Troubles psychotiques Flashcards
Définir ce qu’est la psychose
La psychose est une maladie du cerveau qui cause une perturbation du contact avec la réalité. Elle est empreinte de symptômes positifs, qui sont en fait des ajouts à la réalité et aux pensées usuelles de l’individu
Par quoi les symptômes positifs de la psychose sont-ils causés?
Par un trouble de transmission de la dopamine
Quels sont les 4 niveaux d’altération de la réalité dans la psychose?
1) Hallucinations
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Perceptions sensorielles en l’absence de stimuli réels
2) Délires
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Erreurs de logique et d’interprétation entraînant des déductions erronées. Classiquement, le délire se définit comme une conviction erronée, irréductible par la logique
3) Trouble de l’organisation de la pensée / association d’idées incohérentes
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Perte de la valeur de communication du langage ; il devient incompréhensible.
4) Comportement désorganisé
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Faible capacité d’anticipation. Par exemple, dans la schizophrénie, la capacité d’anticipation est faible en raison de l’hypofrontalité, et le raisonnement est perturbé à cause du délire. Le patient peut alors accomplir une variété d’actions erratiques, sans but, que l’entourage trouve bizarres (ex : collectionner des ordures, porter des vêtements trop chauds en été).
* Il est à noter que ces symptômes positifs sont présents de façon transitoires et ne sont pas tous simultanément présents. Ceux présents de façon chronique sont considérés comme résiduels / résistants au traitement. *
Quels sont les 5 types d’hallucinations possibles en psychose?
*Les hallucinations en schizophrénie surviennent typiquement chez un patient bien éveillé et non confus *

Les hallucinations sont-elles fréquentes chez les enfants?
Les hallucinations sont fréquentes chez les enfants, sans que ce soit un phénomène pathologique. Leur présence en bas âge prédispose tout de même beaucoup à la pathologie schizophrénique.
L’anxiété et la fièvre sont souvent des phénomènes hallucinogènes chez ces derniers. Le compagnon imaginaire chez l’enfant est à distinguer d’une schizophrénie à début précoce, notamment par le fait que ce dernier s’amuse avec son compagnon uniquement dans des moments non publics. De plus, afin de parler d’hallucin ations véritables, l’enfant doit avoir un sensorium clair (ø T°, ø délirium, ø drogues).
Quels sont les 3 types de distorsions amenées par le délire?
- Biais du type « sauter prématurément aux conclusions »
- Biais d’attribution (croire que certaines pensées / émotions / impulsions proviennent d’influences externes à soi) ;
- Déficits de la théorie de l’esprit (difficulté à concevoir ce que l’autre pense pour comprendre ce qu’il désire, imagine ou croit, donc comprendre l’autre et ses motivations).
Quelles sont les particularités du délire schizophrénique?
Les délires schizophréniques sont caractérisés par leur bizzarerie, et l’élaboration de ceux-ci dépend du QI du patient (faible : délire concret / frustre vs élevé : délire fantaisiste et compliqué).
Nommer 4 formes de trouble de l’organisation de la pensée
Déraillement ou discours tangentiel
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Glissement des idées, par exemple parler de politique et finir en discutant de bloques Lego.
Illogisme
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Forme de discours ou les conclusions ne suivent pas la logique, par exemple « j’instaure un logiciel d’examen sur ordinateur » donc tout le monde a un ordinateur adéquat.
Néologisme
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Création de nouveaux mots (rare mais typique de la schizophrénie)
Jargonaphasie
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Discours composé d’onomatopées ou de sons « Blah-heuh-hi-han »
Nommer 6 troubles psychotiques
- Schizophrénie
- Trouble schizophréniforme
- Trouble schizo-affectif
- Trouble déliriant
- Trouble psychotique bref
- Trouble psychotique dû à une condition médicale ou abus de substance
En clinique on se réfère à Kraepelin pour sa compréhension de la schizophrénie (les critères DSM étant largement basés sur ses travaux) et à Bleuler pour, entre autres, ses 4A. Quels sont-ils?
1) Affect inadéquat ou aplati
2) Associations d’idées incohérentes
3) Ambivalence : incapacité de s’activer par manque de motivation, d’organisation de la pensée
4) Autisme (aka Bebli) : introversion comportementale associée à une pensée idiosyncrasique (que lui seul peut comprendre) bizarre.
Qui est Schneider?
Le psychiatre allemand Schneider, s’inspirant dupsychiatre français Clérambault, définit une série de symptômesde premier rang qui ont servi de base aux critères du DSM-III jusqu’au DSM-5 (Schneider, 1959). On peut les expliquer parun déficit de la théorie de l’esprit
A) Délires, troubles de la pensée
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a. Perception délirante ou idée de référence : acquisition de la conviction de quelque chose (ex : lorsqu’un camion blanc passe dans la rue, c’est parce que j’ai fait quelque chose de bien)
b. Délire de contrôle / expérience corporelle passive : perte de contrôle du patient de ses paroles et désirs puisqu’il est convaincu que ses sentiments et actes sont contrôlés par autrui (ex : c’est un mauvais esprit qui dirige mes actions et je ne peux rien y faire)
c. Sentiment délirant d’étrangeté : se sent mal à l’aise / a l’impression que quelque chose d’inhabituel se passe autour de lui (ex : j’ai l’impression d’être dans un film)
d. Pensée imposée / automatisme de la pensée : le patient pense que les pensées qui surgissent dans son esprit proviennent d’une autre personne
e. Vol de la pensée : le patient se sent vide de l’esprit / a l’impression qu’on a retiré ses pensées
f. Divulgation / diffusion de la pensée : perte de maîtrise de ses pensées / divlgation de ses pensées les plus secrètes (ex : je n’ai pas besoin de répondre à votre question puisque vous avez entendu ma pensée)
B) Hallucinations, troubles des perceptions
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a. Écho de la pensée / pensée audible : le patient entend sa pensée à haute voix dans sa tête comme un écho (ex : j’entends quelqu’un répéter mes pensées)
b. Hallucinations auditives sous forme de conversation : des voix parlent entre elles du patient à la 3e personne (majorité de commentaires négatifs)
Quelle est l’incidence de la schizophrénie dans le monde? Et au Québec?
L’incidence de la schizophrénie varie dans le monde de 0,3 – 2,7 % en raison d’une variété de composantes environnementales.
Au Québec, on rapporte une incidence annuelle de 0,42 – 0,94 % et une prévalence à vie de 0,59 – 1,46 %.
De hauts coûts sont associés à cette pathologie, notamment au niveau de la perde de productivité des malades.
Comparer l’épidémiologie de la schizophrénie chez l’homme et chez la femme

Quelle est l’incidence de la schizophrénie selon l’âge?
o 5% avant 14 ans
o 20% avant 18 ans
o >50% avant 25 ans
o 80% avant 35 ans
o Moins de 10% pour avant 12 ans et entre 40-60 ans.
* Il peut être intéressant de noter que 10% des patients atteints de schizophrénie sont nés en fin d’hiver, car une infection virale de la mère en fin de 2ie trimestre augmente le risque via l’atteinte du développement cérébral foetal. *
Quel est le risque de transmission génétique de la schizophrénie?
- 1 % dans la population générale
- 3 % si parent du 2e degré touché (oncle / tante / cousin / cousine)
- 10 % si parent du 1er degré touché (mère / père / frère / soeur)
- 10 % si jumeau dizygote touché
- 40 % si les 2 parents sont atteints
- 50 % si jumeau monozygote atteint
Qu’est-ce que le modèle vulnérabilité-stress de la schizophrénie?
Comme bien des maladies, il n’existe pas de causes uniques permettant le développement de la schizophrénie.
Ce serait plutôt l’interaction entre une multitude de causes potentielles. Le modèle de compréhension vise plutôt à unifier ces facteurs disparates et s’appuie sur le modèle de vulnérabilité au stress qui permet de réunir les diverses facettes.
Ce modèle démontre bien que la seule présence des facteurs physiologique est insuffisante pour provoquer l’apparition de la maladie. Effectivement, il doit s’ajouter certains types de stress pour que la maladie arrive.

Quelles sont les 4 grandes composantes étiologiques du modèle vulnérabilité-stress de la schizophrénie?
1) Anomalies génétiques
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Impact variable dû à un effet d’addition de risques génétiques entraînant une hétérogénéité des tableaux cliniques. On considère d’ailleurs que la schizophrénie relève d’un bon nombre de gènes combinant leurs effets pour déclencher la maladie quand le risque dépasse un certain seuil. Il existe aussi un facteur d’épigénétique (20 %)
2) Anomalies cérébrales
3) Dysfonction des neurotransmetteurs
4) Stresseurs biologies et socio-environnementaux
Quelles sont les 4 vulnérabilités neurophysiologiques impliquées dans l’apparition de la schizophrénie?
1) Marqueurs génétiques
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On retrouve différents signes neuropsychologique mesurables chez les individus atteints ou à risques tels que la poursuite oculaire anarchique.
2) Études familiales
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Plus les parents porteurs sont génétiquement proches, plus le risque est grand. De plus, le risque double si le proche débute la maladie en âge précoce par rapport à l’âge adulte. Le tableau le plus courant est un patient dont les parents auraient le génotype sans le phénotype (porteurs asymptomatiques) et des seconds proches atteints.
3) Études de jumeaux
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Les jumeaux homozygotes ont une concordance de 50 %. C’est la meilleure preuve qu’il y a une composante génétique, malgré que celle-ci soit insuffisante pour déterminer l’apparition de la maladie. De plus, ceci soutient la thèse que l’élément déclencheur est après la naissance, mais que des complications obstétricales (anté et périnatales) peuvent aussi potentiellement expliquer l’atteinte, selon le fait que l’enfant de plus faible poids est plus souvent atteint.
4) Études d’adoption
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Le facteur d’adoption n’a pas d’influence (sauf si la mère biologique est atteinte de schizophrénie et famille d’accueil ayant une communication perturbée).
Quelles sont les 4 anomalies cérébrales pouvant être impliquées dans l’apparition d’une schizophrénie?
1) Histologiques
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Il existe des anomalies de la migration des cellules dans la région limbique (hippocampe, cortex entorhinal, amygdale, thalamus, cingulum, septum), ce qui renforcie l’idée d’une trouble du développement du cerveau lors de la phase foetale
2) Immunologiques
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Des lésions cérébrales pourraient être reliées à une atteinte auto-immune chez certains patients. Des virus neurotrophiques (CMV, HSV, rétrovirus, VIH) peuvent directement infecter le cerveau, ou alors des autoanticorps viendraient perturber le développement cérébral et causer des symptômes de schizophrénie.
3) Structurales
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Il est de plus en plus admis que la schizophrénie est une maladie neurodéveloppementale avec des composantes neurodégénératives puisqu’il existe des changements (ex : élargissement des ventricules) qui arrivent avant l’apparition des symptômes et que certains changements (ex : perte progressive de matière grise) se perpétue dans le temps.
4) Imagerie fonctionnelle
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On voit dans changements fonctionnels lors de certains symptômes (ex : aire de Broca activée lors des discours intérieur et aire de Wernicke lors des hallucinations auditives) et une diminution de l’activité de certaines aires cérébrales chez les schizophrènes. Les trois zones interreliées affectées sont le cortex préfrontal, le cortex temporal et le cortex limbique, et dépendamment de quelles zones sont les plus touchées, il y a variabilité des symptômes
Quels sont les 3 récepteurs pouvant être impliqués dans l’apparition d’une schizophrénie?
1) Dopamine
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La DA serait associée à la vigilance ; une surproduction de DA mènerait à une survigilance aux stimuli et pourrait provoquer les symptômes. Un évènement normal peut être considéré comme un évènement d’une grande signification pour l’individu. Les personnes atteintes de schizophrénie présentent :
- Une plus grande synthèse de DA
- Une décharge plus importe de DA selon un stimulation
- Une plus grande quantité de DA dans la synapse
2)Sérotonine
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La sérotonine a un effet modulateur sur l’expression émotive, et elle semble plus élevée (diminution de l’enzyme la dégradant) chez les schizophrènes.
3) Glutamate
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On pense que la surstimulation glutaminergique a un effet toxique sur les neurones et cause une dégénérescence neuronale aboutissant à une hyperactivité dopaminergique. Lamauvaise régulation de la transmission dopaminergique chez les schizophrènes serait la voie commune finale de la pathologie, précédemment causée par un trouble au niveau du système glutaminergique (origine neurochimique).
Quelles sont les 4 voies dopaminergiques ?
- Substance noire → stritum (nigrostriée)
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Ttroubles du mouvement si bloqué (p/e dystonie)
- Hypothalamus → hypophyse antérieur (tubéro-infundibulaire)
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Galactorrhée par stimulation de la prolactine et des dysfonctions sexuelles si bloqué
- Mésencéphale → cortex frontal (voie mésocorticale)
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Réduit les délires, mais aussi le fonctionnement des lobes frontaux dont la cognition si bloquée
- Mésencéphale → lobe limbique (voie mésolimbique)
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Réduit les émotions intenses et parfois disparition des symptômes positifs si bloqué (voie d’attaque des antipsychotiques atypiques).
* Il est à noter que les antipsychotiques utilisés dans le traitement de la schizophrénie ont tous la propriété de bloquer la transmission de la DA au niveau des récepteurs DA1 et DA2. Considérant que 30% des patients ne répondent pas aux antipsychotiques, il faut en déduire que la DA et sa transmission ne peut à elle seule expliquer les symptômes Ils agissent au niveau des différentes voies dopaminergiques *
Nommer 2 stresseurs biologiques pouvant être impliqués dans l’apparition d’une schizophrénie
1) Cannabis et autres drogues
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Ces drogues surstimulent la dopamine et augmentent le risque d’être atteint de schizophrénie de 2 à 25 fois. On pense que ces substances peuvent précipiter la schizophrénie en :
- Produisant des symptômes psychotiques transitoire chez tout individu
- Déclenchant une schizophrénie plus précocement chez les patients prédisposés
- Intensifiant les symptômes d’un patient schizophrène
- Provoquant des rechutes des patients en rémission ou qui cessent leur médication
2) Complications obstétricales
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Sauf chez les patients dont la survenue de la schizophrénie est précoce (< 12 ans), la survenue d’événement obstétrical augmente le risque de schizophrénie, probablement en affectant le développement cérébral / potentialisant l’effet de l’hypoxie cérébrale
Nommer 6 stresseurs psychosociaux pouvant être impliqués dans l’apparition d’une schizophrénie
1) Événements de la vie quotidienne
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La survenue de plusieurs événements rapprochés peuvent compromettre les capacités d’adaptation et provoquer des rechutes chez le patient. Par contre, chez un sujet sain, il ne provoquera pas la pathologie puisque le filtrage des stimuli est compétent.
2) Émotionnalité exprimée
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Les taux de rechutes chez les patients sont augmentés par la présence de familles ayant une expression émotive forte. Cet effet est annulé lors de la prise de neuroleptiques.
3) Urbanicité
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Plus la ville est densément peuplée, plus la personne y va vécu longtemps et moins il y a de cohésion sociale, plus la personne est à risque. Il est à noter que la schizophrénie entraîne une dérive sociale.
4) Immigration
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L’immigration, particulièrement lorsqu’il y a discrimination, entraîne une augmentation du risque de schizophrénie. Le risque de souffrir de schizophrénie chez les immigrants de 1ère génération est 2,3X plus élevés et de 2,1X pour leurs enfants. S’il y a présence de discrimination sociale, le risque grimpe à 5-10X.
5) Pression de performance
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Les exigences de la vie moderne entravent l’insertion sociale des patients schizophrènes. Les tensions éprouvées par un employé au travail, l’approche des examens et de la pression de performance que vit un étudiant sont plus difficiles à supporter quand on souffre de schizophrénie puisque Le schizophrène a plus de difficulté à composer avec la pression de performance.
6) Soutien social
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La perte du soutien social, que ce soit par l’objectif d’autonomie des thérapies ou d’une autre cause, peut affecter grandement le patient, surtout si la maladie est à début précoce (le patient est dans une phase où il développe ses habilitées sociales et relationnelles et de s’affranchir de sa famille).
Nommer 4 symptômes pré-morbides (avant la maladie) de la schizophrénie
Comportements et idées bizarres
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- Difficulté de socialisation
- Anomalies développementales
- Rituels / habitudes bizarres
- Difficultés cognitives






