (p.ex. dose ajustée pour tenir compte du poids, de la fonction rénale,
d’interaction, etc.).
- Fortement recommandé pour préciser des infos requises s’il y a lieu (p. ex. mode d’administration, durée tx, précaution particulière, conservation, date de péremption).
- Fortement recommandé pour agrandir l’info sur le contenant original du fabricant s’il y a lieu (p. ex. handicap visuel du patient).
Quels renseignements doivent-ils être inscrits sur l’étiquette identifiant un médicament préparé ou vendu en EXÉCUTION D’UNE ORDONNANCE?
• Patient : Nom, prénom
• Médicament prescrit
o Date du service, numéro de l’ordonnance
o Dénomination commune ou commerciale
o Quantité et concentration du médicament
o Posologie
o Mode d’administration du médicament, s’il y a lieu
o Mode particulier de conservation du médicament, s’il y a lieu
o Renouvellement autorisé
o Précautions particulières, s’il y a lieu
o Date de péremption du médicament, s’il y a lieu
- Prescripteur : Nom et prénom
- Identification du pharmacien : Nom, prénom, adresse et numéro de téléphone du pharmacien propriétaire
Dans le cas du pharmacien œuvrant dans un établissement au sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, l’inscription du numéro de l’ordonnance est facultative, l’identification du pharmacien peut être remplacée par l’identification de l’établissement.
Quels renseignements doivent-ils être inscrits sur l’étiquette identifiant un médicament préparé ou vendu SANS ORDONNANCE, lorsqu’il n’est pas délivré dans le contenant original du fabricant?
• Médicament vendu sans ordonnance
o Dénomination commune ou commerciale
o Quantité et concentration du médicament
o Posologie moyenne pour un adulte ou un enfant
o Mode d’administration du médicament, s’il y a lieu
o Mode particulier de conservation du médicament, s’il y a lieu
o Date de péremption du médicament, s’il y a lieu
o Précautions particulières, s’il y a lieu
• Identification du pharmacien : Nom, prénom, adresse et numéro de téléphone du pharmacien propriétaire
Quelle est la façon appropriée d’apposer l’étiquette identifiant un médicament préparé ou vendu en exécution ou non d’une ordonnance? Doit-on l’insérer dans le flacon ou plutôt la coller sur le flacon?
L’inspection professionnelle recommande de coller l’étiquette sur le flacon. C’est la meilleure façon d’assurer une identification permanente de son contenu, plus propre, la possibilité de contamination par insertion d’une étiquette manipulée par le personnel étant moindre
Est-il approprié d’indiquer l’intention thérapeutique du médicament sur l’étiquette ?
L’OPQ recommande de vérifier auprès du patient sa volonté de voir inscrit sur l’étiquette l’intention thérapeutique et ce, particulièrement en présence de pathologie sensible (p.ex. VIH, dépression, Alzheimer). L’accord préalable du patient évitera de transmettre indirectement aux proches, aux aidants de la famille ou des résidences, le diagnostic pour lequel il est traité. Si le patient l’autorise, cela peut favoriser la compréhension de son profil médicamenteux.
À moins d’indication contraire, un médicament doit être vendu au public dans un contenant à fermoir de sécurité, en exécution ou non d’une ordonnance. Dans quels cas peut-il être vendu dans un contenant sans fermoir de sécurité? Quelles sont les obligations du pharmacien?
- Demande justifiée d’un patient. Obligations : documenter au dossier patient, aviser des risques d’intoxications médicamenteuses notamment avec les enfants. Dans certains milieux de pratique, le pharmacien fait signer une décharge de responsabilité au patient. Toutefois cette pratique n’est plus requise par la loi.
- Établissement de santé (si administration du Rx confiée au personnel infirmier).
Note : La règlementation se référant à un patient et non à un professionnel, on pourrait croire que la pratique soit permise lorsqu’une ordonnance pour usage professionnel est délivré à un professionnel de la santé. Toutefois, il est tout de même recommandé d’utiliser un contenant à fermoir de sécurité
Une personne apporte des médicaments périmés et/ou inutilisés à la pharmacie. Dans quels cas le pharmacien peut-il accepter de reprendre et réutiliser ces médicaments et sous quelles conditions ?
La pharmacie est le lieu de choix pour la récupération de médicaments, cependant le pharmacien ne doit pas accepter qu’une personne lui retourne des médicaments inutilisés pour d’autres fins que leur destruction. Il ne doit dans aucun cas réutiliser des médicaments récupérés, peu importe leur condition de retour.
Lorsqu’un télécopieur est utilisé dans la transmission des ordonnances en pratique privée, il doit être situé dans la section de la pharmacie communément appelée laboratoire. Pour quelle raison ?
Dans le but d’assurer la confidentialité, le télécopieur doit être accessible uniquement au personnel affecté à l’exécution des ordonnances.
Le pharmacien exerçant en pratique privée peut-il accepter une ordonnance télécopiée comme ordonnance écrite originale? Dans l’affirmative, serait-ce possible pour toutes catégories de médicaments?
L’ordonnance reçue via télécopieur est une ordonnance écrite originale, dans la mesure où des moyens adéquats sont mis en place afin de prévenir d’éventuelles falsifications ou détournements de ces ordonnances. Cela concerne les ordonnances de toutes catégories de médicaments, incluant stupéfiants, drogues contrôlées, substances ciblées.
Quelles sont les responsabilités du pharmacien lors de la réception d’ordonnance via télécopieur ?
- S’assurer que l’ordonnance ait été télécopiée du bureau ou cabinet du médecin, de l’établissement où il exerce
- Valider que l’identification du pharmacien choisi par le patient soit présente sur l’ordonnance télécopiée. Nom du pharmacien ou lieu d’exercice, numéro de télécopieur, date et heure de la transmission doivent figurer clairement
- Si nécessaire, vérifier personnellement auprès du prescripteur, avant exécution, l’authenticité de toute ordonnance portant sur un stupéfiant, drogue contrôlée, substance ciblée, médicament sujet à l’abus, et dont l’authenticité lui paraît douteuse. Les informations relatives à cette communication doivent être notées et paraphées sur la télécopie de l’ordonnance.
- Respecter la décision d’un médecin de ne pas substituer un médicament lorsqu’une inscription de la main du médecin en fait la précision.
- Parapher l’ordonnance et la classer selon les modalités prévues au Règlement sur la tenue des dossiers, livres et registres par un pharmacien dans l’exercice de sa profession.
- S’assurer que le papier servant de support à la télécopie permette sa conservation conformément aux dispositions dudit règlement.
- N’accepter la réception de télécopies d’ordonnances que via un télécopieur situé dans un endroit de la pharmacie accessible uniquement au personnel affecté à l’exécution des ordonnances.
Quelles sont les responsabilités du médecin lorsqu’il transmet une ordonnance par télécopieur ?
- Assurer la confidentialité des renseignements personnels du patient
- Télécopier l’ordonnance au professionnel ou à la personne habilitée choisie par le patient
- S’assurer que l’ordonnance télécopiée indique clairement le nom du destinataire ou de son lieu d’exercice, son numéro de télécopieur, de même que date et heure de la transmission
- Transmettre l’ordonnance au professionnel ou à la personne habilitée d’un endroit où elle peut identifier la provenance de la télécopie
- Signer l’ordonnance télécopiée et la verser au dossier du patient
- Répondre à toute demande d’authentification en provenance d’un professionnel ou d’une personne habilitée
- Transmettre par courrier l’ordonnance originale signée au pharmacien qui en fait la demande.
Quelles sont les exigences générales du Collège des médecins du Québec et de l’Ordre des pharmaciens du Québec au regard de la transmission électronique d’ordonnance par un médecin ?
Lorsqu’un médecin opte pour la transmission électronique d’une ordonnance, il doit s’assurer que le pharmacien puisse la recevoir de façon encryptée. Il doit utiliser une technologie permettant d’en assurer la confidentialité et y apposer sa signature numérique afin qu’aucune falsification ne soit possible. La signature numérique du document électronique doit rendre possible 4 attributs:
• L’authentification → identité de l’expéditeur validée
• L’acquiescement du signataire → preuve que l’acte soit consenti
• L’intégrité des données → document reçu identique au document expédié
• La non-répudiation → expéditeur ne peut nier l’avoir transmis.
Ainsi, la signature numérique équivaut à une signature manuscrite.
