Tumeurs du colon et du rectum Flashcards
Les tumeurs du côlon et du rectum se développent dans la très grande majorité des cas à partir de
la muqueuse et correspondent à des tumeurs bénignes le plus souvent de type « polype » (adénomes sessiles, pédiculés ou plans)
les formes qui peuvent se transformer en adénocarcinome :
Adénome tubuleux (75 %)
§ Adénome tubulo-villeux (20 %)
§ Adénome villeux (5 %)
o Les lésions festonnées
formes qui ne se transforment habituellement pas en adénocarcinome
o Polypes hyperplasiques (20 à 30 % à l’âge de 50 ans qui ne comportent pas de dysplasie et n’évoluent pas vers l’adénocarcinome)
o Polypes juvéniles
o Pseudo-polypes inflammatoires (le plus souvent sur une muqueuse pathologique de maladie inflammatoire chronique de l’intestin)
Tumeur maligne Dans plus de 90% des cas
il s’agit d’un adénocarcinome développé au dépend des glandes de Lieberkühn (dégénérescence d’un adénome).
Connaître la liste des principales lésions coliques augmentant le risque de survenue ultérieure d’un cancer
L’adénome
Les lésions festonnées
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)
Il existe une classification internationale régulièrement actualisée dont on peut retenir les grands principes
Stade I - T1-2, N0, M0 (petite tumeur sans envahissement ganglionnaire)
Stade II - T3-4, N0, M0 (grosse tumeur sans envahissement ganglionnaire)
Stade III Tous T, N+, M0 (envahissement ganglionnaire)
Stade IV Tous T, tous T, M+ (métastase à distance)
Syndrome rectal
faux besoins = épreintes, sensation de tension dans le rectum = ténesme
faux besoins =
épreintes
sensation de tension dans le rectum =
ténesme
Si la coloscopie a été de bonne qualité et que les adénomes sont moins de 3, d’une taille inférieure à 1 cm et ne comporte pas de dysplasie la surveillance est programmée
tous les 5 ans.
Epidémiologie descriptive : connaître l’incidence et la prévalence du cancer du rectum
Le cancer colorectal 3ème cancer le plus fréquent en France après le cancer du sein et de la prostate
le cancer digestif le plus fréquent en France avec 51000 nouveaux cas et 21000 décès en 2022.
à risque élevé de cancer colorectal. Environ 5 % de la population aura un cancer du côlon ou du rectum. Son incidence est en légère diminution en France. La diminution de l’incidence est attribuée à l’efficacité du dépistage pourtant réalisé par seulement 30 % des sujets concernés. Un taux de participation de 50 % permettrait une diminution de 20 % de la mortalité.
Dans plus de 85 % des cas il est diagnostiqué après 50 ans. L’âge moyen du diagnostic est de 70 ans. Le sex-ratio est de 1. La localisation est rectale dans 35 % des cas.
il existe une suspicion de syndrome de Lynch En cas de
Perte d’expression d’une des 4 protéines du système MMR (MismatchRepair) ou statut MSI (MicroSatellite Instability) dans la tumeur
Connaître les différentes étapes de l’examen clinique ccr
L’examen de l’abdomen avec recherche :
§ d’une ascite (matité des flancs)
§ d’une masse palpable colique (le plus souvent au niveau du caecum),
§ d’une hépatomégalie dure nodulaire (métastases),
§ de nodules pariétaux de carcinose péritonéale
toucher rectal pour les tumeurs du rectum pour évaluer sa localisation par rapport au sphincter anal, mais aussi pour les tumeurs du colon à la recherche de nodules ou d’un blindage pelvien en faveur d’une carcinose.
La palpation des aires ganglionnaires (sus-claviculaires, inguinales en cas de tumeur du très bas rectum).
L’évaluation de l’état nutritionnel (poids, taille, perte de poids des 6 derniers mois),
Connaître les examens complémentaires de première intention
l’exploration par coloscopie sous anesthésie générale doit être systématiquement réalisée pour permettre un diagnostic de certitude anatomopathologique (biopsies) et la recherche de lésions synchrones (adénomes ou 2ème cancer synchrones)
Bilan biologique nécessaire avant une anesthésie (NFS, plaquettes, TP, TCA, créatininémie) et pour l’évaluation de l’état général (albuminémie)
Le dosage du marqueur Antigène Carcino Embryonnaire (ACE)
- Pour les cancers du côlon (charnière recto-sigmoidienne jusqu’au caecum) : Scanner thoraco-abdomino-pelvien avec injection
- Pour les cancers du rectum (accessible au TR) : IRM pelvienne et scanner thoraco-abdomino-pelvien avec injection
En deuxième intention pour le cancer du côlon et du rectum:
L’IRM hépatique est parfois nécessaire en cas de doute sur des métastases ou en cas de résection envisagée de métastases hépatiques (car plus sensible que le TDM);